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Le Sapajou

Dernière mise à jour : 8 juin



Étymologie :


Étymol. et Hist. 1542 capussin « religieux d'une branche de l'ordre franciscain » (Rabelais, Tiers Livre, chap. 22, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 109) ; 1580-92 capuchin (Montaigne, I, 36 ds Hug.), graphie attestée au xvies. (Hug.) ; 1611 capucin (Cotgr.) ; 1585 emploi adj. « de capucin » (Pasquier, Lettres, XIII, 1 ds Hug.), rare ; 1622 capucine « religieuse de la même branche » (Caquets de l'accouchée, éd. Marpon et Flammarion, 1922, 5ejournée, p. 179). Empr. à l'ital. cappuccino « capucin », attesté ds Batt. dep. le xvie s. proprement « qui porte un capuchon » (en raison de la coule à capuchon particulièrement voyant portée par ces religieux), dér. de capuccio, v. capuchon. Les Capucins constituent une congrégation de l'Ordre des Frères mineurs érigée par bulle du 3 juillet 1528 à la demande de Louis et Raphaël de Fonsombrone, observants de la province de la Marche ; l'autorisation d'établissement au delà des Monts fut accordée en mai 1574 (Théol. Cath., p. VI, 1repart., col. 821-822) ; la forme capucin qui l'emporte sur capuchin est peut-être due à une prononc. dialectale.


  • SAPAJOU, SAJOU, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1614 Sapaiou (Cl. d'Abbeville, Hist. de la Miss. des PP. Capucins à l'Isle de Maragnan, fol. 240b ds König, p. 183) ; 1654 sapajou (Scarron, Au Duc d'Anjou ds Poés. div., éd. M. Cauchie, t. 2, p. 90). Empr. au tupi du Nord sapajou (v. König, pp. 183-184 ; Fried. ; FEW t. 20, p. 77).


Lire aussi les définitions des noms apelle, capucin et sapajou afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Cebus olivaceus - Capucin olive - Sapajou brun - Singe musqué -

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Zoologie :


Voici un extrait de Richard Lynch Garner (1848-1920), « Essai de sémantique simiesque », (Labyrinthe [En ligne], 38 | 2012 (1)) précursuer de nombrrueses découvertes sur le langage des singes :


il est absolument impossible de rendre compte littéralement des sons du langage simiesque. il est également difficile de leur trouver un équivalent exact dans le langage humain. Mais pour donner une idée de la nature et de l’étendue du langage des singes, je veux tout de même tenter de décrire un mot ou deux. Dans la langue du capucin brun, le mot le plus important se prononce [huw], avec un [u] long. L’effet phonétique est riche et musical. L’élément vocalique qui domine est un [u] purement vocal. La signification de base de ce son renvoie à la nourriture, qui est au centre des pensées de tous les singes. Le son ne désigne pas seulement la nourriture au sens concret, c’est-à-dire les aliments comestibles, mais il renvoie parfois aussi à l’acte de manger et il comporte dans ce sens les caractéristiques d’un verbe. À d’autres moments, il renvoie au désir de manger ou à la sensation de faim, et dans ce cas on peut dire qu’il revêt les caractéristiques d’un adjectif. Toutefois, comme les valeurs grammaticales dépendent de structures et que le langage des singes est monophrastique, on ne peut vraiment parler de forme grammaticale à son endroit. Pour ce que j’ai pu observer, tous les sons proférés par ces espèces sont des monosyllabes ; et ils ne contiennent pour la plupart qu’un seul élément phonétique distinct. C’est pourquoi je les ai décrits comme étant « monophonétiques ». Le mot prononcé [huw] est parfois utilisé avec la volonté apparente d’exprimer l’amitié, ou quelque chose de ce genre.

Un autre mot qui renvoie au fait de boire, ou au liquide, commence avec un [x] faiblement guttural, qui se prolonge par un son ressemblant à la diphtongue [ø] et se termine par un [j] s’évanouissant progressivement. Le son est utilisé en relation avec la boisson, à peu près de la même manière que le son [huw] pour la nourriture.

Je n’ai jusqu’ici pas trouvé trace des voyelles longues [a], [e], [i] ou [o]. Mais j’ai repéré un élément vocalique ressemblant à un [i] bref dans un cri d’alerte émis sous l’effet du stress causé par une grande frayeur ou la menace d’une agression. ce son est proféré à une hauteur d’environ deux octaves au-dessus d’une voix de femme.

Tous les sons émis par les singes et, pour ce que j’en ai observé, par les autres animaux, renvoient à leurs besoins physiques naturels. Les singes ne sont pas capables d’exprimer des pensées complexes ou des abstractions parce que les animaux n’ont pas ce type de pensées. La simplicité de leurs modes de vie n’exige pas de pensées complexes.

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Selon Frans de Waal, auteur de Sommes-nous trop "bêtes" pour comprendre l'intelligence des animaux (Édition originale 2016 ; traduction française : Éditions Les Liens qui Libèrent, 2016) :


De l'avis général, le chimpanzé est, après nous, le primate le plus doué pour utiliser les outils. Son statut maintes fois proclamé n'en a pas moins été défié. Le défi n'est pas venu d'un autre hominidé, mais d'un petit singe sud-américain. On connaît depuis des siècles les singes capucins bruns comme tourneurs d'orgue de barbarie ; plus récemment, certains sont devenus auxiliaires de vie, dûment formés, pour des tétraplégiques. Ils sont extrêmement doués pour les manipulations, particulièrement pour les tâches qui sollicitent leur tendance naturelle à écraser et frapper les objets. J'ai eu une colonie de ces singes pendant des dizaines d'années : je sais que presque tout ce qu'on leur donne (un bout de carotte, un oignon) finira écrasé contre un mur ou au sol. Dans la nature, ils frappent les coquilles d'huître sans relâche pour que le mollusque détende son muscle et qu'ils puisent l'ouvrir. A l'automne, nos singes d’Atlanta ramassaient tellement de noix tombées des noyers blancs que, de notre bureau proche de la zone des singes, nous entendions des chocs toute la journée. C'étaient des bruits joyeux, car les capucins adorent être actifs, cela les met d'excellente humeur. Non seulement ils essayaient d'ouvrir les noix, mais ils utilisaient aussi des objets durs (un jouet en plastique, un morceau de bois) pour les écraser. Près de la moitié des membres d'un groupe ont appris à le faire. L'autre groupe n'a jamais inventé cette technique, alors qu'il disposait des mêmes noix et des mêmes outils. Evidemment, ce second groupe a consommé moins de noix.

La prédisposition naturelle des capucins à être des frappeurs persistants fait d'eux de bons casseurs de noix sur le terrain. Un naturaliste espagnol l'a signalé pour al première fois il y a cinq siècles, et une équipe internationale de chercheurs a récemment découvert des dizaines de sites de cassage au Brésil, dans le parc écologique de Tieté et dans d'autres lieux. Sur un de ces sites, les capucins mangent la pulpe d'un grand fruit, puis jettent se graines sur le sol. Ils reviennent quelques jours plus tard chercher ces graines : elles ont alors séché et sont souvent infestées de larves, que les singe apprécient particulièrement. Emportant toutes ces graines dans leurs mains, leur bouche et leur queue (préhensile), ils partent ensuite à la recherche d'une surface dure, un grand rocher par exemple, puis vont chercher une pierre plus petite pour les écraser. Ces pierres sont à peu près de la même taille que celles qu'utilisent les chimpanzés, mais les capucins ont la corpulence d'un petit chat, donc leur marteau pèse un tiers de leurs poids ! Comme des opérateurs d'équipement lourd sur un chantier, ils les soulèvent bien au-dessus de leur tête et frappent un grand coup. Quand les graines dures craquent, ils peuvent récolter les larves.

Les capucins casseurs de noix bouleversent totalement l'histoire évolutive qu'on avait élaborée autour de l'homme et des grands singes. Selon ce récit, nous ne sommes pas les seuls à avoir connu un âge de pierre : nos plus proches parents y vivent encore. Pour le prouver, on avait mené des fouilles sur un site de « technologie lithique de percussion » (comprenant des ensembles de pierres et des restes de noix écrasées) dans une forêt tropicale de Côte d'Ivoire ; il est certain que les chimpanzés y cassent des noix depuis au moins quatre mille ans.

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Symbolisme :


Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Sapajou est défini par les caractéristiques suivantes :


Traits : Le Sapajou symbolise l'équilibre, le travail en groupe et la capacité à sauter par-dessus les obstacles. La queue du sapajou n'est pas préhensible, ce qui veut dire qu'il ne peut pas s'en servir pour se suspendre aux branches ou tenir des objets ; au lieu de cela, il s'en sert pour son équilibre. Le sapajou est un animal sociable qui vit en groupes de douze à cent individus. Il saute habituellement à plus de 2.5 m mais certains ont pu sauter jusqu'à 6 mètres. Cela veut dire que vous travaillez bien dans un environnement de groupe, que vous savez équilibrer travail et vie personnelle et triompher facilement des obstacles


Talents : Acrobate - Habileté - Communication - Communauté - Curiosité - Émotions - Sentiments - Jeux - Gentillesse - Imaginatif - Ingénuité - Intelligent - Aimant - Malicieux - Joueur - Protecteur - Ingénieux - Vitesse - Compréhension.


Défis : S'ennuie facilement - Trop bavard - Réactif - Imprévisible.


Élément : Air - Terre.


Couleurs primaires : Noir - Brun - Gris - Vert (olive) - Rouge - Jaune.


Apparitions : Lorsque le Sapajou apparaît, cela signifie que vous devez vous connecter à vos sens de façon plus intuitive et plus profonde. Au lieu de simplement regarder, voyez avec votre clairvoyance. Au lieu de simplement écouter, entendez avec votre clairaudience. Le Sapajou indique que vous avez la faculté de voyager entre les mondes. Il vit entre ciel et terre, au milieu, c'est-à-dire en haut des arbres. Du fait de sa petite taille, il va rarement au sommet des arbres ou sur le sol. Cela signifie qu'avec la faculté de voyager entre les mondes, vous êtes un médium qui peut entrer en contact avec ceux qui ont trépassé. Le Sapajou vous rappelle de garder votre équilibre entre ces plans. Il est facile de se trouver attiré par la communication avec l'autre monde au point d'en oublier l'existence dans laquelle on vit. Le Sapajou se sert de sa queue et de ses pieds pour se stabiliser dans les branches des arbres et garder l'équilibre. Il vous incite à garder le même équilibre lorsque vous voyagez entre les mondes. Il vous invite à observer toutes les situations depuis une multiplicité de points de vue avant de prendre votre décision. Le Sapajou se déplace avec agilité d'arbre en arbre, en tournant, se tortillant, se suspendant et sautant. Il est très acrobate, et c'est d'être constamment en mouvement qui lui donne la capacité à voir tous les aspects d'une situation. Lorsqu'il arrive à destination, il s'assoit et regarde autour de lui en voyant tout ce qui est là avant de décider s'il reste ou s'il continue. La même leçon s'applique à vous : observez et regardez tout avant de décider quoi que ce soit. Changez de perspective pour éclaircir la vision que vous avez de ce qui se passe autour de vous.


Aide : Vous avez besoin de rester calme. Le Sapajou fait très peu de bruit, même lorsqu'il se déplace dans la canopée de sa forêt à grande vitesse. Lorsqu'un cri d'avertissement est lancé, les femelles et les petits restent calmes et tranquilles pendant que les mâles vont vérifier ce qu'il en est. SI vous étudiez une nouvelle matière ou un nouveau sujet, le sapajou peut vous aider à vous souvenir des éléments. Il possède l'un des plus gros cerveaux en comparaison de la taille de son corps, et il est extrêmement malin. Si vous n'êtes pas sûr de la direction que vous prenez dans votre vie, si vous vous sentez perdu ou englué dans le passé, il peut vous montrer comment aller de l'avant et la route à prendre vers le meilleur futur possible. Il vous encourage à ne jamais abandonner, à rester concentré sur votre destination, et à bouger avec facilité et grâce pour aller là où vous voulez.


Fréquence : L'énergie du Sapajou ressemble à des séries de "chrip, pourr, squik, shriek, clik", tout cela entremêlé. Elle saute et se balance autour de vous et donne une sensation drue et qui gratte comme une brosse sur la peau.


Imaginez...

Vous êtes en train de visiter un zoo et vous arrivez devant le parcours où sont présentés les sapajous. Vous n'en avez jamais vu en vrai et vous n'en revenez pas de voir comme ils sont petits. Soudain l'un d'eux saute sur votre bras et presse son visage contre votre joue. Vous êtes complètement stupéfait. Vous l'enlevez de votre bras et le tenez dans vos mains un instant avant de le remettre sur une branche d'arbre. Avant de passer à l'emplacement suivant, vous le remerciez pour ce cadeau spécial de s'être physiquement connecté à vous.

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