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Les Pleurotes

Photo du rédacteur: AnneAnne

Dernière mise à jour : 21 juil. 2024



Étymologie :


  • PLEUROTE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1875 (Lar. 19e). Empr. au lat. sc. pleurotus (1821, Fries, Systema mycologicum t. 1, p.10) formé à partir du gr. ο υ ̃ς, ω ̓ τ ο ́ς « oreille », terme qui a évincé pleuropus (proposé en 1801 par Persoon, Synopsis methodica fungorum, p. 472) parce qu'il rappelait les dénominations pop. de cette sorte de champignon, oreille de l'orme, de noyer, de chardon (v. Cottez et Roll. Flore t. 11, p.145-146).


Lire également la définition du nom pleurote afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms :

  • pour le pleurote de Panicaut : Pleurotus eryngii - Argouane - Argouagne - Babissou - Baligoule - Barigoule (Languedoc) - Beigoula - Bérigoula - Bérigoule - Bérigoulo - Bouligoule (Midi) - Boulingoulo - Bridoulo - Brigoule - Cabicot - Cabissou (Roouergue) - Canquesto - Cardoueto - Champignon de garrigue - Champignon du panicaut - Congue - Congouerto - Corgne - Couderlo - Doridelle - Escouderme - Fougga - Gingoule (Nord de la France)- Girboulot de panicot - Grigoulot - Noiret - Onglet - Oreillette - Oreille-de-chardon - Panichaou (Provence) - Panicau - Pleurote en coquille - Poule-de-bois - Ragoule - Ringoule -

  • pour le pleurote en forme d'huître : Pleurotus ostreatus - Couvrose (Vosges) - Noiret - Oreille-de-nouret - Oreille-de-noyer - Oreillette - Pleurote-coquille-d'huître - Pleurote en coquille - Poule-de-bois -

  • pour le pleurote-corne-d'abondance : Pleurotus cornucopiae - Coquille du chêne - Corne d'abondance du chêne -

  • Hohenbuehelia petaloides - Agaricus auricula - Agaric oreillette - Brunette - Courdelou - Escoubarbe - Oreillette - Pleurote pétaloïde -

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Mycologie :


Dans Les Langages secrets de la nature (Éditions Fayard, 1996), Jean-Marie Pelt évoque les différents modes de communication chez les animaux et chez les plantes, à une époque où on classe encore les champignons dans le règne des plantes :


D'autres champignons encore, vivant sur les bois en décomposition, comme les pleurotes, compensent les faibles quantités de matière azotée disponibles dans le bois en faisant la chasse aux vers. Les modes de capture sont variés : l'un inactive sa proie avant de l'assimiler, l'autre l'accroche à des cellules adhésives comme du papier tue-mouches.

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D'après Jean-Baptiste de Panafieu, auteur de Champignons (collection Terra curiosa, Éditions Plume de carottes, 2013), "le pleurote est un champignon lignivore, qui décompose le bois des arbres.


Un arc-en-ciel de pleurotes : Au début du XXe siècle, le mycologue Louis Matruchot avait proposé une technique simple de culture du pleurote-corne-d'abondance. Il en avait d'abord fait l'essai avec trois disques de bois coupés dans le tronc d'un orme mort sur lequel avaient naturellement poussé des pleurotes. Il avait enterré ces disques dans le jardin de l'Ecole normale supérieure de Paris et, quelques mois après, avait pu récolter plusieurs volées de pleurotes. Il avait ensuite renouvelé l'expérience en inoculant lui-même le mycélium dans du bois préalablement stérilisé. Selon le journaliste qui rapportait ces tentatives, cette nouvelle technique devait permettre d'accompagner dans nos assiettes "l'éternel champignon de couche, la médiocre girolle, le trop momentané cèpe, la vraiment trop onéreuse truffe". Malgré ces tentatives, la culture industrielle du pleurote ne se développe que vers 1970 en Europe, puis en Amérique du Nord.

Aujourd'hui, plusieurs dizaines d'espèces de pleurotes sont cultivées, pour une production de plus d'un million de tonnes dans le monde. en Europe, on trouve surtout le pleurote-en-forme-d'huître (Pleurotus ostreatus), au chapeau gris, et le pleurote-corne-d'abondance (Pleurotus cornucopiae), entièrement crème. Certains vendeurs proposent aussi des espèces plus colorées, comme le pleurote bleu (Pleurotus columbinus), très proche de l'ostreatus, le pleurote rose-saumon (Pleurotus djamor), qui perd sa couleur à la cuisson, ou le pleurote jaune (Pleurotus citrinopileatus). Ils sont tous comestibles mais n'ont pas tous le même goût.


Décomposeur : Le pleurote est un champignon décomposeur, qui pousse sur les arbres morts et recycle leur matière. C'est pourquoi les premières techniques de culture se pratiquaient sur des rondins de bois, afin de reproduire son milieu de vie. Aujourd'hui, on le cultive surtout sur des sacs de sciure, de paille ou d'autres sous-produits agricoles peu coûteux. Les pleurotes ont fait l'objet de multiples hybridations entre espèces, ce qui a permis d'obtenir de nouvelles souches aux saveurs et aux couleurs différentes, supportant mieux les conditions de culture et de transport ou à production réduite de spores. En effet, ces champignons en émettent tant (un milliard par gramme de champignon !) que les cueilleurs doivent porter des masques. il faut aussi renouveler régulièrement l'air des hangars où on les cultive. Si les pleurotes poussent dans l'obscurité, ils se réduisent à des pieds, avec des chapeaux minuscules. Pour qu'ils se développent normalement, on conseille de leur donner de la lumière, au moins assez pour pouvoir lire un journal !


Oscar de l'emballage : A partir de déchets de riz ou de coton envahi de mycélium de pleurote, une entreprise américaine a synthétisé un matériau d'emballage léger et solide, similaire au polystyrène, mais biodégradable !"

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Lyra Ceoltoir autrice d'un magnifique Grimoire de Magie forestière (Alliance magique Éditions, 2021) décrit les pleurotes de la manière suivante :


Les pleurotes sont parmi les champignons les plus connus, car à l'instar des champignons de Paris, ils sont facilement et abondamment cultivés. S'il en existe une soixantaine d'espèces, seules trois sont réellement originaires du sol français, les autres ayant été importées et s'étant ensauvagées en se ressemant spontanément. La plupart présentent un pied excentré et suivent deux vagues de croissance sur les troncs et les souches des arbres, la première au printemps, la seconde à l'automne.

Leur nom est issu du grec ancien pleurôn (que l'on peut traduire par « côté », « flanc ») et ôtos, (« oreille »), évoquant donc une ... oreille sur le flanc. Il est vrai que la forme générale de leur chapeau rappelle parfois un pavillon auditif, d'où dérivent bon nombre de leurs noms vernaculaires. Toutefois, leur nom est surtout dû à leurs lames décurrentes, qui descendent bas sur le pied et font ainsi pencher leur chapeau sur un côté, leur donnant, malgré la grande variété de formes qui se décline chez les différentes membres de cette famille, une allure emblématique dissymétrique.

S'ils ne se valent pas tous sur le plan culinaire, il n'existe pas de pleurote toxique (1). Douze sont réputés comme particulièrement savoureux (2) et toute la famille est étudiée de près pour ses vertus médicinales, notamment pour ses vertus hématologiques, antivirales, antitumorales, antibiotiques, antibactériennes et ses actions sur le cholestérol et le système immunitaire. On utilise en outre les pleurotes pour aider à dégrader les déchets agricoles et les polluants industriels, dont ils favorisent l'élimination. Ils sont également appréciés pour la culture domestique, puisque les variétés en huître et de panicaut sont très faciles à faire pousser sur un substrat de déchets végétaux ou de la sciure de bois. Les kits de culture de pleurotes sont particulièrement populaires dans les cuisines des amoureux de champignons !


Pleurote en huître (Pleurotus ostreatus)


Vie de champignon : Le pleurote en huître (Pleurotus ostreatus), comme son nom le laisse supposer, présente un chapeau évoquant par sa forme et sa couleur un coquillage. Il mesure de 6 à 15 centimètres de diamètre et adopte d'abord une forme convexe avant de s'étaler au fil de sa croissance en forme d'éventail. il présente une couleur variable, oscillant du noir violacé au brun jaunâtre, en passant par le gris bleuté ou le gris clair tirant sur le blanchâtre. Ses lames sont larges, claires (du gris au blanc en passant par le beige ou le crème), descendant bas sur le pied excentré, blanc et ferme, parfois court au point d'être presque inexistant. Sa chair blanche est assez épaisse, ferme, et dégage une odeur particulière, qui varie en fonction de l'essence de l'arbre sur lequel pousse le champignon. la saveur en est douce, et les sujets jeunes son de bons comestibles, quoiqu'ils doivent être cuits longtemps au risque de se montrer indigestes. Sa texture un peu flasque ne fait pas l'unanimité, mais ce champignon n'en reste pas moins l'un des plus cultivés pour un usage alimentaire, puisqu'il représente un quart de la production mondiale de champignons. (3) Il gagne à être utilisé en accompagnement, ou dans les soupes. Il faut dire qu'il possède d'intéressantes vertus antimicrobiennes, antifongiques, antioxydantes et antitumorales.

Le pleurote en huître est un saprophyte, qui pousse sur les arbres blessés ou morts, en colonies parfois très denses, de préférence sur les feuillus. Il prospère tard dans la saison, de la fin de l'automne au début de l'hiver. c'est également ce pleurote qui est le plus cultivé, y compris pour les kits de cultures domestiques.


Pleurote corne d'abondance (Pleurotus cornucopiae)


Vie de champignon : Le pleurote corne d'abondance (Pleurotus cornucopiae, du latin cornu « en forme de corne », et copia « abondance », qui a donné le français « copieux ») est lui aussi cultivé, mais pousse à l'état sauvage sur les feuillus morts ou malades, de l'été jusqu'à l'automne.

Moins versatile que son cousin, il se reconnaît à son chapeau de 3 à 10 centimètres de diamètre, commençant sa vie sous forme convexe avant de s'étaler en forme d'entonnoir à la marge ondulée. Sa couleur est le plus souvnet grise, tirant sur le beige pâle, de plus en plus ocre en vieillissant. Ses lames blanches sont très décurrentes et courent presque jusqu'à la base du pied, qui peut atteindre 6centimètres de long sur 2 centimètres de diamètre, excentré par rapport au chapeau. L'ensemble évoque effectivement les représentations traditionnelles de la corne d'abondance. la chair est épaisse, blanche et tendre, mais les sujets âgés peuvent être fibreux. L'odeur est discrète, évoquent la farine et la saveur douce. Les jeunes spécimens font de bons comestibles.


Pleurote du panicaut (Pleurotus eryngii)


Vie de champignon : Le pleurote du panicaut (Pleurotus eryngii, du grec eryngion, « barbe de chèvre », nom scientifique du panicaut), lui aussi cultivé, est le plus savoureux. Il doit son nom à son habitude à ne pousser que sur les racines du panicaut (Eryngium sp.), une l=pante herbacée de la famille des Apiacées, semblable à un chardon.

Son chapeau, d'un diamètre de 5 à 12 centimètres, épouse une forme convexe puis plus plane, souvent très asymétrique, avec une marge ondulée et une couleur variant du gris brunâtre au brun roussâtre en passant par le châtain grisâtre. Il a tendance à s'éclaircir avec l'âge. Sa texture est assez feutrée au début de sa vie, puis lisse. Sans surprise, ses lames sont décurrentes, écartées, irrégulières, blanches, mais quelques fois légèrement teintées de gris ou de jaune. Son pied est plus présent que chez beaucoup de pleurotes : de 3 à 6 centimètres de haut, il est assez épais, généralement excentré (mais parfois bien au centre) et blanc. Sa chair, blanche également, est épaisse et ferme, et dégage une odeur faible, mais agréable, ainsi qu'une saveur subtile se tenant très bien à la cuisson.

Le pleurote du panicaut est lui aussi cultivé, quoique moindre échelle, et présente des vertus intéressantes de stimulant du système immunitaire et d'antitumoral. il serait même le meilleur champignon pour ce dernier cas (3).

Il affectionne particulièrement le Midi et les littoraux (méditerranéen et atlantique), où il pousse de la fin de l'été jusqu'en automne. Il peut débuter sa croissance dès le printemps dans les zones les plus chaudes, uniquement sur les racines des panicauts, ses préférés étant le panicaut champêtre (Eryngium campestre), et le maritime (Eryngium maritimum).


Notes : 1) Le champignon nommé « pleurote de l'olivier » étant en réalité un membre de la famille des Omphalotaceae.

2) Boragarino Didier, Hurtado Christian, Champignons de Provence, éditions Edisud, Aix-en-Provence, 2001, 44 p.

3) Servan-Screiber David, Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles, éditions Pocket, Paris, 2007, 306 p.

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Selon Pascal Ide, auteur d'un article intitulé "Pour une approche philosophique des champignons" (In : Revue des Questions Scientifiques, vol. 194, 2023, n°1-2, pp. 1-103) :


L’activité de décomposition végétale des fungi est d’autant plus utile que certains types d’agricultures génèrent des pourcentages indécents de déchets : 95 % pour l’huile de palme et de coco et 83 % pour les plantations sucrières (Moore et al., 2011, chap. 11.6). Un exemple parmi beaucoup. À Mexico, les couches usagées représentent, en poids, rien moins que 5 à 15 % des déchets solides. Or, les substances habituellement utilisées n’en détruisent que 5 %. Une expérimentation a montré que le mycélium omnivore d’un fungus fibreux, Pleurotus, dévore 70 % de la masse des couches en deux mois, et 85% une fois la pellicule de plastique retirée (Espinosa-Valdemar et al., 2011).

 



Propriétés médicinales :


Marie Rampin, propose une synthèse des vertus thérapeutiques de différentes pleurotes dans Champignons "médicinaux" : de l'usage traditionnel aux compléments alimentaires. (Thèse d'exercice en Pharmacie, Université Toulouse lll - Paul Sabatier, 2017, pp. 45-46) :



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Usages traditionnels :


Selon J.B.L. Letellier, auteur d'une Histoire et description des champignons alimentaires et vénéneux qui croissent aux environs de Paris (Chez Crevot Libraire, 1826) :


Cette espèce qu'on mange partout, a reçu un grand nombre de noms, tels que, Oreille de chardon, Boulingoule, Ragoule, etc. On la trouve toujours par groupes d'individus de tous les âges, sur les racines pourries de l'Eryngium campestre (Chardon Roland, ou panicaut), seulement vers la fin de l'automne ou au commencement de l'hiver.

 

F.S. Cordier, auteur de Les Champignons, Histoire - Description - Culture - Usages des espèces comestibles, vénéneuses et suspectes... (J. Rotschild Éditeur, 1876) propose une manière d'accommoder l'oreille de chardon :


MANIÈRE D'APPRÊTER L'OREILLE DE CHARDON.

« Les Provençaux et les Languedociens font beaucoup de cas de ce champignon ; ils le mangent apprêté avec de l'huile, du sel, du poivre, du persil et de l'ail, qui est l'assaisonnement ordinaire des champignons, et qui a même donné son nom à deux sauces semblables, qu'on y appelle à la barigoule, à la baligoule ; mais cette plante est encore meilleure en fricassée de poulet, et plus délicate que le champignon de couche. Il n'y a rien à ôter dans celle dont il est question. Tournefort et Garides, entre autres, en ont fait l'éloge. » (Paulet.

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Mycoremédiation :


Selon le rapport de février 2020 de Kévin Lanoue-Piché, Stéphane Demers, Annabelle Firlej, et al., intitulé "Évaluation des impacts de différents paillis sur l'implantation d'aronia" (Québec) :

[...] les champignons sont des agents dépollueurs et ils sont utilisés en bioremédiation, nommée la mycoremédiation (décontamination planifiée d’un milieu par l’action des champignons). Les champignons sont plus tolérants que les bactéries à supporter des niveaux élevés de toxicité. Par exemple, le pleurote huître, comestible apprécié, sépare les molécules d'hydrocarbures en dioxyde de carbone et en oxygène. Plusieurs autres espèces dégradent la lignine ainsi que divers contaminants dangereux tels que les PBC, les HAP et les dioxynes. Cependant, les métaux lourds ne disparaissent pas, ils sont seulement prélevés par les champignons et stockés à l’intérieur de ceux-ci (Mycoboutique, 2015).

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Symbolisme :


Dans son Grimoire de Magie forestière (Alliance magique Éditions, 2021) Lyra Ceoltoir rend compte de son expérience magique avec les champignons :


Dans le chaudron : Prolifiques, bienveillants, nourrissants et bons pour la santé, les pleurotes, vous l'aurez deviné, entreront parfaitement dans la composition des sortilèges et des charmes d'abondance, de prospérité, de guérison et de bien être. Champion doté de propriétés médicinales antitumorales, il est le meilleur à consommer lors des rituels de guérison (en accompagnement d'un traitement médical adapté, nous ne le répéterons jamais assez).

Le pleurote corne d'abondance est le champignon le plus indiqué pour les rites de prospérité, qu'elle soit matérielle ou spirituelle : il a tendance à accroître tout ce qu'on lui donne, à l'image de la rune Feoh. Soyez donc particulièrement attentif à ce que vous en faites. Si vous l'utilisez en guérison, faites en sorte d'axer votre volonté sur l'accroissement de l'état de bonne santé et non sur la maladie elle-même, car il risquerait d'en augmenter les effets !

Enfin, leur pousse en groupe souvent serrés et soudés fait des pleurotes d'excellents alliés pour travailler sur es membres de votre famille, de votre clan ou de votre coven. Si vous hésitez sur le champignon à employer pour un rituel destiné à l'un de vos proches (avec sa permission bien entendu), choisissez le pleurote !


Le Message de l'Autre Monde : « Je suis le bienfaiteur. je en te veux que du bien, à condition que tu me laisses te venir en aide. Veux-tu vraiment de mon assistance ? Je peux te soulager, te consoler, te guérir, mais tu dois le désirer aussi pour me permettre d'agir efficacement. trop de gens s'accrochent leur peine et à leur douleur pour la laisser partir, et, si c'est ton cas, il est temps de te demander pourquoi. Est-ce parce que celle-ci est familière, et donc rassurante, qu'elle fait partie de ton paysage, et que tu l'y as intégrée sans même t'en rendre compte ? Ou est-ce, finalement, pour cacher quelque chose de plus profond encore que tu n'es pas prêt à laisser jaillir à la surface ? »


Sortilège : Fricassée altruiste : Protéger un proche

Avec l'autorisation (et éventuellement la participation) de l'un de vos proches plongé dans une mauvaise passe, concoctez une fricassée de pleurotes. Dans une poêle, faites revenir un petit poireau et 100 à 150 grammes de champignons par personne dans un filet d'huile d'olive ou un peu de beurre, jusqu'à ce que les champignons réduisent de moitié (une dizaine de minutes environ). Le poireau possède en effet des propriétés protectrices et capables d'accroître la force physique, idéales pour ce rituel (1). Ajoutez du basilic (Ocimum basilicum, lui aussi protecteur) frais et haché, une cuillerée à café de paprika (dynamisant) et une de piment d'Espelette (augmentant la force et l'énergie). Salez, poivre et ajoutez de la crème de coco à votre convenance. tout en mélangeant, bénissez le plat d'une incantation. La cible du sortilège peut éventuellement mélanger elle-même et réciter la formule avec vous. Ce peut être :


« Poireau, pleurotes et basilic,

Bons alliés, forts et énergiques,

(Nom de la cible) se tient devant vous,

Accordez-lui un avenir doux. »


Servez un accompagnement de riz ou de quinoa, et d'une généreuse fournée de douces pensées.


Note : 1) Cunningham Scott, La Cuisine wiccane, éditions Danaé, Le Rayol-Canadel, 2017, 459 p.

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