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Le Tilleul


Étymologie :


  • TILLEUL, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1178 « arbre à fleurs jaune pâle très odorantes » (Renart, éd. M. Roques, branche II, 4546 : tilluel) ; 2. 1409 « bois de cet arbre » (doc. ds Gdf. Compl.) ; 3. a) 1855 « infusion faite avec la fleur et les stipules de cet arbre » (Sand, Hist. vie, t. 3, p. 222) ; b) 1872 « fleur de cet arbre » (Littré). Du lat. pop. *tiliolus « tilleul », dimin. de *tilius « id. » (d'où l'anc. subst. t(e)il « id. » : ca 1150, Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 4403, écrit teill), masc. issu du lat. class. tilia fém. « id. ».


Lire aussi la définition du nom pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Tilia - Arbre sorcier - Thé d'Europe -

Tilleul sauvage (Tilia sylvestris) - Teillot - Téyou - Tillau - Tilleul à petites feuilles - Tilleul des bois - Tilleul d'hiver - Tilleul mâle ;

Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphylla) ; Tileu ; Tilleul à larges feuilles ; Tilleul d'été ; Tilleul de Hollande ; Tilleul femelle ;

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Botanique :


Dans Les Plantes des Druides, Symbolisme, pouvoirs magiques et recettes de la tradition celtique (Éditions Rustica, 2017) Florence Laporte nous présente ainsi le Tilleul :



Également appelé thé d'Europe, le tilleul appartient à la classe des Malvales, trois cents espèces et trente-cinq genres composent cette famille.


Description : C'est un arbre à croissance rapide, qui peut atteindre 30 à 0 m de hauteur. Ses branches sont largement étalées? D'une allure rectiligne, le tronc est droit. L'écorce lisse se crevasse légèrement à partir de la vingtième année. A l'état naturel, le tilleul pousse dans les forêts. On le trouve au bord des routes et des chemins, sur les places publiques, car il a été planté en grande quantité.

Les feuilles de tilleul sont caduques, alternes, dentelées, en forme de cœur et munies de petites touffes de poils en dessous. C'est vers la septième année que l'on voit apparaître les premières fleurs à quatre ou cinq sépales et pétales. Elles sont jaune clair, très odorantes. Les connaisseurs savent distinguer les parfums des fleurs de tilleul de différentes provenances ; celles-ci occupent une place importante dans la parfumerie. L'écorce lisse, gris clair, se crevasse à l'âge de 30 ans. Le tronc est droit et élancé. Les fruits sont des petites boules à cinq côtes saillantes, qui contiennent plusieurs graines et sont emportées par le vent.

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Histoires d'arbres :


Pour en savoir davantage sur la tradition européenne du tilleul à danser, découvrez le site de Pierre Albuisson qui s'efforce de redonner vie à cet usage festif et communautaire, au sens noble du terme.


Arbres remarquables : Le Tilleul de Réaumont ;


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Phytothérapie :


Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


La toux, les rhumes, les maladies de poitrine sont combattues par les tisanes émollientes bien connues : tilleul, [...].

 

Dans Des hommes et des plantes (Éditions Opéra Mundi, 1970) Maurice Mésségué évoque le savoir ancestral de son père :


Alors le lendemain mon père a remarqué : « Le petit ne dort pas, on lui donnera un bain de tilleul. » Ce soir-là ma mère a pris un grand chaudron de cuivre et mon père m a dit :

- Mon chéri... (pour moi il commençait toutes ses phrases comme ça) tu vois c'est du cuivre, c'est plus beau que l'or. C'est parce qu'il a servi de miroir au soleil et au feu qu'il est tout rouge et tu vas te baigner dedans.

Alors ma mère a versé un liquide doré qu'elle avait fait chauffer et m'a plongé dans le tilleul. Je poussais des hurlements sinistres, ce qui ne l'a pas empêchée de me tremper jusqu'au cou et je me souviens m'y être endormi et mon père m'a transporté tout ensommeillé dans mon lit.

Sans le savoir je venais de prendre ma première leçon.

En ce temps-là on ne connaissait pas le sommeil en suppositoire. On cueillait le tilleul en fleurs, tout chaud de soleil, tout chantant d'abeilles, on l'étendait à l'ombre sur des toiles.

[...]

Même la meilleure de mes « bonnes herbes » peut devenir dangereuse et faire du mal. [...] Le tilleul qui favorise si efficacement le sommeil, à doses trop fortes, provoque des insomnies.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) nous livrent leur vision de cet arbre si odorant :


Printemps - Mai.

TILLEUL - AMOUR CONJUGAL.

Baucis fut changée en tilleul. Le tilleul est l'emblème de l'amour conjugal. En jetant un coup d'œil sur les plantes consacrées par la mythologie des anciens, on ne peut se lasser d'admirer avec quelle justesse ils ont su rapprocher les qualités de la plante de celles du personnage qu'elle devait représenter. La beauté, la grâce, la simplicité, une douceur extrême, un luxe innocent, tels seront dans tous les siècles les attributs et les perfections d'une tendre épouse. Toutes ces qualités, on les trouve réunies dans le tilleul, qui se couvre, chaque printemps, d'une si douce verdure, qui répand de si douces odeurs, qui prodigue aux jeunes abeilles le miel de ses fleurs et aux mères de famille ses flexibles rameaux, dont elles savent faire tant de jolis ouvrages. Tout est utile dans ce bel arbre : on boit l'infusion de ses fleurs, on file son écorce, on en fait des toiles, des cordes et des chapeaux. Les Grecs en faisaient du papier rejoint par lames comme celui du papyrus. J'ai vu du papier de cette écorce, fabriqué à notre manière, qu'on aurait pris pour du satin blanc. Mais essayerai-je de peindre les effets ravissants de son beau feuillage, lorsque tout frais encore on le voit doucement tourmenté par les vents qui y creusent des voûtes, des cavernes de verdure ? On dirait que ces jeunes feuilles ont été coupées dans une étoffe plus douce, plus brillante et plus souple que la soie, dont elles ont les heureux reflets. Jamais on ne se lasse de contempler ce vaste ombrage ; toujours on voudrait se reposer à son abri, écouter ses murmures, respirer ses parfums. Le superbe marronnier, l'acacia si léger ont disputé un moment au tilleul sa place dans les avenues et les promenades publiques. Mais rien ne saurait l'en bannir. Qu'il soit à jamais l'ornement des jardins du riche, et le bienfaiteur du pauvre, auquel il donne des étoffes, des meuble , des chaussures,

L'ombre, l'été ; l'hiver, les plaisirs du foyer.


Qu'il soit l'exemple des épouses en leur rappelant sans cesse que Baucis en fut le modèle.

Baucis devient tilleul, Philémon devient chêne ;

On les va voir encore, afin de mériter

Les douceurs qu'en hymen amour leur fit goûter.

Ils courbent sous le poids des offrandes sans nombre.

Pour peu que des époux séjournent sous leur ombre,

Ils s'aiment jusqu'au bout, malgré l'effort des ans.

La Fontaine, "Philémon et Baucis".

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Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Tilleul - Amour conjugal.

Selon la fable, Baucis, épouse de Philémon , fut changée en tilleul. Chacun sait que c’était un couple modèle.

 

Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments [évidemment, sur certains sujets, ça pique un peu...] :


TILLEUL - AMOUR CONJUGAL.

La grâce et la beauté plaisent à l'œil ; mais au-dessus de ces choses des moissons verdoyantes. L'ami aide son ami au jour du besoin ; mais une femme unie à son mari l'emporte sur l'un et sur l'autre. Que les femmes soient soumises à leurs maris..... Et vous, maris, vivez sagement avec vos femmes, les traitant avec honneur et avec discrétion comme le sexe le plus faible, et considérant qu'elles sont avec vous héritières de la grâce qui donne la vie afin que vos prières ne soient point troublées.

Ecclésiastes : XL, 22, 23. ; I Pierre II, 1, 7.

Jadis les dieux de l'Olympe descendaient parfois incognito sur la terre pour voir de plus près ce qui s'y passait et s'assurer de la manière dont les hommes pratiquaient la vertu. Un jour il passa par la tête de Jupiter de faire, en Phrygie, une excursion de ce genre ; il se fit accompagner de Mercure, et tous deux, revêtus d'une forme humaine, se mirent à parcourir la campagne. Le soir ils arrivèrent dans un bourg, et comme la forme qu'ils avaient prise les soumettait aux besoins de l'humanité, harassés de fatigue et de faim, ils demandèrent l'hospitalité aux habitants. Mais comme leurs majestés divines n'avaient pas le sou dans la poche, ils eurent beau frapper à toutes les portes, non seulement on fit la sourde oreille, mais on les menaça même de mauvais traitements. Leurs divinités affamées, demi-mortes de froid, étaient exposées à passer la nuit à la belle étoile, lorsque, en désespoir de cause, Jupiter frappa à la porte d'une pauvre chaumière à la sortie du bourg.

Là vivaient dans un état bien près de la misère, deux vieillards, Baucis, la femme, et Philémon, le mari, qui tous deux s'empressèrent d'offrir l'hospitalité aux voyageurs. Malgré leur pauvreté, ils trouvèrent le moyen de leur donner un frugal souper, et ils leur offrirent pour coucher le seul lit qu'ils possédassent.

Jupiter les engagea à le suivre sur une montagne voisine, et quand ils y furent arrivés, en se retournant, ils virent le bourg et tous les environs submergés, excepté leur petite cabane qui fut changée en un temple. Les dieux, en se faisant connaître, promirent de leur accorder ce qu'ils demanderaient. Les bons vieillards souhaitèrent seulement d'être les ministres de ce temple et de ne pas mourir l'un sans l'autre. Leurs souhaits furent accomplis. Parvenus à une extrême vieillesse, Baucis devint tilleul et Philémon devint chêne.


DU TILLEUL D'EUROPE.

Le tilleul d'Europe est un grand arbre d'un port très agréable. Ses feuilles sont assez grandes, molles, inégalement dentées en scie, d'un beau vert en dessus, d'une teinte plus pâle en dessous. Ses fleurs sont blanches, odorantes, disposées en corymbe sur des pédoncules axillaires, munis à leur base d'une bractée étroite, oblongue, colorée. La belle forme du tilleul, l'élégance et l'épaisseur de son feuillage qui donne beaucoup d'ombre, l'odeur suave que ses fleurs répandent dans l'air au moment de sa floraison, son aptitude à prendre toutes les formes que le ciseau lui imprime, sont autant de titres pour être employé comme un des arbres le plus propre à l'embellissement des promenades publiques. Son bois est tendre, léger ; il n'est bon ni pour le chauffage, ni pour la charpente, mais on peut en faire des voliges. Il est recherché par les sculpteurs, les luthiers. On dit son charbon excellent pour la poudre à tirer ; les peintres en font usage dans leur art.

L'abeille se plait à butiner sur le tilleul ; ses fleurs les attirent par leur arôme et leur doux mucilage. Le vieillard dont parle Virgile cultivait cet arbre dans son jardin arrosé par le Galèse ; aussi voyait-il le premier ses essaims fécondés. Les feuilles servent à la nourriture des bestiaux ; elles sont souvent enduites d'un suc visqueux très abondant, dont la saveur approche de celle de la manne.

On fabrique d'excellentes cordes à puits avec les fibres cordiales des branches. L'enveloppe moyenne servait de papier aux anciens. Gallien rapporte qu'il possédait des ouvrages d’Hyppocrate qui avaient plus de trois cents ans d'ancienneté, dont quelques-uns étaient écrits sur des écorces de tilleul.

Les fleurs de tilleul exhalent une odeur suave, pénétrante, qui s'évapore en partie par la dessication ; leur saveur est douce, un peu visqueuse. On peut en extraire une substance mucilagineuse très abondante. Cette composition chimique semble annoncer des propriétés tempérantes relatives ; aussi les fleurs de tilleul sont-elles depuis longtemps le remède pour ainsi dire obligé des maux de nerf ; remède dont les systèmes qui se sont succédés n'ont pas anéanti l'antique réputation. Le tronc du tilleul parvient quelquefois à une grosseur énorme. Ray fait mention d'un tilleul dont la tige, mesurée en Angleterre, avait jusqu'à 10 mètres de circonférence. Haller rapporte qu'on voyait en 1720, auprès de Berne, des tilleuls décrépits plantés en 1410, dont quelques-uns offraient environ 9 mètres de contour.

RÉFLEXION.

Comme les lois et les droits du mariage sont communs entre le mari et la femme, leurs devoirs et les services qu'ils ont à se rendre doivent aussi être communs entre eux.

(SAINT-JEAN CHRYSOSTOME, Sermons.)

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Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Tilleul - Amour conjugal.

Jupiter et Mercure, cachés sous la forme humaine, visitaient la Phrygie. Arrivés dans un village, c'est en vain qu'ils demandèrent l'hospitalité dans les maisons des plus riches habitants, il furent repoussés partout. Ce furent deux pauvres bûcherons, Philémon et Baucis sa femme, qui, malgré leur misère, reçurent de leur mieux les deux étrangers. Pour les récompenser, Jupiter changea leur cabane en un temple dont ils devinrent les serviteurs. Ces modèles de l'amour conjugal ne réclamèrent du maître de l'Olympe d'autres faveurs que de mourir ensemble quand le destin aurait marqué leur dernier jour : leurs vœux furent exaucés. Philémon fut changé en chêne et Baucis en tilleul.

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Paul Sédir dans Les Plantes magiques (1ère édition, 1902 ; Éditions La BibliOcculte, 2020) précise les qualités ésotériques du tilleul :


- Modérément chaud et humide. Lune dans Balance. La fleur est signée du Sagittaire. L'infusion est calmante (menstrues, épilepsie, colique), elle doit alors être faite quand Lune est dans Poissons.

 

Selon Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, auteurs du Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; Édition revue et corrigée, Robert Laffont, 1982),


"Le tilleul, dont les fleurs parfumées ont des vertus adoucissantes, a toujours été considéré comme un symbole d'amitié. Son nom grec est le même que celui de la mère du centaure Chiron, dont les pouvoirs furent toujours bénéfiques aux hommes. Lorsque Ovide, dans les Métamorphoses raconte l'histoire de Philémon et Baucis qui, pour avoir su accueillir Zeus et Hermès sous une humble apparence humaine, avaient obtenu des dieux le privilège de mourir au même instant, il montre les deux arbres qui ombragent, après leur mort, le sanctuaire de Zeus, dont ils avaient la garde : ce sont un chêne, arbre de Jupiter, et un tilleul, signe d'une tendre fidélité."

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Tilleul a les caractéristiques suivantes :


Genre : Masculin

Planète : Jupiter

Élément : Air

Pouvoir : Protection ; Immortalité ; Chance.


Comme le frêne « Excelsior » comme le bouleau, le Tilleul est un arbre du nord de l'Europe ; il a tenu une grande place dans les anciennes civilisations germaniques et baltes. Les femmes lithuaniennes allaient en procession lui offrir des sacrifices. Dans les écoles allemandes, encore au début de ce siècle, la classe entière sortait, instituteur en tête, et allait chanter des lieder au Tilleul. Rappelons le pendant germanique de la légende d'Achille : Siegfried, le héros des Niebelungen, peut triompher des plus effrayantes épreuves parce qu'un bain, fait du sang d'un dragon, l'avait rendu invulnérable, sauf à un endroit du corps où s'était collée une feuille de Tilleul. Quand la walkyrie Brunehilde, ivre de vengeance, ordonne à son fidèle Hagen d'aller tuer Siegfried, celui-ci emploie la ruse pour se faire désigner par la trop confiante Krimhilde le point faible qui était un secret jalousement gardé : oui, Siegfried peut être tué si on le frappe juste entre les deux omoplates...


Utilisation rituelle : De Phrygie vient la légende de Philémon et de Baucis (1). Près de Tyane, en Cappadoce, dit Ovide, on montre encore deux troncs d'arbres qui renferment les corps des deux vieillards sacralisés. La piété populaire ornait leurs rameaux de guirlandes, y suspendait des fleurs et des offrandes. Les Finnois conservent la tradition d'un arbre sacré, le Taaras, Tilleul aux branches d'or dont les rameaux couvrent le ciel. Il était habité par la vierge divine Zarja, dont le nom signifie « aurore ». Irminsul, l'idole des Saxons, renversée par Charlemagne, était un tronc de Tilleul, en forme de colonne-totem, érigé dans une forêt sacrée sur la montagne d'Ehresberg. Lors du désastre de Varus (2), les primipiles et les centurions des premières compagnies furent égorgés par les Chérusques sur des autels, dans un bois de Tilleuls sacrés voisin du champ de bataille, et les aigles des légions enfouis au plus profond de la forêt ancestrale.


Utilisation magique : Le Tilleul est partout considéré comme un arbre bénéfique, protecteur. Lorsque les maisons rurales anglaises étaient essentiellement des chaumières, le sous-bassement soutenant le chaume était fait de branches de Tilleul entrecroisées et enlacées. On suspendait des rameaux fleuris dans les étables. Dans les pays catholiques, les statues des saints que l'on promenait à certaines fêtes étaient souvent, à l'automne, ornées de Tilleul.

En sachets, l'écorce broyée est une défense contre les dangers corporels (chutes, blessures, insolation, intoxication, etc.), tandis que les sommités fleuries entrent dans les charmes sentimentaux. En magie blanche, cet arbre symbolise l'immortalité atteinte par la voie de l'action (3).

Fleurs de lavande et fleurs de Tilleul, mélangées à part égales et bien brassées ensemble, donnent des oreillers qui feront retrouver le sommeil aux insomniaques les plus endurcis.

Pour les vœux, c'est l’aubier qui est utilisé : on y grave son souhait, on l'enterre au pied de l'arbre, entre deux fortes racines ; puis on adresse une prière au Tilleul.

Suivant les croyances populaires suédoises, lorsque les nuits sont claires, les Elfes folâtres et les Trolls à l'esprit inventif et malin commencent par danser en rond autour des Tilleuls avant de venir dans les villages commettre leurs actes de vandalisme et leurs larcins.


Note : 1) Deux époux phrygiens, pauvres, accablés d'années et de malheurs. Voyageant sous la forme humaine, Jupiter et Mercure viennent leur demander l'hospitalité qui leur a été partout refusée. Les deux vieux accueillent de leur mieux ces hôtes imprévus, les nourrissent et les logent. Le lendemain, Jupiter et Mercure demandent à Philémon et à Baucis de les accompagner sur une colline du voisinage. De là-haut ils voient tout le bourg et ses environs submergés, excepté leur petite cabane transformée en temple. Jupiter, s'étant fait connaître, promet à ce couple pieux et charitable de lui accorder ce qu il demanderait. Les deux époux souhaitent pour toute faveur de devenir les ministres du nouveau temple et de ne pas mourir l'un sans l'autre. Lorsqu'ils eurent atteint l'extrême vieillesse, Baucis devint Tilleul tandis que Philémon se transformait en chêne.

2) Arminius (Hermann), chef des Chérusques de Germanie, se mit à la tête d'un soulèvement général de sa nation et des peuplades voisines. En l'an IX de notre ère, il attira le gros de l'armée romaine dans les défilés du Teutberg où il anéantit l'arrière-garde. Le général Varus voulut se replier, perdit beaucoup d’hommes dans les marais et, quand l'armée fut épuisée, elle se trouva dans une plaine en face des Germains qui l'attendaient. Varus, désespéré, se tua avec beaucoup d'officiers. La plupart des légionnaires périrent. La nouvelle de ce désastre consterna Rome qui prit le deuil. Cinq ans plus tard, Germanicus vengea les armes romaines. Il entraîna jusqu'au cœur de la Germanie les huit légions du Rhin, vainquit Arminius et, par la torture, fit avouer aux prisonniers chérusques l'endroit où avaient été cachés les aigles de Varus. Il les ramena à Rome où un triomphe sans précédent lui fut décerné.

3) À rapprocher de cette réflexion de Goethe qui était, on le sait, un initié : « Pour moi, la conviction de notre immortalité sort de l'idée d'activité ; car si jusqu'à ma fin j'agis sans relâche, la nature est obligée de me donner une autre forme d'existence, lorsque celle que j'ai maintenant ne pourra plus retenir mon esprit. »

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Jadis consacré à Vénus et depuis vénéré dans les pays du Nord où il joue souvent le même rôle que le bouleau, le tilleul, symbole d'amitié et de fidélité, est un arbre protecteur, et à ce titre suspendu dans les étables et les maisons, même si les elfes dansent en rond autour de lui et laissent sur le sol des cercles verts.

D'un point de vue médicinal, il fut employé pendant des siècles contre les affecrtions de la peau, les maladies épidémiques, la paralyise, les vertiges et les oedèmes. Sa deuxième écorce guérit les ophtalmies et son ombre est très bénéfique aux épileptiques. Il est vrai que ses fleurs ont des propriétés adoucissantes. De plus, qui porte un sachet contenant son écorce broyée est à l'abri des chutes, blessures, insolations, intoxications et en général de tous dangers corporels.

Les fleurs du tilleul médicinal doivent être récoltées le jour de la Saint-Jean car après elles deviennent nuisibles (Béarn). On dit d'une jeune fille qui aime la tisane de tilleul qu'elle aura un beau mari.

 

D'après Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Éditions Larousse Livre, 2000) :


"Cet arbre légendaire, aux vertus médicinales curatives et divinatoires, fut à l'origine, si l'on en croit sa légende mythique, une belle femme appelée Philyra, dont le nom signifie "tilleul", out simplement. Or Philyra fut aimée de Cronos, son oncle, car elle était la fille d'Océanos. Mais leur jeu fut surpris par Rhéa, l'épouse de Cronos. Pour échapper à son regard et à sa colère, ce dernier se changea en étalon et s'unit sous cette forme à Philyra, avant de s'enfuir au grand galop. De leur union naquit un enfant, moitié homme, moitié cheval, un centaure, Chiron, qui devint un célèbre médecin, savant et devin. En proie à un profond dégoût et à une répulsion irrépressible en présence de ce monstre qu'elle venait d'enfanter, et qu'elle devait allaiter. Philyra implora son père pour qu'il la délivre de cette épreuve. Alors Océanos, cédant aux exhortations de sa fille, la transforma en tilleul. Et c'est en se nourrissant au lait de tilleul, sa mère, que Chiron apprit et connut mieux que quiconque, non seulement les vertus médicinales, adoucissantes et parfumées de cet arbre, mais aussi celles de toutes les plantes et de tous les fruits, dont il usa toujours pour le bien et la sauvegarde des hommes."

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Eric Pier Sperandio, auteur du Grimoire des herbes et potions magiques, Rituels, incantations et invocations (Éditions Québec-Livres, 2013), présente ainsi le Tilleul (Tilia) :


"Cet arbre pousse un peu partout en Europe ; on le plante souvent en bordure des rues, mais il en existe aussi une autre variété originaire de l'Amérique. Les deux espèces, tant européenne qu'américaine, possèdent les mêmes caractéristiques.


Propriétés médicinales : Les fleurs de tilleul ont des propriétés antispasmodiques et diurétiques. On les consomme surtout en infusion. Une infusion de tilleul, par exemple, est recommandée dans les cas de rhume ou même de grippe, car elle permet d'éliminer les toxines en faisant transpirer. Il faut toutefois faire attention : une trop grande ou fréquente consommation de cette tisane peut causer des problèmes cardiaques. D'autre part, la pulpe qui se trouve sous l'écorce de cet arbre peut être utilisée pour couvrir les plaies et les blessures, car elle contient des vertus antibactériennes.


Genre : Masculin.


Déités : Vénus ; Lada.


Propriétés magiques : Protection ; Chance ; Amour.


Applications :

SORTILÈGES ET SUPERSTITIONS

  • En Asie orientale, les femmes faisaient des offrandes au pied de cet arbre lors des festivals et des fêtes des anciennes religions.

  • Partout en Europe, le tilleul est considéré comme un arbre "protecteur" dont on coupe et suspend ses branches au-dessus de la pote d'entrée.

RITUEL : Faites couler un bain très chaud et placez votre bouquet de thym dans l'eau pendant que celle-ci coule. Allumez votre chandelle et votre encens, puis entrez dans votre bain et faites couler de l'eau entre vos mains tout en énumérant les peines et les problèmes de votre passé. Voyez-les couler avec l'eau pour disparaître et vous quitter. Détendez-vous pendant une dizaine de minutes, puis dites :


Perséphone, toi qui reviens des enfers chaque printemps

Permets-moi de marcher à tes côtés d'un pas lent

Afin que mes troubles et mes peines me quittent

Qu'ils restent derrière moi et me libèrent de leur poids

Que je puisse goûter le renouveau de la vie

Perséphone, aide-moi.


Détendez-vous en imaginant que vous sortez de la noirceur après un long hiver et que le printemps fleurit partout autour de vous."

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Dans Vert, Histoire d'une couleur (Éditions du Seuil, 2013), Michel Pastoureau nous apprend que :


"Tout verger est construit comme un espace symbolique, et [que] chaque plante qui s'y trouve possède sa signification propre. Celle des fleurs varie beaucoup selon les époques et les régions et prend en compte plusieurs particularités : la couleur, le parfum, le nombre de pétales, l'aspect des feuilles, les dimensions des unes et des autres, l'époque de la floraison, etc. Quelques idées peuvent néanmoins être dégagées pour le Moyen Âge central : Le lis est symbole de pureté et de chasteté, [...] De même, les arbres sont toujours signifiants. [...] Le tilleul - probablement l'arbre préféré des populations médiévales, comme il l'était déjà des Romains et des Germains - est l'arbre de l'amour, de la santé et de la musique ; [...]"

Retracer l'histoire de la perception visuelle, sociale, culturelle de cette couleur en Occident, de l'Antiquité au XIXe siècle est aussi l'occasion d'évoquer d'autres éléments et leur symbolique particulière. Ainsi en est-il du tilleul :

"La robe verte de Frau Minne n'est cependant pas le seul attribut de cette couleur que les artistes mettent en scène pour exprimer la relation amoureuse. Un arbre et un animal jouent un rôle voisin : le tilleul et le perroquet.

[...]

Quant au tilleul, c'est l'arbre préféré des hommes et de femmes du Moyen Âge, spécialement dans les pays de langue allemande. Les poètes le parent de toutes les vertus. et la richesse des produits que l'on peut en tirer. Le tilleul est l'arbre vedette de la pharmacopée médiévale, au point qu'en allemand le nom du tilleul (Linde) a donné naissance à un verbe signifiant soigner ou soulager (lindern). Le tilleul est aussi un arbre musical (la plupart des instruments de l'époque médiévale sont taillés dans son bois) et, plus encore, l'arbre de l'amour. Il doit cette dimension symbolique à sa beauté, à son parfum, à sa musique, mais plu encore à la forme de ses feuilles : elles sont semblables à un cœur. Sous un tilleul se rejoignent les amoureux ; les feuilles de l'arbre - de dimensions parfois exagérées dans les images - sont à l'unisson des cœurs de jeunes gens. L'enluminure des XIIIe et XIVe siècles et la tapisserie du XVe nous en ont laissé de nombreux témoignages. Les auteurs ne lui trouvent que des qualités : jamais, cas unique à ma connaissance, il n'est pris en mauvaise part. On admire en premier lieu sa majesté, son opulence, sa longévité, mais, plus encore, son parfum, sa musique ((il résonne du chant des abeilles qui butinent ses fleurs).


Sous un tilleul, les jeunes gens se retrouvent, s'embrassent, échangent des serments. Sous un tilleul également, comme sur cette célèbre peinture du Codex Manesse, on se repose, on se restaure, on badine avec les dames et les demoiselles."

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Symbolisme celte :


Selon Sabine Heinz, auteur des Symboles des Celtes (1997 ; traduction française Guy Trédaniel Éditeur : 1998),


"Outre les propriétés générales des arbres que nous avons déjà mentionnées plus haut [voir article sur l'arbre], le tilleul a un côté pratique ; en effet, les Gaulois utilisaient la sève qu'on en tire comme teinture. Diodore indique que les Gaulois, blonds de nature, se lavaient souvent les cheveux avec une décoction de tilleul pour les éclaircir et les rendre plus épais, de sorte que parfois, ils se dressaient comme des poils drus.

En Allemagne, on connaît bien le tilleul qui est est entre autres l'emblème de Berlin.


Les tilleuls

Treize tilleuls serrés les uns contre les autres

Étroitement serrés sur un talus sec

Tendent leur tête vers le bleu du ciel

J'étais encore jeune

Ils étaient déjà grands

treize tilleuls au même endroit

Un bosquet d'un vert noirâtre

Large, géant,

A l'horizon.


Ces tilleuls, ils ne me regardent pas

Pourtant, j'ai aussi le droit

De les couper

Ils suivent la sève de ma terre

Avec leurs si longues racines. Mais je ne le fais pas.

Ils me manqueraient

Car ils sont une facette de ce tableau vivant

Qui entoure mon moi comme un cadre

Ce serait une perte pour moi.

Ils sont ma musique,

Ils sont ma chanson,

Quand le vent joue dans leurs branches

Mille sons différents.


Quand la corneille croasse

Dans leur branchage nu en hiver

Quand de leurs faîtes noirs

Chante le merle au bec jaune,

Et quand des plus hautes cimes

Perlent les sons cristallins

Du rossignol.


Angela Duval.

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Dans Les Plantes des Druides, Symbolisme, pouvoirs magiques et recettes de la tradition celtique (Éditions Rustica, 2017) Florence Laporte nous présente ainsi le Tilleul (qu'elle assimile à la douceur de l'amour maternel) :


Dans la tradition celtique : Dédié à la Déesse, le tilleul est utilisé depuis toujours pour une meilleure santé. Certains affirment même que l'ombre de l'arbre suffit pour guérir (en particulier les maladies d'origine nerveuse).

C'était l'arbre des amoureux qui venaient le consulter pour obtenir la bénédiction de la Déesse.

La feuille du tilleul, par sa forme, est associée au cœur et à toutes les symboliques, expliquant ainsi l'association entre l'amour, la fidélité et la justice. Arbre des déesses, c'est un arbre féminin, toujours associé à l'amour maternel. Les places où sont plantés des tilleuls sont traditionnellement des lieux d'assemblées publiques et de célébrations (écoles, places de mairie, etc.). Le tilleul, par ses propriétés apaisantes, facilite les débats et la vie de la communauté.


Potins du tilleul : Les feuilles du tilleul séchées et écrasées peuvent donne une farine de remplacement, à mélanger avec de la farine d'orge ou de sarrasin. Les feuilles, au printemps, peuvent être préparées en salade, rouleaux de printemps, soupes de légumes (comme les épinards). Les fleurs peuvent être mélangées aux salades composées. Les bourgeons se mettent dans les salades et dans les soupes.

En plus de sa résistance aux tempêtes, le tilleul possède une capacité de régénération importante qui lui permet de rétablir une tête arrachée par le vent.

Il était tellement vénéré qu'une ordonnance royale prescrivait de planter les bordures de routes de tilleuls et d'en réserver la récolte pour l'usage des hôpitaux.

Parce que le bois de tilleul est fin, c'est un formidable médium pour la gravure sur bois fine et précise. Il est idéal pour la représentations d'images sacrées.


Croyances : Brûle de la poudre de tilleul vous redonnera de la joie de vivre et vous aidera à retrouver confiance en vous. Les fumigations ont également un pouvoir calmant et apaisant.

Porter sur soi des feuilles ou du bois de tilleul vous mettrait à l'abri des chutes, blessures, insolations, intoxications et en général de tous dangers corporels. [...]


Loi des signatures : Par extension symbolique, du fait que l'on utilise son écorce pour faire des cordages, il est l'arbre symbole des liaisons et de l'attachement des êtres.

Les feuilles de tilleul sont en forme de cœur. La mythologie en a fait un symbole d'amour et de fidélité. Il représente l'amour maternel.


Propriétés médicinales : Le contact ave le tilleul fortifie le cœur et les fonctions cardiaques. Il calme les personnes nerveuses, déconcentrées, déchirées, en leur offrant le silence et le recueillement.

Contre-indication : Aucune.

Parties utilisées : Les fleurs, l'aubier, les bourgeons.

Usage interne : Le tilleul est recommandé contre les spasmes, indigestions, insomnies, cauchemars, affections nerveuses diverses, athéroscléroses et pléthore, états fébriles, grippes, rhumes, courbatures, refroidissements, coliques gastro-intestinales. L'aubier de tilleul en décoction est remarquablement efficace pour éliminer les déchets de l'organisme (surtout celui de Roussillon) : lithiase de la vessie, des reins, du foie. Une cure prolongée peut venir à bout de rhumatismes, goutte, sciatique, urée, albumine, diabète.

La teinture mère est faite à partir des fleurs ; elle agit contre l'insuffisance visuelle, les hémorragies internes, les maux de tête. La cendre de bois de tilleul aide à traiter les maladies du foie, de la vésicule, l'hyperacidité gastrique, les ulcères et les troubles de la menstruation.

Infusion : 15 à 30 g de fleurs par litre, une pincée par tasse, 2 à 4 tasses par jour. On aura tout intérêt à ajouter à cette tisane de la fleur d'oranger pour tous les problèmes nerveux.

Usage externe : La décoction d'écorce soulage les yeux fatigués ou enflammés. Un bain dans lequel on aura ajouté une décoction de tilleul aidera en cas d'insolation, de fortes migraines, de fièvre intense. L'infusion de tilleul, à l'action tonifiante sur la peau, s'utilise pour les soins du visage. Elle sert également à rincer les cheveux en les rendant plus souples et en relaxant le cuir chevelu.


Élixir floral : Voici ce qu'en fit le laboratoire Deva qui le commercialise : "L'élixir floral de tilleul permet de renforcer les relations humaines ente la mère et son enfant. Il facilite la réceptivité à l'amour et en particulier à l'amour maternel en facilitant la communication et l'échange dans le respect et la cordialité. Il apporte douceur et chaleur aux personnes qui se sentent coupées des autres ou de leurs racines, qui ont un sentiment d'abandon ou de solitude."

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Mythes et légendes :


D'après Angelo de Gubernatis, auteur de La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, tome 2 (C. Reinwald Libraire-Éditeur, Paris, 1882),


TILLEUL. — Arbre météorologique très vénéré dans le nord, où il remplace souvent le bouleau. Dans la mythologie scandinave, Sigurd, après avoir tué le serpent Fafnir, prend un bain dans son sang ; une feuille de tilleul lui tombe entre les épaules et le rend, dans ce seul endroit, vulnérable, tandis que, dans toutes les autres parties du corps, il est invulnérable. Dans les réjouissances du Ier mai, en Allemagne, on emploie souvent le tilleul ; autour du tilleul, dansent les villageois de Gotha. On lit dans le Faust de Goethe : « Der Schäfer putzte sich zum Tanz, schon um die Linde war es voll, und Alles tanzte schön wie toll ! Juche ! Juche ! » En Finlande et en Suède, on considère le tilleul comme un arbre protecteur. Un tilleul symbolisait les trois familles de Linnaeus, Lindelius, Tiliander, qui tiraient leur nom du tilleul ; lorsque ces trois familles furent éteintes, le tilleul aussi devint sec ; mais on en conserve encore religieusement le tronc.

 

Dans Arbres filles et garçons fleurs, Métamorphoses érotiques dans les mythes grecs (Éditions du Seuil, février 2017, de Françoise Frontisi-Ducroux, on peut lire que :


"Phylira devint tilleul, à sa demande, horrifiée d'avoir, violée par Saturne, mis au monde le centaure Chiron. Elle le trouva monstrueux ; il devint pourtant le sage éducateur de quelques héros, Achille et Pelée en particulier (Hygin, Fables, 138 ; Apollonios de Rhodes, Argonautiques, II, 1230).

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