Étymologie :
Étymol. et Hist. A. 1. xiiie s. subst. « polygone de cinq angles » (Comput, ms. Bibl. Nat. fr. anc. 7929, fo18 ds Littré) ; 1377 (Oresme, Le Livre du ciel et du monde, II, 9, fo96c, éd. A. D. Menut et J. Denomy, p. 378) ; 2. 1520 adj. « qui a cinq angles » (E. de La Roche, Arismethique, fo220 vo). B. 1952 « services du secrétariat à la Défense des États-Unis d'Amérique » (Combat, 19-20 janv., p. 4, col. 5) ; 1953 (Lar. 20e Suppl.: Pentagone, nom donné communément au secrétariat à la Défense et à l'état-major général des forces armées des États-Unis [...]). A empr. au lat. pentagonum, substantivation de l'adj. pentagonus, -a, -um, lui-même empr. au gr. π ε ν τ α ́ γ ω ν ο ς « qui a cinq angles ». B, empr. à l'angl. pentagon de même orig. que A, att. au sens B dep.1951 (NED Suppl.2) à cause de la forme du bâtiment abritant les services de la défense et de l'état-major américains.
Lire également la définition du nom pentagone afin d'amorcer la réflexion symbolique. "Pentagramme" n'existe pas pour le CNRTL...
Symbolisme :
Selon Éliphas Lévi, auteur de Dogme et rituel de la haute magie, 2. (Vol. 1. Germer Baillière, 1861) :
La venue du Sauveur avait été annoncée aux anciens mages par une étoile.
Cette étoile, c'était le pentagramme magique qui porte à chacune de ses pointes une lettre sacrée.
Cette étoile est la figure de l'intelligence qui régit, par l'unité de force, les quatre puissances élémentaires.
C'est le pentagramme des mages.
C'est l'étoile flamboyante des enfants d'Hiram.
C'est le prototype de la lumière équilibrée, vers chacune de ses pointes un trait de lumière remonte. De chacune de ses pointes un trait de lumière descend.
Cette étoile représente le grand et suprême athanor de nature qui est le corps de l'homme. L'influence magnétique part en deux rayons de la tête, de chaque main et de chaque pied. Le rayon positif est équilibré par un rayon négatif. La tête correspond avec les deux pieds, chaque main avec une main et un pied, les deux pieds chacun avec la tête et une main.
Ce signe régulier de la lumière équilibrée représente l'esprit d'ordre et d'harmonie. C'est le signe de la toute-puissance du mage.
Aussi ce même signe, brisé ou irrégulièrement tracé, représente-t-il l'ivresse astrale, les projections anormales et déréglées du grand agent magique, par conséquent les envoûtements, la perversité, la folie, et c'est ce que les magistes nomment la signature de Lucifer.
[...]
Le pentagramme, ou le signe de microcosme, représente, entre autres mystères magiques, la double sympathie des extrémités humaines entre elles et la circulation de la lumière astrale dans le corps humain. Ainsi, en figurant un homme dans l'étoile du pentagramme, comme on peut le voir dans la philosophie occulte d'Agrippa, on doit remarquer que la tête correspond en sympathie masculine avec le pied droit et en sympathie féminine avec le pied gauche ; que la main droite correspond de même avec la main et le pied gauche, et la main gauche réciproquement : ce qu'il faut observer dans les passes magnétiques, si l'on veut arriver à dominer tout l'organisme et à lier tous les membres par leur propres chaînes d'analogie et de sympathie naturelle.
Cette connaissance est nécessaire pour l'usage du pentagramme dans les conjurations des esprits , et dans les évocations des formes errantes dans la lumière astrale, appelées vulgairement nécromancie, comme nous l'expliquerons au cinquième chapitre de ce Rituel; mais il est bon d'observer ici que toute action provoque une réaction , et qu'en magnétisant ou influençant magiquement les autres, nous établissons d'eux à nous un courant d'influence contraire, mais analogue, qui peut nous soumettre à eux au lieu de les soumettre à nous, comme il arrive assez souvent dans les opérations qui ont pour objet la sympathie d'amour. C'est pourquoi il est essentiel de se défendre en même temps qu'on attaque, afin de ne pas aspirer à gauche en même temps qu'on souffle à droite.
[...]
Lorsqu'un esprit élémentaire vient tourmenter ou du moins inquiéter les habitants de ce monde, il faut le conjurer par l'air, par l'eau, par le feu et par la terre, en soufflant, en aspergeant, en brûlant des parfums, et en traçant sur la terre l'étoile de Salomon et le pentagramme sacré. Ces figures doivent être parfaitement régulières et faites soit avec les charbons du feu consacré, soit avec un roseau trempé dans diverses couleurs qu'on mélangera d'aimant pulvérisé. [...]
[...]
LE PENTAGRAMME FLAMBOYANT. Nous arrivons à l'explication et à la consécration du saint et mystérieux pentagramme. Ici, que l'ignorant et que le superstitieux ferment le livre : ils n'y verront que ténèbres, ou seront scandalisés.
Le pentagramme, qu'on appelle dans les écoles gnostiques l'étoile flamboyante, est le signe de la toutepuissance et de l'autocratie intellectuelles.
C'est l'étoile des mages ; c'est le signe du Verbe fait chair ; et, suivant la direction de ses rayons, ce symbole absolu en magie représente le bien ou le mal, l'ordre ou le désordre, l'agneau béni d'Ormuz et de saint Jean ou le bouc maudit de Mendès.
C'est l'initiation ou la profanation ; c'est Lucifer ou Vesper, l'étoile du matin ou du soir.
C'est Marie ou Lilith ; c'est la victoire ou la mort ; c'est la lumière ou la nuit.
Le pentagramme élevant en l'air deux de ses pointes représente Satan ou le bouc du sabbat, et il représente le Sauveur lorsqu'il élève en l'air un seul de ses rayons.
Le pentagramme est la figure du corps humain avec quatre membres et une pointe unique qui doit représenter la tête. Une figure humaine la tête en bas représente naturellement un démon, c'est-à-dire la subversion intellectuelle, le désordre ou la folie.
Or, si la magie est une réalité, si cette science occulte est la loi véritable des trois mondes, ce signe absolu, ce signe ancien comme l'histoire et plus que l'histoire, doit exercer et exerce en effet une influence incalculable sur les esprits dégagés de leur enveloppe matérielle.
Le signe du pentagramme s'appelle aussi le signe du microcosme, et il représente ce que les cabalistes du livre de Sohar appellent le microprosope.
L'intelligence complète du pentagramme est la clef des deux mondes. C'est la philosophie et la science naturelle absolues . Le signe du pentagramme doit se composer des sept métaux, ou du moins être tracé en or pur sur du marbre blanc.
On peut aussi le dessiner avec du vermillon sur une peau d'agneau sans défauts et sans taches, symbole d'intégrité et de lumière. [...]
On consacre le pentagramme avec les quatre éléments ; on souffle cinq fois sur la figure magique ; on l'asperge avec l'eau consacrée ; on la sèche à la fumée des cinq parfums, qui sont l'encens, la myrrhe, l'aloès, le soufre et le camphre, auxquels on peut joindre un peu de résine blanche et d'ambre gris ; on souffle cinq fois, en prononçant les noms des cinq génies, qui sont Gabriel, Raphael, Anael, Samael et Oriphiel ; puis on pose alternativement le pantacle sur la terre au nord, au midi, à l'orient, à l'occident et au centre de la croix astronomique, et l'on prononce l'une après l'autre les lettres du tétragramme sacré ; puis on dit tout bas les noms bénis de l'Aleph et du Thau mystérieux réunis dans le nom cabalistique d'Azoтн.
Le pentagramme doit être placé sur l'autel des parfums et sous le trépied des évocations . L'opérateur doit aussi en porter sur lui la figure avec celle du macrocosme, c'est- à-dire de l'étoile à six rayons, composée de deux triangles croisés et superposés. [...]
Le G que les francs-maçons placent au milieu de l'étoile flamboyante signifie GNOSE et GÉNÉRATION, les deux mots sacrés de l'ancienne Kabbale. Il veut dire aussi GRAND ARCHITECTE, car le pentagramme, de quelque côté qu'on le regarde , représente un A.
En le disposant de manière que deux de ses pointes soient en haut et une seule pointe en bas, on peut y voir les cornes, les oreilles et la barbe du bouc hiératique de Mendès, et il devient le signe des évocations infernales.
L'étoile allégorique des mages n'est autre chose que le mystérieux pentagramme ; et ces trois rois, enfants de Zoroastre, conduits par l'étoile flamboyante au berceau du Dieu microcosmique, suffiraient pour prouver les origines toutes cabalistiques et véritablement magiques du dogme chrétien. Un de ces rois est blanc, l'autre est noir, et le troisième est brun. Le blanc offre de l'or, symbole de vie et de lumière ; le noir de la myrrhe, image de la mort et de la nuit ; le brun présente l'encens , emblème de la divinité du dogme conciliateur des deux principes ; puis ils retournent dans leur pays par un autre chemin, pour montrer qu'un culte nouveau n'est qu'une nouvelle route pour conduire l'humanité à la religion unique, celle du ternaire sacré et du rayonnant pentagramme, le seul catholicisme éternel.
Dans l'Apocalypse, saint Jean voit cette même étoile tomber du ciel sur la terre. Elle se nomme alors absynthe ou amertume, et toutes les eaux deviennent amères. C'est une image saisissante de la matérialisation du dogme, qui produit le fanatisme et les amertumes de la controverse. C'est au christianisme lui-même qu'on peut alors adresser cette parole d'Isaïe : Comment es-tu tombée du ciel, étoile brillante, qui étais si splendide à ton matin ?
Mais le pentagranime, profané par les hommes, brille toujours sans ombre dans la main droite du Verbe de vérité, et la voix inspiratrice promet à celui qui vaincra de le remettre en possession de l'étoile du matin : réhabilitation solennelle promise à l'astre de Lucifer.
Comme on le voit, tous les mystères de la magie, tous les symboles de la gnose, toutes les figures de l'occultisme, toutes les clefs cabalistiques de la prophétie, se résument dans le signe du pentagramme, que Paracelse proclame le plus grand et le plus puissant de tous les signes.
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Georges Dossin, auteur de "La préhistoire du dieu Ôp" (In : Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques, tome 60, 1974. pp. 221-234) retrace l'histoire de l'utilisation du pentagramme :
[...] Dans son article qu'il avait intitulé « Le pentagramme pythagoricien, sa diffusion, son emploi dans le syllabaire cunéiforme », Allotte de la Fuye montre comment le pentagramme, représentation du dieu suprême, le dieu du ciel, An(u) avait eu une destinée étonnante. On sait que pour Pythagore le pentagramme était le symbole de la salutation ; il équivalait au vale latin. On sait aussi que les Pythagoriciens nommaient le pentagramme « santé », l'équivalent de l'acadien sulmu « santé », qui rappelle le salam'aleik actuel. A cet égard, deux textes grecs, l'un de Jamblique, l'autre de Lucien, font allusion au symbole pythagoricien. Le premier celui de Jamblique (*), se borne à signaler son efficacité sans préciser davantage, tandis que le texte de Lucien emploie expressément le mot de pentagramme comme nom du symbole.
L'image du pentagramme ne nous a pas été conservée par des documents écrits. Quantité d'objets de provenance et de dates diverses, et cela dès les plus hautes époques, la portent gravée ou dessinée. En égard à la valeur bénéfique attribuée au pentagramme, le symbole eut tant de succès qu'on en trouve la représentation aussi bien dans l'antiquité grecque et gréco-romaine que dans l'art islamique et dans notre moyen-âge occidental, où la sorcellerie lui fit jouer un grand rôle. Il a survécu jusqu'à nos jours même, où l'on voit telle compagnie pétrolière bien connue l'adopter comme symbole de prospérité et où les régimes socialistes aussi bien que les États-Unis l'ont retenu sur leurs drapeaux.
[...]
Au temps de la Renaissance, le pentagramme pythagoricien, dont l'origine est à chercher en Mésopotamie, jouit d'une faveur extraordinaire ; le célèbre astronome et mathématicien Kepler appelait le pentagramme un « joyaux précieux », l'un des « trésors de la géométrie ». Pour Léonard de Vinci, le pentagramme était une figure divine {sectio divina), tandis que son ami le moine Fra Luca Paccioli consacrait au symbole pythagoricien un volumineux traité intitulé « De divina proportione ».
Dans mon exposé, je me suis efforcé de montrer combien le symbole du pentagramme, par delà Pythagore, remontait haut dans le passé, dans une sorte de préhistoire, et comment il représentait à l'origine la divinité suprême du panthéon sumérien : le dieu An(u), que l'Orient ancien avait aussi vénéré sous le nom de Ôp. La confirmation de cette conclusion nous est apportée par une tablette (n° 118) trouvée â Ur et publiée récemment par O.-R. Gurney dans les Ur Excavations Text , Londres (automne 1974).
Note : 1) Jamblique, Vie de Pythagore, éd. Didot, 1878, p. 77, §§ 2c37-238. Ce passage raconte l'histoire d'un voyageur pythagoricien exténué arrivant dans un hôtel, où il se fait soigner ; mais comme il n'avait pas de quoi payer l'hôtelier, il conseilla à celui-ci de placer à la façade de sa demeure le symbole pythagoricien et l'assura que ce symbole lui apporterait chance et bonheur, ce que fit l'hôtelier. Il devait être récompensé de son geste. Après la mort du voyageur, un pythagoricien passant devant l'hôtel, y aperçut le symbole, qui devait être le pentagramme, et récompensa richement l'hôtelier, qui avait soigné un membre de sa secte.
Dans le Dictionnaire des symboles (1969 ; édition revue et corrigée : Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on peut lire la notice suivante :
Le pentagramme peut présenter deux formes, pentagonales ou étoilées (dix angles). La symbolique est multiple, mais elle est toujours fondée sur le nombre cinq, qui exprime l'union des inégaux. A ce titre, il est un microcosme. Les cinq branches du pentagramme accordent en une union féconde le 3, qui signifie le principe mâle, et le 2, qui correspond au principe féminin. Il symbolise alors l'androgynat. Il sert de signe de reconnaissance aux membres d'une même société ; par exemple dans l'Antiquité, entre pythagoriciens, il intègre au groupe. Il est une des clefs de la Haute-Science : il ouvre la voie du secret.
Le pentagramme signifie encore le mariage, le bonheur, l'accomplissement. les anciens le considéraient comme un symbole de l'idée de parait. Selon Paracelse, le pentagramme est un des signes les plus puissants.
Le pentagramme pythagoricien - devenu en Europe celui de l'Hermès gnostique - apparaît non plus seulement comme un symbole de connaissance, mais comme un moyen de conjuration et d'acquisition de la puissance. Des figures de pentagrammes étaient utilisées par les magiciens pour exercer leur pouvoir : il y avait des pentagrammes d'amour et de mauvais sort, etc.
Le pentagramme, sous sa forme d'étoile et non de pentagone, a été appelé, dans la tradition maçonnique l'Etoile flamboyante. J. Boucher ne cite toutefois pas sans réserve cette interprétation de Ragon : Elle était (l'étoile flamboyante), chez les Égyptiens, l'image du fils d'Isis et du Soleil, auteur des saisons et emblème du mouvement ; de cet Horus, symbole de cette matière première, source intarissable de vie, de cette étincelle du feu sacré, semence universelle de tous les êtres. Elle est, pour les Maçons, l'emblème du Génie qui élève l'âme à de grandes choses. L'auteur rappelle que le Pentagramme était le symbole favori des Pythagoriciens Ils traçaient ce symbole sur leurs lettres en manière de salutation, ce qui équivalait au mot latin vale : porte-toi bien. Le Pentagramme était encore nomme ugeia : la déesse Hygie étant la déesse de la santé et l'on plaçait les lettres composant ce mot à chacune de ses pointes.
Le pentagramme exprime une puissance, faite de la synthèse de forces complémentaires.
A l'entrée Triangle :
Parmi les différentes figures géométriques, viennent après le triangle équilatéral le carré et le pentagone. Le pentagone étoilé devient un pentagramme désignant l'harmonie universelle. On le retrouve souvent, car il est employé comme talisman contre les mauvaises influences. Il est la clef de la géométrie et à la base de la sectio aurea nommée encore la proportio divina. Le docteur J.E Emerit a montré, à propos du pentagone et du dodécaèdre, comment s'effectue la transition du pentagone, désignant le monde des plans, au dodécaèdre représentant le monde des volumes et correspondant aux douze signe zodiacaux. Les correspondances entre les nombres et les figures géométriques sont absolues.
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Omraam Mikhaël Aïvanhov, dans Le Langage des figures géométriques (Éditions Prosveta, 1984) explique à son tour la symbolique du pentagramme :
Il est dit dans les Évangiles que lorsque Jésus naquit, une étoile apparut à l'Orient, et c'est ainsi que les Rois mages connurent qu'un sauveur du monde était né. A cette étoile la tradition chrétienne a donné la forme d'un pentagramme, et chaque année à Noël on la voit représentée ou accrochée partout. Certains astronomes ont cherché et fait des calculs pour découvrir quelle pouvait bien être cette étoile qui était apparue ; ils n'ont rien trouvé et de nombreuses hypothèses ont été émises. Y a-t-il eu réellement un signe lumineux dans le ciel pour conduire les Rois mages jusqu'à Bethléem? L'Évangile dit : « Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue à l'Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta. » J[l faut reconnaître que cette étoile a un comportement assez inhabituel, et on comprend qu'elle ait posé des problèmes aux astronomes. C'est pourquoi, au lieu de chercher si elle a vraiment existé, il vaut mieux essayer d' approfondir ce qu'ont voulu dire les auteurs des Évangiles par la présence de cette étoile au moment de la naissance de Jésus.
Le pentagramme, l'étoile à cinq branches, est le symbole de l'homme parfait. Regardez cette figure :
Schématiquement, elle représente un homme dressé sur ses deux: pieds et les bras écartés.
Lorsqu'on étudie le nom de Dieu en hébreu, on voit qu'il possède quatre lettres: :i i :i., Iod Hé Vau Hé. C'est le tétragramme que l'on retranscrit approximativement par Jéhovah, mais que les Juifs ne prononcent pas. Je vous ai expliqué que les quatre lettres du nom de Dieu correspondent aux quatre principes qui sont en l'homme: Iod l'esprit, Hé l'âme, Vau l'intellect, et le deuxième Hé le cœur. Mais ces quatre principes doivent se manifester, s'incarner à travers un cinquième: la volonté. Cette incarnation s'exprime à travers le nom de Jésus: Iéshouah qui contient les quatre lettres du nom de Dieu : Iod Hé Vau Hé auxquelles s'ajoute, au centre, une cinquième lettre, W Shin, symbole de l'union de l'esprit et de la matière. En se proclamant et en proclamant tous les humains fils de Dieu, en leur demandant de travailler pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre, Jésus ne faisait qu'insister sur la véritable mission de l'homme: incarner la Divinité. Jésus, le Christ, c'est le Verbe qui s'est fait chair. En s'enveloppant de chair, Dieu est devenu homme. L' homme n'est que la Divinité manifestée sur la terre. Le premier-né, Jésus, c'est l'homme. C'est lui que Pilate a montré en disant: « Voici l'homme. » Oui, Dieu fait chair, l'homme parfait, symbolisé par le pentagramme, tel est le sens de l'étoile à cinq branches qui annonça la naissance de Jésus.
Et maintenant, notre rôle à nous est de vivre cet Enseignement de l'homme parfait grâce aux possibilités qui nous ont été données. Parmi ces possibilités il y a les cinq sens (toujours le nombre cinq) : la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher. Et d'ailleurs, le toucher, qui est parmi les sens le plus proche de la matière, a pour principal organe la main qui possède cinq doigts. Les doigts sont des antennes préparées pour capter certaines influences déterminées. Le pouce est lié à Vénus, l'index à Jupiter, le majeur à Saturne, l'annulaire au Soleil et l'auriculaire à Mercure. C'est pourquoi pensez quelquefois à faire cet exercice: levez votre main en vous concentrant sur chacun de vos doigts afin d'attirer les influences bénéfiques de ces planètes, vous pourrez faire ensuite un bon travail sur vous-même et sur les autres.
L'homme est donc un pentagramme vivant. C'est vrai dans le plan physique, mais c'est vrai aussi dans le plan :spirituel lorsqu'il possède et manifeste les cinq vertus : l'amour, la sagesse, la vérité, la justice, la bonté, qui sont les vertus du Christ. On peut disposer ainsi les cinq vertus sur le pentagramme.
Le Maître Peter Deunov donnait la règle suivante : « Place la bonté comme base de ta vie, la justice comme mesure, la sagesse comme barrière, 'amour comme délectation et la vérité comme lumière. » Si l'on réfléchit au sens de ce précepte, on le trouvera remarquablement juste. La bonté est la seule base solide sur laquelle un édifice peut reposer. Même si cet édifice est beau et intelligent, il s'écroulera si la bonté ne le soutient pas. La justice est une qualité de mesure; être juste, comme l' indique la balance qui en est le symbole, nécessite de savoir toujours préserver l'équilibre: ajouter un peu d'un côté, retrancher un peu de l'autre. La sagesse est une barrière grâce à laquelle nous pouvons nous protéger des ennemis extérieurs et intérieurs qui nous menacent. Sans l'amour, la vie nous paraît insipide; même si nous possédons tout: la richesse, le savoir, la gloire, sans l'amour nous n'aurons aucun goût de vivre. La vérité est la lumière qui éclaire notre route, sans elle nous sommes dans le mensonge et dans l'erreur.
Ces cinq vertus sont nécessaires au développement de l'homme. Malheureusement très peu de gens actuellement connaissent le lien qui existe entre les vertus et l'organisme humain. La véritable Science réside dans la connaissance de ce lien, ainsi que tous les succès, toutes les réussites dans la vie. La bonté est liée aux jambes, la justice aux mains, l'amour à la bouche, la sagesse aux oreilles, et la vérité aux yeux. La vérité appartient à l'esprit, l'amour à l'âme, la sagesse à l'intellect, la bonté au cœur, et la justice à la volonté.
Maintenant, on peut encore retrouver une correspondance avec les cinq éléments. Quels sont ces cinq éléments? La terre, l'eau, l'air, le feu et l'éther. Pourquoi parle-t-on de quintessence? La quintessence, c'est le cinquième élément, la cinquième essence (quinta essentia), c'est la synthèse des quatre autres, leur extrait le plus pur. La volonté correspond à la terre, le cœur à l'eau, l' intellect à l' air, l'âme au feu et l'esprit à l'éther.
Par sa volonté, son intellect, son cœur, son âme, son esprit, l'homme est donc en relation avec les cinq éléments qui travaillent dans le cosmos et il peut travailler lui-même consciemment en harmonie avec eux. C'est là le sens du symbole du double pentagramme, le petit inscrit dans le grand: l'homme, le microcosme, vit et travaille au sein de l'univers, le macrocosme, Dieu.
Il est dit dans les Écritures que Dieu a créé l'homme à son image. Puisque l'homme, le « petit monde », a été créé à l''image de Dieu, c'est donc qu'il possède les éléments et les matériaux qui existent dans le « grand monde », toutes les qualités et les vertus de Dieu. Si malgré cela, il se montre souvent pauvre et misérable, c'est qu'il n'a rien fait pour s'ajuster, pour se conformer au modèle divin dont il est le reflet. Pour se conformer il doit connaître la loi d'affinité. Quelle est cette loi ? Supposons que vous ayez deux diapasons accordés à la même longueur d'onde : si vous faites vibrer l'un de ces diapasons, l'autre, sans même qu'on le touche, se met aussi à vibrer. On dit qu' il y a résonance. Donc, si vous arrivez à faire vibrer votre diapason à la même longueur d'onde que le diapason cosmique, celui-ci vous répondra.
Reprenons maintenant l'image du pentagramme où sont placés l'esprit, l'âme, l'intellect, le cœur, la volonté. Si vous faites vibrer votre esprit, l'Esprit cosmique répondra. Si vous faites vibrer votre âme, l'Âme universelle répondra, etc. Mais cela peut aussi être l'inverse : l'Esprit cosmique ou I' Âme universelle vibre, et comme votre esprit, votre âme sont en accord avec eux, ils vibrent aussi et reçoivent tous leurs messages. Ou alors l'intelligence cosmique est en train de propager certaines idées, certaines connaissances, et votre intellect qui est là, accordé avec elle, les reçoit.
Supposons aussi que par votre cœur vous envoyiez beaucoup d'amour à toute l'humanité : le cœur universel vous enverra à vous aussi beaucoup d'amour ; de tous les côtés cet amour viendra vers vous. Si par la pensée vous envoyez de la lumière dans le monde entier, vous touchez la sagesse cosmique qui projette sur vous de tels rayons que vous êtes ébloui. Et ainsi de suite... Voilà comment vous devenez réellement le petit pentagramme dans le grand pentagramme: en sachant comment, par votre esprit, votre âme, votre intellect, votre cœur et votre volonté, vous pouvez toucher les puissances correspondantes dans l'univers.
Jésus a dit: « Vous êtes les temples du Dieu vivant ». Mais les humains sont habitués à aller dans les temples de pierre et de bois qui ne sont pas vivants, et ils ne s'occupent pas de ce temple qui est leur être tout entier. Bien sûr, grâce à la ferveur de tous les fidèles qui sont venus prier depuis des siècles, ces édifices ont tout de même quelque chose de vivant, mais cela ne peut se comparer avec un être humain qui a su renforcer sa volonté, purifier son cœur, éclairer son intellect, élargir son âme et sanctifier son esprit, car un tel être est devenu un véritable temple. Et c'est quand vous êtes un temple, quand vous priez dans votre temple, que Dieu vous écoute et vous exauce. Et si en même temps vous avez conscience d'être dans cet autre temple, l'univers, vous devenez un être complet, vous êtes dans la plénitude. C'est ce qu'exprime le symbole du petit pentagramme dans le grand pentagramme. Le grand pentagramme, c'est l'Être cosmique de lumière, c'est le Christ, et l'homme est en lui. Oui, le petit temple dans le grand temple, le microcosme dans le macrocosme, voilà ce que vous devez comprendre...
Les églises et les temples deviendront un jour inutiles, parce que les humains commenceront à prendre conscience qu'ils sont réellement dans un autre temple, le temple immense de la nature vivante: là, le soleil est le prêtre qui officie, et les étoiles sont les veilleuses ... Voilà ce qui arrivera un jour, je vous le prophétise. Nous abandonnerons tous les temples construits par les humains et nous entrerons dans le seul et unique temple que Dieu Lui-même a construit: l'univers. À ce moment-là nous serons partout et toujours dans un temple pour prier le Seigneur, puisque nous serons à la fois dans notre propre temple et dans le grand temple de l'univers.
II
Le pentagramme est un symbole extrêmement répandu. Non seulement il a été adopté par de nombreuses sociétés occultes et joue un grand rôle dans les traités de magie, mais on le voit un peu partout, depuis les drapeaux de nombreux pays et les décorations militaires jusque dans les foires et les music-halls ; certains le portent comme parure sur des bijoux ou des pendentifs; il est tellement répandu qu'on ne se demande même plus ce qu'il représente.
Il n'est pas bon de porter de pareils symboles lorsqu'ils ne sont pas vivifiés, c'est-à-dire lorsqu'ils ne correspondent à rien dans la vie, lorsqu' ils ne sont pas liés pour celui qui les porte à une idée, une pensée, une vertu. Porter des bijoux initiatiques peut-être utile et bénéfique si certaines conditions sont remplies, sinon, on court des risques. Des esprits du monde astral sont attirés par les pantacles (1) mais s'ils sentent que l'homme ne pratique pas les vertus correspondant aux symboles qu'il porte, ils s'acharnent sur lui. Combien de gens, et même des occultistes, qui se sont servis de talismans, ont vu leur vie bouleversée par des forces invisibles dont ils ne pouvaient pas se protéger! On voit des personnes acheter des talismans pour ramener à elles un bien-aimé infidèle, ou remporter des succès, sans se rendre compte qu'elles sont en train de se précipiter la tête la première dans de grandes complications.
Je n'ai pas le désir d'empêcher les fabricants et les marchands de pantacles de faire des affaires, mais je veux attirer votre attention sur le sens, la valeur, la puissance de ces signes, afin que vous ne tentiez pas des expériences dangereuses. Les symboles sont toujours liés à des entités, et les hommes qui s'en servent touchent ces entités et font avec elles des contrats qui peuvent leur coûter très cher. Le monde invisible n'aime pas être traité à la légère; il accepte d'être dérangé et il aime même qu'on ait recours à lui, mais seulement à condition que ce soit pour réaliser une très haute idée, pour le service de la Cause divine.
On n' a pas le droit de manipuler des symboles sans en avoir une connaissance exacte. Chaque symbole est un signe conventionnel dans la nature, et si les humains ne savent pas ce que signifie ce signe, les esprits de la nature, eux, le savent. Alors, attention ! Lorsque vous présentez le symbole du pentagramme, c'est comme un ordre, un signe pour le déclenchement de certaines énergies. C'est pourquoi il importe de travailler consciemment avec ce symbole, et en particulier, de le placer correctement, c'est-à-dire la pointe en haut.
Le pentagramme avec la pointe en haut, c'est l'homme dont la pensée est dirigée vers Dieu, l'homme qui veut travailler pour la gloire de Dieu; toutes les autres activités, représentées par les bras et les jambes, sont subordonnées à ce travail au service de la Divinité. Si vous renversez le pentagramme, l'homme a la tête en bas; il ne se conforme plus à l'ordre divin, ce qui est exactement l'attitude du Diable. Pourquoi a-t-on pris la tête de bouc comme symbole du Diable? C'est parce qu'avec ses cornes, ses oreilles et sa barbiche, cette tête a la forme du pentagramme renversé.
Donc, attention à la façon dont vous dessinez ou placez un pentagramme, car c'est un signe extrêmement puissant. Le nombre cinq est celui de la séphira Guébourah où se trouve la planète Mars. Guébourah, c'est la puissance, la force qui repousse les ennemis, qui protège. C'est pourquoi les mages plaçaient souvent un pentagramme à l'entrée de leur maison pour en interdire l'entrée aux esprits infernaux, mais aussi pour empêcher les bons esprits de sortir. Évidemment, il ne suffit pas de placer un pentagramme à l'entrée de sa maison pour être protégé. Pour que ce symbole soit vraiment efficace, il faut travailler à devenir soi-même intérieurement un pentagramme. Le pentagramme est, si vous voulez, le squelette d'un esprit du plan astral. Si vous le vivifiez, cet esprit est comme un chien qui défend l'entrée contre les entités malfaisantes, et vous ne pouvez le vivifier justement que par votre propre vie. Si Jésus possédait un tel pouvoir de chasser les démons, de repousser les forces du mal, c'est qu'il était lui-même le pentagramme vivant.
Quand vous devez dessiner ce symbole, faites-le avec la conscience de ce qu'il représente, pour que ses vibrations bénéfiques traversent l'espace et vous reviennent amplifiées; c'est ainsi que vous avancerez sur le chemin de la perfection. Le soir, par exemple, avant de vous coucher, pour vous endormir dans les meilleures conditions de paix et d'harmonie, vous pouvez aussi tracer le pentagramme dans 1' air avec votre main droite en suivant ce tracé.
Les méthodes de notre Enseignement sont simples, utilisez-les. Bien sûr, je sais que beaucoup préféreraient entendre parler de talismans où l'on grave des signes, de formules magiques, d'incantations aux paroles incompréhensibles... Ils ne se rendent pas compte combien ce qu'ils demandent est dangereux. Il faut être très avancé et très pur pour entrer dans le domaine de la haute magie.
Note : 1) Ne pas confondre pantacle (du grec « panta » : tout) qui désigne d'une façon générale toute forme de talisman, et pentacle (du grec « pente » : cinq) qui est synonyme de pentagramme.
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André Ross et Cégep de Lévis-Lauzon, auteurs d'un article intitulé "Extrême et moyenne raison." (Bulletin AMQ, 2005, vol. 45, no 2, p. 65) nous explique la construction du pentagramme :
Pentagone régulier et pentagone étoilé :
Considérons un pentagone régulier convexe inscrit dans un cercle. On peut facilement montrer en déterminant la mesure des angles inscrits que le triangle ACD est un TI-1 alors que le triangle ABC est un TI-2.
En joignant les sommets non contiguës, on forme le pentagone régulier étoilé dans lequel on remarque facilement la présence des mêmes triangles. Le pentagone étoilé, appelé aussi pentacle (pentagramme ou pentalpha) était utilisé comme signe de reconnaissance par les membres de la société pythagoricienne. Le pentacle était également considéré comme symbole universel de perfection, de vie, de beauté et d’amour.
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De plus, si on divise la Décade par deux, on obtient la Pentade qui symbolisait le mariage car le nombre « cinq » est l’union de « deux » le premier nombre pair ou féminin et de « trois » le premier nombre masculin. Ces considérations ont créé une étroite relation entre la mystique des nombres dix et cinq et la mystique du nombre d’or par le décagone et le pentagone. Rien d’étonnant donc à ce que les Pythagoriciens aient considéré le pentagramme (pentagone étoilé) comme symbole de perfection, de vie, de beauté et d’amour et qu’ils l’aient utilisé comme signe de reconnaissance.
Cette mystique a été à la base de l’utilisation du pentagramme dans les arts aussi bien dans un but esthétique que pour invoquer ou rendre propices des forces secrètes. Le pentagramme se retrouve dans les rosaces de certaines cathédrales l’église Saint-Ouen de Rouen, la cathédrale d’Amiens, l’église Saint-Rémi de Troyes. Il figure également dans les armoiries et le drapeau du Maroc et sur le drapeau de plusieurs autres pays. Il est utilisé comme sigle de la compagnie Chrysler et était utilisé par la compagnie Texaco.
Les structures pentagonales que l’on retrouve dans certaines fleurs et dans les étoiles de mer ainsi que les croissances en spirale sont d’autres motifs pour donner au nombre d’or une signification particulière et l’associer à la beauté.
Les pentagones convexes et étoilés, inscrits l’un dans l’autre donne une régression infinie.
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Dans L'Oracle de la Géométrie sacrée - Le langage de la lumière (Éditions Grancher , 2024) Olivia Braqueville nous propose une carte sur la Fleur de Vie ainsi que son interprétation de cette forme sacrée :
Le Pentagramme : le Changement
Valeur numérique : 5
Nombre impair associé au Soleil - Polarité masculine - Énergie yang -
Le 5 est le symbole de la liberté, de la mobilité, du dynamisme, du mouvement, de l'harmonie.
Correspondance avec le Tarot de Marseille : Le Pape
Le Pape représente le guide spirituel, la figure paternelle rassurante, empreinte de sagesse, qui bénit nos choix vers un nouveau passage. Il incarne les vertus de l'homme parfait qui nous encourage à suivre la voie du cœur.
Description de l'onde de forme : Le pentagramme est une étoile à cinq branches qui, dans la tradition ésotérique, représente la conscience incarnée : l'esprit dans la matière. Il est associé au microcosme et représente également l'homme parfait, avec ses quatre membres et sa tête.
Qui n'a pas en tête le célèbre Homme de Vitruve de Léonard de Vinci ? Avec cette œuvre, le peintre cherche à représenter l'homme comme une créature (terrestre) de Dieu (puissance céleste). En utilisant la divine proportion, en l'occurrence le nombre d'or, il montre que l'homme, créature de Dieu, est parfait. a
D'une certaine manière, Léonard de Vinci nous rappelle que la nature et l'homme sont régis par la géométrie sacrée, et donc en relation directe avec le divin. L'homme parfait porte la vibration du 5. D'abord au travers de son corps physique par se s cinq membres (deux bras, deux jambes et la tête), ses cinq doigts de la amain et ses cinq sens (l'ouïe, l'odorat, la vue, le toucher et le goût). L'homme parfait incarne ensuite les cinq vertus que sont la sagesse, l'amour, la vérité, la justice et la bonté.
Par extension, le pentagramme symbolise l'Univers, au travers des cinq éléments, la Terre, l'Eau, e Feu, l'Air et l'Ether. Le centre, ici représenté par une sphère de couleur bleu-vert, représente le cœur de l'homme. Car c'est à l'intérieur de lui-même qu'il pourra trouver la lumière.
Considéré depuis toujours comme un grand symbole de protection, le pentagramme renforce son pouvoir lorsqu'il s'entoure d'un ou plusieurs cercles.
Le pentagramme, aussi appelé « étoile flamboyante », était le signe de reconnaissance de Pythagore et de ses adeptes, qui l'inscrivaient au bas de toutes leurs correspondances. Cette formule de politesse signifiant « Porte-toi bien ! » était une interprétation du latin Vale, formule de connaissance et de conjuration.
Depuis la plus haute Antiquité, on retrouve cette étoile dans les principaux cultes féminins liés à la Grande Déesse et dans toutes les religions d'Europe, d'Asie et d'Afrique.
Interprétation de la carte : Le Pentagramme te montre que tout est en perpétuel mouvement. Tels les cinq éléments présents à l'intérieur de toi, tout bouge, rien ne se repose. L'étoile à cinq branches t'invite à accepter avec sagesse les changements dans ta vie. Tu n'es plus la personne d'hier, et tu n'es pas encore celle de demain. Incarne pleinement ce vent de liberté, qui balaye l'ancien pour accueillir le nouveau. Sois le mouvement et lâche prise sur ce qui ne dépend pas de toi et que tu ne peux changer. Si cette carte sort dans le tirage, c'est également que tu n'as rien à craindre. Le changement est nécessaire et bénéfique, il est inscrit dans un processus de transformation individuelle, tu es en sécurité et parfaitement protégée.
Méditation Yantra Yoga : Installe-toi dans une position confortable et place la carte face à toi. Je t'invite à adopter une respiration naturelle. Je te propose d'inspirer la détente, le calme, la paix, et d'expirer toutes les tensions, toutes les préoccupations du moment. Considère cet instant comme un véritable temps de retour à toi. Une fois que tu te sens centrée et détendue, pose ton regard au niveau de la sphère centrale qui représente ton cœur. Plonge dans cet espace, abandonne-toi, entre en douceur dans cette transe hypnotique, ne cherche rien. laisse l'onde de forme faire son œuvre, laisse-la te pénétrer. Permets à ton cœur de s'ouvrir : il se dilate et s'expanse. A présent, ouvre ton champ d'observation et autorise-toi à ressentir le mouvement, la liberté d'action et le changement. Termine par trois profondes et longues respirations, et remercie le Pentagramme.
Mantra :Je suis l'étoile flamboyante, je suis le mouvement perpétuel et le changement. J'explore de nouveau horizons qui me font grandir en conscience et en expérience. Je n'ai rien à craindre, car la vie est de mon côté, la vie me veut du bien.
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Mythologie :
Anne-Marie Lassallette-Carassou, autrice de « Les ‘Sorciers blancs’ de l’Amérique contemporaine », (Cercles 15, 2006, pp. 96-119) évoque le pentagramme utilisé par les néo-païens :
La figure géométrique du pentagramme aurait été découverte il y a quelque 6000 ans par des astronomes sumériens en reliant par des lignes droites les positions occupées successivement par la planète Vénus lors de ses apparitions intermittentes sur les 360 degrés du zodiaque au cours de sa révolution. Des pentagrammes gravés sur des fragments d’argile brûlée datant d’environ 6000 ans ont été retrouvés en Palestine, et il semble que vers 2700 avant notre ère, cet idéogramme, symbole de la planète Vénus, ait été très répandu chez les Sumériens. À la même époque, l’étoile à huit branches et non cinq (sans doute pour qu’il n’y ait pas de confusion avec le symbole de la planète) était devenue pour eux le symbole de la déesse Inanna, à la fois reine du Ciel et de la Terre, déesse de la lune, étoile du soir et étoile du matin. Mythe féminin extrêmement complexe, Inanna accomplit en effet plusieurs transformations successives, occupant d’abord les deux premières fonctions de jeune fille séduisante, déesse de l’amour, puis celle de mère et déesse de la fertilité, protectrice des récoltes, avant de devenir, après un séjour aux enfers destiné à acquérir le savoir que son père, le dieu soleil Utu, refusait de lui communiquer, une magicienne aux pouvoirs illimités ; chez les Babyloniens, Inanna est par la suite devenue Ishtar, la déesse de la guerre et de la nature (dont le symbole était aussi une étoile à huit branches), ancêtre de l’Aphrodite des Grecs — qui, incidemment, ne savaient pas que l’ « étoile du matin » et l’ « étoile du soir » n’étaient qu’une seule et même planète et lui ont attribué deux symboles différents, respectivement le pentagramme (qui symbolisait aussi Athéna) et l’étoile à huit branches (dévolue à Aphrodite). Chez les Grecs, le pentagramme était également le symbole de Koré, fille de Déméter, qui se transforme en Perséphone après son union forcée avec le dieu des enfers. On retrouve le pentagramme chez les mystiques pythagoriciens pour qui il aurait symbolisé l’être humain, chaque pointe représentant la tête, les bras et les jambes, ce qui est peut-être une hypothèse un peu simpliste. Le pentagramme a été ensuite le principal idéogramme du sceau officiel de la ville de Jérusalem entre 300 et 150 avant notre ère. Chez les mystiques juifs de l’époque médiévale adeptes de la Cabale, le pentagramme a pris l’appellation de « Sceau de Salomon » ou de « Bouclier de Salomon ». Puis il a fait son apparition sur le blason de certains chevaliers engagés dans les croisades. Ce n’est que plus tardivement que le pentagramme a été associé au Diable et à la sorcellerie maléfique, à l’instar du Dieu à cornes de l’Ancienne Religion qu’auraient pratiquée les sorciers européens dont les néopaïens revendiquent l’héritage. Les satanistes contemporains utilisent aussi le symbole du pentagramme, mais inversé (une pointe en bas) de même qu’ils renversent le crucifix pour signifier que la religion chrétienne a confondu le Bien et le Mal. Les néopaïens, qui comptent entre autres Inanna, Ishtar, Athéna, Aphrodite, Déméter, Koré et Perséphone parmi les membres de leur panthéon, et qui sont extrêmement cultivés, connaissent l’origine sumérienne du pentagramme et de l’étoile à huit branches et leur valeur représentative de divers mythes féminins (ce qui n’est pas le cas de nombreux autres adeptes de l’ésotérisme). Pour les néopaïens, le pentagramme est strictement à la fois un symbole religieux féminin évoquant la Déesse et un symbole magique, parce que l’on peut tracer un pentagramme sans jamais interrompre la continuité, et que c’est donc un symbole de totalité, d’unité de l’esprit et de la nature et d’éternité, comme le cercle dans lequel il est souvent inscrit.
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