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La Fleur de Chicorée





La Gestuelle de la Plante :


Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :


Chicorium intybus adapte son mode de croissance au sol et aux conditions dans lesquelles elle pousse. Elle s'épanouit sur un sol riche mais devient ligneuse et coriace dans des conditions difficiles et sèches. De même, elle peut développer une structure souple et ouverte ou bien pousser très droit avec ses tiges en botte, droit comme un I. Elle poussait abondamment dans de nombreux endroits de Grande-Bretagne et d'Europe mais elle s'est raréfiée ces dernières années. Elle préfère les sols meubles, pierreux avec un pH neutre ou alcalin, et particulièrement la craie. C'est l'alcalinité qui donne aux fleurs leur si belle couleur bleu ciel. Là où le sol ou bien les pluies sont plutôt acides, ces mêmes fleurs bleues seront teintées de rose. Les fleurs de Chicorée sont une sorte de révélateur comme le papier de tournesol qui change de couleur en fonction de l'équilibre acido-basique de l'eau. Ce détail obscur est délicieusement illustré par une histoire que l'on trouve dans le livre du Professeur Henslow, Fleurs sauvages de Grande-Bretagne :


Les fleurs sont parfois blanches ; et Curtis [William Curtis du Magazine Botanique] remarque que la belle couleur bleue des pétales se transforme en un rouge vif grâce à la sécrétion acide émise par les fourmis. Il dit : « M. Miller graveur, m'assurait qu'en Allemagne, les garçons s'amusent à produire ce changement de couleur en posant les fleurs sur en fourmilière. » Cette sécrétion qui est éjectée par a fourmi du bois quand elle est irritée, et qui s'appelle acide formique, est très puissante.


Les auteurs de livres de botanique semblent aimer ces anecdotes infantiles sur la Chicorée (ou sucrée comme on l'appelle parfois). Le révérend C.A. Johns nous dit dans ses Fleurs des champs :


Sir James Edward Smith fondateur de la Société Linné, fait ainsi allusion à son attirance précoce pour cette belle fleur. « Depuis l'époque de mes tous premiers souvenirs où je me rappelle seulement avoir tiré sans effet de toute ma force d'enfant sur les tiges de la sucrée (chicorée sauvage) sur les collines calcaires de Norwich, je trouve en l'étude de la nature une source croissante de plaisir absolu, une consolation et un refuge contre toute souffrance. »


Il est certainement vrai que la Chicorée exerce un fort attrait sur certaines personnes ; peu de plantes ont une couleur aussi frappantes. Mais aurait-elle quelque chose de plus qui attirerait certains enfants au point qu'ils se souviennent d'elle ? Sir James établit un lien intéressant entre les plantes (en particulier la Chicorée) et la souffrance et le besoin de consolation. Il y a quelque chose de fascinant dans la vie brève des fleurs qui s'ouvrent à huit heures du matin et se fanent vers midi. Linné, le grand botaniste suédois qui nous a donné le système Linné de classification des espèces, utilisa la Chicorée dans son horloge florale d'Uppsala à cause de sa précision.

Comme le salsifis des prés que les Anglais nomment « Jack va te coucher à midi » (Tragopogon pratensis), la Chicorée appartient à la grande famille des Composées ou famille des marguerites [aujourd'hui Astéracées]. C'est de loin la catégorie naturelle la plus vaste car elle représente presque un dixième des plantes à fleurs du monde et on pourrait la comparer à la singularité de l'Impatiente, par exemple.

On sait déjà beaucoup de choses sur le geste de la Chicorée. Tout comme les fleurs changent de couleur, les types Chicorée changent de comportement selon les personnes avec qui ils se trouvent : charmants et plaisants avec un visiteur, ils peuvent en même temps déverser un tas d'ordures émotionnelles sur leur famille ou unami qui n'a plus leurs faveurs. Cette adaptabilité émotionnelle se retrouve chez le Plumbago, une autre fleur bleue qui change de teinte. Cichorium intybus s'est adaptée à l'usage domestique et est cultivée comme plante fourragère et à salade ainsi que pour fabriquer un substitut de café à partir de sa racine. L'hybride Witloof, bien connu, fut largement cultivé en Europe du Nord dans le passé. La Chicorée sauvage est souvent une forme adaptée de la plante domestique qui retourne à l'état sauvage. Il se fait ici un mouvement entre la vraie nature de la plante/personne et le caractère et les caractéristiques présumées du type domestiqué. Pour comprendre la vraie nature du type Chicorée, il faut probablement le voir en dehors de son environnement familial. Bach notait cela quand il observait que ce type de personnes voulait aimer et bénir le monde entier mais qu'il se sentait contraint par ses proches.

Comme l'Aigremoine, la Chicorée est une plante velue bien que, dans sa structure et sa forme, elle soit lus grossière et moins délicate. Une fois de plus, les poils indiquent de la sensibilité mais chez le type Chicorée, celle-ci est plus intérieure qu'extérieure. Le type Chicorée se demande toujours « Comment est-ce que je me sens ? Quelles sont mes préoccupations ? » Cela contraste évidement avec l'Aigremoine. On le voit dans la structure de cette plante puissante et dominante qui écarte les autres. L'Aigremoine est plus délicate, la Chicorée plus rude et dominatrice. Les feuilles et les tiges au moins sont coriaces tandis que les fleurs sont les plus fines et les plus délicates qui soient. Telle est la contradiction de la Chicorée, une plante changeante, pointilleuse et contradictoire.

Les feuilles sont d'une forme simple mais irrégulière ; elles sont toutes différentes mais elles possèdent une côte centrale qui leur donne une direction et une structure. La Chicorée est cardinale mais elle fait semblant d'être mutable sur sa surface externe. Les personnes du type Chicorée savent ce qui convient le mieux à chacun, reprenant et critiquant leur entourage. Les premières feuilles qui apparaissent au niveau du sol, les feuilles radicales qui surgissent de la racine, s'étendent horizontalement pour empêcher les autres plantes de pousser ; elles captent la lumière. Au début du printemps, cette vivace a la forme d'une étoile à terre. Ses feuilles précoces nous disent que l'âme est à l'aube de son voyage terrestre. L'Impatiente, la Verveine et l'Aigremoine poussent verticalement dès le début tandis que la Clématite se ramifie et déploie ses feuilles à quarante-cinq degrés par rapport au sol. Ainsi la Chicorée trahit sa force dominatrice dès le début. C'est à partir du centre d'une rosette de feuilles qu'apparait une tige qui s'élance en hauteur avec une force extraordinaire. La première année elle ne pourra donner qu'une seule tige mais la seconde et la troisième année une famille de trois ou quatre, puis six ou sept tiges pousseront ensemble à partir d'une même racine. Tout en prenant de la hauteur, ses branches se déploient pour former une énorme plante d'au moins un mètre de haut.

La Chicorée produit un suc blanc ; ce latex blanc laiteux, comme on l'appelle, est souvent signe de poison dans une plante. Les feuilles et les racines ont un goût amer. Ce lait amer est le triste opposé du doux lait maternel que les enfants peuvent espérer goûter et cela traduit peut être le lien que l'on fait parfois entre la Chicorée et la mère marâtre. Pour repréciser la nature contraire et contradictoire de la Chicorée, voici un récit amusant de Pline, l'écrivain romain cité par Henslow :


Les anciens Égyptiens sont connus pour avoir utilisé la Chicorée en grande quantité et Pline souligne son importance dans le régime alimentaire de ces personnes. Pline ajoute « Les magiciens affirment que les personnes qui se frottent avec le jus de la plante entière mélangé à de l'huile, sont sûres de recevoir plus de sympathie de la part d'autrui. »


La Chicorée a donc un pouvoir d'attraction !

En rassemblant toutes ces observations sur la Chicorée, on comprend mieux sa racine. Une racine symbolise le passé, la famille et, faute d'un meilleur terme, le karma. Comme pour l'Aigremoine, on peut considérer la racine comme le lieu où se stocke toute l'expérience du métabolisme de la vie pour fournir des forces pour l'avenir. Sir James Edward Smith fut incapable dans son enfance ou à l'âge adulte, d'arracher une racine pivotante de Chicorée car elle est profondément arrimée à la terre et au passé. Cela démontre le processus d'apprentissage de la famille qui souvent va avec la Chicorée : là où il y a un enfant Chicorée, on risque de trouver un parent (ou un grand-parent) Chicorée de qui l'enfant appris ce comportement. Ce schéma de manipulation se transmet également de vie en vie (chez les plantes d'année en année) si bien que ces personnes sont coincées dans le drame perpétuel des relations étouffantes.

Pour voir comment fonctionne ce contexte de racine et de famille, comparer la Chicorée avec le autres des Douze Guérisseurs. L'Impatiente est une annuelle qui pousse à partir d'une graine, cela montre son indépendance, son individualité sa liberté par rapport à sa famille. Si une personne se prétend de type Impatiente mais qu'elle continue à vivre près de sa maman, c'est de l'aveuglement. Chez la Clématite, on a noté que les racines éraient introuvables et qu'elles se perdaient dans l'espace. Chez la Gnavelle, la racine est fine, longue et en recherche mais c'est une annuelle, il n'y a donc aucun lien avec la famille. Chez l'Hottonie des marais, fière et indépendante Hottonie des marais, sa racine ne lui offre pas vraiment d'environnement puisqu'elle flotte dans l'eau, libérée de la terre. Aussi la Chicorée est un peu inhabituelle ou tout au moins particulière avec sa racine pivotante vivace dans laquelle elle stocke ses expériences et ses mémoires.

Les feuilles de Chicorée enserrent la tige mais elles sont dépourvues du pétiole (pédoncule) habituel qui donne de l'indépendance par rapport à la tige. Les fleurs n'ont pas de pédoncule non plus et bourgeonnent directement à l'aisselle des feuilles. De même, les enfants sont pris dans un schéma de comportement parental où ils se cramponnent, étouffent, en serrant fort la plante mère. C'est cette étroite emprise qui relie l'état Chicorée au (signe du) Cancer et aux pinces serrées du crabe.

Comme pour la Clématite et l'Impatiente, la graine nous révèle beaucoup de choses sur le type du remède. Si la racine parle du passé, la graine parle d'avenir. La Clématite dérive, l'Impatiente explose, l'Aigremoine se fait emporter en s'agrippant à un contact (s'il vous plaît, emmenez-moi avec vous), la Mimule est abandonnée dans l'eau et se laisse entraîner. Et la Chicorée ? Elle garde ses graines cachées et à son heure, en hiver, elle les lâche dans le sol, juste au pied de la plante-mère (parent). La Chicorée reste à proximité de sa famille.

Les plantes Chicorée produisent un grand nombre de graines : certains estiment que une seule plante en produit au moins trois mille. A l'opposé, l'Aigremoine n'en produit vraisemblablement que le dixième. L'Impatiente avec ses quelques six graines par cosse et peut-être dix inflorescences de dix fleurs chacune, pourrait atteindre les six cent. La Chicorée ne produit qu'une graine par fleur mais puisque celles-ci sont composées, il a beaucoup de minuscules fleurs sur chaque capitule. Là encore, on a l'image d'individus rassemblés, tenus par des liens familiaux.

La Chicorée est une plante résistante. En tant que mauvaise herbe pour l'agriculture, voici l'article qui lui est consacré dans un vieux livre d'exploitation agricole : « la Chicorée sauvage devrait être attaquée par un sarclage soigneux et répété afin d'épuiser le rhizome et d'empêcher la germination ou même une forte pousse au-dessus du sol.... » Le sarclage consiste à utiliser une petite binette pointue pour couper les racines des mauvaises herbes, Bach notait une agression cachée chez le type Chicorée, et cette image de sarclage des racines de la Chicorée traduit le besoin qu'ont les gens de se libérer de la domination d'une personne Chicorée. Malheureusement, ce type de personnes a besoin de contrôler les autres et si on les prive de l'aide du remède, les victimes de leur contrôle risquent de se battre violemment pour leur liberté. En terme de remède, l'état positif de Chicorée distribue de l'amour sans restriction, de la liberté sans nouer des liens d'obligation, avec la grâce de l'harmonie céleste des fleurs bleues d'azur.

Ce sont les fleurs qui attirent le regard en s'ouvrant comme des étoiles bleu vif. Elles nous retiennent quand on les voit et nous arrêtent net avec surprise et délice. Quel cadeau ! Pendant des années, les talus de l'autoroute M5 dans le Somerset furent couverts de Chicorée et lorsque les automobilistes les longeaient par un matin de juillet ou d'août, ils voyaient une route d'un bleu spectaculaire. Mais à leur retour dans l'après-midi, les plantes étaient à peine visibles car les fleurs avaient disparu. Tout est dans la brièveté de la vie de la fleur. La Chicorée donne son énergie tellement vite qu'elle est rapidement épuisée. C'est particulièrement évident quand on prépare le remède par solarisation. Si le soleil est fort, l'élixir pourra être prêt en quarante-cinq minutes à une heure. De tous les remèdes solarisés, la Chicorée est celui qui est le plus rapide à préparer. Bach parlait de trois heures, « ou moins si les fleurs commencent à montrer des signes de flétrissure ». Voici ce qui arrive aux fleurs de Chicorée : elles transfèrent vite leur vitalité à l'eau de source sur laquelle elles flottent, puis se fanent et meurent au cours de l'opération.

Difficile à décrire, le bleu de la Chicorée est subtil, fuyant, fluide, mouvant et aussi généreux, doux et réceptif. Il élève l'esprit, détourne nos cœurs des difficultés de la vie humaine sur la terre vers les ciels d'un bleu azur translucide. Les insectes sont frénétiquement attirés par les fleurs, alléchés par les effusions généreuses de nectar et de pollen. La Chicorée est une des fleurs de Bach qui fleurit le plus longtemps, de juin à octobre. Ainsi comme si elle déballait de nouvelles fleurs tous les jours, les personnes Chicorée donnent à l'infini. L'amour est inépuisable.


[...]

Les racines nous parlent de liens physiques, de relations familiales et du passé. Nous avons nos racines dans le passé et nous tirons la forme physique de notre corps du lien génétique avec nos parents. Notre degré d'attachement au monde physique se mesure à la profondeur de ces racines. A un extrême, il y a le solide ancrage du passé et à la famille de la Verveine et la Chicorée, à l'autre - le lien ténu de l'Hottonie des marais qui traduit son retrait du monde. [...] La racine peut aussi servir de réserve pour l'avenir : c'est l'endroit où les sucres produits par la photosynthèse sont transformés en amidon. C'est le cas pour la racine pivotante de la Chicorée.

[...]

Le type de sol est aussi corrélé avec l'état représenté par le remède. [...] C'est une préférence générale, non pas une règle - il est curieux de voir que la Chicorée solidement attachée par la racine, préfère aussi les sols alcalins. Beaucoup de facteurs agissent.

[...]

Le système de tiges montre la structure de la plante et la structure de la vie : la manière dont l'individu se manifeste dans le monde. Pour être simple, il existe trois structures de plantes : dressée, récombante et diffuse. [...] Il est possible de voir une combinaison variable de ces trois formes. La Chicorée est de structure dressée et pourtant diffuse : elle est très volontaire, pointilleuse et instable. [...]

La surface des tiges montre l'énergie qui circule à l'intérieur du système. [...] Les poils sur la tige indiquent une sensibilité vers l'extérieur et de la réceptivité, de la sensibilité au monde alentour comme avec l'Aigremoine, la Chicorée et l'Avoine Sauvage.

[...]

Les fleurs bleues, la Chicorée et le Plumbago, font descendre sur terre l'énergie céleste du ciel bleu. Alors que le jaune stimule une réaction, le bleu reçoit le sens et le but. [...]

Alors que les racines, les tiges et les feuilles durent tout au long de l'année (et souvent plusieurs années) les fleurs sont éphémères et durent rarement plus qu'une semaine à peu près et parfois quelques heures seulement. Plus la fleur dure longtemps moins l'état émotionnel est réactif et réceptif : la Chicorée, l'Hélianthème et le Plumbago se flétrissent vite. [...]

La floraison d'un végétal est le point où toute sa vie conduit. [...] la Chicorée fleurit à tous les niveaux du végétal, les fleurs sont plus aléatoires et le type d'âme tend moins vers la réalisation du but de son âme.

[...]

La germination des graines illustre la manière dont l'âme se manifeste dans le monde - l'enracinement dans la réalité physique. [...] Les graines de Chicorée germent à côté de la plante parent.

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Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également un paragraphe à la description de Chicory :


La plante : La chicorée (Chicorium intybus, de la famille des Composées) est une plante sauvage - mais aussi souvent domestiquée - qui est utilisée, à des fins alimentaires, pour sa racine, ses feuilles, exception au choix général du Dr Bach d'éviter les plantes alimentaires, pour ne choisir que des végétaux d'ordre supérieur et non utilisés par l'homme pour sa nourriture.

Sa racine est pivotante et s'enfonce loin dans le sol, laissant émerger d'abord une rosette de feuilles en étoile, assez large, puis une tige unique, suivie d'autres, les années d'après. Les feuilles, assez poilues de même que les tiges, sont accrochées à la tige sans pédoncule et les bourgeons s'insèrent là, directement pour laisser fleurir des fleurs composées, très fragiles, en regard de la robustesse de la plante qui est vivace et peut croître à un mètre. Ces fleurs d'un bleu intense, attachant au regard, sont délicatement plissées et fanent très vite, en quelques heures d'une même journée. Leur couleur bleue peut changer ; si le terrain devient acide elles virent au rose ; le bleu est donc le témoin d'un bon terrain alcalin.

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Message de la Fleur de Chicorée : Chicorium intybus


D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :


La fleur de chicorée est préparée "Ceux qui sont très attentifs aux besoins des autres. Ils ont tendance à prendre soin de façon exagérée des enfants, parents, amis, trouvant toujours quelque chose à rectifier. Ils corrigent continuellement ce qu'ils considèrent comme faux et prennent plaisir à agir ainsi. Ils désirent que ceux dont ils s'occupent soient près d'eux."

 

Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :


Ceux qui requièrent la Chicorée bloquent le flux du courant qui entraine vers l'amour inconditionnel. Lorsque cette énergie est retenue intérieurement, les forces d'amour, d'énergie et de connaissance qui normalement son destinées à l'extérieur, deviennent dangereuses et peuvent à l'inverse, se concentrer en un intérêt égoïste pour le pouvoir, ou en avidité et en convoitise.

Le type Chicorée est jaloux et possessif. Dans un état d'attachement constant (en esclavage, même, parfois), il cherche à retenir les gens qu'il aime. Dans une atmosphère de critique constante, il veut contrôler et diriger la vie des autres. Le type Chicorée peut être comparé à la mère typique, qui place indirectement son ambition dans sa progéniture, et au-dessus de l'amour qu'elle a pour ses enfants. Pour ce qui est de la recherche de ses propres fins, le type Chicorée aime à jouer sur la sympathie et le sens du devoir des autres. Lorsque leurs désirs ou leurs desseins sont contrariés, aussitôt ils jouent les martyrs, pouvant évoquer la maladie pour s'attacher la sympathie ou les soins attentifs des autres. La différence avec le type Centaurée est que ce dernier supporte stoïquement son martyr. Le type Chicorée s'en sert intentionnellement pour manipuler. Il choisit la maladie pour son impact dramatique. Quoi d'étonnant à ce que ce soit justement le type Centaurée qui tombe souvent sous le joug des méthodes de domination du type Chicorée ? Le type Hélianthème est dans la ligne de mire pour le type Chicorée par sa peur d'être abandonné et de se trouver isolé qui le rend infiniment dépendant. Le type Plumbago (qui peut s'embourber sans direction) ou le type Gnavelle (qui connaît les affres d'une grande incertitude) sont d'autres cibles du type Chicorée. Tout en paraissant se soucier du bonheur et du bien-être des autres, le type Chicorée ne pense en réalité et n'agit que du point de vue de son intérêt égoïste. O peut le comparer à une harpie - ou bien aussi à l'usurier totalement déterminé à récupérer ce qu'il estime lui être dû.

Derrière la nature accaparante du type Chicorée apparaît un besoin d'être compris. Parce qu'ils craignent vraiment la dépendance, ils recherchent à avoir la main mise sur les autres. Alors que le type Aigremoine est avide de compagnie, le type Chicorée va rechercher la compagnie parce qu'il craint l'obscurité. Son désir est grand d'être pris au sérieux, et il apprécie la compagnie de ceux qui soutiennent ce besoin.

Le type Chicorée constructif s'oublie lorsqu'il s'engage pour une « cause ». Il est, par exemple, un chef qui jamais ne demandera à autrui ce que lui-même ne ferait pas. Il peut se dépenser en efforts incessants au bénéfice des autres pour que les choses « se passent bien ». il devient dans ce rôle comme Spartacus défendant le faible et l'opprimé. Courageusement, il met son amour des beaux combats au service des causes nobles. Sa capacité à déceler les faiblesses chez autrui en fait un ennemi infatigable du mal. Il déteste la méchanceté et se réalise dans la défense loyale de l'innocent.

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Selon les cartes de Mechthild Scheffer intitulées Les Fleurs du Dr. Bach, Le Chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française Médicis-Entrelacs, 2001) :


Mots-clefs : "la Fleur de l'amour maternel"


Chemin proposé : "de l'amour possessif... vers l'amour désintéressé."


Message de la carte :


Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?

L'amour est partout, il est inépuisable, si l'on vit à travers son Moi supérieur ce contact intérieur vers la source d'amour divin. Puisqu'on attire ce que l'on rayonne soi-même, on trouvera à l'extérieur, selon la loi de la résonance, un écho à notre propre amour. S'immiscer dans les sentiments des autres contrevient à la Loi de l'Unité, puisque ces manœuvres interfèrent avec leur propre plan de vie. Tout ce qu'on obtient par al contrainte nous sera repris tôt ou tard.


Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?

Je me décide à accepter le fait que je ne peux diriger ou accaparer pour moi les sentiments des autres. Je parviens à reconnaître que je ne saurais trouver chez autrui ce que je cherche, et ce à quoi j'ai effectivement droit, mais aussi que je puis me relier directement à la source inépuisable d'amour à travers mon guide intérieur. J'accepte le fait que chaque être humain doit assumer son propre plan de vie.


Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Chicory s'accroît :

Je reconnais et j'accepte mes besoins personnels, je m'enrichis intérieurement et suis moins dépendant des sentiments que me portent les autres.


État d'âme négatif : Autoritarisme - Exigence vis-à-vis des autres : On a une personnalité envahissante et on s'immisce constamment, de manière consciente ou inconsciente, dans les affaires des autres.

 

La même autrice propose, dans Les fleurs de Bach authentiques (2011 pour l'édition originale, Éditions Médicis, 2017 pour la traduction française), quelques compléments à sa lecture de la Chicorée :

Chicory : la Fleur de la relation

Du don calculé... à l'amour désintéressé.


Vous ne vous sentez pas assez apprécié, en ce moment ? Vous auriez attendu davantage après tout l'« investissement » fourni ?

Les personnes qui ont besoin de Chicory aspirent à être aimées. Elles-mêmes n'ont jamais reçu un amour inconditionnel mais durent s'acheter ou mériter toute attention aimante au moyen de services rendus, de bonnes notes à l'école, d'un comportement bien sage, etc. C'est pourquoi elles n'ont pas pu développer la faculté d'un amour inconditionnel. Lorsque leur engagement affectueux envers d'autres n'est pas suffisamment apprécié, elles sont déçues.

Symptômes clés : Vous avez une attitude personnelle possessive, et vous vous immiscer partout, consciemment ou inconsciemment.


Typiquement Chicory : Vous avez des problèmes avec votre mère ou votre propre rôle de mère. [sans blagues !]

  • Vous ne pouvez pas vous imaginer être aimé[e] sans contrepartie.

  • Vous êtes toujours là pour l'autre, même quand il ne veut pas du tout.

  • Vous ne faites rien sans une arrière-pensée tactique.

  • Thèmes : immixtion et manipulation.


Ce que Chicory m'aide à comprendre : Je ne peux pas acheter l'amour. Il résulte du principe de résonance.

Je reçois ce que j'envoie. là où je ne m'aime pas moi-même, je ne serai pas non plus aimé[e].


Chicory favorise :

  • la disposition à accepter mes besoins psychiques propres et à les satisfaire directement

  • la confiance dans le fait qu'on vous ferra don d'amour. Tout simplement comme ça.


Bon à savoir : Dans nombre de cultures, la chicorée sauvage est liée à la légende d'une jeune vierge, assise en bordure de chemin et attendant sn bien-aimé disparu. Comme ce dernier ne revient pas de la guerre mais que la jeune femme refuse de renoncer à son espoir, le Ciel la transforme en chicorée sauvage. Ainsi, cette plante est devenue le symbole de l'amour désintéressé, qui perdure sans aucune perspective de réalisation ou de récompense.


Conseils d'utilisation : Chicory a fait ses preuves chez des animaux au comportement exagérément exigeant et envahissant. Ils essaient d'attirer l'attention sur eux par des bruits, un léchage constant, etc. (par exemple les roquets).


Parole fortifiante : Je donne volontiers - Je suis aimé - Je puise à la Source.

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Roger Tanguy-Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique... (L'Alpha L'Oméga Éditions, 1998) s'inspire du savoir ancestral pour "récapituler de la manière la plus musclée les informations sur les élixirs" :


Chicorée (Cichorium Intybus) : Si cette plante vous concerne, vus pouvez vous demander qu'est-ce qui vous retient pour développer en vous une nature aimante. Car ce n'est pas possible que la notion de l'amour vous échappe aussi facilement.

Grâce à son amertume et son latex, cette plante collabore à la bonne santé de la sphère foie-vésicule biliaire-intestin en évitant la stagnation des liquides aqueux. Cet élixir est donc indiqué contre l'ictère, la faiblesse gastrique, les calculs biliaires, les blocages hépatiques, le diabète, les problèmes de rétine et de phanères, d'appendicite, de péritonite. Il contribue à une bonne genèse des substances formant les os, les muscles, les nerfs, les vaisseaux sanguins, les muqueuses, le périoste.

Outre le latex cette plante contient une gluco-dioxycoumarine qui fait fondre la pierre qui obstrue le courant d'amour qui traverse votre cœur ; de l'inuline, 25% d'oxyde de potassium, 10% d'oxyde de magnésium, 12% d'oxyde de sodium ; des sels minéraux presque volatils qui permettent au Moi un envol dans des sphères lumineuses et chaleureuses où tout n'est qu'amour et générosité.

En outre, on peut encore le conseiller pour les individus trop possessifs, pour ceux qui ont besoin de contrôler leur entourage ; pour les enfants qui demandent une attention permanente. Il développe la capacité d'aimer autrui sans rien attendre en retour. Il agit sur le plexus solaire, détend le pneumogastrique et les autres nerfs dont dépend le tube digestif.


Mots-clés : l'élixir de Chicorée est un tonique de l'âme. Avec lui, la pierre qui obstrue le canal de l'amour est obligée de fondre. L'anagramme d'amour est our-âme (notre âme est la traduction dans ce mélange franco-anglais) et ce label de qualité dissout l'ennui et laisse espérer ne vie plus riche en couleurs.

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Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) rend compte de sa compréhension de l'élixir de Chicorée :


La Chicorée fut à l'origine appelée « l'Égoïste » par Bach, sa mission d'âme étant de devenir altruiste en se dévouant aux autres. Dans le sixième compte-rendu qu'il publia sur le type Chicorée, il décrivit cette personne comme quelqu'un qui se soucie trop des autres, qui morigène sa famille et ses amis proches et qui a tout le temps besoin d'eux. Dans son premier compte-rendu, il était plus direct car il traitait ce type de personne de possessive, égocentrique, dure de nature, méchante, vindicative et cruelle. On est tenté de penser que Bach décrivait un type Chicorée qu'il connaissait personnellement, quelqu'un qu'il n'aimait pas ! La Chicorée est un état de remède qui, dans son aspect négatif, manque d'un certain attrait. Mais les personnes Chicorée ne sont pas désagréables. Il faut également se concentrer sur la leçon d'âme positive et manier leurs sentiments avec précaution : c'est ce que fait ce remède.


Ce remède, en plus de soulager les symptômes de cette catégorie de patient, stimule leur compassion pour les autres, ce qui est leur leçon : d'où le fait qu'ils détournent donc leur attention d'eux-mêmes et ainsi, par compassion pour leurs victimes, cessent leur agression ; et ils peuvent se mettre au service de ceux qu'ils ont précédemment dévitalisés.


Ailleurs Bach met l'accent sur le besoin de gagner en liberté pour servir le monde et à une autre occasion, sur l'apitoiement sur soi.

Après une indication aussi variable pour ce type, on pourrait supposer que la plante aussi varie puisqu'elle peut prendre différentes formes, reflétant ainsi les qualités changeantes que Bach avait identifiées. C'est vrai jusqu'à un certain point puisque Chicorium intybus adapte son mode de croissance au sol et aux conditions dans lesquelles elle pousse.

[...]

Annexe II : Face à la maladie chacun des douze types réagit de manière différente :

Les personnes Chicorée aiment être malades ; cela leu donne la possibilité d'être le centre du monde.

« Tu peux me lire une autre histoire maintenant, papa, puis Lucie pourra venir prendre le thé et jouer à quelque chose, puis Maman...

- Je suis désolé mais je dois partir. Oh ! s'il te plaît, tu ne vas pas te remettre à pleurer, mon chéri. »

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Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon initiatrice dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :


Chicory a été trouvée parmi les blés en août 1930, lors du séjour du Dr Bach à Cromer, c'est la cinquième découverte et elle fait partie des douze premiers remèdes dits Guérisseurs.

Cette Fleur appartient au groupe VII de sa classification : les fleurs qui ont un souci excessif du bien-être d'autrui (Chicory - Vervain - Vine - Rockwater - Beech).


Symbolique : La Chicorée est une plante forte, qui occupe bien son territoire, par ses feuilles de rosette à la base et sa racine difficile à arracher. Cet enracinement solide et le fait que les graines, extrêmement nombreuses, comme toutes les graines de composées, attendent longtemps dans la saison pour tomber tout près de la plante-mère, indiquant une notion de lignée, d'attachement aux racines, et une reliance très forte entre ascendance et descendance. L'adaptabilité à la nature du sol est grande, quant à la forme globale et à la couleur, et son extrême sensibilité aux autres se manifeste comme d'autres fleurs, en particulier Agrimony, par les duvets et poils qui recouvrent ses feuilles et ses tiges. Le contraste entre force de la structure et la grande fragilité de la fleur est éloquent et suggère des contradictions, des oppositions, des complications, des paradoxes, que nous retrouverons dans l'état émotionnel négatif correspondant. Un détail de la fleur : ses étamines d'un bleu profond et recourbées, comme crochetées, indique cependant, même dans sa fragilité de fleur, le besoin de conserver et de retenir.


Reconnaître un état négatif Chicory : Les descriptions abondent dans la littérature consacrée aux Fleurs de Bach, toutes plus ou moins expressives, frisant parfois la caricature et empruntant à divers supports, personnages de films, de livres, archétypes, contes de fées, la description de Chicory en négatif. La multiplicité de ces exemples, le fait que nous pouvons facilement, tout come pour la fleur de Beech, reconnaître et nommer chez les autres, et partant - si nous sommes honnêtes - en nous-mêmes, un tel état, fait soupçonner l'importance et l'omniprésence de cette fleur dans notre humanité. N'est-elle pas, dans le cercle qu'a dessiné le Dr Bach, en répartissant dans un ordre bien défini les sept groupes qu'il a classifiés, la dernière Fleur, celle qui clôt le parcours, la permanente leçon à apprendre, l'opposé de la grande peur qui préside au début du cercle, celle de Rock Rose, et qu'il nous est demandé de traverser pour se lancer dans l'aventure de la vie ?

L'essence de cette Fleur qui est donc la première découverte du septième groupe, est la préoccupation excessive du bien-être d'autrui.

Nous voulons, en effet, que ceux que nous aimons soient heureux, notre désir est qu'ils y parviennent et nous avons beaucoup d'idées à leur suggérer, parfois avec insistance, sur la manière à opérer pour y arriver. Ici, il ne s'agit pas de convaincre pour un idéal large, comme pour Vervain, ni d'imposer avec raison froide par la domination, sans ménagements, comme pour Vine, deux autres Fleurs du même groupe. La manière est variée, tantôt douce et enveloppante, parfois étouffante, toujours chaleureuse, mais peut-être plus rude, dominante, contrôlante, à moins que le mélange des deux ne se fasse subtilement et que la main de fer, aggripante, emprisonnante, ne se fasse sentir sous le gant de velours.

Nous avons une telle préoccupation pour l'autre, qu'il devient le sujet principal et pargois unique de notre attention et nous n'avons de souci que de le rectifier, le titiller, pour « son bien ». Notre désir constant est qu'il change. L'attention et l'amour que nous pensons donner par cette sollicitude très active sont en fait, inconsciemment, une demande d'attention et d'amour que nous avons besoin de recevoir de l'extérieur. Et quand, inéluctablement, l'extérieur ne répond pas à cette attente cachée, à cause de la pression mise dans l'attente et tout simplement parce que ce n'est pas dans l'ordre des choses, alors nous devenons tristes, désappointés, vexés, coléreux, méchants éventuellement, soudain nous nous sentons peu aimés et même abandonnés.

Alors, après tout ce que nous avons fait pour l'autre, pas de remerciements, ou si peu, ou si mal dits, ou pas dits au moment opportun, croyons-nous, pas de prise en compte, pas de retour ? Pas de reconnaissance, de valorisation ? Ce scénario si commun s'auto-entretient, car quoi faire d'autre que d'essayer encore et toujours, avec d'autres stratégies, d'autres manipulations, en presque toute bonne foi ?

L'incompréhension qui en résulte peut être très douloureuse car notre altruisme est réel, même s'il est pour le moment détournée, et l'amour que nous avons à donner est grand, même si le don n'a pas commencé dans le bon ordre.

Le sentiment de vide, d'absence, ou d'incomplétude, qui ne va pas tarder à apparaître si nous plaçons un peu de conscience dans notre mécanisme, sera un moment de grande tristesse, mais la rencontre avec ces abysses pourra devenir le prélude à une magnifique et permanente rencontre avec nous-mêmes.


Que nous rappelle la Fleur de Chicory ? Cette Fleur, avons-nous dit, clôt le cercle, mais il est bien possible que tout ce dont elle nous informe en positif soit en fait l'énergie avec laquelle nous avançons sur ce même cercle.

La première rencontre n'est-elle pas celle avec nous-mêmes, celle de noter incomplétude, ou plutôt de celle de notre complétude à révéler ? L'insatisfaction, qui ne nous fait que rarement la trouver dans les rencontres extérieures, malgré leur nécessité et leur richesse, crée à terme le constat que nous devons la chercher d'abord en nous-mêmes.

L'amour de nous-même, difficile parfois à accepter tant nous sommes notre pire ennemi, va devenir la priorité, le seul préalable à la rencontre véritable avec l'autre.

Alors seulement, la rencontre avec l'autre fait de nous des riches et non des mendiants, car nous pouvons recevoir sa richesse telle qu'elle est et se manifeste, sans la refuser, et donner à notre tour sans attendre d'échange. Nous n'attendons rien, et sommes dans le don de nous-mêmes, et voilà que la corne d'abondance peut se déverser en nous comme à l'extérieur.

En effet, le besoin de garder, de conserver, de retenir, de capturer, n'est plus nécessaire et la conscience d'ouvrir, pourrait-on dire, une zone de libre échange de plus en plus vaste, laisse place à une fluidité qui attire, en retour cette fois, l'abondance et la munificence.

Ce que nous attendions dans la crispation et la revendication, avec l'ambivalence de ne pas le reconnaître et de le refuser quand une parcelle venait à nous arriver quand même, advient maintenant sans que nous nous en mêlions, pour ainsi dire gratuitement, dans conditions, généreusement, gracieusement,? Notre cœur s'ouvre, plein de gratitude.

Que nous rappelle alors cette Fleur de Chicory ? Cette manne a toujours été là, en nous comme en chacun, comme dans tout l'univers, mais nous ne lui avions pas ouvert les portes.

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Le Dr Ricardo Orozco, dans un ouvrage intitulé Fleurs de Bach, Schéma transpersonnel et applications locales (Éditions Médicis, 2019) propose une lecture personnelle des Elixirs de Bach (je ne connais pas encore assez ce travail pour être certaine qu'il respecte totalement la philosophie du Dr Bach, notamment en ce qui concerne l'approche des symptômes, c'est pourquoi je vous invite à la prudence) :


Schéma transpersonnel : CONGESTION / RÉTENTION / ADHÉRENCE


La gestion des émotions et de l'affectivité est congestive dans Chicory. Nous pouvons parler ici d'hyper émotivité, comme une énergie dense et collante qui ne s'exprime pas de manière adaptée c'est-à-dire de façon fluide et équilibrée, mais qui est chaude et torrentielle. Dans ce schéma, l'anxiété est toujours présente, comme une pression centrifuge qui pulse pour s'extérioriser.

Par ailleurs, une rétention de ce que nous ne voulons pas ou nous ne pouvons pas lâcher est exercée. La personnalité Chicory retient ceux qu'elle domine et dont elle dépend simultanément, comme s'il s'agissait d'otages, tant sa peur de la perte est grande. Ce qui semble un processus passif (la rétention) devient actif et sous tension.

Dans un sens pratique, les critères de congestion et rétention peuvent s'appliquer conjointement, comme dans le cas de sinusites, max de gorge, jambes gonflées dues à une mauvaise circulation du retour veineux, cellulite, constipation, œdèmes lymphatiques et autres causes... Certaines des indications précédentes s'effectuent en application locales, comme nous le verrons plus loin dans les formules à usage topique.

Comme nous le constatons, Chicory de manière générale aide à relâcher. Cela revêt une grande importance sur le plan émotionnel, puisque l'essence est fondamentale pour intervenir sur le détachement nécessaire dans certains situations, comme des ruptures affectives, où l'un des deux partenaires est resté « accroché » (1). Ce même détachement est nécessaire pour diminuer la douleur causée par la mort d'une personne ou d'un animal très aimé, et donc Chicory est importante dans le traitement du deuil. Pour toutes ces raisons, le terme adhérence est particulièrement adapté à Chicory.

Ce fait de ne pas lâcher peut être extrapolé et concernera alors des attaches émotionnelles qui, de par les aléas de la vie, doivent être redéfinies : amitiés, dynamiques professionnelles, etc. Comme on l'aura déjà compris, ce relâchement est utilisé par analogie pour prescrire Chicory dans les rétentions et congestions commentées précédemment.

Chicory est un schéma fondamentalement féminin, dans lequel Bach a vu l'archétype de la Mère universelle Dans son aspect positif.

L'utilisation de l'essence est indispensable dans tout type de trouble gynécologique les résultats obtenus dans les problèmes menstruels sont en général très bons, en synergie avec Scleranthus (cyclicité).

Certains cas de kystes ovariens ont montré une bonne réponse vis-à-vis de combinaisons où intervenait Chicory. C'est également une fleur très prescrite dans les problèmes liés à la ménopause.

Dans de nombreux cas, Chicory a bien fonctionné avec le soutien de Scleranthus dans les retards menstruels, de par les notions de décalage et cyclicité. Dans cette formule, il est recommandé à la femme concernée de prendre le mélange toutes les demi-heures (ou chaque heure). Dans plus de la moitié des cas, les règles surviennent dan les premières 48 heures, s'il ne s'agit pas d'une grossesse bien sûr.

L'application locale gynécologique se limite en général au vagin et aux seins, car ce sont les organes les plus accessibles. Toutefois, il est possible de préparer des crèmes à appliquer sur la zone abdominale correspondant aux ovaires. Les troubles gynécologiques où Chicory pourra aider sont trop nombreux à énumérer.


Note : 1) Dans ce cas, son usage coïncide avec celui de Centaury et Red Chestnut.

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