top of page

Blog

Le Rubis des bois

  • Photo du rédacteur: Anne
    Anne
  • 10 mai
  • 12 min de lecture



Étymologie :


  • RUBIS, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 rubis forme plur. « pierre précieuse d'un rouge vif » (Benoît de Ste-Maure, Troie, 14773 ds T.-L.) ; 1228 rubi balois, balaiz rubiz « rubis d'un rouge léger » (J. Renart, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 4830, 3351) ; b) 1783-88 rubis du Bresil « topaze » (Buffon, Hist. nat. des minéraux, t. 3, p. 530) ; 1768 rubis de Bohême « variété de quartz rose » (Valm.) ; 2. 1539 « boutons, taches qui apparaissent sur le nez, surtout chez un buveur » (G. Corrozet, Blasons domestiques, Blas. de la cuisine ds Gdf. Compl.) ; 3. 1640 « boire tout et puis égoutter la dernière goutte sur l'ongle » (Oudin Ital.-Fr. : faire rubis sur l'ongle) ; 1685 payer rubis sur l'ongle « payer exactement et immédiatement » (Fur.) ; 4. 1704 « couleur rouge éclatante, objets de cette couleur » (Trév.) ; 5. 1791 « nom donné à des colibris de couleur vive » (Valm.) ; 6. 1801 « pierre dure servant de pivot à un rouage d'horlogerie » (Fourcroy, Système des connaissances chim., t. 2, p. 293). Empr. au lat. médiév. rubinus « rubis » (dér. de rubeus « rouge »), la forme du plur. rubis a fait disparaître rubi vers le xvie s. ; on trouvait également la forme robin (ca 1165, Benoît de Ste-Maure, op. cit., 13407 ds T.-L.) jusqu'au xiiie s. ; la forme fr. s'explique par l'infl. de la forme prov. robi où le -n était normalement tombé (v. FEW t. 10, p. 535a, 536a). Pour 3, cf. Rey-Chantr. Expr.


Étymol. ET HIST. − A.− Ca 1100 bois « lieu planté d'arbres » (Roland, éd. Bédier, 3293) ; forme bos ca 1160 (Eneas, 2164 dans T.-L.) − xve s. (Baudet Herenc, Règles de seconde Rhétorique, p. 157 dans IGLF Litt.) ; forme bosc ca 1180 (Alexandre, fo 42a dans Gdf. Compl.) − xive s., ibid. ; reprise en 1950 par J. de La Varende, La Normandie en fleurs, p. 230. B.− « matière ligneuse de l'arbre » 1. 1165-70 « bois coupé non travaillé » (Roman de Troie, 13029 dans T.-L.); xiiies. mort bosc (Jurés de S. Ouen, fo16 ro, A. S.-Inf. dans Gdf. Compl.) ; 1580 ne savoir de quel bois on se chauffe (G. Bouchet, Serees, V, 45, ibid.) ; 2. « matière propre à être travaillée » a) 1243 en bosc (Ph. Mousket, Chron., 10986 dans T.-L.) ; xive s. de bois (De Laborde, Émaux, p. 166 dans Littré) ; 1599 visage de bois (Ph. de Marnix, Differ. de la Relig., I, iv, 20 dans Hug.) ; b) 1426 bos de lit (Coutumes Lille, p. 157, 6 dans T.-L.); 1866 gravure et typographie (Lar. 19e); 1922 mus. (Lar. univ.); 1929 football « poteau de but » d'apr. Esn.; 1934, supra ; 3. ca 1375 « cornes de cerf » (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, t. 1, p. 18); 1660 en parlant des maris trompés (Molière, Sganarelle, éd. du Seuil, Paris, 1962, sc. 17, 420, p. 118a). Mot d'orig. germ. (Braune dans Z. rom. Philol., t. 36, p. 713), prob. issu de l'a.b. frq. bŏsk- « buisson », que l'on peut déduire de l'a.h.all., a. sax. busc, attesté en topon. dès 937 (Rohlfs dans Festschrift W. v. Wartburg, t. 2, 1968, p. 204), ainsi que dans le composé brâmalbusc « ronce », xe-xie s. (S. Petrier Bibel- und Mischglossen, Glossenhss. der Landesbibliothek Karlsruhe dans Karg-Frings, s.v. brâmalbusc) et fréquemment sous la forme busc dans les gloses des xiie et xiiie s. (ibid., s.v. busc) ; de même m.b.all. busch, busk, m. néerl. busch, bosch, m.angl. busch, busk (Kluge20, s.v. Busch) ; l'ancienneté du mot dans les lang. germ. (examen détaillé par Hubschmid dans Vox rom., t. 29, 1970, pp. 92-99) exclut l'hyp. d'un empr. du germ. au rom. (EWFS2). Le mot est attesté pour la première fois sous la forme du lat. médiév. boscus en 704 dans un diplôme de Childéric III (Hubschmid, p. 85) et devient fréq. dep. la 1re moitié du ixe s. au sens de « terrain boisé » spéc. dans l'ouest et le sud du domaine gallo-rom. (Id., p. 86 et Nierm.). Le mot gallo-roman a pénétré en Catalogne (dès 878, Hubschmid, p. 87; v. aussi GMLC ; d'où l'esp. bosque, 1493-5 dans Cor.) et en Italie du Nord (895, P. Aebischer dans Z. rom. Philol., t. 59, 1939, pp. 424-430). Cette filiation des lang. rom. est en faveur d'une orig. frq. plutôt que germ., comme l'indique FEW t. 15, 1, p. 192. D'autre part, étant donné que les formes d'a. fr. (v. l'examen des mots rimant avec bos, fait par Hubschmid, p. 88) de même que celles de la Suisse romande (Pat. Suisse rom.), reposent sur une base en ŏ̖ (développement comparable à celui de ŏssu, tŏstu, cŏsta) la forme frq. bŭsk- proposée par REW3, no1419 semble à écarter. L'a.fr. bos, bosc repose sur bŏscu; pour expliquer l'a.fr. bois, il semble nécessaire d'avoir recours au nomin. plur. bŏsci (FEW, loc. cit., p. 208a ; Bl.-W.5) car partant de bŏscus, du ŏ̖ combiné avec le yod issu du [k], aurait résulté büis et non bois (v. cependant H. Rheinfelder, Altfranzösische Grammatik, München, t. 1, 1968, p. 229) ; bois ne pourrait résulter que de la combinaison de yod avec ŭ (Rohlfs, Vom Vulgärlatein zum Altfranzösischen2, 1963, p. 153 et dans Festschrift W. v. Wartburg, loc. cit.). Un étymon gaul. boskos (EWFS2) est provisoirement à écarter, le mot ne semblant pas attesté dans le celt. insulaire (FEW, loc. cit., p. 208a ; Cor.).


Lire également la définition des noms rubis et bois afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Antrodia camphorata - Ruby des forêts - Taiwanofungus - Trésor de Taiwan -

*

*




Mycologie :


Eléonore Blandeau, autrice d'un Etat des lieux du potentiel anticancéreux de neuf champignons macroscopiques (Thèse pour l'obtention du Doctorat en pharmacie, Université d'Angers, 2012) décrit le Rubis des bois :


a) Morphologie : C’est une espèce de polypore, dépourvue de pied. C’est un champignon lignicole d’un rouge orangé à brun rouge. Sa chair est très amère avec une odeur caractéristique de camphre (Tardif, 2007).

b) Habitat : C’est une espèce endémique de Taïwan. Elle pousse uniquement dans les forêts tropicales humides sur les souches de Cinnamomum kanehira. C’est un parasite de la cavité interne de cette espèce végétale de la famille des Lauracées qui est un arbre riche en huile essentielle d’où l’odeur camphrée. Cependant, cet arbre est de plus en plus rare donc il est classé comme espèce végétale protégée.


c) Culture : Le Procédé de culture d'une fructification d’Antrodia camphorata comprend plusieurs étapes :

  • Fermenter un milieu de culture à 5-35°C contenant une levure pendant 30 jours,

  • Ajouter de la farine de bois dans le milieu de culture fermenté sous agitation,

  • Placer la farine de bois et le milieu de culture dans un récipient,

  • Stériliser ce récipient,

  • Inoculer les souches d’Antrodia camphorata dans le récipient, et le laisser dans un endroit avec une température comprise entre 5 et 35 °C pour observer la formation du mycélium,

  • Inoculer la farine de bois contenant le mycélium d’Antrodia camphorata dans un segment de bois,

  • Retirer le reste de la farine de bois sur le segment de bois, puis placer le segment de bois dans un environnement où la température est de 15-35 ° C et où l'humidité est de 80-98%, le temps de former un corps de fructification d’Antrodia camphorata.

La fructification obtenue est épaisse et solide, et son contenu en triterpénoïdes est comparable à celui des champignons sauvages (Tsai et al., 2008).


d) Consommation : Ce champignon n’est pas comestible. Aujourd’hui, on le retrouve sous forme de complément alimentaire non commercialisé en Europe mais fréquent à Taïwan. Il est disponible par fermentation dans du vin, à partir de cultures pures puis réduit en poudre, en comprimés ou en capsules (Geethangili et al., 2009).

*

*

Dans Le Génie méconnu et discret des champignons (Éditions Albin Michel, 2024) Guillaume E. Lopez nous présente ce champignon atypique :


Le ruby des bois, le champignon marabout : Un autre Fungus qui m'a particulièrement marqué est un champignon que l'on pourrait qualifier d'illusion, tant il est rare. On l'appelle le ruby des bois ou le trésor de Taiwan, d'où il est endémique. Son nom latin (parfois Antrodia camphorata, souvent Antrodia cinnamomea) est lui aussi une sorte d'illusion. Toutes les classifications n'ont, pour l'heure, pas su le ranger dans une famille appropriée. On lui en a alors inventé une : Taiwanofungus. mais à défaut d'une décision tranchée de la part de la communauté scientifique, le grand public préfère s'en tenir au nom d'Antrodia et à son épithète cinnamomea, qui indique la couleur orange, brun cannelle du champignon.


Le ruby des bois, l'inclassable : C'est un parfait ovni parmi les Fungi, et sa singularité n'a d'égale que l'exigence de sa pousse. Ce champignon n'apparaît en milieu sauvage que sur le bois d'un camphrier endémique de l'Ilhah Formosa, « l'île élégante », nom donné à Taiwan par les premiers colons portugais.

[...]

Des propriétés multiples : Comme notre champignon singulier est un jusqu'au-boutiste (il va jusqu'au bout de sa singularité, tant dans son écologie que dans ses propriétés ou sa composition physiologique), il présente également des molécules uniques qui lui donnent des propriétés médicinales longtemps employées dans la médecine traditionnelle de Taïwan et de Chine.

C'était un peu le champignon marabout qui traitait tous les maux, de la crise de foie après une soirée trop alcoolisée au rhume, en passant par les maladies de peau, les crampes intestinales ou les intoxications, et jusqu'aux maladies beaucoup plus graves comme les cancers. Des centaines de publications sur son usage médicinal semblent indiquer qu'il s'agit de l'un des meilleurs champignons pour soutenir le travail du foie, l'alchimiste de notre organisme qui régule de nombreux phénomènes physiologiques et qui représente la porte d'entrée et de sortie de notre organisme.

A mesure que la science révèle et confirme de nombreuses applications, les usages de ce champignon se multiplient. Le souci, c'est que la croissance des arbres et du champignon n'a pas augmenté à la mesure de nos connaissances et de la demande du marché. Les camphriers qui hébergent ces champignons sont quant à eux menacés en raison de l'exploitation de leur bois pour la création de mobilier haut de gamme. Ce sont pourtant des arbres sacrés. Aux côtés du gingko biloba, ils sont les premiers à être réapparus sur les cendres de la bombe atomique d'Hiroshima. Leur longévité, leurs huiles essentielles qui dissuadent les attaques d'insectes et soignent les hommes (le ravintsara est une huile essentielle issue du camphrier Cinnamomum camphora cultivé à Madagascar) ainsi que la force de vie qui émane des sujet adultes ont hissé ce bois imputrescible au panthéon des essences les plus précieuses, à la valeur quasi spirituelle.

Pris dans la tenaille infernale de l'offre et de la demande, incompatible avec son écologie, le ruby des bois et son hôte étaient clairement menacés. Le gouvernement taïwanais est donc intervenu pour protéger son trésor et financer un programme de culture de ce champignon peu connu hots de l'île élégante.


Une rencontre unique : Ma découverte de ce champignon m'a poussé à en apprendre plus. Lors de mes voyages à Okinawa, j'ai rencontré de nombreux Taïwanais qui habitent littéralement la porte à côté et ont le point commun d'être des personnes de confiance et d'une grande gentillesse. Grâce à ne amie taïwanaise, j'ai pu entre en contact avec le monde qui gravite autour de ce champignon.

Tout d'abord, Yu Ming Ju de l'Institute of Plant and Microbial Biology, Academai Sinica à Taipei, professeur de mycologie à l'université nationale de Taïwan. Il m'a guidé dans ma découverte de ce champignon et envoyé des photos et diverses études à son sujet, avec des informations de terrain que seul un spécialiste peut connaître. Il m'a, par exemple expliqué que le ruby des bois avait été cultivé avec succès sur des blocs de bois de son arbre hôte, ce qui permet d'en accélérer la culture mais ne résout pas le problème de l'exploitation forestière. Il m'a ensuite parlé d'essais de culture du mycélium dans des boîtes de Pétri où l'on ajoute du camphrier pour recréer des conditions proches de celle du bois de l'arbre hôte. Enfin, il m'a parlé de la sélection de souches qui forment très rapidement un carpophore et permettent de récolter un champignon en quelques semaines au lieu des quelques années, voire des siècles nécessaires pour un champignon sauvage. De son point de vue, l'utilisation du carpophore est la voie royale pour bénéficie des pleines propriétés médicinales du champignon, mais la production de ce dernier est encore très limitée, et tout ce qui est rare est cher.

*

*




Vertus médicinales :


Eléonore Blandeau propose un Etat des lieux du potentiel anticancéreux de neuf champignons macroscopiques (Thèse pour l'obtention du Doctorat en pharmacie, Université d'Angers, 2012) :


Activité antitumorale du champignon : Une action antiproliférative des fructifications et du mycélium a été démontrée in vitro et in vivo. En effet, une inhibition de la signalisation intracellulaire est observée ce qui réduit le comportement invasif des tumeurs (Geethangili et al., 2009).

Par exemple, ce champignon a des propriétés antitumorales sur les cancers du sein non répondeurs aux œstrogènes. En effet, celui-ci induit l’apoptose et inhibe les cyclo oxygénase de type 2 (cox 2) responsable de l’inflammation (Hseu et al., 2007). Ses composants diminuent aussi la toxicité des médicaments anticancéreux classiques (Geethangili et al., 2009).

Il est d’autre part proposé d’utiliser ce champignon comme alternative au traitement hormonal du cancer de la prostate (Chen et al., 2007). Il peut être en outre un agent prometeur en chimiothérapie dans le cadre du cancer du poumon non à petites cellules par l’altération des protéines akt/pl3k/mTor d’après certaines recherches (Kumar et al., 2011).


Une activité anti métastasique et adjuvante des extraits du champignon : L’extrait du champignon a d’une part, une activité anti métastasique du cancer du sein humain de par la suppression de la voie de signalisation des MAPK (Mitogen-Activated Protein Kinases) (Yang et al., 2011). D’autre part, une augmentation des effets de cytotoxiques « classiques » en association avec des extraits de ce champignon est observée. En effet, l’extrait augmente la cytoxicité du paclitaxel (poison du fuseau dérivé de l’If) sur des cellules humaines cancéreuses d’ovaire type SKOV-3 et TOV21G. Ceci s’explique par une amplification de l’apoptose de par la production de protéines caspases 3, 8, 9 et de par la diminution de l’expression du bcl-xl (Bcell lymphoma-extra large) (Ly Chenu et al., 2011).


L’extrait brut d’Antrodia camphorata dans le pétrole brut : L’ACCE (A. camphorata crude extract) est un extrait qui induit un frein à la réplication et qui inhibe la migration des cellules d’un carcinome invasif de la vessie (Peng et al., 2007). 52


L’antroquinolol : L’antroquinolol de structure proche de l’ubiquinone ou coenzyme Q10, est isolé à partir du champignon. Cette molécule a montré une diminution dose dépendante lors de la prolifération cellulaire dans le cancer du pancréas (type PAN C-1 et CPIRM1). En effet, le cycle cellulaire a été interrompu en G1. De plus l’apoptose a été induite par une augmentation des Kras (GTPase protéine ayant une action dans la transduction) et de Bcl-x2. Un effet inhibiteur sur les voies P13-kinase/Akt1 M TDR inductrices du cycle cellulaire a été observé qui a pour conséquence un vieillissement cellulaire accéléré (Yu et al., 2011).


Le 4,7 diméthoxy 1-3 benzodioxole : Le 4,7 diméthoxy 1-3 benzodioxole est extrait du champignon. Il a montré une activité antiproliférative sur des cellules humaines cancéreuses du côlon (COLO 205) par rapport à un groupe de cellules normales. Un arrêt du cycle cellulaire des cellules en G0/G1 est induit par une augmentation des protéines p53, p21 et p27 ; des caspases 3,8 et 9 ; par une augmentation du ratio bax/bcl-2 et par une diminution des cyclines. Ces variations ont été évaluées par comparaison du groupe supplémenté avec le groupe témoin (Lien et al., 2011).


Conclusion : Peu d’essais sont réalisés sur l’homme. Les études in vivo ne sont jamais réalisées avec des dérivés purs. En effet, les activités biologiques observées des extraits purs sont moins importantes qu’un mélange d’origine. Des études cliniques et des essais de toxicité sont nécessaires afin de confirmer l’utilisation traditionnelle et de garantir l’innocuité et l’efficacité de ce champignon (Geethangili et al., 2009). Le support de ce polypore est une espèce d’arbre très rare et protégée, la production de ce champignon à grande échelle semble donc difficile.

*




Usages traditionnels :


Dans son Etat des lieux du potentiel anticancéreux de neuf champignons macroscopiques (Thèse pour l'obtention du Doctorat en pharmacie, Université d'Angers, 2012) Eléonore Blandeau nous apprend que :


 Indications et utilisations traditionnelles : Traditionnellement utilisé par les aborigènes comme tonique pour lutter contre l’épuisement. Il est utilisé aujourd’hui comme régulateur immunitaire, comme antitumoral, comme facilitant la circulation sanguine avec en plus des vertus antiallergiques, anti-oxydantes, antiinflammatoires et anti-infectieuses. Il est préconisé en prévention des maladies hépatiques, des intoxications alimentaires, des diarrhées, des douleurs abdominales, de l’hypertension artérielle et des dermatites (Geethangili et al., 2009).




Symbolisme :


Dans Le Génie méconnu et discret des champignons (Éditions Albin Michel, 2024) Guillaume E. Lopez nous précise la dimension symbolique du Ruby des bois :


L'élégance, notre champignon n'en manque justement pas et se fait, à ce titre, le parfait emblème de sa nation. en plus de ne pousser que sur le camphrier Cinnamomum kanehirae, qui affectionne la pureté des montagnes taïwanaises, il se développe à l'intérieur du tronc creux de son arbre hôte, ce qui ne se produit que lorsque celui-ci a atteint un âge avancé d'au moins 100 ans. Les camphriers sont effectivement des arbres à la longévité exceptionnelle. L'arbre du film d'animation Mon voisin Totoro, par exemple, est inspiré d'un camphrier millénaire, divinisé selon la tradition shintoïste à la fin de l'époque Heïan (1185). Il est le plus gros arbre du Japon, situé dans la préfecture de Kagoshima. une fois que l'arbre est prêt à accueillir son champignon, la croissance de ce dernier peut s'effectuer au rythme « effréné » de 1 cm par an. Rien ne sert d'être pressé quand on est valeureux.



bottom of page