Anne
L'Olivier
Étymologie :
OLIVIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin xe s. oliver (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 38) ; 2. a) ca 1160 raim d'olivier « rameau d'olivier, considéré comme symbole de paix [p. allus. biblique, Genèse, 8, 11] » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 6008) ; b) av. 1573 olivier « id. » (Jodelle, Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 170 : apporter l'olivier) ; 3. 1225 « bois de l'olivier » (Boeve de Hantone, éd. A. Stimming, I, 8015). Dér. de olive* ; suff. -ier*.
OLIVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « olivier » (Roland, éd. J. Bédier, 72) fréq. jusqu'au xvie s. (v. Hug.) ne subsiste que dans le lang. poét., dans des expr. telles que rameau, branche d'olive, Jardin, Montagne des Olives p. réf. à la Bible ; 2. ca 1200 « fruit de l'olivier » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 183, 3) ; 3. a) 1694 « ornement en forme d'olive, en architecture » (Corneille) ; b) 1801 « sorte de mollusque » (Lamarck, Système des animaux sans vertèbres, p. 73) ; c) 1878 anat. (Lar. 19e Suppl.) ; 4. 1699 adj. inv. « qui est de la couleur de l'olive » (Guiffrey, Inventaire du mobilier de Louis XIV, t. 2, p. 1699 : Une pièce d'étoffe des Indes, fond olive). Du lat. oliva « olivier » et « fruit de l'olivier ».
Lire aussi les définitions de l'olivier et de l'olive pour amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Olea europaea ; Aourivié ; Ouliéou ;
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Botanique :
Dans Histoire et légendes des plantes utiles et curieuses (Librairie de Firmin Didot, Frères, Fils et Cie, 1871), J. Rambosson poursuit la tradition du sélam à la mode au XIXe siècle :
L'OLIVIER. La culture de l'olivier chez les anciens ; olivier d'Europe ; usage de son bois et de son fruit ; préparation à faire subir aux olives ; huile d'olive ; l'olivier chez les Grecs et les Romains.
L'olivier commun dépasse rarement quinze mètres ; il est cependant plus ou moins grand suivant les lieux où il croît; il est plus grand dans la Provence que dans Je Languedoc, et va toujours en croissant à mesure qu'il approche de l'Europe méridionale, de l'Asie et surtout de l'Afrique, où il devient un arbre de haute futaie.
La culture de l'olivier était connue chez les Hébreux dès le temps de Job, et très pratiquée du temps de Moïse. L'Attique paraît avoir été le premier canton de la Grèce où la culture des oliviers et l'art de tirer de l'huile de leurs fruits aient été connus, et c'est à Cécrops, prince venu de Sais, ville de la basse Egypte, que les Athéniens sont redevables de cet art.
L'olivier d'Europe, qui est l'olivier commun, est sans doute originaire d'Asie ; on croit qu'il fut introduit en Provence six cents ans avant Jésus-Christ, par les Phocéens, fondateurs de Marseille.
Cet arbre croît très lentement, mais sa durée dépasse deux et trois siècles. Il se multiplie par graines, par rejetons, par boutures, et même à l'aide de simples lambeaux d'écorce que l'on enterre dans un terrain bien ameubli. Les coteaux exposés au soleil, les terrains pierreux sont les lieux qui lui conviennent le mieux ; il est sensible à la gelée des grands hivers.
Peu de bois sont aussi riches de nuances et veinés de plus belles couleurs ; il est dur, susceptible d'un beau poli ; on en fait des manches de couteau, des tabatières, des boîtes et des meubles de la plus grande beauté.
Tout le monde connaît le fruit de l'olivier:il est charnu, ovale, ayant au centre un noyau dur et ligneux, qui renferme une amande ; sa chair, ferme et verte avant la maturité, mollit en mûrissant, et se couvre d'une pellicule presque noire : c'est alors qu'on le presse pour en extraire l'huile.
Les olives qui desservent les tables n'ont point atteint leur dernier degré de maturité au moment où on les récolte ; elles ont une saveur amère et désagréable, qu'on corrige en les faisant macérer dans une saumure avec diverses plantes aromatiques.
« Les campagnes qui l'environnent (Uzès), écrivait J. Racine à La Fontaine, sont toutes couvertes d'oliviers qui portent les plus belles olives du monde, mais bien trompeuses pourtant ; car j'y ai été attrapé moi-même. Je voulus en cueillir quelques-unes au premier olivier que je rencontrai, et je les mis dans ma bouche avec le plus grand appétit qu'on puisse avoir ; mais Dieu me préserve de sentir jamais une amertume pareille à celle que je sentis ! J'en eus la bouche toute perdue plus de quatre heures durant, et l'on m'a appris depuis qu'il fallait bien des lessives et des cérémonies pour rendre les olives douces comme on les mange. L'huile qu'on en retire sert ici de beurre, et j'appréhendais bien ce changement ; mais j'en ai goûté aujourd'hui dans les sauces, et sans mentir il n'y a rien de meilleur. On sent bien moins l'huile qu'on ne sentirait le meilleur beurre de France. Mais c'est assez vous parler d'huile, et vous me pourrez reprocher, plus justement qu'on ne faisait à un ancien orateur, que mes ouvrages sentent trop l'huile.
[Suite de l'article dans la rubrique Symbolisme].
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Jean-Marie Pelt, dans son ouvrage intitulé simplement Des fruits (Librairie Arthème Fayard, 1994), brosse le portrait de l'Olive :
Des fruits sucrés aux fruits oléagineux, on reste toujours, avec l'olive, dans le domaine des fruits à noyaux.
On pense que l'olivier est originaire de Syrie ; il serait ensuite passé en Égypte d'où Cécrops, célèbre héros de la mythologie grecque, fondateur d'Athènes, l'aurait rapporté en Grèce seize siècles avant notre ère. En France, les premiers oliviers semblent avoir été introduits par les Phocéens qui fondèrent Marseille au VIIe siècle avant Jésus-Christ.
L'olivier, tel que nous le connaissons et le voyons dans tous les paysages méditerranéens, est une création humaine ; il représente une forme cultivée qui n'a cessé d'évoluer au cours des millénaires, car il fut sélectionné et greffé de génération en génération. En revanche, on trouve toujours et abondamment dans la nature l'oléastre, ou olivier sauvage, arbrisseau buissonnant et épineux vers lequel l'olivier est tenté de retourner lorsqu'on le laisse à l'abandon. L'olivier cultivé vit très vieux et l'on discute toujours pour savoir si les oliviers du jardin de Gethsémani sont ceux qu'a vus le Christ lors de son agonie. Peut-être, hypothèse plus probable, s'agit-il de rejets de deuxième génération ? Leur souche, en tout cas, a sans doute plus de deux mille ans et on peut les considérer come ayant été contemporains du Christ.

L'olivier est un arbre typiquement méditerranéen. Pour les écologistes, son aire de répartition géographique coïncide avec la carte du Bassin méditerranéen dont il est le symbole.
Son tronc est trapu et tourmenté ; il se divise très vite en grosses branches tortueuses, puis en rameaux fins et élégants porteurs de feuilles persistantes, opposées deux à deux, d'un vert glauque et brillant à la face supérieure, blanches et argentées en dessous. Ses fleurs sont insignifiantes et ne portent que deux étamines, élément caractéristique de la famille des oléacées.
[...]
Mais l'olivier finit par se démocratiser ; il devint une denrée très recherchée par les Athéniens durant le siècle de Périclès. C'est en exportant l'huile d'olive qu'Athènes payait ses importations de blé. L'exportation de cette huile s'effectuait à un coût fort élevé, la ville s'en étant réservé le monopole. On trouvait déjà sur les marchés les diverses qualités encore produites et vendues actuellement. L'huile de première pression, d'abord, ou huile vierge, strictement réservée à l'alimentation, obtenue en pressant modérément et à froid les olives mûres dans des sacs de toile. L'huile de deuxième pression résultait d'une pression plus accentuée des olives broyées au cours de la première pression ; elle servait à fabriquer des onguents. Enfin, l'huile de troisième pression était réservée aux lampes à huile, comme elle le serait aujourd'hui, mutatis mutandis, aux moteurs de voitures...
L'olive est absolument immangeable lorsqu'on vient de la cueillir ; elle doit subir des traitements variables selon qu'on désire obtenir une olive verte ou une olive noire. Les olives vertes se récoltent en septembre ; elles passent dans une lessive composée de quatre parties de cendre de bois pour une partie de chaux ; elles y restent le temps nécessaire pour que le noyau se sépare facilement de la pulpe et que l'épiderme vire au jaunâtre ; on les place ensuite dans de l'eau renouvelée pendant quatre à cinq jours jusqu'à ce qu'elles soient débarrassées de toute alcalinité ; puis on les conserve dans une saumure renfermant 60g de sel pour 800g d'eau. Pour obtenir des olives noires, on attend que les fruits atteignent leur complète maturité, qu'ils soient entièrement noirs et ridés ; on les saupoudre de sel, puis on les fait sécher au soleil sur des claies avant de les conserver dans l'huile.
Les olives possèdent un fort pouvoir calorique : elles contiennent 11% de lipides, ceux-ci étant principalement constitués d'acides gras mono-insaturés (acide oléique) dont on verra qu'ils jouent un rôle essentiel dans l'alimentation.
L'huile d'olive, comme l'olivier, marque la civilisation méditerranéenne. La zone où pousse l'olivier a dessiné en France une sorte de frontière culinaire naturelle : au sud, la cuisine à l'huile ; au nord, la cuisine au beurre. Contrairement à ce que l'on croit, l'Europe médiévale consommait encore relativement peu de matières grasses : c'est le lard qui apportait la graisse, bien plus que l'huile ou le beurre. Dès la seconde moitié du Moyen Âge, le développement des villes entraîna une plus grande consommation de viande ; l'accroissement des troupeaux provoqua une détérioration des oliveraies que les agriculteurs préférèrent abandonner. A cette époque, l'olivier recule. Sa renaissance s'effectue entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, quand on en plante de nouveau en Provence et en Languedoc. Il est aujourd'hui inséparable des paysages du Midi.
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Histoires d'arbres :
Dans la série proposée par Arte, nous pouvons découvrir l'olivier millénaire d'Oletta en Corse et la manière dont il a modifié la vie des propriétaires du terrain sur lequel il continue de grandir.
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Symbolisme :
Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) évoquent rapidement le symbolisme
OLIVIER - PAIX.
La Paix , la Sagesse, la Concorde, la Douceur, la Clémence, la Joie et les Grâces se couronnent d'Olivier. La colombe envoyée par Noé rapporta dans l'arche une branche d'Olivier, comme le symbole de la paix que le ciel venait d'accorder à la terre.
Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :
Olivier - Paix.
La colombe de Noé rapporta dans son bec un rameau d’olivier qui était le signe de la paix entre la terre et le ciel. Depuis, l’olivier a toujours eu la môme attribution.
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Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments :
OLIVIER - PAIX.
Vivez en paix si cela se peut et autant qu'il est en vous avec toutes sortes de personnes. Ceux qui vivent selon les choses de l'esprit éprouvent les choses de l'esprit ; or, l'amour des choses de la chair est la mort, et l'amour des choses de l'esprit est la vie et la paix.
- Romains : XII , 15. — XIII , 5, 6. -
L'olivier jouit d'une très grande réputation depuis un grand nombre de siècles, mais ce n'est point à l'élégance de son port qu'elle le doit ; ses rameaux tortueux et en désordre n'ont rien de gracieux ; ce n'est point non plus à un feuillage sans ombrage, composé de feuilles étroites d'un vert foncé ou grisâtre , ni à la beauté de ses fleurs, petites et sans odeur. Cette huile précieuse, fournie par l'en veloppe de ses fruits, lui a, seule, attiré cet empressement avec le quel il a été accueilli chez toutes les nations dont le climat leur en a permis la culture, au grand regret de celles qui ne peuvent jouir de cet avantage.
On distingue deux sortes d'olivier, celui d'Europe dont nous allons parler, et l'olivier odorant que les Chinois cultivent beaucoup leurs jardins, à cause de l'odeur extrêmement agréable de ses fleurs avec lesquelles ils aromatisent le thé.
DE L'OLIVIER D'EUROPE.
L'olivier sauvage abonde sur les collines de la Numidie, de la Grèce et de la Sicile. Privé d'une nourriture suffisante, il est ordinairement petit, grêle, tortueux, d'un aspect triste et agreste. Perfectionné par la culture, il devient plus régulier, plus élevé, plus beau. Sa tige, revêtue d'une écorce lisse et cendrée, se divise en rameaux nombreux, garnis de feuilles opposées. Les fleurs sont blanches, petites ; le fruit est un drupe ovale, charnu, dont la pulpe succulente entoure un noyau très dur, à une ou deux semences.
La connaissance de l'olivier et de ses usages remonte jusqu'à la plus haute antiquité. Les livres sacrés, les historiens, les poètes, les vieux naturalistes, en font mention. Dans l'Évangile, l'olivier et la vigne sont souvent les sujets de comparaisons tantôt douces et gra cieuses, et tantôt sublimes, ainsi que d'un grand nombre d'admirables paraboles. L'olivier était alors d'autant plus utile que les anciens ne pouvaient se passer de l'huile qu'il produit, car ils n'ont pas connu l'usage du beurre qu'ils n'employaient que dans la composition d'onguents et de drogues médicinales. La Genèse nous dit que la colombe låchée par Noé après le déluge, revint avec un rameau d'olivier. L'Ecclésiaste fait croître ce bel arbre dans les champs de l'Asie : Quasi oliva speciosa in campis.
Homère fait une description touchante de l'olivier, dont il compare la chute à la mort du jeune Euphorbe. « Comme un bel olivier, tendre arbuste, cultivé par une main habile en un lieu solitaire où jaillissent d'abondantes eaux, porte au loin son heureux feuillage, et, balancé tour à tour par l'haleine de tous les vents, se blanchit déjà de fleurs, quand un tourbillon impétueux arrivé soudain, le déracine et l'étend à terre : ainsi l'illustre fils de Panthus est immolé par Ménélas, qui se hâte de lui enlever ses armes. » (Iliade, chant XVII.)
Suivant les mythologues, l'olivier fut porté d'Égypte dans l'Attique par Cécrops. D'autres prétendent qu'Hercule, après ses glorieuses expéditions, en fit présent à la Grèce, qu'on le planta sur le mont Olympe, et que ses rameaux servirent à couronner les vainqueurs aux jeux de l'Elide. On connait la fameuse contestation de Minerve et de Neptune devant Jupiter et le triomphe de la déesse de la sagess , qui avait fait sortir du sein de la terre un olivier couvert de fleurs et de fruits.
Cet arbre n'était pas moins en honneur chez les Romains. Selon Pline, il était défendu de le faire servir à des usages profanes ; on ne permettait pas même de le brûler sur les autels des dieux.
L'olivier était regardé comme l'heureux emblème de la paix et de la concorde. A l'aspect d'un simple rameau d'olivier, présenté par l'ennemi vaincu, les phalanges grecques ou romaines arrêtaient leur marche, et l'aimable paix, ce doux présent du ciel, ce ferme appui des empires, succédait aux alarmes et à l'horreur des combats. On allait implorer l'assistance d'un peuple ami ou même inconnu en portant à la main des branches d'olivier.
On croit généralement que les Phocéens qui fondèrent Marseille environ 600 ans avant Jésus-Christ, y apportèrent l'olivier et la vigne, qui de là se répandirent dans les Gaules et dans l'Italie. Il y a dans Pline un passage qui s'accorde assez bien avec cette tradition. Cet auteur assure que, sous le règne de Tarquin l'Ancien, il n'y avait point encore d'olivier en Europe, ni même sur les côtes d'Afrique. L'olivier croit spontanément et en grande abondance dans les montagnes de l'Atlas ; on y récolte les olives sauvages, et dans quelques endroits on en retire une huile très estimée. Cet arbre fleurit au printemps ; ses fruits sont mûrs en automne et on les récolte dans le mois de novembre. Il produit, comme tous les arbres cultivés, un grand nombre de variétés de fruits qui diffèrent par la forme, la grosseur et la qualité. On obtient une huile très fine des olives cueillies avant qu'elles soient mûres, mais en moindre quantité. Les olives fraiches sont d'une amertume et d'une âcreté insupportables, qu'on leur fait perdre en les lessivant. Le bois de l'olivier est dur, veiné, susceptible d'un beau poli, et sa racine est agréablement marbrée. Il est bon pour le chauffage ; on en fait des manches de couteaux, des tabatières, des boîtes et autres ouvrages d'ébénisterie. Les anciens l'employaient à faire des statues. Tout le monde connait les usages multipliés de l'huile d'olive.
RÉFLEXIONS.
Comment peut-on avoir la paix avec soi-même, quand on est en guerre avec Dieu ?
(Mme DE LA SABLIÈRE.)
La vraie joie n'est que dans la pos session de Dieu, et la possession de Dieu ici-bas, ne se trouve que dans la soumission à la foi et dans l'obéissance à la loi.
(FÉNELON, Réflexions.)
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Selon Pierre Zaccone, auteur de Nouveau langage des fleurs avec la nomenclature des sentiments dont chaque fleur est le symbole et leur emploi pour l'expression des pensées (Éditeur L. Hachette, 1856) :
OLIVIER - PAIX.
Arbre à feuilles entières, toujours vertes, à fleurs petites, disposées en grappes ou en panicule auxiliaire ou terminale. L'olivier figure, dans la mythologie des anciens, comme un arbre exceptionnellement vénéré. Neptune et Minerve s'étant disputé l'honneur de nommer la ville d'Athènes, nouvellement bâtie, ils convinrent que celui des deux qui lui ferait le dón le plus précieux aurait la préférence. Neptune frappa aussitôt la terre de son trident, et il en sortit un cheval, emblème de la guerre. Minerve fit paraître l'olivier, emblème de la paix, et c'est elle qui fut choisie pour nommer la ville nouvelle.
Du vert laurier, superbe est la couronne,
Moins d'apparence a le pâle olivier ;
Mais plus amer est le fruit du laurier,
Plus doux le fruit que l'olivier nous donne.
DU BELL.
Lorsque chacun des dieux prit un arbre en partage,
Alcide, nous dit-on, choisit le peuplier ;
Le lierre, pour Bacchus, déploya son feuillage, Apollon sourit au laurier.
De la céleste cour le monarque suprême
Au chêne décerna l'empire des forêts :
Minerve à l'olivier dit : Tu seras l'emblème De l'abondance et de la paix.
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Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie.
Olivier - Paix, Concorde.
Dès la plus haute antiquité, cet arbre a été connu, quoique la fable attribue à Minerve la naissance de l'olivier. Il y a lieu de croire que l'importation de ce précieux végétal en France est due à la colonie phocéenne qui fonda Marseille. Une branche d'olivier est regardée comme l'emblème de la paix, et ce fut cet arbre que Dieu choisit pour apprendre à Noé que son courroux était passé et qu'il pardonnait à ses enfants.
Dans son Nouveau Langage des fruits et des fleurs (Benardin-Béchet, Libraire-Éditeur, 1872) Mademoiselle Clémentine Vatteau poursuit la tradition du Sélam :
OLIVIER : Paix.
Depuis la plus haute antiquité, les branches de l'olivier symbolisent la paix.
Lorsque l'on... aime, on préfère
En secret le myrthe au laurier ;
Or, le myrthe ne croît guère
Qu'à l'ombre de l'olivier. DEMOUSTIERS.
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Après avoir décrit l'olivier J. Rambosson dans Histoire et légendes des plantes utiles et curieuses (Librairie de Firmin Didot, Frères, Fils et Cie, 1871) étudie le symbolisme de l'arbre :
L'huile d'olive est la plus estimée de toutes pour les usages alimentaires; elle sert à diverses branches de l'économie et des arts, à la fabrication des savons fins, à l'éclairage, etc.
L'olivier était en très grande vénération chez les peuples de l'antiquité; les Grecs en avaient fait le symbole de la sagesse, de l'abondance et de la paix, et l'avaient spécialement consacré à Minerve. Le peuple allait autrefois demander la paix en portant à la main des branches d'olivier. Une couronne du même arbre était le prix de la victoire aux jeux olympiques. L'olivier sauvage était consacré à Apollon ; on le plantait devant les temples, et on y suspendait des présents et les vieilles armes.
A Rome, les nouveaux époux portaient des guirlandes d'olivier, et l'on en couronnait aussi les morts que l'on portait au bûcher. Un olivier frappé de la foudre annonçait, suivant les augures, la rupture de la paix.
Virgile représente Numa Pompilius une branche d'olivier à la main, pour marquer que son règne fut pacifique. Sur les médailles, une branche d'olivier à la main d'un souverain désigne la paix donnée ou conservée à l'État.
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Dans le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire que :
l'olivier est un "arbre d'une très grande richesse symbolique : paix, fécondité, purification, force, victoire et récompense.
En Grèce, il était consacré à Athéna et le premier olivier, n' d'une querelle d'Athéna avec Poséidon, était conservé comme un trésor derrière l'Erechteion. Ce sont de ses rejetons, paraît-il, que l'on voit encore aujourd'hui sur l'Acropole. Il participe des valeurs symboliques attribuées d à Athéna, dont il est l'arbre consacré.
Les oliviers poussaient en abondance dans la plaine d’Éleusis. Ils y étaient protégés et ceux qui les endommageaient étaient traduits en justice. Ils sont comme divinisés dans l'hymne homérique à Déméter, qui introduit précisément aux initiations éleusiniennes.
Dans tous les pays européens et orientaux, il revêt de semblables significations. A Rome, il était consacré à Jupiter et à Minerve.
Selon une légende chinoise, le bois d'olivier neutraliserait certains poisons et venins : ce qui lui confère une valeur tutélaire.
Au Japon, il symbolise l'amabilité, ainsi que le succès dans les études et les entreprises civiles ou guerrières : arbre de la victoire.
Dans les traditions juives et chrétiennes, l'olivier est symbole de paix ; c'est un rameau d'olivier qu'apporta la colombe à Noé à la fin du déluge. La croix du Christ, selon une vieille légende, était faite d'olivier et de cèdre. C'est en outre, dans le langage du Moyen Âge, un symbole de l'or et de l'amour. Si je peux voir à ta porte du bois d'olivier doré, je t’appellerai à l'instant temple de Dieu, écrit Angelus Silesius, s'inspirant de la description du temple de Salomon.
En Islam, l'olivier est l'arbre central, l'axe du monde, symbole de l'Homme universel, du Prophète. L'Arbre béni est associé à la Lumière, l'huile d'olive alimentant les lampes. Semblablement, dans l'ésotérisme ismaélien, l'olivier au sommet du Sinaï est une figure de l'Imâm : c'est à la fois l'axe, l'Homme universel et la source de la lumière.
On dit de l'olivier , considéré comme l'arbre sacré, que l'un des noms de Dieu ou quelque autre mot sacré est écrit sur chacune de ses feuilles ; et la baraka de son huile peut être si forte qu'elle peut faire s'accroître la quantité d'huile d'elle-même et devenir dangereuse. Dans certaines tribus, les hommes boivent de l'huile d'olive pour augmenter leur pouvoir de procréation.
L'admirable verset coranique de la Lumière (24, 35) compare la lumière de Dieu à une niche où se trouve une lampe, la lampe dans un verre, le verre comme un astre de grand éclat ; elle tient sa lumière d'un arbre béni, l'olivier, - ni d'est ni d'ouest - dont l'huile éclaire, ou peu s'en faut, sans même que le feu y touche.
Une autre interprétation du symbole de l'olivier identifie cet arbre béni avec Abraham, et avec son hospitalité, qui sera maintenue jusqu'au Jour de la Résurrection. L'arbre abrahamique des bienheureux, dont parle le hadith suivant, serait aussi l'olivier. L'olivier symbolise en définitive le Paradis des élus."
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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), l'Olivier (Olea europaea) a les caractéristiques suivantes :
Genre : Masculin
Planète : Soleil
Élément : Feu
Divinités : Athéna-Minerve ; Apollon ; Amon-Râ
Pouvoirs : Pacification ; Fécondité.
Sur le tombeau d'Adam, premier homme, premier géniteur, naquit un Olivier. De cet Olivier fut détachée la branche qu'une colornbe apporta à Noé, le régénérateur du genre humain. De ce même Olivier fut tiré le bois qui devait servir à la croix du Rédempteur, régénérateur spirituel des hommes englués dans le purgatoire de la matière.
Utilisation rituelle : Les Grecs, et les Romains à leur suite, ont vénéré cet arbre. Les Grecs en avaient fait le symbole de la sagesse, de l'abondance et de la paix. C'était de l'huile d'olive vierge, très pure, que l'on brûlait dans les lampes des temples.
L'Olivier cultivé était consacré à Athéna. Le peuple alla, pendant longtemps, demander la paix en tenant à la main des branches d'Olivier. Une couronne du même arbre était le prix de la victoire aux jeux Olympiques. L'Olivier sauvage était consacré à Apollon ; on en ramenait des montagnes pour les replanter devant ses temples, ou bien on choisissait pour bâtir ceux-ci un lieu où les Oliviers sauvages croissaient en abondance. Les pèlerins suspendaient des présents aux branches ; les soldats y accrochaient fréquemment de vieilles armes, ou des trophées pris à l’ennemi.
Qu'il soit de Minerve (domestiqué) ou d'Apollon (sauvage), un Olivier frappé par la foudre annonçait, suivant les augures, la rupture de la paix.
À Sparte, la feuille d'Olivier était l'insigne des Irènes, jeunes gens de vingt ans, puceaux, engagés volontaires pour servir dans les corps d'élite.
Sur les médailles ou les statues, une branche d'Olivier dans la main d'un empereur indique que, sous le gouvernement de ce monarque, la paix fut donnée ou conservée à l'Etat.
Le respect des anciens Grecs était tel que les hommes appelés à cultiver ces arbres devaient être d'excellente moralité, et n'avoir « de commerce sexuel qu'avec leurs épouses légitimes » ; et pour la cueillette des olives, on ne recrutait que des jeunes filles vierges, d'un physique agréable. C'est à l'observance de cette règle rigoureuse que les Athéniens attribuaient la continuité et l'abondance des récoltes. Des inspecteurs particuliers étaient chargés de veiller à l'application du règlement.
Mais l'histoire de l'Olivier dépasse et déborde celle de la Grande-Grèce; elle est aussi liée à celle de tous les peuples qui ont habité le bassin méditerranéen. Chez les Égyptiens, les Hébreux, les Orientaux en général, l'huile d'olive vierge était la seule acceptée pour l'éclairage et les usages domestiques, pour la médecine et les cérémonies religieuses ; or les hommes de ces civilisations savaient très bien, et depuis fort longtemps, extraire de l'huile du lin, des noix, du tournesol, etc.
On répandait de l'huile d'olive sur le bûcher des morts ; on s'en frottait au sortir des thermes pour se purifier. L'huile omphacine, dont faisaient si grand cas les athlètes antiques, n'était que le suc visqueux, très frais et utilisé aussitôt, de la grosse olive verte méditerranéenne ; ils s'en couvraient, puis se roulaient dans du sable fin bien sec que le soleil avait rendu brûlant.
Utilisation magique : De nos jours, l'arbre et son fruit sont très employés aux Indes dans les rituels d'apaisement. Quand c'est la nature qui est en furie, on offre de l'Olivier à une rivière en crue pour la faire rentrer dans son lit, à un typhon pour se détourner d'une région, à un tremblement de terre pour qu'il reste mineur, etc. Quand les hommes sont saisis de folie meurtrière, on fait des sacrifices d'Olivier pour mettre fin aux guerres, aux émeutes, aux troubles de toutes sortes qui viennent perturber le cours tranquille et naturel de l'existence. On apporte aussi de l'Olivier et des olives aux couples qui se disputent.
Dans le sud de l'Espagne et en Afrique du Nord, cet arbre a joué un grand rôle magique par le passé, et si les traditions qui s'y rapportent sont sans doute affaiblies, elles sont loin d'être éteintes. L'olive n'est pas un aphrodisiaque classique, au sens d'excitant, mais elle a la réputation d'assurer la fertilité et un haut niveau de puissance sexuelle chez les hommes. Les Algériennes de la région de Tlemcen empilent leurs vêtements dans des coffres où les couches d'habits alternent avec des branches d'Olivier et des olives; elles pensent ainsi être de meilleures reproductrices.
Partout en Espagne, de l'Olivier suspendu au-dessus des portes protège la maison, la grange, l'étable.
Dans tout le Maghreb, de l'huile d'olive vierge entre dans les rituels de guérison.
Les noyaux sont employés en magie noire.
On dit que le chêne planté dans la fosse d'un Olivier devient stérile.
« Qui en soigne [songe] cueille olives ou les mengut [mange], c'est signe de joye et de lyesse, mais qu'elles soyent bien meures. Mais s'il semble ad celli qui soigne que il les mengue verdes, c'est signe de ire et de courroux. »
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Jean-Marie Pelt, dans son ouvrage intitulé simplement Des fruits (Librairie Arthème Fayard, 1994), évoque la symbolique traditionnelle de l'olivier :
L'olivier occupa dans l'économie de la Grèce une place prépondérante. Il arbitra même la rivalité qui opposait la déesse Athéna, la Minerve des Romains, et le dieu Poséidon, leur Neptune, pour la possession d'Athènes. Les dieux décidèrent, en effet, que la cité appartiendrait à celui des dieux qui lui offrirait le présent le plus utile. Poséidon, dieu de la Mer, intervint le premier et, d'un coup de son trident, fit jaillir une source sur l'Acropole ; car la Grèce, déjà partiellement déboisée et désertifiée à l'époque, avait grand besoin d'eau. Hélas ! le dieu de la mer, comme la plus belle fille du monde, ne pouvait donner que ce qu'il avait : ce fut donc une source salée qui jaillit de l'Acropole, menaçant de stériliser les cultures. Le cadeau de Neptune ne fut donc pas apprécié. En revanche, Athéna, déesse de la Pensée, fit surgir le premier olivier. La victoire lui revint et la ville prit son nom. Les Athéniens vénérèrent longtemps le vieil olivier de l'Acropole qui fut brûlé, en tant que symbole de la cité, lors du sac de cette dernière par les Perses de Xerxès. Mais on prétend qu'il repoussa sitôt après avoir été consumé... Une loi athénienne punissait sévèrement ceux qui endommageaient les oliviers. Au cours des guerres lacédémoniennes, les Spartiates qui saccageaient l'Attique épargnèrent les oliviers par crainte de la vengeance des dieux. Il était aussi défendu de se servir de leur bois pour le brûler.
La promotion de l'olivier par Athéna rejoignait une ancienne tradition biblique rapportée dans le Livre de la Genèse : à la fin du Déluge, l'humanité rentra à nouveau en grâce auprès de l'Éternel lorsque la colombe envoyée de l'arche de Noé y revint avec un rameau d'olivier dans son bec ; c'était le signe de réémergence et du reverdissement des terres englouties sous les eaux avant l'apparition de l'arc-en-ciel, symbole de la Nouvelle Alliance. Les Hébreux prêtaient donc à l'olivier la même signification symbolique que les Grecs : ils en faisaient un symbole de paix et de prospérité.
Par ailleurs, l'olivier fut considéré de tout temps comme un « arbre lumineux », en raison de l'huile qu'on en tirait pour alimenter les lampes. C'est pourquoi Démosthène se vantait d'avoir consommé dans ses nuits plus d'huile que de vin. L'huile, de fait, n'est pas moins sacrée que l'olivier. On connaît les saintes huiles des Chrétiens, plus particulièrement l'extrême-onction naguère administrée aux agonisants, symbole de vie éternelle. Il faut évoquer aussi l'huile divine dont les héros et les dieux de la Grèce antique aimaient à s'enduire pour préserver leur beauté immortelle.
Un admirable verset du Coran compare la lumière de dieu « à une niche où se trouve une lampe ; la lampe est dans un verre ; le verre est comme un astre de grand éclat ; elle tient sa lumière d'un arbre béni, l'olivier, [...] dont l'huile éclaire, ou peu s'en faut, sans même que le feu y touche. » (La Lumière 24-35). En terre d'Islam en effet, l'olivier est l'arbre central, l'axe du monde, le symbole de l'homme universel et celui du Prophète. Cet arbre béni est là encore associé à la lumière, puisque c'est son huile qui alimente les lampes.
L'huile d'olive vaut plus que tout, y compris pour l'olivier lui-même. On se souvient du récit biblique des arbres qui se cherchent un roi (Le Livre des Juges, 9, 8-15). Pressentis, le figuier puis la vigne se dérobent, puis l'olivier en fait autant ; c'est finalement un buisson épineux qui accepte la couronne. Comment mieux exprimer que les prestations de l'olivier et de son huile dépassent en prestige et en utilité le pouvoir des prêtres et des rois ?
L'huile d'olive se vit jadis reconnaître des vertus magiques : on la croyait capable de capter les radiations maléfiques. Le christianisme, qui reprend à son compte bon nombre de symboles païens, la fit entrer dans la composition des saintes huiles et du saint chrême (ce dernier étant un mélange d'huile d'olive et de baume) pour l'administration des sacrements. Durant les siècles de foi naïve, la croyance au pouvoir surnaturel du saint chrême fut si forte que les huiles sacrées étaient devenus des butins très recherchés par les voleurs et autres larrons. Ceux-ci pensaient que, s'ils s'en enduisaient, elles les protégeraient et leur éviteraient d'être jamais découverts.
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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Consacré par les Romains à Jupiter et à Minerve, l'olivier à la verdeur perpétuelle fut, chez les Grecs, l'arbre d'Athéna
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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Hachette Livre, 2000), le symbolisme de l'huile est essentiellement associé à l'olivier :
"Où vous frapper encore,
vous qui persistez dans la défection ?
s'écrie Isaïe, le prophète visionnaire,
à l'encontre du peuple d'Israël,
Toute la tête est devenue malade Et tout le cœur est souffrant ;
De la plante des pieds jusqu'à la tête
Rien en lui n'est intact :
Blessures, meurtrissures plaies vives,
Ni bandées, ni passées,
Ni adoucies avec de l'huile ! "
(Isaïe, I, 5-6).
Au Moyen Orient comme en Égypte, l'huile provenait essentiellement de l'olivier, et on l'utilisait aussi bien pour s'éclairer dans les maisons à la nuit tombée, la brûler sur les autels et dans les temples, préparer des aliments, s'en oindre le corps ou se soigner à l'aide de macérations de plantes. De ce fait, l'huile a toujours été un symbole de pureté, de douceur, de clarté et de prospérité. Elle l'est encore de nos jours, même si, aujourd'hui, nos huiles ont quelque chose de frelaté, qui leur ôte toute leur pureté originelle. Par ailleurs, n'oublions jamais que, selon d'antiques traditions, les princes et les rois étaient souvent oints pour marquer leur souveraineté ou leur puissance divine.
Ainsi, rêver que l'on prend un bain d'huile, que l'on reçoit ou touche de l'huile, est souvent un gage de bonheur."
A l'entrée "Olivier", le même auteur écrit : "C'est un arbre d'une grande douceur, d'une grande richesse, dont le fruit est un gage de fécondité, de longévité, de purification, et le rameau un symbole de paix et de prospérité. En Grèce antique, l'olivier était l'arbre consacré à Athéna, la déesse guerrière, fille de Zeus et de Métis, armée d'une lance, coiffée d'un casque, pourvue de l'égide -une cuirasse en peau de chèvre qui lui permettait de se rendre invisible à volonté - et d'un bouclier sur lequel figurait la tête de la Gorgone méduse, qui glaçait d'effroi tous ceux qui la voyaient. toutefois, malgré son aspect souvent impressionnant et guerrier, Athéna était la déesse protectrice des villes de Grèce.
L'olivier était aussi l'arbre d'Apollon, en l'honneur duquel les prêtres brûlaient des lampes à huile d'olive dans les temples consacrés au dieu solaire. Toujours selon les légendes mythiques grecques, la massue d'Héraklès était en bois d'olivier. Enfin, dans la Bible, l'olivier est considéré comme le roi des arbres (Juges 9, 8), comme une nourriture divine et un onguent sacré (Deutéronome 8, 8 et Ézéchiel 16, 9)."
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Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal (édition originale 2007 ; traduction française : Éditions Contre-dires, 2018) nous délivre un :
Message des arbres :
Nous venons du cœur de Dieu. Nous n'avons rien
à apprendre et beaucoup à offrir. Nous avons été ensemencés
sur la Terre pour le bien du règne humain et animal, incluant
les oiseaux et les insectes, et pour nourrir la planète elle-même,
physiquement, émotionnellement et spirituellement. Nous
diffusons l'amour et la guérison pour vous.
Les oliviers : Ces arbres détiennent non seulement la connaissance de leur emplacement, mais également beaucoup de sagesse. Ils vous rappellent la longue histoire de la Terre, et quand vous vous asseyez en dessous, vous pouvez plus facilement vous connecter à la Terre creuse. Ils vous rappellent également que tous vos besoins seront satisfaits.
VISUALISATION POUR AIDER LES ARBRES
Aménagez un espace où vous pourrez vous détendre sans être dérangé.
Faites appel à l'archange Purlimiek, l'ange de la nature, et sentez sa belle énergie vert-bleu.
Permettez à n'importe quel arbre d'apparaître dans votre esprit.
Bénissez-le et remerciez-le d'être venu vers vous.
Demandez au rayon doré du Christ de se déverser dans l'arbre et de se répandre à travers ses racines.
Demandez au feu lilas de la Source de se déverser dans l'arbre et de se répandre à travers ses racines.
Demandez à l'énergie protectrice bleu foncé de l'archange Michaël de se déverser dans l'arbre et de se répandre à travers ses racines.
Demandez à la lumière aigue-marine de la sagesse féminine divine de l'ange Marie de se déverser dans l'arbre et de se répandre à travers ses racines.
Demandez à la lumière argentée de l'archange Sandalphon de l'équilibre et de l'harmonie de se déverser dans l'arbre et de se répandre à travers ses racines.
Prenez un moment pour invoquer toutes les énergies qui vous attirent et voyez-les se déverser dans l'arbre.
Imaginez les couleurs qui s'écoulent d'une racine à l'autre en connectant le réseau d'arbres et en dynamisant les lignes ley.
Ouvrez les yeux ensachant que vous avez aidé les arbres.
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Eric Pier Sperandio auteur du Grimoire des herbes et potions magiques, Rituels, incantations et invocations (Éditions Québec-Livres, 2013), présente ainsi l'Olive (Olea europaea) : "L"olivier est un arbre originaire de la Méditerranée dont les fruits et l'huile nous sont bien connus.
Propriétés médicinales : Les feuilles de l'olivier possèdent des propriétés antiseptiques et astringentes qui, en infusion, amènent un effet tranquillisant qui agit aussi bien sur le stress que sur les désordres nerveux. Une décoction de ses feuilles ou de son écorce est très efficace contre la fièvre. L'huile d'olive est également très efficace pour accroître la sécrétion biliaire ; un usage modéré de l'huile d'olive dans l'alimentation aide à réduire le taux de cholestérol. cette huile est aussi très bonne pour soulager les brûlures et les démangeaisons.
Genre : Masculin.
Déités : Athéna ; Minerve ; Râ.
Propriétés magiques : Guérison ; Aphrodisiaque (puissance sexuelle mâle) ; Protection.
Applications :
SORTILÈGES ET SUPERSTITIONS
L'utilisation de cette huile remonte à l'Antiquité où on la faisait brûler dans les lampes comme offrande aux dieux.
Pour créer une atmosphère de quiétude et de sérénité, placez quelques feuilles d'olivier dans les recoins de votre maison.
Un rameau d'olivier déposé sur la cheminée protège la maison contre les catastrophes naturelles.
RITUEL POUR ACCROÎTRE LA PUISSANCE SEXUELLE MASCULINE
Ce dont vous avez besoin :
une chandelle rouge
de l'encens de sang-de-dragon
une coupe de vin rouge
sept olives (vertes ou noires, selon votre préférence)
Rituel : Allumez la chandelle et faites brûler l'encens ; prenez la coupe de vin dans vos mains et élevez-la vers le ciel en disant :
Apollon et Mars qui veillez sur la virilité des hommes
Accordez-moi la puissance d'accomplir mon désir
Que je sois puissant et fort et puisse satisfaire
Les désirs de mon âme et de ma partenaire.
Buvez un peu de vin et mangez les olives en répétant chaque fois l'invocation."
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Dans Vert, Histoire d'une couleur (Éditions du Seuil, 2013), Michel Pastoureau nous apprend que :
"Tout verger est construit comme un espace symbolique, et [que] chaque plante qui s'y trouve possède sa signification propre. Celle des fleurs varie beaucoup selon les époques et les régions et prend en compte plusieurs particularités : la couleur, le parfum, le nombre de pétales, l'aspect des feuilles, les dimensions des unes et des autres, l'époque de la floraison, etc. Quelques idées peuvent néanmoins être dégagées pour le Moyen Âge central : Le lis est symbole de pureté et de chasteté, [...] De même, les arbres sont toujours signifiants. Le chêne (rare au verger) est un arbre de pouvoir et de souveraineté ; l'olivier, un arbre de paix..."
Ana M. Cabo-González, autrice de « Quand les propriétés des plantes défiaient l’entendement », (Annales islamologiques, 51 | 2017, pp. 39-51) s'intéresse notamment aux propriétés merveilleuses des plantes :
Parmi les propriétés « merveilleuses » des plantes, il y a celle d’augmenter l’intelligence des hommes. [...]
Dans ce groupe, nous pouvons inclure les fruits qui animent le cœur et l’esprit. Al‑Qazwīnī raconte cette histoire à propos de l’huile d’olive (zaytūn, Olea europaea L.) : « al‑Aḥwaṣ ibn Ḥakīm a raconté qu’il avait entendu de son père qui, à son tour, l’avait entendu du Prophète : les meilleures sauces sont le vinaigre et l’huile d’olive. Vous devez utiliser l’huile d’olive, car elle éclaire l’esprit, renforce les nerfs, supprime la faiblesse, améliore le caractère et elle est bénéfique pour l’âme. » (Al-Qazwīnī, El Libro de las plantas, p. 71-73.)
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Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre (Michael O’Mara Books Ltd, 2019 ; First Éditions, 2021 pour la traduction française) transmet les messages qu’elle a pu capter en se reconnectant aux arbres :
Donne sans rien attendre en retour : l’Olivier
Il peut sembler étrange que le fait de donner quelque chose apporte de la joie, mais c’est ainsi. Des études le prouvent, mais l‘Olivier n’a pas eu besoin de les lire : c’est ce qu’il a mis en pratique depuis des milliers d’années. On pourrait croire qu’un arbre qui pousse en sol pauvre sous un climat sec et chaud, se préoccuperait de sa seule survie. Pourtant il donne des fruits à la valeur énergétique phénoménale, et continue d’en produire sur 1 000 ans. Cet arbre généreux offre nourriture, propriétés médicinales et huile aux humains qui l’entourent depuis le Néolithique.
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