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L'Alisier

Dernière mise à jour : 8 avr.




Étymologie :


Étymol. ET HIST. − 1. 1180-85 bot. alïer (Raoul de Cambrai, 2103 ds T.-L., s.v. aliier. Hons sans mesure ne vaut un alïer), en a. fr. seulement ; le mot est encore répandu dans les dial. (cf. E. Rolland, Flore pop., V, p. 119); 2. 1235 alisier (Huon de Méry, Tournoiement de l'Antechrist, 59, Tarbé ds Quem. t. 1 1959 : Lances d'alisier) ; 1599-1603 alizier (Olivier de Serres). 1 dér. du subst. a. fr. alie, alise* ; 2 dér. du subst. a. fr. alis, alise* ; suff. -ier* servant à désigner un arbre, surtout fruitier.


Lire également la définition du nom alisier afin d'amorcer la réflexion symbolique.

 

Selon Michel Botineau, auteur d'un Guide des plantes à fruits charnus comestibles et toxiques, (Éditions Lavoisier, 2015, p. 30) :


Le nom de genre Sorbus vient du latin sorbere, « boire », fait référence à l'astringence des alises riches en tanins. L'épithète spécifique torminalis signifie « qui guérit les coliques » (du verbe torquere, « (se) tordre ») et est une allusion aux propriétés médicinales de l'arbre (cité par Wikipedia).


Autres noms : Sorbus torminalis ; Alisier des bois ; Alisier torminal ; Sorbier torminal ;

Sorbus aria ; Alié ; Alisier blanc, Alisier de Bourgogne ; Alouchier ; Sorbier des Alpes ;

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Toponymie :


Dans un document anonyme proposé par Amis-histoire-vallon, on apprend que :


Alizée. Alizier. Alzier. Gaulois : alisa = alisier , arbre à l'origine de toponymes devenus patronymes : Alize, Alizier (Artois), Allizier (S.-E.), contracté en Alzier. Cet arbre devait être une des caractéristique de la maison qui a pris son nom et l'a passé à ses habitants. Alizée étant le matronyme issu d'Alize.

Alisa serait à l'origine d'Alésia, aujourd'hui Alise-Sainte-Reine, lieu rendu célèbre par Vercingétorix. Mais d'autres éminents toponymistes, dont Vendryes et P.-H. Billy avancent une racine germano-celtique, all, ail signifiant « rocher, escarpement ». Le camp retranché d'Alésia était établi sur un plateau rocheux dominant la contrée. L'alisier (sorbus torminalis = qui guérit les douleurs du ventre) est un bel arbre qui peut atteindre 15 à 20 mètres avec un beau feuillage vert sombre et qui signalait de loin la ferme qu'il ornait. L'alisier est un sorbier et ses fruits, les alises avaient des propriétés antidiarrhéiques et astringentes. Mais, pour les bien-portants, leur fermentation suivie de distillation donnait une eau-de-vie excellente, et Astérix ( on revient à Alézia) ne refusait jamais un godet de cervoise (du lat. cervisia), bière à base de fruits de sorbiers principalement ! Une boisson écolo !

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Botanique :


Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une description de l'Alisier :


L'alisier allouchier est un arbrisseau qui croit en buisson sur les hautes montagnes, parmi les rochers et qui s'élève de dix à douze mètres de hauteur lorsqu'il est cultivé. Ses branches sont étalés, garnies de feuilles pétiolées, ovales et inégalement dentées sur les bords. Son bois est dur, blanchâtre, fort tenac . On en fait des manches d'outils, des roues de moulin et d'autres ustensiles qui exigent un bois solide : il est fort recherché par les tourneurs et les menuisiers. Ses jeunes branches sont employées à faire des flûtes et d'autres instruments à vent. Son feuillage produit un effet des plus agréables, lorsque, agité par le vent, il présente le dessous de ses feuilles couvertes d'un duvet d'un blanc satiné. Ses fleurs sont blanches, disposées en corymbe et portées sur des pédoncules rameux. Les fruits sont globuleux, de la grosseur d'un grain de raisin, d'un beau jaune mêlé de rouge et connus sous le nom d'Allouches dans plusieurs provinces. On cultive cet arbrisseau dans les parcs et dans les bosquets pour son joli feuillage dont la couleur contraste agréablement avec celle des autres arbres et pour ses fruits d'un rouge vermeil.

Les fruits de l'alisier sont âpres, très astringents, mais ils deviennent farineux et d'un goût agréable après avoir été mûris par la fermentation spontanée. Ils servent d'aliment dans plusieurs endroits. Plents, dans sa Bromatologie, dit qu'on les pulvérise après les avoir fait sécher, et qu'on en fait du pain dans les années de disette. On en retire par la fermentation une liqueur spiritueuse, et on en prépare aussi une bonne bière.

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Usages traditionnels :


Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


Dans certaines vallées de la grande chaîne alpine, telles que Beaufort, on recueillait avec le plus grand soin les fruits de l'alié, Sorbus aria, et ceux du pri martin, aubépine, Crataegus oxyacantha ; on les faisait sécher et moudre et on en mélangeait la farine avec celle d'avoine ou d'orge pour faire le pain ; en Dauphiné, d'après Villars, les baies du raisin d'ours ou busserole, Arclostaphylos uva ursi, étaient employées dans le même but. Il est à remarquer que les fruits de l'alié et de l'aubépine ne pouvaient être unis à la farine de seigle ; le pain qui en résultait était mauvais et se gâtait rapidement.

Ces mélanges paraissent singuliers à l'époque actuelle ; mais si l'on réfléchit, on voit qu'ils le sont bien moins que ceux pratiqués de nos jours par beaucoup de meuniers et de marchands de farine. Celle-ci n'est-elle pas souvent adultérée avec les farines de pois, de fèves, de lentilles, de haricots et d'autre bien moins bonnes ? N'y mélange-t-on pas, en certains endroits, depuis de nombreuses années, pour lui donner plus de poids, du plâtre anhydre dont la poudre très fine et très blanche extraite de certaines roches, notamment à Saint-Jean-de-Maurienne, est expédiée en nombreux wagons dans les centres où se fait en grand le commerce des farines ? Dans les temps anciens, l'insuffisance des céréales obligeait les habitants pour se nourrir à mélanger au pain des substances végétales peu nutritives, il est vrai, mais inoffensives. Aujourd'hui le besoin de lucre y fait incorporer des substances minérales dont l'action sur l'organisme ne peut être indifférente.

[...]

Les pommes de l'alié et de l'aubépine, celles du sorbier des oissleurs, Sorbus aucuparaia, si commun dans nos bois de la zone subalpine, de l'alizier, Sorbus torminalis, que les coupes trop fréquentes de nos bois font disparaître des environs de Chambéry, du faux néflier, Sorbus Chamoemespitus, étaient récoltées en temps de disette pour être mangées cuites, mais elles ne fournissaient qu'une bien maigre nourriture. « Ca ne faisait que tromper la faim », me disait un vieux braconnier d'Aillon-le-Vieux.

[...]

Les feuilles de l'alié, Sorbus aria, sont données au bétail pour le faire ruminer.

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Symbolisme :


Dans le calendrier républicain, l'Alisier était le nom attribué au 9e jour du mois de brumaire.

 

Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) évoquent rapidement le symbolisme de l'alisier :


ALiZIER - ACCORDS.

Son bois sert à faire divers instruments de musique.

 

Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Alisier - Accord.

Son bois sert à fabriquer des instruments de musique.

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Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments :


ALISIER ALLOUCHIER - ACCORDS.


Le vin et la musique réjouissent le cœur, mais au-dessus de l'un et de l'autre l'amour de la sagesse. Les flûtes et la harpe for ment une douce mélodie, mais une langue pleine de douceur surpasse l'un et l'autre.

(Ecclésiaste XL, 20, 21.)

RÉFLEXION.

Entendre le soir de la bonne musique, c'est accorder un juste dédommagement aux oreilles pour tout ce qu'elles ont à souffrir pendant la journée. (LE DUC DE LÉVIS)

 

Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Alisier - Accord, Harmonie.

Selon les climats dans lesquels il vit, l'alisier devient arbre ou arbrisseau. Ses fleurs sont blanches ou roses et exhalent une odeur forte. Avec son bois on fabrique des instruments de musique.

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Selon Jean Gadant, auteur de l'article intitulé "Les arbres du souvenir et de la Liberté." (Revue Forestière Française, 1989) :


Les Celtes et leurs druides nous ont légué la religion des arbres. L'arbre abritait les dieux, incarnait les plus nobles passions et les meilleures vertus . Il est devenu le symbole vivant de l'amour et de la liberté. Il abrite un souvenir que sa longévité conserve. [...]

L'arbre a été tout cela avant de se politiser et devenir l'arbre de la liberté. Les modestes reliques du célèbre Chêne de Guernica rappellent le serment du couple royal espagnol de 1476 s'engageant à respecter les libertés du Pays Basque. Avant même que la Révolution française ne s'embrase, alors qu'il était de retour d'Amérique où il venait de s'illustrer, La Fayette plantait un Noyer noir pour célébrer l'indépendance des États-Unis.

Les plantations d'arbres de la Révolution s'inscrivent donc dans cette symbolique de l'arbre qui remonte dans la nuit des temps et dans ces vieilles traditions demeurées vivantes sous l'Ancien Régime . Elles apparaissent après la mise en place des premières municipalités, en février 1790. Le plus souvent, il s'agit d'arbres sans racines, ébranchés, de perches décorées de rubans et de couronnes de fleurs, telles des mâts de cocagnes ; elles portent des symboles patriotiques : cocarde et drapeau tricolore, pique du sans-culotte, bonnet phrygien.

Les premières plantations sont faites au début de 1790 à l'occasion de l'élection des premières municipalités dans les communes que l'Assemblée Constituante a dotées d'un statut par décret du 14 décembre 1789 . Un procès-verbal de la municipalité de Gahard, en Ille-et-Vilaine, en date du 16 février 1790, signale une plantation d'arbre qui serait la première de la Révolution . Il s'agissait d'un Chêne.

L'arbre révolutionnaire conservé dans l'histoire, sous le nom d'« arbre de la liberté », n'apparaît qu'au début de la Législative, quand la Révolution se durcit . Le peuple qui se déchristianise est en recherche de nouveaux emblèmes de la nouvelle croyance . Ces plantations d'arbres ne furent jamais codifiées par les pouvoirs révolutionnaires comme ils le firent pour d'autres symboles tels le drapeau tricolore ou le calendrier révolutionnaire . Issus de vieilles traditions, ranimés dans la vogue des idées rousseauistes, sacralisés par la Convention, les arbres de la liberté ont une origine essentiellement populaire.

[...] Au début le Chêne est l'arbre qui est le plus planté ; il est l'arbre religieux des Celtes et des druides ; il symbolisera la force et la puissance de l'État républicain, la jeune souveraineté du peuple et la divine liberté qui vient d'être conquise . Le mot liberté figure toujours dans la devise inscrite sur le drapeau dont l'arbre est porteur : « La liberté ou la mort », « Vivre libre ou mourir », « La liberté et la mort aux tyrans ».

Mais de subtils esprits en arrivent à penser que ce Chêne orgueilleux, cette trop noble essence, ce souverain de la forêt n'incarne guère l'idée révolutionnaire d'égalité . Ils jugent très fâcheux que cette inégalité entre les arbres puisse incarner l'égalité qui doit régner entre les citoyens. C'est pourquoi, les sociétés populaires sont invitées à faire aussi appel à la cohorte des essences indigènes afin de symboliser non seulement la liberté, mais aussi l'égalité : l'Orme, le Tilleul, l'Érable, le Hêtre, l'Alisier sont les essences les plus plantées.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Cette variété de sorbier, produisant les alises, au goût légèrement acidulé, serait née de la métamorphose d'une nymphe qu'approchait de trop près Priape, dieu grec de la Fécondité :


Qui de sa chasteté trop amoureusement

Désiroit d'avoir d'elle le douxembrassement?

Elle sentit ses pieds prendre en terre racine.

Ses bras, ses mains, sa tête et son dos et eschine

Deviendront tout soudain un arbre grand et beau

Dans le fruict est plaisant et d'un goust tout nouveau.


Selon une croyance du Maine, il faut suspendre des feuilles d'alisier au-dessus de la tête d'un animal dartreux : elles font sécher le mal.

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Symbolisme celte :


Maurice Besnier dans un article intitulé "Le nom d'Alsace, Alesia et le deus Alisanus." (In : Revue des Études Anciennes. Tome 22, 1920, n°3. pp. 204- 206) fait le point sur la toponymie du nom de la région Alsace :


Dans un chapitre de sa thèse sur L'Alsace et l'Alemanie1, M. J -M. Tourneur-Aumont a retracé l'histoire des systèmes proposés pour rendre compte du nom d'Alsace. Il est prouvé que la forme romane Alisatia est la plus ancienne; la forme germanique Elsass en dérive par inflexion. [...] Pour lui (1) Alisatia provient d'un ancien nom de l'Ill, qu'il restitue sous la forme *Alisaca ; l'Alsace, le pagus Alisacinsis, Alisacensis, Elisacensis, Alsacinsis des VIe-VIIe siècles, est le pays de l'Alisaca. M. Tourneur-Aumont se rallie à l'hypothèse de M. Herr, qui respecte les exigences de la linguistique et se concilie avec la tradition populaire.

M. A. Riese, dans un article que M. Tourneur-Aumont n'a pas connu et sans connaître lui-même le travail de M. Herr, est arrivé à des conclusions un peu différentes (2). Rejetant l'étymologie alis-satio, il fait venir l'expression pagus Alisacinsis d'un ancien nom de lieu celto-romain Alisacum, où l'on retrouve la désinence -acum si fréquente dans la toponymie de l'ancienne Gaule. Cet Alisacum, dont l'emplacement est inconnu, fut peut-être la capitale des Alamans après l'invasion de 4o6 et c'est pour cette raison qu'on aurait tiré de son nom celui de tout le pagus. Il faudrait l'identifier à l'une ou l'autre des localités alsaciennes dans le nom desquelles entre en composition la racine alis-, devenue en dialecte germanique els-.

Ultérieurement, après avoir lu le mémoire de M. Herr, M. Riese a maintenu sa propre théorie et fait à celle de son devancier de sérieuses objections : il lui paraît peu probable qu'une même rivière ait été appelée à la fois l'Ill et *Alisaca et que ce soit précisément la forme primitive *Alisaca qui ait disparu, alors qu'en général les plus anciennes désignations de fleuves se sont maintenues jusqu'à nos jours ; on ne peut pas citer d'autres noms de rivière en -aca dans la région rhénane ; il y existe au contraire d'autres pays tirant leur nom d'un lieu dit en -acum ou -acus, comme le Brisgau, Brisigowe, qui vient de Brisiacus.

Quoi qu'il en soit, dérivé d'*Alisaca ou d'Alisacum, le nom primitif de l'Alsace prend place dans la série des anciennes désignations de fleuves et de lieux de la Gaule et de la Germanie qui renferment la racine ales ou alis. L'alesa ou aliso était l'arbre appelé aujourd'hui en français alisier. C'est à la racine ales ou alis, d'origine ligure d'après H. d'Arbois de Jubainville, en tout cas pré-germanique et même pré-celtique, que se rattachent des noms de localités comme Alise-Sainte-Reine, Alaise, Auxonne, Auxois, et des noms de ruisseaux comme Alièze, Auze, Auzon ou Ozon, Oze et Ozerain, Alzonne, Auzance.

M. J. Toutain a étudié récemment le deus Alisanus auquel étaient dédiées deux patères de bronze découvertes dans la Côte-d'Or, la première à Couchey, la seconde à Visignot. Il estime que le deus Alisanus était ou bien un dieu-arbre, l'alisier divinisé, analogue au deus Fagus ou au Mars Buxenus qu'on rencontre ailleurs dans la Gaule romaine, ou bien un dieu-fleuve, comme la dea Sequana de la Seineou la dea Matrona de la Marne, divinité protectrice d'un des cours d'eau de la Côte-d'Or, Oze ou Ozerain par exemple, dont le nom moderne s'explique en dernière analyse par Aliso ou Alesa. Gomme l'a remarqué M. Jullian, ces deux interprétations ne s'excluent pas l'une l'autre. Il est très vraisemblable que l'alisier aura servi à désigner certaines rivières et que le deus Alisanus était la divinité protectrice de ces cours d'eau. En Alsace, l'Ill, s'il s'est appelé *Alisaca, devait être, lui aussi, un fleuve de l'alisier et Alisacum un village de l'alisier.

Il est intéressant de constater que le nom de l'Alsace, rempart de la Gaule aux frontières du monde barbare, n'a pas été forgé, comme on l'a prétendu outre-Rhin, à l'aide de racines germaniques, mais qu'il remonte à une très haute antiquité, qu'il est de souche pré-celtique, peut-être ligure, et qu'il appartient enfin à la même famille que le nom d'Alesia, boulevard de l'indépendance nationale au temps de la conquête romaine.


Notes : 1) M. E. Herr, Der Name Elsass, dans la Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, janvier 1914, pp. 7-54.

2) Der Name Elsass, dans le Römisch-germanisches Korrespondemblatt, VllI, 1915, pp. 76-79.

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Albert Dauzat dans son article "Noms prélatins d'arbres et d'animaux d'après la dénomination du sol." (In : Revue des Études Anciennes. Tome 42, 1940, n°1-4. Mélanges d'études anciennes offerts à Georges Radet. pp. 609-612) vient moduler la proposition précédente :


Le nom de localité Alesia a été d'abord expliqué par la racine (prélatine) de l'alisier, qu'on retrouve dans divers noms de rivières. M. Vendryes (Revue celtique, XXXVIII, 184), avec de bons arguments à l'appui, a proposé d'y voir une racine celtique oronymique, parallèle au germanique felisa (français falaise). Les deux radicaux ne seraient-ils pas identiques ? La flore de Bonnier nous apprend que l'alisier est l'arbre des hauteurs.

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