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La Fleur de Mélèze




La Gestuelle de la Plante :


Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) nous fait comprendre le choix du Dr Bach en fonction des caractéristiques de la plante :


Les remarques sur les autres plantes de Bach indiquent que la forme du Mélèze devrait être soit très précoce et confiante ou bien très timide et hésitante. En fait, il est les deux. Le Mélèze est une autre espèce immigrée au Royaume Uni ; Larix decidua ne fut probablement pas introduit avant environ 1620. S'il était là avant, il était très rare. S'il fut introduit puis si largement répandu, c'est à cause de sa force et de son adaptabilité. Il peut pousser dans des conditions très rudes et défavorables. [...] Il pousse vite et droit à partir d'un tronc unique et de quelques branches. Cependant, malgré cette droiture et cette force apparente, le Mélèze est sensible à la pollution et sujet à des maladies mortelles, tout comme l'Orme. C'est probablement dû à la monoculture et à la surplantation dans des conditions inappropriées. Mais ce n'est en aucun cas caractéristique d'une faiblesse inhérente à l'espèce.

La graine de Mélèze se forme à l'abri d'un cône. Le Mélèze est un conifère (comme le pin ou le sapin) et elle possède une ailette qui l'emportera ailleurs avec le vent. Comme la Clématite, l'Avoine Sauvage et le Charme, la graine de Mélèze illustre une tendance à dériver dans la vie : il y a une dissociation temporaire par rapport à l'implication dans le monde matériel. Quand la graine atterrit, la germination est incertaine mais les jeunes plantes peuvent prendre racine dans une fissure de rocher ou dans quelque petite saillie ou d'autres n'y arrivent pas. Cette habitude contraste avec d'autres espèces qui demandent à la fois des conditions plus faciles et un sol plus fertile pour pousser. Comme la Mimule, le Mélèze brave la difficulté. Dans Silva d'Evelyn (1789, Édition Hunter) il y a une note de bas de page sur le Mélèze :

[...]

Quelques-unes de fleurs de Bach se trouvent à l'extrémité rouge du spectre : la Bruyère, le Chèvrefeuille, le Mélèze et le Marronnier rouge. Ici la couleur signifie une implication excessive dans le monde extérieur.

[...]

La Clématite, le Charme, le Pin, le Mélèze et l'Avoine Sauvage possèdent chacune une graine que le vent emporte et charrie dans l'air grâce à une bractée : elles partagent le même manque d'implication pratique au niveau physique.

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Annie Guibert, autrice de Fleurs de Bach, Fleurs de Soi ( (Éditions Médicis, 2008, 2017) consacre également une partie de sa monographie sur Larch au geste de la plante :


La Plante : Larix decidua, le mélèze, est un arbre originaire de la toundra qui pousse en Europe sur des sols assez pauvres, dans les massifs montagneux et en bordure de ceux-ci. Ce conifère a la particularité d'avoir des aiguilles caduques, qui tombent donc en hiver et fertilisent bien le sol. En revanche, l'allure hivernale de cet arbre est assez triste, car des branches pendent et s'affaissent, manquant de verticalité, le tout aggravé par l'absence des aiguilles et le poids de la neige parfois.

Sa croissance st assez complique, mais il peut atteindre finalement une grande taille, car sa reproduction peut avoir lieu dans des endroits assez insolites, là où ce n'est pas le plus facile.

Les fleurs sont des cônes, ici mâles et femelles sur le même arbre, jaunes et petits pour les mâles et d'un rogue framboise très délicat pour les femelles ; les aiguilles sont douces et rien ne pique dans cet arbre, à la différence d'autres espèces comme le pin.


Symbolique : Le fait de perdre ses aiguilles est certainement une adaptation de la part du mélèze pour avoir besoin de moins d'eau, lorsque les sols sont gelés ; c'est un fait remarquable chez un conifère, qui témoigne d'une grande confiance dans les potentialités de la saison suivante. Les efforts consentis au prix de beaucoup de difficultés pou assurer sa croissance pleine et entière suggèrent une ténacité et une confiance inébranlables, dans le temps, un espoir dans la récolte des fruits de son activité, que nous allons retrouver dans les qualités de cette quintessence.

Enfin la douceur des cônes et des aiguilles, ainsi que leur couleur forte et originale, témoigne de la créativité de cet arbre, dont l'environnement n'est pas toujours favorable, mais également d'une action concrète, adaptée et sans violence.

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Message de la Fleur de Mélèze :


D'après Les Douze "Guérisseurs" et autres remèdes (1ère édition 1941, traduction française Centre Bach 2011) du Dr Edward Bach :


La fleur de mélèze est préparée pour "Pour ceux qui ne se considèrent pas aussi bons ou capables que ceux qui les entourent, qui s’attendent à l’échec, qui ont le sentiment qu’ils ne réussiront jamais et donc ne font pas de tentative ou ne font pas d’efforts suffisants pour réussir."

 

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Selon Mechthild Scheffer, auteure du coffret de cartes Les Fleurs du Dr Bach, le chemin de l'harmonie psychique (1997, traduction française : Médicis-Entrelacs, 2001), les caractéristiques de la Fleur de Mélèze sont les suivantes :


Mot-clé : "la fleur de la confiance en soi"


Chemin : "du sentiment d'infériorité... vers l'épanouissement personnel".


Message de la carte :


Quelle est la vérité que je dois mieux comprendre ?

Notre vie est un programme d'apprentissage permanent, se modifiant sans cesse pour nous offrir toujours de nouvelles chances et possibilités. Notre plan de vie personnel ne nous propose que des tâches que nous sommes à même d'accomplir d'une manière ou d'une autre et qui nous permettent d'évoluer.


Quelle est la décision qui pourra me reconnecter avec mon Guide intérieur ?

Je décide de ne plus me mesurer aux performances des autres. Je sais reconnaître que chaque défi rencontré est une opportunité de croissance venant de mon Moi supérieur. c'est pourquoi j'y prêterai dorénavant plus d'attention ; je l'accepterai ou l'adapterai pour qu'elle favorise mon évolution.


Ces signes me permettent de voir que mon potentiel positif de Larch s'accroît :

Je me mesure moins aux performances des autres. J'entreprends des choses que je n'aurais jamais osé faire auparavant.


État d'âme négatif : Découragement et désespoir : On a des sentiments d'infériorité ; on s'attend à des échecs par manque de confiance en soi.

 

Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) Mechthild Scheffer revient sur les principales caractéristiques de la Fleur de Larch :


Larch : "La fleur de la confiance en soi"

"De l'auto-limitation... à l'épanouissement de soi".


Vous vous sentez souvent inférieur ou moins capable que d'autres ? Vous manquez de confiance en vous ?

Les personnes qui ont besoin de Larch essaient inconsciemment de tout faire le mieux possible. mais au lieu de baser leurs critères de performance sur leur personnalité propre, elles se comparent à des modèles extérieurs. De ce fait, elles s'en tirent évidemment toujours moins bien. Résultat :elles se sentent des individus de second ordre, des ratés.


Symptômes clés : Vous souffrez de sentiment d'infériorité. par manque de confiance en vous, vous vous attendez à des échecs.


Typiquement Larch :

  • Vous vous sentez d'entrée de jeu inférieur à d'autres.

  • Ce que vous admirez chez d'autres, vous ne vous en croyez pas capable.

  • Vous pensez savoir que vous ne serez de toute façon pas capable d'atteindre telle ou telle chose, et n'essayez donc même pas.

  • Douter de sa propre valeur : un problème d'enfant cadet.

  • Enjeu : valeur de soi et confiance en soi.


Ce que Larch m'aide à comprendre : Je devrais oublier tous les critères étrangers à ma propre personne. Mon projet de vie ne me donne que des tâches pour lesquelles j'apporte tous les talents nécessaires, et que je peux donc en principe maîtriser. Il faut seulement que je trouve le courage de m'y mettre, à ma manière, et être confiant dans le fait que j'y parviendrai.


Larch favorise :

  • l'évaluation réaliste de mes propres faiblesses et forces ;

  • la confiance en moi ;

  • le courage de me développer.

Bon à savoir : Par la perte annuelle de ses aiguilles jaunes en automne, le mélèze fait penser à un arbre feuillu. Or, comme il ne l'est pas, puisqu'il est un conifère, il ne peut être évalué par rapport à la perte de ses aiguilles à l'aide d'aucun critère appartenant à l'un ou l'autre de ces deux groupes végétaux. Il se développe selon son propre plan de vie. Les personnes qui ont besoin de Larch, pourraient se laisser inspirer par cet exemple et le suivre.

Au lieu de suivre des modèles extérieurs, le mélèze nous apprend à développer nos propres critères. Son bois à croissance rapide - l'un des plus résistants qui soient - la splendeur des couleurs de ses fleurs femelles, sa coloration d'automne et l'abandon de ses aiguilles, en font un arbre unique à de multiples points de vue. De même que le mélèze déploie sa splendeur, de même vous pouvez réaliser votre Soi, en toute indépendance et en pleine confiance.


Conseils d'utilisation : Larch a fait ses preuves chez des enfants qui, par habitude, répondent à tout ce qui peut se présenter à eux : « Ca, je ne peux pas le faire ».

Après un échec, il peut arriver à tout le monde d'avoir momentanément ce sentiment, mais sans qu'il soit alors nécessaire de prendre Larch.


Parole fortifiante : Je le peux - Je le veux - Je le fais.

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Julian Barnard, auteur d'un ouvrage intitulé Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (© Julian Barnard, 2002 ; Éditions Ulmus, 2002 pour la traduction française) rend compte de sa compréhension de l'élixir de Mélèze :


Puis vient le Mélèze. Ce remède aide ceux « qui sentent qu'ils ne réussiront jamais », des gens qui ont peu confiance en eux-mêmes. Il succède naturellement à l'expérience Bourgeon de marronnier en ce sens que, même si l'on a conscience de la leçon à apprendre, on peut quand même sentir que ce sera un échec. Bien que ce qu'elles doivent faire pour atteindre le but de leur vie puisse être assez clair, ces personnes hésitent à aller de l'avant parce qu'« elles ne considèrent pas aussi bonnes ou capables que leur entourage ». Chez Bach, cela semble encore indiquer l'introspection ou le doute de soi-même. Le défi est là mais pas la volonté de réussir. On sait que Bach a réussi ; pourtant le Mélèze fut l'un des stades de difficulté qui le découragea et le retarda. C'est caractéristique des remèdes par l'ébullition : ils représentent des difficultés à dépasser sur notre chemin de vie.

L'état de Mélèze ne nous est pas propre, ce n'est pas quelque chose avec quoi nous naissons, une partie intégrante de notre âme. Il se développe en réponse à un traumatisme, à une rechute particulière. Après un accident, on peut perdre confiance. Le Mélèze est là pour ceux qui se sont engagés dans la vie, ont eu un choc à la suite duquel ils se sentent battus. Le Mélèze demande d'essayer au risque même d'échouer. Bach décrivait cette situation en disant que ce sont des personnes qui « ne se risquent pas ou ne font pas un assez gros effort pour réussir ». Nous savons tous cela, assurément. Il n'y a pas que les Écossais qui soient élevés avec l'histoire de Robert le Bruce et l'araignée tenace qui sans cesse retisse sa toile.

Voici un poète irlandais, Thomas Moore, qui écrivait :

C'était un petit homme qui avait une petite âme

Et il disait :  « Petite âme, essayons, essayons, essayons ».


Et un anglais, William Edward Hickson, écrivait :

Si tu n'y arrives pas du premier coup,

Essaye, réessaye encore.

Le Mélèze est le remède du  « réessaye encore ».

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Selon Annie Guibert autrice de Fleurs de Bach, fleur de soi (Éditions Médicis, 2008, 2017) et mon enseignante dans la compréhension du message spirituel du Dr Bach :


Larch fait partie des dernières Fleurs dites spiritualisées découvertes dans l'année 1935 et appartient aux Fleurs du groupe VI d'abattement et désespoir (Oak, Elm, Crab Apple, Pine, Willow, Larch, Star of Bethléem et Sweet Chestnut).

[...]

Reconnaître un état négatif Larch : Lorsque nous sommes dans cet état, effectivement nous nous sentons moins bons que les autres, mais nous laissons donc aux autres le soin de faire les choses ; ils y arriveront sans doute mieux que nous. Il n'y a nulle jalousie ici, juste un constat, que nous croyons être la réalité.

Nous avons en fait un manque de confiance dans nos possibilités, qui fait que nus croyons aller droit à l'échec, si nous tentons une action. De fait, nous avons peur de l'échec, ou bien plutôt nous en sommes sûrs par avance, alors pourquoi tenter ?

Cette croyance fermement installée en notre échec nous fait l'anticiper et nous installe le plus souvent dans un non-faire, qui accroît notre sentiment de mésestime. A la différence de l'état de Pine, qui se mésestime également et est également une Fleur de son groupe, il n'y a nul surmenage de l'action, car il n'y a pas d'action, tout est joué d'avance. Ce n'est pas la règle du jeu qui est en cause, comme dans Willow, c'est le joueur ici, qui se met en cause tout seul et ne se donne pas les occasions pour s'expérimenter.

Cet état peut se rencontrer au fil du temps, car il se construit dans la durée, il peut arriver comme un constituant habituel de notre personnalité, mais ce n'est pas notre véritable personnalité. Il peut arriver aussi ponctuellement, car la succession d'échecs, de revers, peut produire une perte d'espoir en la vie, comme dans Gentian ou Gorse, mais aussi peut nous atteindre dans notre confiance de base en nous-mêmes, et c'est de Larch dont nous aurons besoin.

L'abattement et le désespoir qui nous animent, dans l'état négatif de Larch, sont peut-être contenus dans la comparaison - dévalorisante pour nous - que nous faisons avec autrui, mais sont peut-être aussi dans notre condamnation implicite d'un orgueil à l'envers qui ne nous permet pas encore de nous risquer à montrer nos talents, à nous exercer à manifester le meilleur de nous-même.


Que nous rappelle cette Fleur de Larch ? Le Dr Bach l'exprime dans une vision profondément spirituelle et simple de nos expériences, lorsqu'il affirme que celles-ci nous mettent à l'épreuve pour que nous y manifestions toutes nos qualités et que, dans cette optique, « nous naissons avec l'impensable privilège de savoir que toutes nos batailles sont gagnées d'avance ». Bien sûr, à condition de les tenter et de passer à l'œuvre.

Effectivement, le comprendre nous permettra d'entreprendre toute action, d'espérer la réussite et, bien plus encore, de la créer avec toute notre confiance. « Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », disait le baron Pierre de Coubertin, c'est la leçon essentielle que va nous apporter cette Fleur, rendant inutile, voire illusoire, toute comparaison avec notre prochain, tant l'expérience de chacun lui appartient et ne nécessite pas, de toute évidence, la mise en valeur des mêmes qualités.

Au fil du temps, - car cette Fleur nous parle beaucoup de l'érosion du sentiment de qui nous sommes -, Larch nous rappelle à notre obligation individuelle de nous manifester, dans notre créativité, dans notre unicité, au milieu des autres... Au prix, certes, de la perte de quelques aiguilles à l'hiver de notre vie, mais nous aurons enrichi le sol sur lequel nous nous sommes implantés profondément et qui nous aura supporté avec confiance au fil de nos expériences.

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