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Le Polypore du Mélèze



Étymologie :


  • POLYPORE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1790 (J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 512 ds R. Ling. rom. t. 42, p. 452). Empr. au lat. sc. mod. polyporus « id. » 1729 (P. A. Micheli, Nova Plantarum Genera, 129 d'apr. NED Suppl. 2), formé de l'élém. gr. π ο λ υ-, de π ο λ υ ́ ς « nombreux » et du gr. π ο ́ ρ ο ς « pore, passage ».


  • DRYADE, subst. fém.

Étymol. et Hist. A. 1269-78 driade « nymphe des bois » (J. de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 17933). B. 1786 bot. (Encyclop. méthod. ap. DG). A empr. au lat. dryas, -adis (le plus souvent au plur. dryades) « dryade » lui-même empr. au gr. δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « id. », dér. de δ ρ υ ̃ ς « chêne », les dryades demeurant sous l'écorce des chênes. B empr. au lat. bot. [cf. 1735 dryadae, Linné Syst. Nat., p. 41 et 1740 dryas, Syst. Nat. Regnum veget. XII Isocandria Poligynia Dryas, p. 24].


Lire également les définitions des noms dryade et polypore pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Laricifomes officinalis - Fomitopsis officinalis - Agaricum officinale - Agaric blanc - Agaric des pharmacies - Agaric des pharmaciens - Agaric femelle - Agaric officinal - Agaric purgatif - Bolet de mélèze - Bolet du mélèze - Polypore incrusté - Polypore oblique - Polypore officinal -

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Bertrand Roussel, Sylvie Rapior, Colette Charlot, Christian-Louis Masson, Paul Boutié dans "Histoire des utilisations thérapeutiques de l'amadouvier [Fomes fomentarius (L. : Fr.) Fr. ]". (In : Revue d'histoire de la pharmacie, 90ᵉ année, n°336, 2002. pp. 599-614) précise le sens du mot agaric :


Note : Le terme « agaric », avant de désigner les champignons à lamelles autres que les lactaires et les russules, était utilisé pour certains polypores, en particulier Laricifomes officinalis (Vill. : Fr.) Kotlaba & Pouzar, qui était nommé « agaric blanc », « agaric des pharmacies » ou « agaric femelle », voir par exemple : M. Charas, Histoire naturelle des animaux, des plantes et des minéraux qui entrent dans la composition de la Thériatique d'Andromachus, Paris, Olivier de Varennes, 1668, p. 118, ou E.-F. Geoffroy, Traité de la matière médicale ou de l'histoire des vertus, du choix et de l'usage des remèdes simples, tome TV, section I, Paris, Desaint et Saillant, 1757, p. 444. Le terme agaric mâle désignait, semble t-il, d'autres espèces de champignons poussant sur les arbres et en premier lieu Fomes fomentarius (L. : Fr.) Fr. et Ochroporus igniarius (L. : Fr.) Schrôter. Dans les textes du XVQT siècle, on rencontre également « l'agaric minéral » qui correspondait à un type de calcaire blanc et spongieux rappelant la chair de L officinalis ; voir par exemple : S. Morelot, Nouveau dictionnaire général des drogues simples et composées de Lémery, Paris, Rémont, 1807, p. 23.

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Mycologie :






Propriétés médicinales :


Le Dr Joseph Roques, auteur d'une Histoire des champignons comestibles et vénéneux (Fortin, Masson et Cie Libraires-Éditeurs, 1841) conteste les vertus thérapeutiques de ce polypore :


On le trouve dans les officines sous des formes variées, mais ordinairement en morceaux arrondis ou anguleux, dont le parenchyme est blanc, léger, tendre, friable, d'une saveur d'abord un peu douce, ensuite amère, âcre et nauséabonde. Cette substance a été analysée dans ces derniers temps par M. Bouillon-Lagrange et M. Braconnot ; elle fournit une résine particulière très abondante et très âcre, de la fungine, un extrait amer, une matière animale, divers sels et un acide libre.

Ce champignon, par sa qualité drastique et par son principe odorant très exalté, doit être mis au rang des poisons. Lorsqu'il est frais, ses émanations sont dangereuses. Pris à une dose un peu forte, il excite violemment le canal alimentaire , et il peut produire de graves accidents.

Nous parlerons très brièvement des vertus héroïques que les anciens ont attribuées à l'agaric blanc ; ce médicament, aujourd'hui tombé dans l'oubli, est rarement employé. Vogel le regarde comme un doux évacuant, donné à la dose d'un gros dans six onces d'émulsion ; mais il paraît, au contraire, agir d'une manière incertaine, provoquer tantôt le vomissement, tantôt les évacuations alvines, et imprimer un mouvement de chaleur et de spasme à tout le canal alimentaire. Au reste, la matière médicale est si riche en purgatifs plus fidèles et plus doux, qu'on peut fort bien se passer de cette substance, ainsi que des préparations surannées dont elle fait la base.


 

François Simon Cordier, auteur de Les Champignons de la France (J. Rotschild Éditeur, 1870) recense les usages anciens du Bolet de Mélèze :


Selon Pline, le champignon que de son temps on appelait Agaric, et que les pharmaciens continuent à appeler de ce nom, le Bolet du Mélèze, Polypore officinal des mycologistes, pris en boisson, à la dose de trois oboles (1) (2 grammes 25 centigr.), dans un cyathe (o litre 045) de vin vieux, guérissait la strangurie et la splénite. Ce champignon, donné de la même façon et aux mêmes doses, guérissait le nerf appelé platys (le tendon d'Achille ?) et la douleur d'épaule. On le donnait aussi réduit en poudre à la dose de 4 oboles (3 grammes 45 centigr.) dans deux cyathes (o litre 09) de vinaigre.

[...]

Le Bolet du Mélèze, Polyporus officinalis, Fr., était vanté, il y a peu de temps encore, contre les sueurs colliquatives des phthisiques. C'est en poudre et en extrait qu'on l'administrait. Son usage exige de la prudence, à cause de ses effets drastiques.

Ce Bolet contient, d'après les analyses de Braconnot et de Bouillon-Lagrange, une grande quantité de résine âcre, à laquelle il doit sans doute ses propriétés purgatives. Tromsdorff regardait ce purgatif comme préférable à la résine de jalap. Les paysans suisses s'en servent pour purger les vaches.

Haller rapporte que les habitants du Piémont prennent un petit morceau de ce champignon, avec addition d'un peu de poivre, quand ils ont avalé quelques-unes de ces petites sangsues dont les eaux de leur pays abondent. Les habitants de Balen l'emploient réduit en poudre, dit Bomare, pour guérir les pustules, les furoncles de leur bétail.

Fouquier avait préconisé le Bolet du Mélèze contre les sueurs nocturnes des phthisiques. Ce champignon est un purgatif violent qui autrefois était très employé, mais dont aujourd'hui l'usage est très restreint : il doit, à ce qu'il paraît, sa propriété cathartique à un principe résineux.

[...]

On prétend qu'on l'a administré avec succès aux hydropiques, de même que le Bolet du Mélèze.


Note : 1) Obole, la sixième partie de la drachme. Cyathe, la douzième partie du patarin.

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Dans Les Champignons, Histoire, description, culture, usages des espèces comestibles, vénéneuses, suspectes... (J. Rothschild Éditeur, 1876) François Simon Cordier énumère les différents usages médicinaux du Polypore du Mélèze :


Les anciens distinguaient l'Agaric mâle et l'Agaric femelle, tous les deux de couleur blanche et croissant sur les arbres. Le mâle, dit Pline, est plus dense, plus amer ; il cause de la céphalalgie. L'Agaric femelle, moins consistant que le mâle, a une saveur d'abord douce, mais qui bientôt devient amère.

Nous ne savons pas trop si ce que les anciens appelaient Agaric mâle et Agaric femelle étaient deux espèces distinctes, ou s'ils n'étaient pas, ce qui est très vraisemblable, de simples variétés d'une même espèce. Quoi qu'il en soit , l'Agaric qui venait de la Gaule passait pour plus faible que celui que l'on recueillait aux environs du Bosphore.

On les employait contre les flux de ventre. On les faisait entrer dans la préparation des médicaments appelés ophthalmiques, dont on se servait pour bassiner les yeux. On les employait pour faire disparaître les lentilles (lentigines), les taches de rousseur et autres taches qui viennent sur le visage des femmes. On les employait contre les éruptions et ulcères sordides de la tête, contre la morsure des chiens, comme aussi pour réprimer les excroissances qui viennent au fondement. (Pline, 1. 22-58 ; 1. 25-57 ; 1. 26-48.). [...]

Il croît dans les Alpes et le Dauphiné, sur les vieux troncs des mélèzes, même après qu'ils ont été abattus.

On en fait usage en médecine. C'est un purgatif actif qui excite quelquefois des vomissements ; on le donne aussi comme vermifuge. Les habitants des Alpes l'emploient fréquemment contre les maladies de leurs troupeaux, et plus particulièrement des moutons ; ils s'en servent aussi en guise de noix de galle pour teindre la soie en noir et faire de l'encre.


 

Le Dr Lucien-Marie Gautier, auteur de Les Champignons considérés dans leurs rapports avec la médecine, l'hygiène publique et privée, l'agriculture et l'industrie (Librairie J. B. Baillière et fils, 1884) mentionne :


La thérapeutique ancienne employait un assez grand nombre de Champignons auxquels on attribuait des vertus le plus souvent imaginaires.

C'est ainsi que l'Agaric des pharmaciens ou Bolet de mélèze (Polyporus officinalis) était, à une époque non encore éloignée, employé à l'intérieur contre la strangurie, les flux de ventre ; employé extérieurement, contre les maladies des yeux, les taches et éruptions cutanées, les plaies et les ulcères, enfin contre les hémorroïdes ; on l'employait aussi d'une manière usuelle comme purgatif. Aujourd'hui ses pro priétés purgatives ne sont plus guère mises en usage que par les paysans suisses pour purger leurs bestiaux, mais beaucoup de médecins l'emploient encore contre les sueurs nocturnes des phtisiques.

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Bertrand Roussel, Sylvie Rapior, Colette Charlot, Christian-Louis Masson, Paul Boutié dans "Histoire des utilisations thérapeutiques de l'amadouvier [Fomes fomentarius (L. : Fr.) Fr. ]". (In : Revue d'histoire de la pharmacie, 90ᵉ année, n°336, 2002. pp. 599-614) précisent le sens du mot agaric :


A l'époque moderne, la pharmacopée européenne comptait plusieurs polypores. On peut en particulier évoquer l'agaric blanc, Laricifomes officinalis (Vill. : Fr.) Kotlaba & Pouzar, qui était employé comme purgatif et contre les sueurs nocturnes chez les tuberculeux.


 

Selon Christelle Francia, Françoise Fons, Patrick Poucheret et Sylvie Rapior, auteurs de l'article intitulé "Activités biologiques des champignons : Utilisations en médecine traditionnelle." (Annales de la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault, Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault, 2007, 147 (4), pp. 77-88.), les qualités thérapeutiques du polypore officinal sont les suivantes :


anhydrotique : Réduit en poudre et administré sous forme de cachets et Utilisé pour diminuer les sueurs nocturnes des tuberculeux en Europe (d'après Becker (1983) Thoen (1982) Guérin et Réveillère (1987)).

anti-émétique : Employé pour lutter contre les vomissements en Inde (Khory (1887)).

antihémorroïdaire : Indiqué en cas d'hémorroïdes en Inde (Khory (1887)).

antitussif : Employé pour traiter les toux spasmodiques en Inde (Khory (1887)).

astringent : Broyé et utilisé en décoction dans les cas de gonorrhée en Amérique du Nord chez les Indiens. Bella Cola (Turner (1973)).

gynécologie : Arrête la lactation en Inde (Khory (1887)).

purgatif : Désigné aussi sous le nom de Boletus purgans en Europe et utilisé comme purgatif. Encore au Codex en 1932 (Thoen (1982) Guérin et Réveillère (1987)).

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D'après Stephane Welti, auteur de Recherches de substances antitumorales à partir de ganodermes et autres polypores récoltés dans les îles françaises des petites Antilles et contribution à l'inventaire des Ganodermataceae de Martinique, Guadeloupe et dépendances. (Thèse de doctorat, 2009) :


Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, les champignons ne sont plus mentionnés en médecine courante, dite allopathique (médecine des contraires). Toutefois, nous les retrouvons dans les compléments alimentaires (Lentinula edodes ou Shiitaké) ou dans certaines spécialités homéopathiques (Sarembaud & Poitevin, 1996). Seul le Laricifomes officinalis également appelé Polypore officinal ou agaric officinal, utilisé autrefois pour ses propriétés purgatives et antisudorales, est encore cité dans le formulaire pratique de Pharmacologie (Feldman, 1978). L’usage de celui-ci était encore fort répandu en Europe en particulier contre les fièvres phtisiques, à tel point que ses lieux de récolte étaient maintenus secrets (Thoen, 1982).


 

Selon B. Senn-Irlet, 2012 : "Fiches pratiques sur les champignons : Polypore officinal. Laricifomes officinalis (Vill.) Kotl. et Pouz". [published online November 2012] :


[...] Comme son nom l’indique, le Polypore officinal est depuis toujours utilisé comme remède en raison de son effet purgatif et antisudorifique. Le médecin grec Dioscoride conseillait déjà son utilisation pour traiter la phtisie. La substance active identifiée est l’acide agaricinique, responsable de la saveur très amère de sa chair (Neukom 1997). Il est également employé en homéopathie dans une dilution D4/C2 (cf. Ordonnance de l’Institut Suisse des produits thérapeutiques associée à la loi du 15. 12. 2000). Certaines tribus indiennes d’Amérique du nord le vénéraient déjà; elles lui conféraient des forces surnaturelles (Blanchette et al. 1992) et le plaçaient dans les sépultures des chamanes sous forme de petites statuettes sculptées. Les carpophores peuvent devenir très vieux et croissent de manière régulière, en formant des couches successives qui s’empilent vers le bas (voir photo). Des exemplaires d’environ 50 ans ont été trouvés en Amérique du nord, atteignant 65 cm de haut et présentant jusqu’à 70 couches de tubes (Blanchette et al. 1992). Les vieilles et grosses fructifications peuvent peser jusqu’à 7 kg.

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Jean-Baptiste de Panafieu, auteur de Champignons (collection Terra Curiosa, Éditions Plume de carottes, 2013), nous rapporte que :


"Selon Pline, l'agaric pris dans du vin vieux guérissait les troubles rénaux, les inflammations de la rate et les douleurs à l'épaule. "Agaric" est devenu un terme très général, mais à l'époque, il désignait le polypore officinal (Laricifomes officinalis). Ce champignon à la chair dure et ligneuses prend peu à peu la forme d'une colonne. Il pousse lentement mais peut atteindre près d'un mètre de long. Parasite exclusif du mélèze, il n'était pas très courant et atteignait un prix élevé. Il a été utilisé contre les "flux de ventre", pour faire disparaître les taches de rousseur et "les éruptions et ulcères sordides de la tête", contre les morsures de chiens. Les paysans suisses s'en servaient pour purger leurs vaches.


 

Joaquim Poirier Antunes auteur d'une thèse intitulée Mycothérapie : de son usage traditionnel à ses perspectives d’utilisation en pharmacie. (Sciences pharmaceutiques. 2019) rappelle que :


Dioscoride (20/40 – 90) décrit l'usage médical du champignon dans « De Materia Medica » avec par exemple l'utilisation de l'Agarikon (Laricifomes officinalis) dans le traitement des affections respiratoires telles que la phtisie qui est la tuberculose respiratoire. De nos jours, celui-ci est toujours utilisé dans la pharmacopée de la Croatie comme antitumoral et immunostimulant, notamment pour traiter et prévenir les infectons virales. Son utilisation s’étend aussi au domaine de la dermo-cosmétique pour son action anti-âge.


 

Francis Martin dans son ouvrage intitulé Sous la forêt. Pour survivre il faut des alliés. (Éditions HumenSciences, 2019) précise un autre usage médicinal :


Enfin, dans la taïga sibérienne, les chamans considéraient que l'agarikon, la fructification du Polypore officinal (Laricifomes officinalis), récoltée sur de très anciens mélèzes, avait des pouvoirs surnaturels et pouvait guérir de nombreuses maladies - dont la tuberculose.

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Symbolisme :


Dans Histoire et légendes des plantes utiles et curieuses (Librairie de Firmin Didot, Frères, Fils et Cie, 1871), J. Rambosson poursuit la tradition du sélam à la mode au XIXe siècle :


L'AGARIC. Ses propriétés ; faits curieux.

Agaric vient d'Agaria, contrée de la Sarmatie méridionale, où ce champignon croît en abondance.

On appelle ainsi le genre de champignons qui a pour caractère principal un chapeau distinct du pédoncule, et qui est garni intérieurement de lames nombreuses irradiant du centre à la circonférence. Les agarics croissent dans les lieux humides et ombragés ; dans les prairies, les fumiers, les troncs d'arbre, les caves et les bois pourris. Ce genre contient un grand nombre d'espèces, dont quelques-unes offrent un mets très-délicat. La plupart cependant sont vénéneuses. L'agaric blanc était jadis fort employé comme vomitif et purgatif.


 

Selon Joaquim Poirier Antunes auteur d'une thèse intitulée Mycothérapie : de son usage traditionnel à ses perspectives d’utilisation en pharmacie. (Sciences pharmaceutiques. 2019) :


Ce champignon était bien connu en Europe, mais aussi en Sibérie et en Amérique. En plus de ses propriétés médicinales, les Tlingit, les Haidas et d'autres Indiens du nord-ouest de l'Amérique du Nord attribuaient des pouvoirs magiques à cette espèce, qu'ils appelaient "pain des esprits". Pour eux, comme la maladie a nécessairement une origine surnaturelle, il fallait aussi un remède spirituel, sous la forme de petites statues sculptées dans ces champignons. A la mort d'un chaman, son corps était entouré de ces statuettes, comme des gardiens destinés à le protéger. Chez des Indiens de l'île de Vancouver, certaines familles avaient le droit de les utiliser comme boucliers, car ils pouvaient renvoyer les mauvais sorts dans la direction de celui qui les avait lancés."

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Mythologie :


D'après Jean-Baptiste de Panafieu, auteur de Champignons (collection Terra Curiosa, Éditions Plume de carottes, 2013),


"Le polypore officinal est l'un des rares champignons devenu un héros mythique. Selon les Haïda, le créateur de l'humanité est le Corbeau, l'animal démiurge. Mais pour les femmes, il lui avait fallu faire appel à l'Homme-Champignon, mi-humain, mi-polypore, car il ne parvenait pas à diriger son canoë vers le rivage où poussaient les organes sexuels féminins.

Seuls l'Homme-Champignon avait les pouvoirs nécessaires pour cette opération, et a donc contribué à l'apparition de notre espèce !"

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