Anne
Les Lutins
Étymologie :
FOLLET, ETTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. Ca 1165 subst. « lutin » (B. de Ste-Maure, Troie, 6751 ds T.-L.); ca 1175 adj. « un peu fou » (Id., Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 11355) ; 1690 feu follet (Fur.). Dimin. de fol, fou1* ; suff. -et*.
LUTIN, -INE, subst. masc. et adj.
Étymol. et Hist. A. Subst. 1. a) ca 1150 neitun [leçon qui semble ne figurer dans aucun ms. ; probablement restituée par l'éditeur] « monstre marin » (Thèbes, éd. L. Constans, 6008 ; ms. S noitum ; ms. C [éd. G. Raynaud de Lage], v. 6971: noitum marin) ; cf. 1176-81 netun (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 5267) ; ca 1165 nuiton (Benoît de Ste-Maure, Troie, 14736 ds T.-L.) ; 1176-81 luitun (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 4575) ; b) 2e quart xive s. luitin « espèce de démon, de nature plutôt malicieuse que méchante, qui vient tourmenter les hommes » (Le Chevalier de La Tour Landry, 126 ds T.-L.) ; 1558 lutin (J. du Bellay, Divers jeux rustiques, éd. V. L. Saunier, XXXI, 62, p. 113) ; 2. 1680 « enfant vif, espiègle, taquin » (Rich.). B. Adj. 1830 « malicieux » tête lutine (Balzac, Double fam., p. 232) ; 1839 en partic. en parlant d'une pers. la lutine Eugénie (Id., Fille Ève, p. 80). Du lat. Neptunus, nom du dieu de l'eau et de la mer chez les Romains, qui en b. lat. a désigné un démon païen, cf. un passage de la vie de St Éloi (✝ 659) faisant allusion à un sermon où celui-ci, blâmant ceux qui gardaient de vieilles superstitions païennes, cite Orcus, Neptunus et Diana (v. FEW t. 7, p. 394b), v. aussi exemples plus tardifs ds Z. rom. Philol. t. 24, p. 561 (maligno spiritu retrahente quem Neptunum vocant) et suiv. ; Neptunus a donné régulièrement netun puis nuiton probablement d'apr. nuit (ces sortes de génies étant essentiellement nocturnes), puis luiton sous l'infl. probable de l'a. fr. luitier, v. lutter, devenu luitin par substitution de suff. sans doute sous l'infl. des mots du type hutin*.
Lire également la définition des noms follet et lutin afin d'amorcer la réflexion symbolique.
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Croyances populaires :
Paul Sébillot, auteur de Additions aux Coutumes, Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne (Éditeur Lafolye, janv. 1892) relève des croyances liées aux cycles de la vie et de la nature :
Les Lutins.
179. – A Plouasne, il y a un champ à trois cornières, où on voit des apparitions, il s'appelle le Clos-J'bi . Il y a quelques années, un homme nommé Robert, s'en revenant du bourg ou il avait passé la soirée à l'auberge avec ses amis, y aperçut au milieu une grande fouée. Il se disposa á y allumer sa pipe, mais comme il prenait un tison, il vit tout autour une dizaine de figures de singes qui le regardaient en riant. Il laissa tomber le tison et s'enfuit. Le lendemain matin, il retourna pour voir, mais n'aperçut même plus la trace de la fouée.
180. - Il y avait une fois une jeune fille qui, toutes les nuits, allait coucher dans le foin. Chacun lui disait : - « Parie que le faudoux ira te fauder ! »
Mais elle n'y faisait pas attention et elle retournait coucher dans le senas (grenier à foin). Pourtant le faudoux venait la fouler, et elle disait à ses voisins : - « Je ne sais ce que j'ai : je suis plus lassée au matin qu'en me couchant. - Nous te l'avions bien dit, répondaient-ils, c'est le faudoux qui vient te fauder. »
Elle résolut de le prendre, et au lieu de s'endormir pour de bon, elle fit seulement le semblant. Tout d'un coup, elle entendit le foin qui craquait, et elle vit la bête ; elle arriva auprès d'elle, monta sur ses jambes et finit par atteindre sa poitrine. La fille ramassa ses draps et en enveloppa le faudoux. Elle croyait le tenir, et elle cria aux gens de la maison :
- « Apportez - moi un couteau ! »
Mais le faudoux qui s'était réfugié sous un monceau de foin, en en tendant ces paroles, lui cria :
- « Hé ! tu crois me tenir , mais tu ne me tiens pas ! »
Il disparut , et depuis ce temps jamais il ne prit envie à la fille de retourner dans le foin.
(Conté en 1881 par J.-M. Comault , du Gouray.)
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Charles Thuriet, auteur de Traditions populaires du Doubs (Librairie historique des Provinces, Emile Lechevalier, 1891) rapporte une légende locale :
LA LUTINIÈRE OU LE TAMBOURIN (Amancey)
Il existe au bas du champ de foire d'Amancey et du communal de la Lavière une ouverture étroite entre deux rochers gris élevés à peine d'un mètre au- dessus du sol . Cette ouverture paraît être l'entrée d'une cavité souterraine et profonde où les eaux se jouent dans les temps de grandes pluies et produisent des bruits semblables à ceux d'un tambour. Ceci est le fait vrai qui a sûrement fait donner à ce souterrain le nom de Tambourin. Une tradition locale rapporte que cette cavité est un séjour infernal où les lutins et mauvais esprits de la contrée se ras semblent de temps en temps pour y célébrer leurs fêtes et leurs danses maudites. De là sans doute est venu le nom de Lutinière, donné aussi au Tambourin d'Amancey.
On raconte encore qu'autrefois de mystérieux maréchaux hantaient ce souterrain et qu'ils étaient serviables et bienfaisants. Quand on avait un fer à cheval ou un soc de charrue à réparer, il suffisait de le déposer le soir à l'entrée de la caverne, avec un petit gâteau bien garni de beurre ou de confitures. Le lendemain matin, le gâteau avait disparu, mais le soc de la charrue ou le fer à cheval était réparé. Malheureusement pour le pays, un mauvais plaisant apporta un jour à l'entrée de la caverne un vieux fer à cheval avec un: gâteau sur lequel, en guise de confitures, il avait répandu de la fiente de vache. Cette méchanceté mécontenta les maréchaux de la Lutinière, et, depuis ce temps-là, si parfois ils font encore entendre le bruit de leurs marteaux dans la forge souterraine, ce n'est plus pour rendre service aux gens d'Amancey qu'ils travaillent. L'ingratitude durcit le: cour de la bienfaisance.
(Tradition orale)
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Symbolisme :
Dans ses Légendes rustiques (Éditions A. Morel, 1858), George Sand collecte des légendes de son pays natal, le Berry, que l'on rattache encore aux traditions des Gaulois :
Légende du Follet d'Ep-nell =>
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Selon Charles Joisten, auteur de "Quelques attestations de récits légendaires antérieures au XVIIIe siècle en Savoie et en Dauphiné." (In : Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, n°1/1974. pp. 119-130) :
Les lutins chassés d'une maison par exorcisme
Trois documents du début du XVIIe siècle attestent ce thème. En 1615, dans la maison d'un seigneur du Dauphiné, aux environs de Valence (Drôme), un lutin jouait mille tours aux habitants. L'évêque de Valence, accompagné de six ou sept prêtres, vint bénir la maison et y prononcer les exorcismes de l'Eglise. Dans le premier quart du XVIIe siècle, un « esprit follet de ceux qu'on appelle lutins » hantait la maison de Pierre Critan, plébain de Thônes (Haute-Savoie). Saint François de Sales en personne l'exorcise. Enfin, quand les premières bernardines réformées s'installèrent en 1622 dans une maison de Rumilly (Haute-Savoie), mise à leur disposition par le sénateur de Montfalcon, elles y trouvèrent une « foule de lutins » qui en furent chassés par les exorcismes du R. P. Billet, oratorien ; on ajoute que les lutins reprirent possession des lieux après le départ des religieuses.
Les interventions épiscopales dans les cas de maisons hantées étaient jusqu'au XVIIIe siècle très officiellement admises. Un exorcisme spécial intitulé « Exorcismus domus a daemonio vexatae », figure en effet dans le Manuel du Diocèse de Genève de 1747, qui demeura en vigueur tant que subsista l'ancien diocèse de Genève, mais qui en fait fut même en usage dans le diocèse d'Annecy jusque vers 1869.
C'est dire qu'il ne faut pas s'étonner si, dans les récits légendaires on rencontre encore tant d'histoires de maisons hantées, toutes basée sur le même schéma traditionnel : un esprit frappeur ou un esprit domestique (sarvan, follet, etc.), tourmente les habitants d'une maison en provoquant des phénomène sonores, en déplaçant les meubles et les objets, en s'attaquant parfois aux personnes elles-mêmes, ceci jusqu'au jour où l'on fait appel à un prêtre pour chasser l'esprit.
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L'article de Christian Abry et Charles Joisten, intitulé "De lutins en cauchemars... A propos d'un nom chablaisien du lutin domestique : le « chaufaton »." (In : Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, n°1-2/1976. pp. 125-132) mérite d'être lu dans son intégralité.
Roger Devos, dans une étude intitulée "Le crime du château de Crache ou le lutin domestique en procès, au
XVIIIe siècle, en Savoie." (In : Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, n°1-4/1982. Croyances, récits & pratiques de tradition. Mélanges d'ethnologie, d'Histoire et de Linguistique en hommage à Charles Joisten (1936-1981) pp. 235-245) montre l'importance qu'on accordait aux lutins.
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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Esprits familiers très espiègles, appelés également follets, les lutins, dont le nom viendrait des démons « lutteurs », car, comme ces derniers, ils aiment parfois lutter avec les hommes, s'amusent à tourmenter et à effrayer les gens. En général plus malicieux que méchants, et se contentant de faire plus de peur que de mal, ils sont toutefois capables de jouer des tours pendables à leurs victimes Jérôme Cardan (1501-1576) donne un exemple de leurs taquineries : un de ses amis, qui couchait dans une chambre hantée par des lutins, sentit une main froide et molle comme du coton passer sur son cou et sur son visage et chercher à lui ouvrir la bouche, puis il entendit des éclats de rire mais sans rien voir autour de lui.
On prétend en outre que l'occupation favorise du Deuz, lutin du Finistère, « est de contrefaire effrontément les gens, jusqu'à ce qu'ils éclatent en sanglots ».
Les lutins, qu'on décrit come imberbes et ayant « quelque chose de vieillot », sont tout petits (les « génats de l'espèce » ont la taille d'un enfant de douze ans) : certains ont pour casque une coquille de nix, d'autres des épées de la taille d'une épingle. Il y aurait plus de trente mille variétés de lutins en France, chaque région ayant ses espèces : tous sont d'une extrême susceptibilité ceux qui vivent avec les hommes, dans la maison, dans les écuries (leur lieu favori), ou au grenier, ont été rattachés aux génies protecteurs ou aux divinités du foyer (pénates) auxquels les Romains rendaient un culte domestique : « Comme [les lutins], les pénates étaient de petite taille, et il est possible que nos lutins parfois un peu difformes ne soient en réalité qu'une sorte de caricature des dieux du foyer domestique. Il faut remarquer toutefois que l'on trouve dans des légendes scandinaves assez anciennes des petits êtres protecteurs du foyer ». Au Moyen Âge toutefois, l'Eglise les présentait comme des démons malfaisants tandis que les démonologues en faisaient parfois les acolytes des sorciers qui les utilisaient pour se venger de leurs ennemis. C'est pourquoi le lutin, qui, à l'origine, était le bon génie de la maison (survivance antique), devint très rusé et très encombrant : on l'accusait, entre autres, d'embrouiller le crin des chevaux, de renverser le lait, de lancer des cailloux dans les vitres, et de faire du tapage nocturne. En 1595, un arrêt du parlement de Bordeaux déclara nulle la vente de maisons « reconnues habitées par de vindicatifs lutins ». En 1618, un lutin « mit en émoi la maison des Carmes déchaussés, 76 rue de Vaugirard. Certains religieux étaient poursuivis par un bruit de tonnerre, notamment le frère portier. Un invisible palefrenier étrillait rudement le cheval de la communauté et le mettait en sueur ; chaque soir on entendait la brosse passer et repasser sur le corps de l'animal. Des prières et des messes pour les morts suffirent à mettre en fuite l'esprit mauvais ».
Certains lutins, franchement malveillants, provoquaient des noyades, cherchaient à égarer ceux qu'ils rencontraient, volaient les enfants ; d'autres s'installaient sur la poitrine des personnes endormies, les oppressaient et leur donnaient des cauchemars.
Parmi les lutins inopportuns, citons les rabbats, lutins qui portaient une bavette à leur cravate (d'où leur nom) et qui faisaient tant de bruit dans les maisons qu'ils empêchaient les habitants de dormir. Le Gripet (Languedoc) se cachait sous le lait des femmes qui accouchaient et mordait le mollet de celles qui le soignaient. Les trolls du folklore scandinave sont franchement déplaisants.
On s'accorde à penser qu'avant de s'installer dans une maison
Troll : Esprits ou lutins du folklore scandinave, les trolls, qui habitent les montagnes ou les forêts, sont malveillants : ils effraient et traient les vaches, renversent les seaux de lait, blessent les chevaux, tout en « rican[ant] atrocement ». Pour les en empêcher, il faut les frapper avec un objet de fer. Attacher une gousse d'ail au cou des bestiaux les protège des forfaits des trolls.
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Dans L'Oracle des Esprits de la Nature (Éditions Exergue, 2015), Loan Miège nous propose une carte intitulée Lutins, à laquelle elle fait correspondre le petit texte suivant :
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« La créativité et la beauté sont tes alliées, développe tes talents artistiques en toute liberté ! »
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Peu après la porte d'entrée de la forêt, des troncs couchés sur le sol ou des amas de pierres servent de sièges à des êtres joyeux et un brin moqueurs : de jeunes lutins ! toujours prêts à faire une blague, ils toisent les passants et ne perdent pas une occasion de rire. C'est ainsi que nous faisons le plus souvent connaissance avec eux. Leur présence ouvre notre chakra solaire, et un sentiment de joie nous envahit. Pourtant, il ne s'agit là que d'une partie de leur communauté qui, aussi sympathique soit-elle, n'est pas représentative de l'ensemble. Les Lutins ont aussi leur rôle à jouer dans l'évolution de la planète. Ils sont responsables de la création et de la maintenance de réseaux sur des fréquences particulières permettant la circulation de certains Esprits de la Nature.

A propos du message : les lutins forment des clans faisant penser à l'organisation traditionnelle du peuple écossais, considéré comme descendant des tribus féerique de la Déesse Mère Dana. Chaque clan a ses attributs et ses qualités. Il rassemble ce qu'il a de meilleur et le met en valeur en usant de créativité. Aujourd'hui, notre monde « moderne » accorde peu d'intérêt aux spécificités culturelles de chacun. Les membres des tribus de par le monde qui, il y a peu, portaient des costumes significatifs de leur appartenance communautaire, s'habillent en tee-shirt et en jeans. La créativité et la beauté sont balayées au profit de l'uniformité et de l'artificialité. Les lutins souhaitent nous sensibiliser sur ce sujet, ils nous disent que nous ne sommes pas des robots standardisés mais des êtres libres possédant des talents. Oui : des talents ! En chacun de nous reposent des capacités précieuses et originales. Le moment est venu de les reconnaître et de les exprimer.
Pratique : Quelle est notre originalité ? Qu'est-ce qui fait de nous des êtres uniques et irremplaçables ? Voilà ce que nous allons tenter de découvrir... Dans un premier temps, dressons notre portrait ! Sur une feuille, inscrivons notre style vestimentaire, notre mode alimentaire, nos goûts (musicaux, littéraires, artistiques, cinématographiques, etc.), nos croyances, notre métier, nos loisirs, nos passions, nos qualités humaines et ce qui nous est le plus cher. Posons la feuille un instant. Prenons la carte des lutins entre les mains et fermons les yeux. Faisons le calme en nous pour en accueillir l'énergie. Puis, lisons ce que nous avons écrit. Observons comment chaque mot résonne en nous et soulignons ceux qui font le plus d'effet. Ceux-là sont en accord avec notre Essence. Ils nous donnent des éléments quant à notre véritable nature. Maintenant, prenons une nouvelle feuille et traçons trois colonnes. Dans la première, notons ces mots qui « résonnent », et dans la seconde, les autres. Dans la troisième, nous allons écrire un nouveau mot en dace de chaque mot de la seconde et ce, en harmonie avec ce qu'il y a dans la première colonne. Autrement dit : nous allons transformer ce qui est artificiel pour que cela devienne authentique. Nous prenons alors conscience de ce qui nous formate et sommes à même de nous en libérer. Et plus nous serons honnêtes avec nous-mêmes, plus nous aurons de chances de découvrir nos talents. Nous voici donc maintenant avec un nouveau portrait ! Celui-ci nous ressemble vraiment. En mettant les mots les uns avec les autres, une entité prend forme et une ligne directrice apparaît. Cette ligne est ce qui nous anime. Elle représente la force qui vit en nous. Elle est la mère de nos talents. D'elle naissent nos prédispositions et les capacités à les manifester. Quand ces talents sont enfin clairement énumérés, il ne reste plus qu'à mettre en action le message de la carte, et oser apporter notre originalité au monde.
Mot-clé : se libérer.
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Contes et légendes :
Charles Nodier, Trilby ou le lutin d'Argail : nouvelle écossaise. Société des Amis des livres, 1832. (version éditée par l’Association Les Bourlapapey, bibliothèque numérique romande) :
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Littérature :
Dans Un lieu incertain (Éditions Viviane Hamy, 2008), Fred Vargas met le commissaire Adamsberg a recours à un médecin qui manipule sa colonne pour le requinquer :
"Adamsberg se tut, laissant les doigts du médecin remonter le long de ses vertèbres comme des petits lutins bienveillants trottinant sur sa carcasse. Il gardait les yeux grands ouverts pour ne pas s'endormir."
Cette petite phrase me touche car je me souviens que lors d'un massage spirituel, il y a de cela plusieurs années, mes doigts se sont en effet pourvus de lutins bleus minuscules qui dispensaient la lumière reçue de la Source pendant le soin. Très étonnant de les retrouver dans un polar... (Anne).
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