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  • Photo du rédacteurAnne

La Cervelle de la forêt

Dernière mise à jour : 20 août




Etymologie :


  • SARCOÏDE, , subst. fém.

Élém. tiré du gr. σ α ́ ρ ξ « chair », entrant dans la constr. de mots du lang. sc., appartenant notamment au vocab. de l'anat., de la biol., de la bot., de la chim., de la méd., de la minér. et de la zool.


Lire également la définition du nom afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Ascocoryne cylichnium - Pézize cupulée -

Ascocoryne sarcoides - Ascocoryne charnue - Ascocoryne sarcoïde - Champignon-bouton violet (néerlandais) - Coryne charnue - Coryne couleur chair - Coryne sarcoïde - Coupe gélatineuse rouge chair (allemand) - Disque de gelée mauve (anglais) - Gouttes de gelée - Pézize charnue -

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Mycologie :


Sur le site Minesota seasons, on trouve cette description des corynes sarcoïde et cylichnium :


La coryne pourpre est un champignon répandu et commun. Il est présent en Europe, en Asie, en Australie et en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il est présent du Maine au Minnesota, au sud de l'Illinois et de la Géorgie, sur la côte ouest et dans les provinces canadiennes adjacentes. Il est peu commun dans le Minnesota, où il se trouve à la limite occidentale de son aire de répartition. On la trouve à l'automne, groupée ou en grappe, dans les forêts de feuillus et les zones boisées, sur des souches et des troncs de feuillus bien pourris. Elle tire ses nutriments du bois en décomposition (saprobie).

Lorsqu'elle est jeune, la "cervelle de la forêt" est une masse grumeleuse, irrégulière, gélatineuse, pourpre ou rouge vin, pouvant atteindre 20 cm de diamètre. Au stade anamorphe, il se reproduit de manière asexuée et ne produit pas de spores. Elle a l'apparence d'un cerveau et ressemble à un champignon gélatineux. En vieillissant, les lobes s'aplatissent pour former des fructifications en forme de disque ou de coupe de 5 à 22 mm de large. À maturité, il ressemble à un champignon en forme de disque. La surface supérieure est plus ou moins glabre, la surface inférieure est couverte de poils courts et raides. Il n'y a pas de tige, mais il y a parfois une base courte, mal définie, ressemblant à une tige. A ce stade, téléomorphe, il se reproduit sexuellement et produit des spores.


La chair est inodore et le goût n'est pas distinctif. Elle n'est pas considérée comme comestible.

Certains auteurs affirment que l'Ascocoryne cylichnium est plus souvent en forme de disque que l'Ascocoryne sarcoides. La plupart des auteurs s'accordent à dire que les deux espèces ne peuvent être différenciées avec certitude qu'en examinant les spores au microscope.


Habitat : Forêts et bois à feuilles caduques.


Saison : Fin de l'été et automne.

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Symbolisme :


Dans le Dictionnaire des symboles (1969, édition revue et corrigée 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire que :


La cervelle est un substitut de la tête complète dans un texte moyen-irlandais : C'était la coutume des Ulates en ce temps-là, pour chaque guerrier qu'ils tuaient en combat singulier, d'enlever les cervelles des têtes et de les mélanger à de la chaux jusqu'à ce qu'elles devinssent des balles dures. C'est la cervelle du roi Leinster Mesgegra qui, traitée ainsi, sert à un guerrier du Connaught à blesser mortellement à la tête le roi Conchobar.

 



Symbolisme alimentaire :


Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :


La sphère psychique de la Cervelle représente la circonspection. A cet égard, elle concerne l'être humain qui veut se mettre en garde lui-même de ne pas agir à la hâte., trop vite, sans réfléchir, de ne pas vouloir se précipiter témérairement, avec trop de convoitise. Elle parle aussi de vigilance : à l'être humain qui ne fait par encore vraiment confiance à la vie et veut rester toujours en alerte et sur ses gardes. Il vit toujours - fût-ce inconsciemment - à un niveau trop instinctif, il met sa raison au service de sa propre sécurité mais il désire, au fond de son cœur, se développer dans la sagesse et dans la confiance. C'est dans cette confiance que disparaissent l'angoisse, la tension, l'inquiétude, l'incertitude.

L'envie de Cervelle indique que l'homme a besoin de prendre le temps de faire certaines choses, de décider, d'exécuter, tout en suivant les signaux qu'il rencontre sur son chemin. Mais il devra cesser de subodorer l'obscur ou de pressentir le pire ; il guettera le positif, à partir de sa conviction intime qu'il ne peut s'attirer que de belles circonstances. S'il est vrai qu'autrefois il avait l'habitude de se tenir aux aguets d'une manière sombrement instinctive, il s'ouvrira désormais, dans une joyeuse attente, à ce qui va venir. Il ne devra plus diriger ses pensées sur les choses et les événements extérieurs avec fixité, de façon tendue, défensive, inquiète ; il apprendra à lâcher prise dans une confiance plus grande et à laisser venir les choses à lui pour ensuite les interpréter. Si jusque-là il avait l'impression de devoir "saisir" les choses, les "attraper" à temps et les comprendre par la raison ou par l'observation sensorielle, il devra maintenant se rendre compte qu'il a à s'occuper de LUI-MÊME, à se diriger vers l'intérieur.

Dès lors, il cesse d'épier -dans une attente anxieuse - ce qui risquerait de surgir là-derrière d'un coin ou l'autre de la vie..., comme un animal qui garde une attitude instinctive. Il a davantage confiance en son sentiment intérieur, en tant qu'Être Humain conscient ; il ne "planifie" plus autant, il n'est plus soupçonneux, sa vie est plus intuitive, plus gaie qu'auparavant et il sait que, grâce à cette confiance, le bien lui échoira naturellement. Il ne se sent plus obligé de tout "voir", de tout "comprendre" ; il se contente de laisser à la vie le soin de se vivre... ; il laissera simplement les choses et les gens être... Au lieu de se faire du souci et de se creuser la cervelle, il se tourne vers sa sagesse intérieure. Il sait dorénavant qu'il pourra, sans devoir en être obnubilé, voir et savoir à tout moment de sa vie ce qu'il doit voir et savoir, mais il ne s'en préoccupera plus de façon obsessive.

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Contes et légendes :


La profonde voix légendaire de la forêt rapporte que les lutins des zones boisées raffolent d'un mets particulièrement savoureux : la cervelle de canut sylvestre préparée à partir du lait d'une belle vachotte, traité en fromage blanc, assaisonné d'ail des ours pour mettre en valeur la coryne pourpre finement ciselée.

 

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