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Le Dragon Arc-en-Ciel





Symbolisme celte :


Mario Alinei, dans "L’étude historique des êtres imaginaires des Alpes dans le cadre de la théorie de la continuité". (In : Actes de la conférence annuelle sur l’activité scientifique du Centre d’Etudes Franco-provencales : Les Etres imaginaires dans les récits des Alpes. 1997. pp. 103-110) mentionne l'existance du dragon arc-en-ciel :


L’arc-en-ciel qui boit en latin et dans les traditions orales européennes :


Je le montrerai avec l’illustration d’un autre exemple, celui d’un des plus fréquents parmi les êtres imaginaires des Alpes, qui peut se manifester, entre autres, comme arc-en-ciel, et en particulier comme arc qui boit (Alinei 1983, 1984b). Il faut d’abord se souvenir que la conception de l’arc-en-ciel, comme être qui boit les eaux de la terre pour les reproduire sous forme de pluie, s’étend bien au-delà de la région des Alpes. Heureusement pour nous. Car dans plusieurs aires européennes on a conservé la forme complète du mythe, où l’arc-en-ciel est un animal gigantesque, le plus souvent un serpent-dragon, qui boit l’eau et la fait tomber sur la terre, en respectant les lois de la physiologie réelle. [...]


Le dragon de la mythologie classique et le drac de la tradition orale :


J’ai parlé du dragon en tant qu’arc-en-ciel. Mais aussi pour le dragon en général on peut constater cette différence entre le caractère récent et la pauvreté de la mythologie classique, et le caractère archaïque et la richesse de la tradition orale. Dans la tradition classique le serpent-dragon est souvent anthropomorphisé, bien qu’encore clairement lié à des mythes de l’eau. Si le serpent-dragon se présente comme monstre, c’est un stéréotype. Dans la tradition alpine, le serpent-dragon se présente avec une richesse extraordinaire de formes : il peut être, outre le monstre ailé classique de la tradition savante, l’arc-en-ciel, un torrent, une inondation, une ravine, une montagne, un marécage, une tempête ; et encore le diable, une sorcière, un ogre ou ogresse, une mère totémique, et beaucoup d’autres choses (Alinei 1989). Si l’on voulait essayer de reconstituer l’image originaire du serpent-dragon, en rassemblant toutes les données dont nous disposons, comme dans une sorte de puzzle, c’est beaucoup plus avec les fragments des récits, des dialectes et des toponymes des régions alpines qu’on pourrait le faire, qu’avec le réalisme artificiel, presque hollywoodien, des mythes classiques. Il faut donc se garder de considérer les mythes de la tradition gréco-latine, ou bien ceux des autres peuples anciens qui ont habité les Alpes, comme un prototype, et il faut les voir comme une simple variante, parallèle aux variantes de la tradition orale, et en principe plus récente et plus déformée qu’elles.

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Selon Gilles Wurtz, auteur de Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres (Éditions Véga, 2014),


"Le nom de ce dragon est lié aux sept couleurs de l'arc-en-ciel qui sont également les couleurs de nos sept centres principaux d'énergie que l'on connaît de nos jours surtout sous le nom de "chakras". Il est tout à fait intéressant de remarquer cette similitude de couleurs en chaque être humain, mais aussi de pouvoir la percevoir dans la nature grâce au phénomène de l'arc-en-ciel.

Ces centres vitaux, alignés sur l'axe de la colonne vertébrale, sont, de bas en haut, rouge - à la base du bassin, dans l'entrejambe, il est orienté vers le bas -, orange - entre le nombril et les organes génitaux -, jaune - deux, trois centimètres au-dessus du nombril -, vert/rose - au centre de la poitrine, à la hauteur du cœur -, bleu - logé dans le creux de la gorge -, indigo - "le troisième œil", car centré sur le front -, et enfin violet - sur le dessus du crâne, au niveau de la fontanelle.

Le dragon arc-en-ciel est ailé et les écailles qui recouvrent son corps sont animées de reflets éclatants aux couleurs de l'arc-en-ciel. Il était décrit volant dans le ciel, ses écailles jouant avec la lumière et les reflets du soleil, scintillant comme des multitudes d'arcs-en-ciel. Il était la joie, la beauté, le feu d'artifice qui enchantait le ciel.


Applications chamaniques celtiques de jadis : Pour les Celtes, il était évident que les centres d'énergie d'une personne influent sur tous les plans de l'être - physique, mental, émotionnel, psychique, énergétique et spirituel. Il est donc essentiel de vérifier régulièrement qu'ils sont bien équilibrés. Un dysfonctionnement de l'un ou plusieurs de ces centres vitaux pouvait donc provoquer toutes sortes de troubles. C'est avec l'esprit du dragon arc-en-ciel que les chamans et les guérisseurs travaillaient pour rétablir l'équilibre des centres d'énergie d'un individu. Il était également toujours sollicité à la fin des rites de passage, souvent dans l'ultime hutte de sudation pendant laquelle on vérifiait les énergies des participants, pour les rééquilibrer si nécessaire.

Certains druides et autres sages interagissaient aussi avec l'esprit du dragon arc-en-ciel pour recevoir de lui des enseignements essentiellement sur les centres vitaux de leur communauté afin d'en préserver l'équilibre salutaire à tous ses membres.


Applications chamaniques celtiques de nos jours : De nos jours, nombreuses sont les incompréhensions liées au sujet des centres d'énergie, appelés couramment "chakras". Ainsi entend-on parfois qu'un ou plusieurs chakras seraient fermés... Rappelons simplement que l'aberration est totale : si un de ces centres vitaux était fermé, le corps physique serait mort. Peut-être ce malentendu a-t-il une origine dans les représentations bouddhistes des chakras qui leur donnent l'apparence de fleurs, dont le lotus. En réalité, il faut plutôt voir ces centres vitaux comme des vortex qui vibrent plus ou moins fort. Et lorsque l'un ou l'autre de ces centres perd de son intensité, nous sentons une véritable baisse de régime.

Aujourd'hui encore, nous pouvons faire appel à l'esprit du dragon arc-en-ciel pour rétablir ou simplement entretenir notre bon équilibre énergétique. Il s'agit là en fait d'une hygiène de vie de base, que tout praticien peut entretenir à son rythme et selon ses besoins. Il est bon également de faire un tel travail suite à un traumatisme subi par le corps physique, comme une chute, une opération ou un accident, mais aussi après un ou plusieurs tours de manège à sensation forte, un saut à l'élastique, en parachute et aussi, bien sûr, suite à un choc émotionnel, qui a immanquablement des répercussions sur le corps physique.

Il est également fortement recommandé de vérifier l'équilibre de ces centres vitaux après un travail en profondeur sur sa personne dans le cadre de sa pratique spirituelle : rituel marquant, cérémonie intense, hutte de sudation, rite de passage...

Aujourd'hui, nous pouvons apprendre à nous réapproprier ces outils énergétiques, ces aides spirituelles qui participent à la guérison. N'oublions pas que, dans ce cas précis par exemple, il s'agit de formidables possibilités de prévention.


Mot-clef : L'équilibre des centres d'énergie."

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Lien obsolète. Auteur inconnu.

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Voir aussi : Chakras ; Opale ;


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