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I. Le Bateleur / Gwion




Étymologie :


  • BATELEUR, EUSE, subst.

Étymol. ET HIST. − xiiie s. « pers. qui fait des tours d'adresse et d'escamotage » (Le Dit des peintres dans Nouv. Recueil de Contes, Dits, Fabliaux, éd. Jubinal, t. 2, p. 100 : Il n'est fableur ne batelleur Ne joueur d'apertise). Dér. de l'a. fr. baastel, bastel « instrument d'escamoteur » (bateau 2*) ; suff. -eur2*.


  • MAGICIEN, -IENNE, subst.

Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1370-80 « personne qui pratique la magie » (Trad. d'Ovide, Remede d'Amour, 609 ds T.-L.); fém. 1578 (Ronsard, Sonets pour Hélène, XXII, 4, éd. P. Laumonier, XVII, 264) ; 2. 1579 « homme à effets, lié avec le diable » synon. enchanteur (Le Loyer, Discours des Spectres, I, p. 257 ds Wagner Magie, p. 226) ; 3. 1612 « savant » synon. de mage (J. B. de La Porte, La Magie Naturelle, p. 4, ibid., p. 174) ; 4. 1612 « sorcier » (P. Sebastien Michaelis, Histoire admirable de la possession et conversion d'une pénitente, séduite par un magicien, la faisant Sorciere et Princesse des Sorciers au pays de Provence, ibid., p. 197) ; 5. fig. 1718 (Ac. : On dit figurément qu'un homme n'est pas Magicien, pour dire, qu'Il n'est pas fort habile) ; 1767 (Diderot XI, Salon, 306 ds IGLF : La Tour. Excellent peintre en pastel. Grand magicien). B. Adj. 1. 1ertiers xve s. operacion magicienne (Anonyme, Regles de seconde Rhetorique, éd. E. Langlois, p. 66) ; 2. 1669 poete magicien (La Fontaine, Psyché, éd. H. Régnier, 8, 117). Dér. de magique* ; suff. -ien* sur le modèle de physicien, astronomien.


Lire également la définition des noms bateleur et magicien afin d'amorcer la réflexion symbolique.

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Mythologie celte :


Je rappelle l'expérimentation que nous menons au sein du cercle de tambour de Meylan : grâce aux voyages chamaniques au son du tambour, nous nous sommes proposés d'explorer conjointement les lames du Tarot et la mythologie celte. C'est pourquoi les analogies que nous proposons sont totalement discutables...

Il m'a été difficile de faire un choix pour la carte du Bateleur tant les magiciens sont légion dans la mythologie celte. J'ai finalement opté pour Gwion Bach (sans avoir pu, pour l'instant, trouver un homologue gaulois) dans sa dimension d'initié car il nous permet ainsi d'entreprendre le voyage en partant de notre position de novice.


Claude Sterckx, dans "Les deux bœufs du déluge et la submersion de la ville d’Is. (In : Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, 2008, no 115-1, pp. 15-53) nous rappelle les grandes lignes du mythe :


La pêche du Saumon de Science débouchant sur l’acquisition de l’omniscience par Deimhne Fionn connaît de fait un parallèle remarquable en Galles, d’autant plus remarquable que le premier nom du protagoniste, Gwion, est linguistiquement identique à celui de Ferfhí irlandais rencontré significativement ci-dessus : tous deux sont formés sur *uiso- « poison » : il s’agit de la fameuse légende de Taliesin, dont la meilleure version semble être offerte par Llywelyn Siôn, à la fin du seizième siècle.

La magicienne Cyrridwenn, épouse de Tegid Moel, a accouché de la plus belle fillette de Grande-Bretagne, Crairfyw, et du garçonnet le plus laid du monde, Morfrân « Grand Corbeau ». Celui-là est si repoussant qu’elle estime nécessaire de racheter sa laideur en lui assurant l’inspiration poétique et la connaissance suprême.

Grâce à sa magie, elle prépare alors un bouillon merveilleux : à condition de ne pas interrompre son ébullition pendant un an et un jour, il fournira la quintessence du savoir absolu. Et pour assurer le respect de la condition, elle charge un aveugle, Dallmor Dallmaen, d’entretenir le feu sous le chaudron et un page, Gwion Bach, de remuer régulièrement le bouillon.

Mais elle leur abandonne tout le souci et, en son absence, voilà finalement que trois gouttes brûlantes jaillissent du bouillon et viennent éclabousser le pouce de Gwion : en un réflexe naturel, il le porte aussitôt à sa bouche pour en sucer la douleur… et il obtient pour lui la science absolue car ce sont précisément ces trois gouttes-là qui l’ont concentrée !

Sa première révélation est heureusement celle du sort que Cyrridwen lui réservera si elle le prend, et il s’enfuit à toutes jambes. Quant au chaudron, il explose car, hormis les trois gouttes merveilleuses, le reste du bouillon constitue un poison si violent qu’il n’y peut résister.

Arrivant alors pour recueillir le fruit de sa préparation, Cyrridwen enrage d’en être flouée et se lance à la poursuite du page. Quand il la voit derrière lui, celui-ci se transforme en lièvre : Cyrridwen se change en lice et lui donne la chasse ; arrivant près d’une rivière, Gwion y plonge et se transforme en poisson : Cyrridwen le presse sous la forme d’une loutre ; Gwion se transforme en oiseau et s’envole : Cyrridwen se change en faucon et le traque dans les airs ; serré de près et épuisé, Gwion aperçoit un tas de froment battu sur une aire et il s’y dissimule sous la forme d’un grain de blé : Cyrridwen se métamorphose en poule noire, le picore et l’avale.

Revenue à la forme humaine, Cyrridwen se trouve alors enceinte du petit Gwion. Après neuf mois de gestation, elle le (re)met au monde sous les traits d’un enfantelet si joli qu’elle n’a pas le cœur de le tuer : elle l’enferme dans un sac en cuir qu’elle jette à la mer…

Le nouveau-né est sauvé deux jours plus tard. En ce temps-là en effet, un prince gallois, Gwyddno Garanhir, avait un fils, Elffin, qui était le garçon le plus malchanceux qui fût. Gwyddno possédait aussi une senne merveilleuse qui lui rapportait cent livres de poissons d’un seul coup à chaque calende de mai. Dans l’espoir de porter enfin chance à son fils, il lui confie la senne cette année-là… et Elffin n’en retire pour sa part que le sac en cuir contenant le bébé de Cyrridwen. Quand il l’ouvre, la fraîcheur du bambin le fait s’écrier « le beau front [= visage] que voilà ! », ce qui assure à l’enfançon le nom de Taliesin « Beau Front ».

Ici s’arrête le texte de Llywelyn Siôn. La suite de l’histoire se trouve dans une version plus ancienne mais moins précise : l’Ystoria Taliesin d’Ellis Gruffydd.

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Finalement, il me semble que Gwion Bach peut être un homologue des héros de contes Petit Poucet et Petite Poucette, possiblement héritier d'une tradition gauloise dont on n'a retenu, à part la dimension initiatique fondamentale, le pouce comme symbole même de cette initiation.

On pourrait également se pencher sur le personnage de Tom-pouce dont la version française s'intitule souvent Grain-de-Mil ou Grain-de-Millet, ce qui est évidemment intéressant au regard de l'avalement de Gwion Bach en tant que grain de blé.




Symbolisme :


Voici la présentation du Tarot du Sepher de Moïse qui met en avant les lames du Livre de Thot :


Lame du nombre 1 - lettre Aleph - le Bateleur

Le Nombre Un, le Grand Tout, la Providence du Ternaire Divin ; dans l’Ennéade Héliopolitaine le Un est Amon-Râ. Dans les Tables de la Loi c’est l’Éternel Moment Présent des 7 manifestations phénoméniques universelles, celui qui contient en simultané le germe ; le centre du cercle de toute création qui se manifestera sur le plan successif de la temporalité. Le Bateleur de notre livre de Thoth, est aussi l’indéfinissable Divin Créateur, ou principe de création, qui permettra de faire sortir du Nombre Zéro, dont il est l’aspect incréé, la Lumière et les Ténèbres, mais aussi les quatre éléments dont est constitué la création. Ce Un, renferme donc la Lumière fécondante et les ténèbres fécondées mais aussi les forces qui sont constitutives des quatre éléments, le chaud et le froid, le volatil et le fixe, le sec et l’humide, le contractant et l’exaltant, l’électricité et le magnétisme, le spirituel et le matériel, le visible et l’invisible, le temps et l’espace, tout ceci contenu dans un état hors du temps: l’Éternel Moment Présent du Principe Créateur. Ce Un, qui seul dans l’ensemble de la création a ce pouvoir créateur, sera donc le principe germinatif incréé du créé, et sa division séquentielle manifestera les autres Nombres Puissances qui lui sont attachées; il ne peut se comprendre que dans le cadre de ce don d’ubiquité, qui lui permet en étant hors du temps, d’être partout en même temps ce centre qui est partout et dont la périphérie n’est nulle part. Ce Nombre Un n’est pas la Création mais le principe même de la Création. Toujours dans l’ouvrage d’Eliphas Levi cité précédemment, concernant le Nombre Un, il nous indique :

Qu’est-ce qu’un principe ? C’est une base de la parole, c’est une raison d’être du verbe. L’essence du verbe est dans le principe : le principe c’est ce qui est ; l’intelligence, c’est un principe qui parle.

Qu’est-ce que la lumière intellectuelle ? C’est de la parole ; Qu’est-ce que la révélation ? C’est la parole ; l’être est le principe, la parole est le moyen, et la plénitude ou le développement et la perfection de l’être, c’est la fin : parler c’est créer.

La lame du livre de Thoth nous représente le Bateleur, le Nombre Un, sous l’aspect d’un personnage devant une table, portant un chapeau dont les bords forment le signe de l’infini et tenant à la main la baguette de pouvoir (le Bâton symbole du Feu, la Force), pendant que sur la table ( analogie à la Table de la Loi), se trouvent les symboles des trois autres éléments: la Coupe pour l’Eau (Tempérance) ; l’ Epée pour l’Air (la Justice) ; le Denier pour l’élément Terre (la Prudence). Son bras gauche qui tient le Bâton symbolisant le Feu, est dirigé vers le haut alors que sa main droite est dirigée vers le bas et repose sur l’élément Terre le Denier. Le Bateleur est bien le grand Tout et l’infini.

Les neuf Nombres Puissances seront des déclinaisons imparfaites du Nombre Un, duquel ils resteront liés, comme la cellule nerveuse n’est qu’une déclinaison de la cellule Mère qui s’est spécialisée dans une fonction tout en restant reliée à sa source par son code génétique. Tous les Nombres sont divisibles par Un, la source, le germe, le centre. Le Un n’est pas quelque chose, ce qui le différencierait des autres choses et lui ferait perdre son statut de Un, le Grand Tout, il est l’indispensable principe de création de toutes choses sans en être aucune, la fameuse énergie du vide des scientifiques si subtilement décrite comme Grande Vertu par Lao-Tseu :


La grande Vertu vient du Tao. Le Tao est vague, imperceptible, insaisissable ! Oh, qu’il est vague, imperceptible, insaisissable ! Et pourtant en son sein est la vérité. Oh, qu’il est insaisissable, imperceptible ! Et pourtant en son sein est la forme des choses. Il est si sombre, si ténébreux ! Et pourtant en lui est l’essence vraie de l’être. Cette essence est la vérité rayonnante et la vérité cachée. Depuis l’aube des âges son nom nous a été transmis et de lui naissent tous les êtres. Comment peut-on connaître les voies de la création ? Par lui. Par le Tao.


Le Nombre Un, a pour lettre hébraïque l’Aleph, Nom divin Ehiech (l’essence de Dieu, celui que nul œil humain n’a jamais vu).


Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Premier caractère de l’alphabet dans presque tous les idiomes connus. Comme image symbolique, il représente l’homme universel, le genre humain, l’Être dominateur de la terre. Dans son acception hiéroglyphique, il caractérise l’unité, le point central, le principe abstrait d’une chose. Employé comme signe, il exprime la puissance, la stabilité, la continuité. Quelques grammatistes lui donnent aussi la faculté d’exprimer comme en arabe, une sorte de superlatif ; mais ce n’est qu’un résultat de sa puissance comme signe. Il remplace quelquefois, mais rarement l’article emphatique Hè, tant au commencement qu’à la fin des mots. Les rabbins l’emploient comme une sorte d’article, et lui donnent le même sens que nous donnons à la relation désignative à. Il est souvent ajouté en tête des mots, en qualité de voyelle redondante, pour les rendre plus sonores et ajouter à leur expression. Son nombre arithmétique est 1.

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Marie-Claire a la gentillesse de partager avec nous son travail de condensation par extraits choisis des Méditations sur les 22 Arcanes Majeures du Tarot d'un auteur qui a préféré garder l'anonymat (Éditions Aubier, 1980, 1984) :


Arcane I : Le Bateleur


Les Arcanes cachent et révèlent, à la fois, leur sens au fur et à mesure de la profondeur de recueillement de celui qui médite sur ces symboles authentiques. L’Arcane, c’est ce qu’il faut savoir pour être fécond dans un domaine donné de la vie spirituelle. C’est un ferment dont la présence stimule la vie spirituelle et animique de l’Homme. De même que l’Arcane est supérieur au secret, de même le mystère est supérieur à l’Arcane.


Le premier Arcane, le Bateleur est le principe du rapport de l’effort personnel et de la réalité spirituelle. C’est le Bateleur qui est appelé à révéler la méthode pratique se rapportant à tous les Arcanes car il est la clé de tous les autres Arcanes majeurs du Tarot. Il est l’Arcane des Arcanes parce qu’il révèle ce qu’il faut savoir et pouvoir pour entrer à l’école des exercices spirituels du Tarot. C’est l’Arcane de la " détente active " ou de "l’effort sans efforts".

"Apprenez d’abord la concentration sans efforts, transformez le travail en jeu, faites que tout joug que vous avez accepté soit doux et que tout fardeau que vous portez soit léger !" La concentration est dans le silence volontaire de l’automatisme intellectuel et imaginaire. Le "se taire" précède le "savoir" le "pouvoir " et le "oser". Seule la volonté silencieuse dans la concentration rend effectif le silence de l’intellect et de l’imagination. La concentration sans efforts du Bateleur est la transposition du centre de la conscience directive de la tête à la poitrine, du centre directeur du cerveau au système rythmique. Son grand chapeau en forme de lemniscate, de même que son attitude d’aisance parfaite indique cette transposition. Le lemniscate (le huit horizontal) est non seulement le symbole de l’infini mais encore celui du rythme, de la respiration et de la circulation ; il est le symbole du rythme éternel ou de l’éternité du rythme.

La concentration sans efforts est l’état de conscience où le centre directeur de la volonté est "descendu" (s’est élevé en réalité !) du cerveau au système rythmique et dans lequel les oscillations mentales, étant réduites au silence et au repos, n’entravent plus la concentration. La concentration sans efforts (où il n’y a rien à supprimer et où le recueillement devient aussi naturel que la respiration et les battements du cœur) est l’état de conscience en état de calme parfait. C’est le silence profond des désirs, des préoccupations de l’imagination, de la mémoire et du penser discursif.

La zone de silence signifie que l’âme est en contact avec le ciel qui travaille avec elle. Celui qui trouve le silence dans la solitude de la concentration sans efforts n’est jamais seul. Il ne porte jamais seul les poids qu’il a à porter puisqu’alors les forces d’en haut y prennent part. Le silence est le signe du contact réel avec le monde spirituel et ce contact, à son tour, engendre toujours l’afflux des forces divines.

Il faut être UN en soi-même "concentration sans efforts" et uni au monde spirituel "avoir la zone de silence dans l’âme" pour qu’une expérience spirituelle révélatrice ou réalisatrice puisse avoir lieu. C’est la règle sur laquelle est fondé tout ésotérisme ; il fait être Bateleur, concentré sans effort, opérant avec aisance, comme si on jouait et agissait avec un calme parfait. Le dogme de l’unité foncière du monde joue le même rôle fondamental pour toute théorie que la concentration sans efforts pour toute pratique. Comme la concentration est la base de toute réussite pratique, le dogme de l’unité foncière du monde naturel, du monde humain et du monde divin l’est de même à l’égard de toute connaissance.

Le monde est un organisme dont toutes les parties sont gouvernées par le même principe le révélant et se laissant réduire à lui. La parenté de toutes les choses, de tous les êtres, est la condition "sine qua non" d’avoir la potentialité d’être connues d’où la méthode de connaissance éprouvée sous le nom de "méthode de l’analogie" dont la formule traditionnelle est bien connue : "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas (matière, énergie) et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut (conscience) pour accomplir le miracle de l’unité ! Ce qui a été est comme ce qui sera et ce qui sera est comme ce qui a été pour accomplir le miracle de l’éternité !" (Table d’Émeraude - Hermès Trismégiste).

Ces deux catégories du symbolisme basées sur l’analogie appliquée à l’espace (typologie) et au temps (mythologie) constituent par leur rapport mutuel une croix :


Haut Espace (typologie)

passé futur temps (mythologie)


Bas

Le Bateleur représente l’homme qui a atteint l’harmonie et l’équilibre entre la spontanéité de l’inconscient et l’action voulue du "moi" conscient. C’est le sens de l’individuation de C.G. Jung ou synthèse du conscient et de l’inconscient. Le Bateleur nous révèle le prototype de l’Homme Esprit à l’image du petit enfant sérieux et concentré quand il joue. "Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas…" (Apôtre Marc)

L’Arcane du Bateleur est double, il nous met sur le sentier qui conduit à la génialité et nous met en garde contre le danger du sentier qui conduit au charlatanisme puisque quiconque confond le manque de concentration sans efforts et les courants de simples associations mentales avec la vision sans effort des correspondances de l’analogie deviendra nécessairement un charlatan.

Le Bateleur est comme une espèce de gardien du seuil qui nous invite à passer le seuil du travail et de l’effort pour entrer dans l’action sans efforts et la connaissance sans efforts mais il nous avertit, en même temps, que plus nous irons au-delà du seuil, plus le travail, l’effort et l’expérience en-deçà de ce seuil seront indispensables pour atteindre à la Vérité réelle.

"Percevoir et savoir, essayer et pouvoir sont des choses différentes. Il y a des mirages en haut comme en bas, tu ne sais que ce qui est vérifié par la concordance de toutes les formes de l’expérience en sa totalité… L’Académie et l’Église stipulent les conditions méthodiques et morales pour celui qui désire avancer… Remplis les strictement, avant et après chaque envolée dans la région au-delà du domaine du travail et de l’effort. Si tu le fais, tu seras un mage et un sage… si tu ne le fais pas, tu ne seras qu’un charlatan…" nous avertit le Bateleur.

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Sur le site de Philippe Camoin, on peut trouver un petit fascicule intitulé Le Tarot de Marseille restauré ou "L'Art du Tarot" par Alexandro Jodorowsky qui propose une liste de mots clefs impressionnante, glanés selon les œuvres de différents auteurs :


I. LE BATELEUR


Esprit créateur - Être absolu - Unité fécondante - Homme appelé à s'élever - Initié - Mage - Adepte - Volonté - Pensée - Actes en leur commencement - Action - Acquisition - Travail - Réalisation - Touché par la grâce - Union avec le Cosmos - Piège - Comédien - Occultation des désirs sexuels - Ne savoir comment ni par où commencer - Amour de l'œuvre - Expansion de la personnalité - Initiative qui mène au succès - Diplomatie - Astuce - Ordre - Cérémonie - Sacerdoce - Bon début dans les affaires - Faiblesse - Timidité - Manque d'adresse - Contrôle de la situation - Bavard - Vanité - Vive intelligence - Art de convaincre - Doute - Indécision - Originalité - Spontanéité - Imagination - Amour d'un lieu - Détresse - Contrôle de soi - Retard - Pouvoir appliqué à des fins négatives - Union de Dieu et de la Nature - Séparation entre l'esprit et le sexe - Premiers pas - Perte de la confiance en soi - Travailleur - Union entre le visible et l'invisible - Manque de stabilité - Aidé par des forces surhumaines - Gaspillage - Versatilité - Cherche à s'imposer - Peur de triompher - Lumière - Première vibration émise dans le chaos - Vie représentée par l'homme - Androgyne - Évolution - Conscience cosmique - Commencement de la recherche de la sagesse perdue - Erreur - Artiste - Mirage - Amuseur des foules - Guide de l'humanité - Équilibre spirituel - Trahison - Intentions cachées - Affaire louche - Médecin - Vol - Mensonge - Subtilité - Désir formulé - Adolescence prudente - Vieillesse rajeunissante - Autonomie - Absence de scrupules - Arrivisme - Intrigue - Jeu - Charlatanisme - Facilité pour combiner - Fécondité émotionnelle - Vitalité - Tendance à la dispersion - Doute - Politicien malhonnête - Humanité - Imagination - Croit savoir et ne sait rien - Copie - Singe les puissants - Ne peut réaliser seul - Doit unir pour s'unir - Égoïsme - Fait descendre le ciel sur la terre - Religieux - Susceptible de jouer un rôle de premier plan dans une affaire - Infantilisme sexuel - Pratiques masturbatoires - Vie sexuelle fluctuant entre l'abstinence et l'excès - Ment pour conquérir - Peut donner du plaisir - Amant - Connaissance des drogues excitant le fonctionnement cérébral - Connaît la biologie sacrée - Mouvement perpétuel - Élasticité - Occultisme - Impuissance - Ambivalence - Vigilance - Connaissances des herbes - Combat pour la lumière - Envoyé de Dieu - Aide à l'évolution des mondes - Volonté de créer - Christ - Neutre - Homme Tout-puissant créant son destin en maniant les forces créatrices - Lutte contre les forces de destruction - Changement provoqué par le hasard - Réflexe rapide - Égoïsme sentimental - Résistance à la maladie - Originalité - Jeu de mains - Capable d'influencer d'autres personnes.

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Dans Le Tarot des imagiers du moyen-âge (Éditions Tchou, 2014), Oswald Wirth propose l'analyse suivante de l'arcane I :


I. LE BATELEUR

Comment un escamoteur a-t-il pu être placé en tête du Tarot, marqué du nombre Un qui est celui de la Cause première ? Au tome VII de son Monde Primitif, Court de Gebelin estime le choix de ce personnage essentiellement philosophique. L'Univers visible n'étant que magie et prestige, son Créateur ne serait-il pas l'Illusionniste par excellence, le grand Prestidigitateur qui nous éblouit par ses tours de passe-passe ? Le tourbillonnement universel des choses nous empêche de percevoir la réalité : nous sommes le jouet d'apparences produites par le jeu de forces qui nous sont inconnues.

La Cause première est donc un Bateleur ; mais comme elle se répercute en tout ce qui est actif, le personnage initial du Tarot correspond, d'une manière générale, à tout principe d'activité. Dans l'Univers c'est Dieu, envisagé comme le grand suggestionneur de tout ce qui s'accomplit dans le Cosmos ; dans l'homme c'est le foyer de l'initiative individuelle, centre de perception, de conscience et de volonté ; c'est le Moi appelé à créer notre personnalité, car l'individu a mission de se faire lui-même.

Le principe d'autocréation nous est montré sous les traits d'un jeune homme svelte, souple et d'une extrême agilité. On sent que le Bateleur ne peut rester au repos. Il joue avec sa baguette, accapare l'attention des spectateurs et les étourdit par ses jongleries incessantes, ses contorsions, autant que par la mobilité d'expression de son visage. Ses yeux pétillent d'ailleurs d'intelligence et sont bordés de longs cils qui en accentuent le rayonnement. Le chapeau qui les ombrage de ses larges bords dessine un huit couché oo.


Ce signe, dont les mathématiciens ont fait le symbole de l'infini, se retrouva dans la coiffure de la Force (arcane XI) et dans celle du Sphinx d'Astarté, tel que nous le montre Prisse d'Avennes.

Il est permis de rapporter ce nimbe horizontal à la sphère vivante que constituent les émanations actives de la pensée. Nous portons autour de nous notre ciel mental, domaine où le soleil de la Raison parcourt son écliptique retenu dans les étroites limites de ce qui nous est accessible.

Des cheveux blonds et bouclés comme ceux d'Apollon encadrent le visage souriant mais peu ouvert du Bateleur, personnage plein de finesse, fort peu disposé à livrer le fond de sa pensée. Discret dans son exubérance, ce jouvenceau se démène derrière une table rectangulaire dont trois pieds seulement sont visibles. Ils pourraient être marqués des signes

(Soufre, Sel et Mercure), car ce sont les trois piliers du monde objectif, supports de la substance élémentaire qui tombe sous nos sens. Sur ce plateau de la phénoménalité sont posés trois objets : une coupe d'argent, un glaive d'acier et un sicle d'or, dit denier.

C'est sur ce disque, où apparaissent des pentacles, que le Bateleur dirige l'index de la main droite, comme pour y concentrer son émanation personnelle active. Mais le denier-amulette ne possédera toute sa vertu que si la baguette magique dirige sur cet accumulateur des effluves puisés dans l'ambiance. Ainsi s'explique le geste de la main gauche du magicien qui tient sa baguette dans la direction exacte du denier afin que le feu du ciel capté par la boule bleue du mystérieux condensateur soit projeté par la boule rouge sur l'objet à aimanter occultement.

La baguette complète le quaternaire des instruments du Mage qui correspondent aux quatre verbes : SAVOIR (Coupe), OSER (Épée), VOULOIR (Baguette ou Bâton), SE TAIRE (Denier). Le tableau ci-dessous fait ressortir les rapports analogiques de la Tétrade qui gouverne surtout les arcanes mineurs du Tarot, c'est-à-dire le jeu de 56 cartes rattaché aux 22 compositions symboliques dont s'occupe le présent ouvrage.


DENIER ÉPÉE COUPE BATON

Carreau Pique Cœur Trèfle

Terre Air Eau Feu


Pour entrer en possession de ces instruments mystiques il faut avoir subi l'épreuve des Éléments. La victoire remportée sur la Terre confère le Denier, c'est-à-dire le point d'appui concret nécessaire à toute action.

En affrontant l'Air avec audace, le chevalier du Vrai obtient d'être armé du Glaive, symbole du Verbe, qui met en fuite les fantômes de l'erreur.

Triompher de 1'Eau, c'est conquérir le saint Graal, la Coupe où se boit la Sagesse.

Éprouvé par le Feu, l'Initié obtient enfin l'insigne du suprême commandement, le Bâton, sceptre du roi qui règne par sa volonté confondue avec le souverain Vouloir.

Comme s'il avait subi pareilles épreuves en une Loge de Francs-Maçons, le Bateleur pose ses pieds à angle droit l'un par rapport à l'autre. Leur direction dessine une équerre avec la tulipe non encore éclose qui semble surgir du sol sous les pas de l'habile escamoteur. Cette fleur donne à entendre que l'initiation est encore à ses débuts, car nous la retrouverons épanouie devant l'Empereur (arcane IV), inclinée près de la Tempérance (arcane XIV) mais restée vivace devant le Fou (arcane XXII).

Le costume du Bateleur est multicolore, mais le rouge y domine en signe d'activité. Cinq boutons ferment son justaucorps, sans doute pour faire allusion à la quintessence dont le corps est le vêtement. Par le mouvement des bras et l'inclinaison du torse, le personnage de l'arcane 1, esquisse la lettre Aleph A de l'hébreu carré. Il est à remarquer qu'il devrait se rattacher à l’Aleph primitif < ou V si le Tarot était contemporain de l'alphabet sémitique.

Rien ne reproduit plus exactement, au surplus, la silhouette de l’Aleph que celle d'Orion, le géant qui poursuit les Pléiades aux abords du Taureau céleste. C'est parmi les constellations celle qui se rapporte le mieux au Bateleur. Celui-ci devient un savetier dans le Tarot italien.


Interprétations divinatoires : KETHER, la Couronne de l'Arbre des Séphiroth. Le commencement de toutes choses : Cause première, Unité-Principe, Esprit pur, Sujet pensant unique et universel, se réfractant dans le Moi de toute créature intelligente.

Initiative, centre d'action, spontanéité d'intelligence, acuité de discernement et de compréhension, présence d'esprit, possession de soi, autonomie, rejet de toute suggestion étrangère, émancipation de tout préjugé.

Dextérité, habileté, finesse diplomatique. Hâbleur persuasif, avocat : ruse, astuce, agitation. Absence de scrupules, arriviste, intrigant, menteur, coquin, escroc, charlatan, exploiteur de la candeur humaine. — Influence de Mercure en bien comme en mal.

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Symbolisme celte :


Le Tarot de Merlin (The Aquarian Press, 1992 ; Éditions Véga 2004 pour la traduction française) proposé par R.-J. Stewart et illustré par Miranda Gray ne conserve pas l'ordre traditionnel du Tarot de Marseille, ni même celui du Rider Waite :


Le Magicien


Monde : Le Monde Lunaire (seuil du Monde solaire).


Roue : La Première Lune, Destinée.


Êtres :

Conscience :


Atouts partenaires :


Sphères et Planètes : Sphères : - Planètes :


Attributs :


Formes du Dieu et de la Déesse :


Phrases clefs :


Textes relatifs à Merlin : Vision prophétique de Merlin : - Vita Merlini :


Sens divinatoire : 


Cartes numérotées apparentées :

 






Robert-Jacques Thibaud, auteur du Dictionnaire de Mythologie et de Symbolique celte (Éditions Dervy, 1995, explicite le mythe qui met en scène Gwion :


Gwion Bach : Le Petit. Fils de Gwreang qui, enfant, fut chargé par la déesse sorcière Cerridwen de surveiller le chaudron où mijotait une mixture magique destinée à embellir son fils Afagddu l'enfant le plus laid du monde. Trois gouttes giclèrent du chaudron et tombèrent sur un doigt de Gwion qui se lécha aussitôt. A peine eut-il porté le doigt dans sa bouche que les mystères s'éclaircirent pour lui, qu'il eut connaissance du passé, du présent et de l'avenir. Il sut ainsi que Cerridwen le tuerait bientôt, c'est pourquoi il s'enfuit tandis qu'elle tentait de le rattraper, déguisée en sorcière. Devenu magicien lui-même, il se transforma en lièvre. Elle se transforma en lévrier. Il devint un poisson dans le fleuve et elle devint loutre. Puis il s'envola dans les airs et elle le pourchassa transformée en faucon. Il se métamorphosa en grain de blé et elle devint une poule noire qui avala le grain. Ayant repris sa forme naturelle, elle fut imprégnée de lui et mit au monde, neuf mois plus tard, un enfant plus beau que tout autre. Elle le mit à l'abri dans un sac de cuir qu'elle laissa emporter par les flots de la mer, l'avant-veille d'un premier Mai (Beltaine). Le prince Elphin, fils de Gwyddno et neveu du roi Maelgwyn le trouvèrent dans leurs filets étendus dans la baie de Cardigan (Nord du Pays de Galles). Tout heureux de cette prise miraculeuse, Elphin donna à Gwion le nouveau nom de Taliesin, ce qui signifie Beau Visage, ou Belle Valeur. [la suite concerne Taliesin]

Pour initiatiques qu'elles soient, les transformations de Gwion illustrent aussi les quatre saisons annuelles : oiseau du printemps au temps des migrations, grain de blé l'été, au temps des moissons, lièvre en automne, au temps de la chasse et poisson pendant les pluies d'hiver. Par ces plumes noires et sa crête rouge, Cerridwern manifeste la mort mais aussi les cycles de vie puisqu'elle est mère du nouveau Gwion bach, le poète Taliesin.

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Dans le livret accompagnant le jeu de cartes du Tarot des Druides de Philip et Stephanie Carr-Gomm (Édition originale 2004 ; traduction française : Éditions Véga, 2014), on trouve le petit texte explicatif suivant :


Le Message : Ouvrez-vous au pouvoir d'Awen et de Nwyfre, de l'inspiration et de la force de vie et laissez-le couler à travers vous et dans le monde.


Mots-clefs : Créativité - Inspiration - Direction - Volonté - Force de vie - Fluidité - Premiers pas - Énergétisation -


Signification : Réaliser vos rêves

- Le moment d'agir -

- Utilisez la volonté et la concentration pour faire les premiers pas vers la réalisation de votre dessein -

- Restez concentré et ouvert à l'inspiration -

- Le doute let la préoccupation avec son ego inhibent la circulation de l'énergie -

- La confiance et l'abandon des inquiétudes à propos de votre vie favorisent la circulation de l'énergie créative.


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Mots-clefs : Circulation bloquée - Manque de volonté - Confusion de dessein - Abus de pouvoir -


Sens inversé : Vous vous sentez bloqués ou vos projets n'avancent pas - Si la vie ne se déroule pas comme vous le voulez, il y a assurément une raison - La capacité du magicien d'utiliser la communication pour résoudre les problèmes et être créatif est absente de votre vie - Concentrez-vous sur la communication claire pour supprimer les blocages et vous ouvrir à une nouvelle phase.

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Kristoffer Hugues, dans Les secrets du tarot celtique (Llewellyn Publications, 2017 ; Éditions De Vinci, 2021) présente le Magicien, premier arcane des sept qui constituent les racines de l'Arbre selon cet auteur. Pour commencer, lisons ce qu'il dit des Racines (ou le Voyage vers l'expression) :


La première partie représente les racines de l'Arbre du monde. Ces sept premières lames touchent principalement aux préoccupations de ce monde - à nos désirs et notre capacité à gérer l'autorité et à être autoritaire -, et c'est par leur biais que s'obtiennent le calme et les bases saines. Ces lames nous permettent de voir la manière dont nous gérons la parentalité, nos différentes relations, ainsi que nos premiers pas timides sr le chemin de la foi, de la spiritualité et de la religion. Cette ligne représente les efforts accomplis pour comprendre le monde et y trouver notre place.

Le Magicien

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ;

ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.


Affirmation : Concrétiser quelque chose à partir des possibilités de la vie.


Mots-clefs : Excitation - Conscience du pouvoir - Action.


Je suis le Magicien. Osez pénétrer ma clairière pour distinguer la magie du Mystère personnifié. Car je suis là au commencement, afin de vous rappeler les origines de votre âme. Observez mes mains, car je ne conjure rien ni ne lance mes sorts par pur besoin, envie ou désir. Je suis le bâton qui cause la foudre, je suis ce qui pousse l'univers à chanter sa propre louange. En cette clairière, sachez que vous êtes la création de l'univers tout entier, ici, en ce lieu que vous appelez le présent.

Écoutez mon mystère : vous devez donner une base solide à tout ce potentiel. La force créatrice de l'univers ne peut avoir de grands pouvoirs que lorsqu'elle a une direction, qu'elle crée. Voyez ma main droite, qui concentre le flot de l'âme et de l'esprit en ce lieu que vous appelez foyer, en cet état que vous appelez vie. Regardez bien mon autre main, maintenant, car cette énergie se doit d'être dirigée. Laissez la merveille de la nature vous inspirer à être tout ce que vous pouvez être, et n'oubliez pas que vous disposez de tous les pouvoirs de l'univers - de tout ce potentiel, de toute cette magie ; mais savez-vous au moins quoi en faire ?

Je vous demande d'écouter ma voix, mais également de regarder les outils de mon art en cette clairière chargée de magie, de sagesse et de manifestation. Pouvez-vous me dire ce qui se manifestera au cours de cette existence ? Quelle couleur, quel éclat, quel potentiel et quelle magie apportez-vous à cette vie ? Vos actes parlent plus que vos paroles : choisissez bien vos mots, soyez inspiré et créez. vous êtes l'univers ; que pourriez-vous être d'autre ?


Interprétation : La lame du Magicien se rapporte au pouvoir et au passage à l'acte. Elle demande au consultant de prendre en considération son propre potentiel créatif, non seulement de semer de nouvelles idées mais aussi de les faire fructifier. D'un point de vue spirituel, explorez les mystères là où ils sont le moins influencés par la monotonie de la vie. Le Magicien représente la perception consciente du pouvoir et le passage à l'acte nécessaire pour obtenir des résultats. Êtes-vous conscient de ce pouvoir et de son potentiel ? Ce qui est en haut est comme ce qui est bas ; ce qui est en bas est comme ce qui est haut : la magie est partout, mais l'énergie sans forme n'a aucun sens. Cette lame vous demande de réfléchir à l'usage du pouvoir dans votre vie ou votre situation.

Inversée, cette lame interroge ce sur quoi, dans votre existence, vous semblez hésiter. Les gens qui réussissent savent en général ce qu'ils veulent. Alors qu'est-ce qui empêche vos idées de prendre forme ? Serait-ce votre immobilité ? Il y a toujours du pouvoir en vous, mais il peut être bloqué par votre incapacité à le percevoir d'une manière qui lui imprimerait enfin un mouvement.

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Marine Lafon et Sandrine de Borman proposent une équivalence entre les 22 arcanes majeures du Tarot et 22 plantes majeures chez les Celtes dans un Tarot des plantes sauvages, Initiations végétales pour s'éveiller à soi (Tana Éditions, 2022) ;


ainsi le Bateleur est associé à la Prêle des champs.

 




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