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V. Le Pape / Le Druide




Étymologie :


Étymol. et Hist. I. 1213 druide (Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, t. 1, p. 221, 27). II. 1727 druidesse (Dom Martin, Relig. des Gaulois, I, p. 91 ds DG). I empr. au lat. class. druida d'orig. gaul. (cf. irl. drui « sorcier » IEW, p. 215) rapproché d'apr. un passage de Pline (24, 103 ds TLL s.v., 2070, 67) du gr. δ ρ υ ̃ ς « chêne » en raison des pratiques religieuses de ces prêtres (Bl.-W.5) ; v. aussi Dottin, p. 252 et 253 et Dottin Manuel, p. 363 ou de druvids « très savant » composé d'un préf. intensif dru (v. Dottin, p. 252) et de l'irl. sui de suvids « sage » (Thurneysen d'apr. Dottin Manuel, p. 363 et Holder). II dér. de I avec suff. -esse*.


  • PAPE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « chef de l'Église catholique romaine » (Alexis, éd. Chr. Storey, 373) ; 2. p. ext. 1764 ornith. (Valm.). Empr. au lat. eccl. papa (gr. eccl. π α ́ π α ς, π α ́ π π α ς ds Du Cange Graec.) « père », titre d'honneur donné aux évêques (iiie s. ds Blaise Lat. chrét.), puis dès le VIe s. de préférence à l'évêque de Rome (ibid.) auquel il est pratiquement réservé dès le ixe s. (v. Nierm.), att. dès le 1er s au sens de « père nourricier ».


Lire également la définition du nom Pape afin d'amorcer la réflexion symbolique.




Symbolisme :


Voici la présentation du Tarot du Sepher de Moïse qui met en avant les lames du Livre de Thot :


Lame du nombre 5 - lettre hébraïque Hé - le Pape


Le Nombre Cinq, Le Pape dans le livre de Thoth, dans l’Ennéade Héliopolitaine Nout. C’est le premier signe de notre Zodiaque sacré celui de Seth/Vierge. C’est aussi le deuxième Nombre de ce deuxième ternaire (4-5-6) et qui sera donc la quintessence de la Conscience manifestée. Cinq se manifeste soit par addition de 2 + 3, la Conscience réunie à la Forme, ou encore par 4 + 1 la forme cristallisée exprimant les arborescences du germe de son centre le Un, duquel émane son énergie. Le Nombre Cinq est le principe d’individualisation d’une Conscience sortant de l’inconscient collectif, et qui va, au travers des épreuves de l’incarnation, devoir faire croître cette conscience, pour la mener au terme des douze travaux d’Hercule à la supraconscience en développant sa Monade planétaire ; ce qui se fera par le parcours initiatique de l’ensemble du Zodiaque sacré dont le signe de la Vierge, faculté volitive de l’Adam universel, est celui qui correspond à ce Nombre Cinq le Pape, mais aussi à l’étoile flamboyante le Pentagramme, le signe de la toute puissance et de l’autocratie intellectuelles. Eliphas Lévi dans son ouvrage Dogme et rituel de la Haute Magie dit de ce symbole :


“Le pentagramme exprime la domination de l’esprit sur les quatre éléments, et c’est par ce signe qu’on enchaîne les démons de l’air, les esprits du feu, les spectres de l’eau et les fantômes de la terre. Armé de ce signe et convenablement disposé, vous pouvez voir l’infini à travers cette faculté qui est comme l’œil de votre âme, et vous vous ferez servir par des légions d’anges et des colonnes de démons”.


Ce Nombre Cinq, double expression de la Conscience par sa deuxième position dans ce deuxième ternaire, est aussi le premier signe de notre Zodiaque sacré, et le premier signe de terre ; cette position de double premier signe le met directement en relation avec le Un, la Providence dont il devient une déclinaison. Lors de l’addition théosophique des cinq premiers nombres, nous obtenons le total de 15, la lame du Diable dans le livre de Thoth mais aussi de Nôah/Capricorne ce fils de Seth/Vierge. La réduction théosophique de ce nombre 15 (1+5 = 6) nous donne le Nombre suivant celui du Pape, l’Amoureux dans le livre de Thoth, le Destin. Ainsi ce Nombre Cinq par sa deuxième position dans ce deuxième ternaire est-il l’expression de la Conscience ; mais par la première position dans le Zodiaque sacré du signe de Seth/Vierge il est aussi l’expression de la Providence, et enfin par son addition et sa réduction théosophiques il devient l’expression double du Destin dont les Nombres Six et Quinze sont directement attachés. Rien qu’en cela il symbolise la quintessence.

Dans représentation hiéroglyphique de ce Nombre Cinq dans la lame du livre de Thoth, nous voyons un prélat assis sur son trône dont le dossier laisse apparaître les deux colonnes symboliques qui se trouvent dans la représentation de la lame de la Papesse (le Nombre Deux la Conscience dont il est ici l’expression), tenant dans sa main gauche un bâton se terminant par une représentation du Ternaire Divin, et faisant de sa main droite un signe de bénédiction à deux enfants l’un blond habillé de sombre, l’autre brun habillé de clair, qui symbolisent les générations qui seront engendrées en involution comme en évolution. Chacune des mains de ce Pape sont gantées et portent le signe de la croix comme pour nous indiquer que ces filiations seront celles qui se manifesteront dans la sphère organique et temporelle de la nature adamique. Ces deux enfants étant comme nous l’avons vu précédemment la dualité qui habitera l’âme-de-vie et qui sont l’inconscient (l’archétype), et la conscience dont la collaboration permettra le processus “d’individuation”, la fameuse dialectique du Moi et de l’inconscient si cher à C.G. Jung.

Dans l’union de l’âme-de-vie à une forme manifestée, les cinq sens physiques devront permettre à la Conscience différenciée de l’universel et sortant de l’inconscient collectif, de développer ses cinq sens spirituels qui seuls lui permettront d’ouvrir la supraconscience sur les cinq sens divins, comme le suggèrent ces sentences du Tao-Tô-King :


Les cinq couleurs aveuglent l’homme. Les cinq notes assourdissent ses oreilles. Les cinq saveurs rendent sa bouche insensible. Les courses et la chasse égarent son esprit. Les richesses l’empêchent de progresser. Ainsi le Sage tourne son regard en lui-même et, loin du tumulte et des passions, exerce librement son choix.


Le Nombre Cinq a pour lettre hébraïque Hé, nom divin Hadom ( beau, grandiose).


Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :


Ce caractère est le symbole de la vie universelle. Il représente l’haleine de l’homme, l’air, l’esprit, l’âme, tout ce qui est animateur et vivifiant. Employé comme signe grammatical, il exprime la vie et l’idée abstraite de l’être. Il est, dans la langue hébraïque, d’un grand usage comme article. On peut voir ce que j’en ai dit dans ma Grammaire sous le double rapport d’article déterminatif et emphatique. Il est inutile de répéter ces détails. Son nombre arithmétique est 5.

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Marie-Claire a la gentillesse de partager avec nous son travail de condensation par extraits choisis des Méditations sur les 22 Arcanes Majeures du Tarot d'un auteur qui a préféré garder l'anonymat (Éditions Aubier, 1980, 1984) :


Arcane V : Le Pape


L’Arcane du Pape nous met en présence de l’acte de Bénédiction qui est la mise en action de la puissance divine transcendant la pensée et la volonté individuelle de celui qui bénit aussi bien que de celui qui est béni. L’acte de Bénédiction est un acte sacerdotal !

Les deux colonnes bleues derrière le Pape symbolisent le double courant montant et descendant des prières et des bénédictions. C’est pourquoi l’un des acolytes a la main levée, l’autre la main abaissée. Les prières de l’humanité montent vers Dieu et après y avoir été "oxydées divinement", elles se transforment en bénédictions qui descendent d’en-haut vers en-bas. Le Pape tient élevée la triple croix du côté de la "colonne de prières" et de celui qui prie tandis qu’avec sa main droite, il fait le geste de la bénédiction du côté de la "colonne de bénédiction" et de celui qui la reçoit. C’est la colonne de la Rigueur qui stimule la prière et la colonne de la Miséricorde qui bénit. Le sang rouge descend et porte la Bénédiction vivifiante de l’oxygène, le sang bleu monte et débarrasse l’organisme de la rigueur de l’acide carbonique. L’asphyxie spirituelle menace celui qui ne pratique pas la prière mais celui qui la pratique reçoit la bénédiction vivifiante du ciel.


Le premier enseignement pratique de la lame du Pape porte sur la respiration spirituelle à savoir la respiration horizontale qui a lieu entre le dehors et le dedans et la respiration verticale qui a lieu entre "l’en-haut" et "l’en-bas". La crise essentielle de l’agonie suprême est le passage brutal de la respiration horizontale à la respiration verticale mais pour celui qui aura pratiqué la respiration verticale de son vivant, la transition sera graduelle et curviligne au lieu d’être une ligne interrompue. L’essence de la respiration verticale est l’alternance de la prière et de la bénédiction ou Grâce qui se manifeste dans tous les domaines de la vie intérieure ; la raison, le cœur et la volonté.

La soif de vérité est une prière, l’illumination est la bénédiction correspondante ; la souffrance véritable est une prière, la consolation, la paix et la joie sont ses bénédictions ; l’effort véritable de la volonté, le vrai travail sont eux aussi des prières avec des bénédictions correspondantes. Il y a une loi de correspondance entre la colonne de prières (souffrances… efforts…) et celle de la bénédiction (illumination… consolation… fruits du travail…). La loi de la respiration horizontale est "Tu aimeras ton prochain comme toi-même…" ; la loi de la respiration verticale est "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée…"


Les trois plans de la respiration horizontale sont :

  • L’amour de la nature

  • L’amour du prochain

  • L’amour des êtres spirituels des hiérarchies (Anges, Archanges…). Les trois plans de la respiration verticale sont :

  • La purification par le Souffle divin ou Foi

  • L’illumination par la Lumière divine ou Espérance

  • L’union mystique dans le Feu divin ou Amour.


Voilà pourquoi le Pape tient élevée la triple croix horizontale et verticale de la respiration spirituelle complète et parfaite. C’est la croix du triple amour du prochain et du triple amour de Dieu. Elle est le sceptre de l’autorité du Pape qui est le gardien du seuil de la porte des colonnes de la Bénédiction et de la Prière. Ce que garde le Pape, c’est l’équilibre entre le jour et la nuit, entre l’effort humain et la Grâce divine. "Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres… Dieu appela la lumière jour et il appela les ténèbres nuit…" (Genèse). Or l’eau primordiale pénétrée du Souffle divin est l’essence du Sang, le souffle reflété par l’eau est la Lumière. L’alternance rythmique de l’absorption du souffle par l’eau et de sa réflexion par elle est la Respiration. La lumière est le jour, le sang est la nuit et la respiration est la plénitude. La Bénédiction et la Prière sont les deux colonnes entre lesquelles le Pape est assis. Il est le gardien de la respiration spirituelle et le représentant de la logique morale. Seul ce qui est idéal est vrai pour lui ; le mariage est indissoluble, la confession et le repentir effacent tout péché, l’Eglise est guidée par le Saint Esprit, une seule vie sur terre suffit pour le salut éternel !

Ainsi le Pape se tient toujours au milieu d’un conflit entre la vérité idéale et la vérité actuelle, entre la Miséricorde et la Vérité. Ce conflit est la cinquième plaie (celle de l’humilité au lieu de la volonté de grandeur), la plaie du cœur, la plaie du Sacré-Cœur causée par "… un des soldats lui perça le côté avec une lance et, aussitôt il en sortit du sang et de l’eau…" (Apôtre Jean). Le sang et l’eau sortis de la plaie n’étaient plus mêlés et, c’est dans ce fait que se trouve exprimé le sens spirituel de la plaie ; la Miséricorde et la Vérité en sortirent comme sang et eau non mêlés. La plaie est causée spirituellement par le conflit entre la Miséricorde et la Vérité, entre la vérité idéale et la vérité actuelle qui ne sont pas unies. Nous voici en plein ésotérisme des cinq plaies, du Pentagramme appelé aussi Etoile flamboyante qui est le signe et la toute puissance de l’autocratie intellectuelle.


Le Pentagramme est bon lorsqu’il exprime la magie personnelle sacrée "Que Ta Volonté soit faite !" Il est alors l’expression de la personnalité dont la volonté est unie et liée à la plénitude de la manifestation de l’Unité. Le Pentagramme est mauvais lorsqu’il exprime la magie personnelle arbitraire "Que ma volonté soit faite !" Il exprime ainsi la volonté de la personne séparée de l’Unité. Ce n’est que le Pentagramme des cinq plaies qui est le signe efficace de la magie personnelle sacrée tandis que le Pentagramme des cinq courants ténébreux inhérents à la volonté personnelle c'est-à-dire le désir d’être grand, de prendre, de tenir, d’avancer et de se maintenir aux dépends d’autrui, n’est qu’un signe pour imposer, sous la contrainte, sa volonté personnelle aux êtres les plus faibles.

Un acte magique présuppose un effet dépassant le pouvoir normal de celui qui opère. Ce surplus est fourni soit par des forces qui obéissent à l’opérant (ce sont des forces inférieures à lui), c’est la magie faustienne de "Que ma volonté soit faite !" soit par des forces empruntées par lui (l’opérant puise ses forces dans ceux qui l’entourent), c’est la magie collective de "Que notre volonté soit faite !" soit par des forces agissant par l’opérant et auxquelles il obéit, c’est la Magie sacrée de "Que Ta volonté soit faite !" L’opérant est seul dans le sens horizontal mais il ne l’est pas dans le sens vertical ; au-dessus de lui des êtres supérieurs agissent avec lui et par lui (Théurgie). Cette espèce de magie présuppose d’être en rapport conscient avec les êtres spirituels supérieurs. Cette troisième magie agit non par la force de la volonté mais bien par sa pureté.

Il faut que les cinq courants ténébreux de la volonté humaine représentés par les quatre membres et la tête soient paralysés ou cloués. Les cinq plaies sont donc les cinq vacuités qui en résultent pour se remplir de la volonté absolument pure d’en-haut. La plaie est une porte par laquelle le monde extérieur objectif fait irruption à l’intérieur du système clos du monde intérieur subjectif. Les yeux sont des blessures ouvertes qui sont tellement sensibles qu’elles souffrent (càd réagissent à…) idem pour tous les autres organes des cinq sens. Ils sont des plaies ; ils nous imposent la réalité objective du monde extérieur. Je suis forcé de voir ce que le monde objectif me montre par la voie de mon œil, il est comme un clou venu de l’extérieur clouer ma volonté. Le concept ésotérique de la plaie peut devenir réalité spirituelle, psychique et même physique. La réalité des cinq plaies a atteint le plan physique chez certains (St François d’Assise, Padre Pio…) avec l’apparition de stigmates du Christ dont l’ensemble forme le Pentagramme Sacré. La tête ne porte pas la cinquième plaie d’abord parce qu’elle porte la couronne d’épines du centre coronal qui fonctionnent comme des clous d’objectivité qui activent la conscience de la pensée, ensuite parce que ce n’est pas la pensée qui comporte le désir de grandeur personnelle mais bien la volonté qui se sert de la tête.

La cinquième plaie se situe du côté droit du cœur car c’est de là que la volonté de grandeur prend son origine et qu’elle s’empare de la tête pour en faire son instrument. L’unique moyen d’acquérir les cinq plaies est la pratique des trois vœux traditionnels :

  • Le vœu d’Obéissance cloue la volonté de grandeur du cœur. C’est la pratique du silence des désirs, des émotions, de l’imagination personnels en face de la conscience et de la raison, c’est l’ordre, la loi, le contraire même de la tyrannie et de l’esclavage, la paix universelle puisque sa racine est l’Amour dont découlent la Foi et la confiance… Ce qui est en-haut sert ce qui est en-bas, ce qui est en-bas obéit à ce qui est en-haut "Que Ta Volonté soit faite !" C’est la primauté de l’Idéal de Dieu sur l’humanité !

  • Le vœu de Pauvreté cloue les désirs de prendre de la main droite et de garder de la main gauche. C’est la pratique du vide intérieur qui s’établit en conséquence du silence des désirs, des émotions, de l’imagination personnels afin que l’âme soit capable de recevoir la révélation du Verbe, de la Vie et de la Lumière d’en-haut. C’est l’aptitude à apprendre tous les jours et partout… C’est la condition "sine qua non" de toute illumination, de toute révélation et de toute initiation.

  • Le vœu de Chasteté cloue les désirs d’avancer et de se maintenir aux dépends d’autrui autrement dit de chasser du pied droit et d’attraper du pied gauche "le gibier". C’est la mise en pratique de la résolution de vivre selon la loi solaire sans cupidité et sans indifférence car ce qui vient du fond du cœur est l’Amour. Le cœur ne vit que lorsqu’il aime, il est alors pareil au soleil car il devient le soleil du système planétaire microscopique. La Chasteté est l’état de l’être humain où le cœur devenu solaire est son centre de gravité. La Vierge Marie est l’idéal de la chasteté qui triomphe de la stérilité et de l’indifférence. La Chasteté porte sur tous les domaines où il faut choisir entre la loi solaire et toutes formes d’ivresses (fanatisme, révolution, occultisme…)

Il s’agit bien de la pratique de ces trois vœux càd des efforts sincères visant à leur réalisation car ce sont les efforts seuls qui comptent. C’est la pureté de la volonté et non sa force qui constitue la base de la magie du Pentagramme Sacré des cinq plaies. En cela, elle correspond à la magie divine qui ne force pas mais établit ou rétablit la liberté de choix par la présence du vrai, du beau et du bien. Le bien ne combat pas le mal, il ne lutte pas contre lui, il est simplement présent ou il ne l’est pas. Ce sont les cinq plaies qui assurent la présence du bien càd de la volonté pure d’en-haut. La magie du Pentagramme Sacré des cinq plaies consiste donc à transformer l’état naturel (les Limbes) en l’état humain de souffrance (le Purgatoire) et ce dernier en celui de béatitude de l’état divin (le Paradis). Les Limbes sont la partie vierge de la nature humaine, la joie de vivre naturelle issue de la Grâce surnaturelle et divine, le Purgatoire est la souffrance corporelle, morale et intellectuelle qui est l’état intermédiaire entre l’innocence naturelle des Limbes et les moments de joie céleste du Paradis. La magie du Pentagramme Sacré des cinq plaies est l’Œuvre de l’Alchimie Spirituelle de la transmutation !!!

Or la magie du Pentagramme Sacré des cinq plaies "libère" les âmes des Limbes et du Purgatoire pour les "conduire" au Paradis (cf les stigmates données à Saint François étaient de nature aussi bien spirituelle que corporelle et leurs vertus continuent de conduire les âmes des Limbes et du Purgatoire au Paradis même après sa mort). La magie du Pentagramme Sacré des cinq plaies fait descendre le Ciel dans le domaine de la nature innocente et souffrante, introduit le surnaturel dans le naturel, guérit les maladies, illumine les consciences et les fait participer à la vie spirituelle de l’humanité. Sa magie opère par la présence de la réalité du monde spirituel au-delà de l’humain au moyen des cinq plaies et accomplit la transmutation des états des Limbes et du Purgatoire en l’état de l’union au divin ou Paradis. La vie consiste à éprouver la réalité des Limbes (joie innocente et naturelle), la perte par le péché d’où résulte la souffrance du Purgatoire et la bénédiction qui nous console en nous conduisant au Paradis.

La croix, c’est le vœu et la vertu de l’Obéissance càd le signe de la Foi comme respiration horizontale humaine et verticale divine réunies. Le Pentagramme, c’est le vœu et la vertu de la Pauvreté ou le signe de l’Espérance de la présence de la lumière divine ici-bas, c’est l’initiative, l’effort et le travail… L’Hexagramme, c’est le vœu et la vertu de la Chasteté càd le signe de l’Amour comme unité du Père, du Fils et du St Esprit et de la Mère, de la Fille et de la Ste Ame. L’histoire spirituelle de l’humanité, c’est son chemin de la Croix vers le Pentagramme et du Pentagramme vers l’Hexagramme… Ce qui veut dire qu’elle est l’école de l’Obéissance, de la Pauvreté et de la Chasteté. Elle est en même temps l’opération magique divine où l’Amour est atteint par la Foi au moyen de l’Espérance. Le poste du Pape dans l’histoire spirituelle de l’humanité est celui du gardien du Pentagramme Sacré des cinq plaies càd de la seule voix légitime de passage de la Croix au Pentagramme et du Pentagramme à l’Hexagramme. La fonction du poste spirituel du Pape est de veiller à ce que ce ne soit qu’une fois la Croix acceptée que le Pentagramme amorce son mouvement ascendant et que ce ne soit qu’une fois le Pentagramme Sacré des cinq plaies accepté qu’ait lieu la venue de l’Hexagramme.

La mission du Pape est de veiller à ce que l’Obéissance, la Pauvreté et la Chasteté spirituelles - libres et Saintes - ne disparaissent pas du monde car la pratique des trois vœux constitue la condition préliminaire de la Foi vive, de l’Espérance lumineuse et de l’Amour ardent càd de la respiration spirituelle de l’humanité. L’humanité suffoquerait spirituellement sans Foi, Espérance et Amour ou Charité. Le poste de Pape est instauré en tant que "Pierre". La "Pierre" désigne dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le statut divin immuable ou formule de la magie divine "…Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église et les portes de l’enfer ne prévaudront pas sur elle…". La puissance magique des plaies sacrées qui sont les clés du royaume des Cieux est telle que ce qui sera lié par leur vertu sur la terre sera lié dans les Cieux et ce qui sera délié par leur vertu sur la terre sera délié dans les Cieux. Ce qui est en-haut est comme ce qui est en-bas, ce qui est en-bas est comme ce qui est en-haut. C’est la vertu des clés ou des cinq plaies sacrées qui pourra rétablir l’unité de ce qui est en haut et de ce qui est en bas càd lier et délier par un acte qui, mis en paroles, aurait cette teneur : "Que ce qui est en-haut soit comme ce qui est en-bas et ce qui est en-bas soit comme ce qui est en-haut !".

Le Pape est le gardien du trône sacerdotal visible ou caché afin qu’il reste présent à jamais dans l’histoire de l’humanité.

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Sur le site de Philippe Camoin, on peut trouver un petit fascicule intitulé Le Tarot de Marseille restauré ou "L'Art du Tarot" par Alexandro Jodorowsky qui propose une liste de mots clefs impressionnante, glanés selon les œuvres de différents auteurs :


V. LE PAPE


Homme médiateur entre Dieu et l'Univers - Maître du feu céleste - Dieu vivant - Fleuve sacré - Lumière créatrice - Messager de la divinité - Microcosme - Esprit et matière réunis - Moi - Sacerdoce - Autorité inspirée - Tête de l'homme - Existence évidente - Souffle - Pouvoir spirituel - Faux guide - Fanatise - Vie - Dissolution - Différenciation qui permet de distinguer et de percevoir pour connaître et savoir - La science sacrée - Divination - Philosophie intuitive - Sorcier - Gnose - Dévoreur d'âmes - Vampire émotionnel - Foi - Intolérance religieuse - Inquisition - Discrétion - Réserve - Modestie - Patience - Dissimulation - Intentions occultes - Messe noire - Rancœur - Tartufe - Bonté - Gaspillage - Hypocrisie - Humilité - Sainteté - Pardon - Compassion - Alliance - Rituel - Impuissance - Préjugés religieux à l'encontre des choses du sexe - Renonciation - Faux Dieu - Bon conseil - Enseignement - Donne l'illumination - Marchand du temple - Révèle ce qui était caché - Liberté par le biais de la connaissance - Aide l'humanité - Confort de la religion - Déformation de la vérité - Propagande tendancieuse - Médium du verbe divin - Art Magique - Conseil spirituel - Indulgence excessive - Castrateur mental - Religion opposée à l'Initiation - Sacrifice - Domination de l'intellect, de l'émotion et du sexe - Magnétisme universel - Prophétie - Création et animation de formes - Inspiration - Lettre morte - Lucidité - Voyance - Connaissance des dogmes - Conscience cosmique - Secret - Athée - Médecins - Quintessence - Grand Initié - Initiateur - Mariage - Pénétration du génie créateur au travers des trois mondes : divin, physique, intellectuel - Liberté d'obéir et de désobéir - Soumission au bien et au mal - Non-dualité - Réunir - Tradition - Esclave de ses propres idées - Vocation tardive - Donne des solutions logiques - Équilibre - Secret révélé - Projet retardé - Subordination - Remerciement pour ce qui est reçu - Union des contraires - Recevoir pour repartir - Conscience collective de l'homme - Intelligence éternelle et triomphante - Dieu phallique - Pouvoir de l'Inconscient - Mémoire - Unit les mondes terrestres aux mondes universels - Unit dans le cœur l'intellect et le sexe - La voix intérieure - Confesseur - Père idéalisé - Superstitieux - Doutes occultes - Masturbation avec le sentiment de la faute - Instincts sexuels sublimés - Homme passif - Cunnilingus - Perverti - Vieillard lubrique - Homosexualité latente assumée - Ouverture aux idées nouvelles - Sens du devoir - Moraliste - Perte des biens matériels - Règne de Satan - Transmission de la Vérité -

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Symbolisme celte :


Le Tarot de Merlin (The Aquarian Press, 1992 ; Éditions Véga 2004 pour la traduction française) proposé par R.-J. Stewart et illustré par Miranda Gray ne conserve pas l'ordre traditionnel du Tarot de Marseille, ni même celui du Rider Waite :


L'Innocent (L'Hiérophante) XV.


Monde : Le Monde Stellaire originateur.


Roue : Précède la Troisième Roue, Jugement.


Êtres :


Conscience :


Atouts partenaires :


Sphères et Planètes : Sphères : - Planètes :


Attributs :


Formes du Dieu et de la Déesse :


Phrases clefs :


Textes relatifs à Merlin : Vision prophétique de Merlin : - Vita Merlini :


Sens divinatoire : 


Cartes numérotées apparentées :

 





Laura Tuan, autrice d'un livret d'accompagnement intitulé Les Tarots celtiques (Éditions De Vecchi S.A., 1998) propose un article sur Esus pour illustrer l'arcane V du tarot :


Des trois divinités celtiques mentionnées par l'historien Lucain, Esus est le plus inquiétant. Car si on l'assimile d'une part à Mercure en tant que protecteur des marchands, il apparaît de l'autre comme une sorte de Mars belliqueux, assoiffé de sacrifices sanglants parmi lesquels la pendaison aux branches d'un arbre (de manière que le sang s'écoule vers le bas) semble remporter sa faveur.

Le nom même du dieu a des connotations contradictoires. Certains spécialistes le rattachent au terme breton eusuz : terrible ; d'autres, au mot étrusque erus : seigneur, maître, ou au grec eus : bon ; d'autres encore le font dériver de l'indo-européen is : désirer, au sens de « celui qui réalise les désirs ».

Dans le mythe irlandais et gallois, il renvoie aux bardes tels que Amergin et Taliesin, chargés de transmettre par le chant poétique les qualités de leurs dieux et les exploits épiques de leurs héros.


La carte : Le mystérieux dieu-maître, identifié ici au roi irlandais au bras d'argent, est occupé à tailler l'arbre sacrificiel au-dessus duquel brille l'étoile polaire. Il porte une tunique marron, couleur de la sagesse et du bon conseil, mais les croissants de Lune représentés sur le torque qui orne son cou se réfèrent à l'origine prophétique et intuitive de son savoir.

Il est accompagné des trois grues ainsi que du légendaire monstre celtique, le taureau à trois cornes.


Signification ésotérique : Saint ou sanguinaire, juste ou mauvais, chaque homme renferme dans son cœur un maître à écouter et à contenter : convenablement taillé et soigné, l'arbre intérieur commencera à donner des fruits ; les pensées, les paroles, les actions, à savoir les trois plans symbolisés par les trois cornes du Taureau, manifestent pleinement toute leur puissance fécondante.


Mots-clés : Tradition - Enseignement - Conseil - Jugement -


A l'endroit : Respect de la tradition et du passé - Bienveillance, protection, appui offert et acquis, soulagement d'une souffrance - Évolution, solution intuitive d'un problème - Besoin de discrétion, diplomatie - sagesse - Réponse affirmative à n'importe quel doute, assurances, sentiments fidèles, relations sereines - Études poussées, vocation religieuse, actions mûrement réfléchies - Santé recouvrée, guérison de maladies chroniques - Une personne mûre et disponible, un parent protecteur mais exigeant, un guide, un confesseur, un juge infaillible.


A l'envers : Actions viles, manque de foi, rancune, médisance, intrigues - Obstacles, engagement insuffisant, paresse, intolérance, susceptibilité - Une aide qui fait défaut - Mauvaises propositions, fanatisme, renoncement - Graves incompréhensions au sein du couple - Arrêt dans la carrière -Troubles nerveux et affections des voies respiratoires - Un ennemi caché -


Le temps : Jeudi - Printemps - Eté


Signes du zodiaque : Sagittaire.


Le conseil : Si vous avez perdu votre chemin, regardez derrière vous : le passé est le meilleur des maîtres.

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Dans le livret accompagnant le jeu de cartes du Tarot des Druides de Philip et Stephanie Carr-Gomm (Édition originale 2004 ; traduction française : Édition Véga, 2014), on trouve le petit texte explicatif suivant :


Le Message : La discipline et la routine sont précieuses pour maintenir la connexion entre votre vie spirituelle et votre vie sociale.


Mots-clefs : Tradition - Éducation - Doctrines religieuses - Quête de sens intérieur - Routine - Conformité - Initiation -


Signification : Tradition et orientation.

Cérémonies extérieures et légales du mariage -Vous désirez profondément vous marier (suivez votre passion et intuition, la sagesse et le conseil des autres) - Religions et Églises principales - Connaissance formelle, éducation et établissements académiques - Besoin de se conformer aux idées orthodoxes et aux approches conventionnelles - L'importance d'un maître ou mentor.


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Mots-clefs : Rébellion - Excentricité - Rejet des codes ou des valeurs - Mauvais conseil -


Sens inversé : Idées originales - Besoin de rejeter le système et de changer les systèmes religieux et éducatifs obsolètes - Besoin de rejeter les valeurs imposées par les parents ou les leaders religieux - L'acceptation crédule d'un culte peu orthodoxe et de ses exigences.

 

Selon John Matthews, auteur de L'Oracle celtique, exploration des mondes intérieurs (Ixos Press, 2005 ; Guy Trédaniel Éditeur, 2006),


La carte 9 est classée parmi les Énergétiseurs.


Description : Un bâton de bois noir surmonté d'une tête de cheval. De tous côtés, parmi les tourbillons d'énergie, des quadrupèdes, des oiseaux, des poissons fantastiques, accourent vers le bâton. Des langues de feu jaillissent où il touche la terre.


Clé : Magie.


Le Druide représente le pouvoir magique du monde celtique : le pouvoir de métamorphose, d'invisibilité, de célérité et d'illusion. C'est la carte fantasque du monde intérieur, agissant selon ses caprices inconnaissables. Ici, le Druide est représenté par son bâton ou sa baguette, qui a le pouvoir de métamorphose. Les formes esprits des animaux l'entourent, sont attirées par lui et émergent de lui.


Arrière-plan : Il y a presque autant de druides dans la tradition celtique que d'arbres dans la grande forêt. Parfois, ils sont appelés magiciens, parfois, sages, mais tous possèdent les qualités d'imprévisibilité, de pensée insondable et de manque de sens moral. Cela ne signifie pas qu'ils sont mauvais ou qu'ils sont incapables d'agir bien, mais simplement que leur comportement imprévisible en fait des compagnons pleins de surprise.

Gwydion, le plus fameux des Druides gallois, apparaît régulièrement sur la scène pour provoquer un changement (pas toujours en mieux) dans son sillage. C'est ce qui le rend sympathique - il est intelligent et astucieux, ce qui le rend à même de provoquer des événements passionnants. Dans l'histoire de "Math vab Mathonvy", tirée du Mabinogion, il joue un rôle dans la création de Blodeuwedd, la femme faite de fleurs, qui est la promise de Lew Llaw Gyffes. Dans la même histoire, il fomente une guerre entre les royaumes de Gwynedd et de Dyfed, pour que son frère Gilfaethwy puisse coucher avec Guewin, la vierge de Math. En châtiment pour cela Gwydion et Gilfaethwy sont changés en animaux par Math. Au bout de trois années, ils font retour à la forme humaine, et c'est alors que Gwydion assiste Math dans la création de Blodeuwedd.

Gwydion est certainement un personnage espiègle et si vous le choisissez (ou s'il vous choisit) comme compagnon ou énergétiseur pour votre voyage, vous devez vous méfier de son humour ! Il connaît les façons des animaux et toutes les entrées secrètes entre les mondes. Il ouvre en nous le pouvoir vif-argent de la magie, qui fait partie du monde perdu de l'enfant intérieur.


Voyage : Allez au bois entre les mondes et découvrez que vous avez emprunté la forme d'une biche ou d'un cerf. Entre les arbres, apparaît la silhouette de Gwydion, qui peut prendre la forme qui lui plaît. Il peut vous inviter à parcourir avec lui la grande forêt ou devenir lui-même un chasseur qui vous poursuit entre les arbres. D'une façon ou d'une autre, son intention est de vous conduire à l'endroit où vous désirez aller, ou, plus souvent, à l'endroit où vous avez besoin d'aller, bien que vous ne l'ayez pas réalisé.

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Caitlin Matthews propose un jeu de cartes intitulé L'Oracle des Celtes (Watkins Publishing, 2011 ; Guy Trédaniel Éditeur, 2011) dans lequel une carte est consacrée au Druide :


Le Druide appartient au Clan de la Sagesse. Le Clan de la Sagesse représente la sagesse, la vision et l'esprit, la connaissance des enseigneemnts sacrés, la guérison, le pouvoir de la Connaissance et l'engagement indissoluble. C'est le gardien de la mémoire et de la sagesse du Clan. En tant qu'héritiers de sages ancêtres, nous gardons la mémoire et les rituels qui établissent le lien sacré, afin que ceux-ci puissent être transmis à nos descendants.


Position : Nord.

Emblème : Le bâton en bois de chêne.

Mot-clé : Sanctifier.


Deiseal (sens du soleil) : Accrochez-vous fermement à ce que vous croyez et les choses se clarifieront. La guidance que vous recherchez vient d'une source qui fait autorité. Il arrive parfois que vos croyances vous isolent et que vous ayez l'impression d'être un être à part. Trouvez votre famille spirituelle, ceux qui partagent vos idées, afin de vous engager plus précisément dans les vues profondes que vous entretenez.


Tuathal (sens contraire du soleil) : Sans doute ne traitez-vous pas la situation avec un respect suffisant. Quelqu'un peut être blessé ou perturbé par votre attitude. Ce qui n'a aucune importance pour vous peut être crucial pour l'autre, en fonction de ses croyances. Toutefois, si on profite de vous ou qu'on vous calomnie, veillez à laisser une distance suffisante entre vous et l'intéressé et fiez-vous à une personne en qui vous avez confiance.


Sagesse familiale : Je sanctifie tout ce qui réside à l'intérieur du cercle de vie par ma dévotion.


Le Druide maintient le lien sacré du clan avec les esprits de l'Autre Monde, par le biais de rituels et par l'observation des pouvoirs sacrés du monde de la nature sur lesquels il s'accroche. Il tient le bâton de commandement à l'aide duquel il parcourt les chemins des mondes de différentes couleurs. L'attention qu'il porte aux signes auspicieux de la terre et du climat lui permet de percevoir la sagesse et de la promulguer. Cathbad est le druide avisé qui sert à la cour du roi d'Ulster, Conchobor. Sa connaissance pénétrante des présages garantit à Cuchulainn de recevoir les armes d'un homme pour maintenir l'honneur d'Ulster, bien qu'il soit encore un garçon innocent. Cathbad est le druide qui, en entendant dans le hall des cris sortant de la matrice d'une femme enceinte, prédit bien avant sa naissance que la fille, Deirdriu, devra être éloignée, sa présence pouvant entraîner la mort de n'importe quel homme.

 

Kristoffer Hugues, dans Les secrets du tarot celtique (Llewellyn Publications, 2017 ; Éditions De Vinci, 2021) présente ainsi l'Arcane V :


V. Le Druide


Par la flamme, la foi et les rites mystiques,

Je vous mènerai à la lumière de l'Awen.


Affirmation : Avant que Dieu fût, je suis.

Mots-clés : Croyance - Foi - Éducation.


JE PROCLAME TOUT CE QUI EST sacré, et je suis l'incarnation de la spiritualité et de la religion organisées. Voyez comme je me dresse, confiant de mon propre pouvoir, toujours avide de savoir et de développement de mes dons. J'impose le respect et, parfois, l'admiration. Je captive mes fidèles, qui sont séduits par ma posture et ma discipline tout en étant potentiellement intimidés.

Je représente la liturgie et une pratique rituelle que vous enviez en tant qu'humain, et pourtant, vous pourriez bien vous rebeller contre de tels standards et refuser de vous y conformer. Le chemin de l'admiration et du mépris est une épée à la lame tranchante. Vous pouvez glaner dans ma sagesse une partie des mystères qui démentent l'aspect ordinaire de la vie. Je suis humain, et pourtant, quelque chose en moi suggère que je possède un savoir plus grand. Je suis l'attrait du mystère et des secrets capturés dans l'incarnation d'un individu qui représente l'aspect organisationnel des institutions religieuses et éducatives.


Interprétation : Le Druide (le Hiérophante) représente le chemin entre la sagesse et la clémence - deux valeurs nécessaires à l'appréhension des mystères - et la volonté d'en faire bon usage pour le bien de l'humanité. Le consultant a besoin de chercher en lui ; même si l'avis des autres peut l'aider, les vraies réponses résident en lui.

Des problèmes liés à la spiritualité, à l'orthodoxie et à la religion bouillonnent peut-être sous la surface, peut-être concernent-ils la moralité et l'éthique. La particularité du Druide peut insinuer que certaines questions ne peuvent mener qu'à d'autres questions, pas nécessairement à des réponses directes.

Il sera peut-être également question d'éducation, d'études, et la présence du Druide et laisser entendre que le consultant nourrit l'envie d'élargir son éducation. Si cette lame apparaît, le consultant devra sûrement réexaminer la situation sur laquelle il s'interroge. Il aura besoin de conseils, et peut-être d'une réévaluation de la situation en prenant des décisions éclairées et en limitant les risques.

Inversée, la lame du Druide met en garde contre la crédulité ; ceux à qui vous demandez conseil ne sont pas forcément honnêtes. Mieux vaut vous méfier de ceux qui prétendent agit dans votre intérêt, en particulier si les raisons pour lesquelles ils vous aident ne sont pas claires. Cela peut signifier que vous avez cessé d'écouter votre Druide intérieur et êtes devenu trop dépendant du rôle de médiateur des autres.

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Dans L'Oracle de la sagesse gauloise (Éditions Le Courrier du Livre, 2021) Caroline Duban et Lawrence Rasson propose une carte spécialement dédiée au Druide :


Druide

« Le connaisseur de l'Arbre »


Druide est en réalité composé de deux mots qui en forment un nouveau. En effet, la racine renvoie à *dru-yid, de *dru, « l'arbre, le chêne » et de *yeid, « savoir ». Le druide est donc celui qui la connaissance de l'Arbre, au sens Arbre-monde ou Arbre de Vie. Il fait référence à l'arbre cosmique qui soutient les mondes supérieur, médian et inférieur. Cette projection est notamment avérée chez les Scandinaves avec Yggdrasil. Il semble que les Celtes empruntèrent ce thème à l'iconographie orientale à partir du Ve siècle av. J.-C., sous la forme d'une palmette portant symétriquement des motifs animaliers (serpents, béliers, griffons, dragons...). On a retrouvé des représentations personnifiées de l'Arbre-Monde, où la palmette devient un visage masculin, souvent inversé, et flanqué de la double feuille de gui, de bouquetins ou de cerfs. L'Arbre-Monde aurait donc une essence masculine divine, et renfermerait les secrets dont les druides devaient être instruits pour exercer leur sacerdoce.

D'après César, ce sont eux qui présidaient aux sacrifices, maintenaient les règles des pratiques religieuses, instruisaient les jeunes et jugeaient les conflits entre États ou entre particuliers. Leur science était gardée oralement par l'élite intellectuelle qui refusait catégoriquement « de confier à l'écriture la matière de leur enseignement » (Guerre des Gaules, VI, 14), contrairement aux comptes publics et privés qui usaient des alphabets étrusques, grecs et romains. César précise que deux raisons étaient avancées qui expliquent le choix de l'oralité « ils ne veulent pas que leur doctrine soit divulguée, ni que [...] leurs élèves, se fiant à l'écriture, négligent leur mémoire. »

La principale valeur véhiculée dans leur sagesse serait la croyance en la réincarnation.

Strabon donne plus de détails sur cette classe aristocrate et intellectuelle. Elle se diviserait entre les bardes (poètes), les ovates (chargés des sacrifices et de la divination) et les druides (les théologiens et les philosophes qui interprétaient les signes de la nature et enseignaient la philosophie morale). Le seul nom qui nous soit historiquement parvenu est celui du druide Diviciacos, de la tribu des Eduens, et que Cicéron avait rencontré à Rome entre 65 et 60 av. J.-C. L'archéologue ne permet pas de confirmer catégoriquement l'identification de tels notables, même si certaines sépultures semblent appartenir à des druides.


Interprétation : Le druide apporte la sagesse des mystères. Dans les recoins de sa mémoire, il garde protégés les plus grands secrets de la vie et de la mort, ne les révélant qu'à quelques disciples. Il symbolise le recueillement, la patience, la persévérance et la paix intérieure. Il invite à aller chercher dans les tréfonds de l'âme les connaissances ancestrales, multidimensionnelles et divines. Il est le sage absolu, l'intercesseur entre les mondes et le gardien des portes qui y mènent. Il souffle à votre oreille pour vous convier à cette grande assemblée silencieuse, et à observer les sensations dans votre corps, les signaux qui vous conduisent vers des solutions, vers l'inspiration, vers l'illumination. Il est temps d'arrêter de courir plusieurs lièvres à la fois, et de vous concentrer sur l'essentiel en vous recentrant. Écoutez-vous. Que ressentez-vous ? Dans cette grande vague, si vous cherchez à nager à contre-courant, vous ne ferez que vous épuiser, au risque de vous noyer. N'est-il pas plus simple de fermer les yeux, de faire confiance au mouvement naturel et de vous laisser porter en faisant la planche ? Vous seriez surpris de découvrir les nouveaux rivages sur lesquels vous échouerez. Ils seront pour vous promesse de nouveauté, de curiosité et de sérénité. Il est évident que ce qui vous retient maintenant ne vous convient pas, ou plus. L'Arbre-Monde est gigantesque, et pour les novices, il est facile de se perdre dans ce dédale de branches et de feuillage. Mais si vous écoutez le vent s'engouffrer entre ceux-ci, si vous observez les créatures qui parcourent son écorce, si vous ressentez le flux et le reflux de la sève vitale, vous trouverez la bonne route à prendre. Aucune décision ne peut se prendre dans la hâte ni dans la panique. Prenez ce temps d'introspection, il ne sera pas vain ni perdu.

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