La Bronzite

Minéralogie :

Caroline Avril, autrice d'une thèse intitulée Étude minéralogique fine des matériaux et de leurs bioaltérations : implications sur les chondrites à enstatite (Université Paris-Est, 2011. Français) rappelle le lien entre météorite et enstatite et étudie la dissolution de cette dernière :

Les matériaux constructeurs de la Terre ne sont toujours pas connus de façon certaine, même si plusieurs groupes de météorites sont régulièrement proposés comme nous allons le voir par la suite. Pour la Terre tout comme Mercure, le premier stade d’accrétion aurait eu lieu à partir d’un matériau réducteur comme les chondrites à enstatite (Wänke, 1984, Javoy, 1995, 1999 ; Galimov, 2005). En effet ces chondrites (EH), météorites les plus réduites, présentent des caractéristiques communes avec la Terre : les EH se situent sur la même droite de fractionnement isotopique de l'oxygène correspondant aux rapports 17O/16O en fonction de 18O/16O (Drake et Righter, 2002). De plus elles représentent des rapports fer réduit/silicium en fonction de fer oxydé/silicium proches (Urey et Craig, 1953) et ont des compositions isotopiques en zinc identiques (Moynier et al., 2010) (Figure 6). Partant de ces similitudes chimiques fortes entre les EH et la Terre, Wänke (1984) puis Javoy (1995, 2010) ont présenté différents modèles selon lesquels la Terre aurait pu se former à partir de chondrites à enstatite. Ces modèles permettent d'expliquer l’apport en silicium dans le noyau en quantité significative mais aussi une possible hétérogénéité du manteau avec un manteau inférieur enrichi en SiO2.

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Classification des météorites : Chaque jour au sommet de l'atmosphère, près de 100 tonnes de matière extraterrestre frappent la planète Terre. Même si la plupart sont vaporisées entre 100 et 20 km d'altitude, une partie atteint tout de même le sol. Cette matière extraterrestre prend alors le nom de météorite. Bien que les deux tiers des météorites plongent dans les océans et que le reste soit le plus souvent perdu, on recense plus de 20 000 objets classés comme météorites (Carion, 1997). Ces météorites sont d’origine différente et présentent de multiples diversités chimiques et minéralogiques. Face à cette diversité, les météorites ont du être classées en fonction de leur genèse. Cette classification comporte deux grands groupes : les météorites indifférenciées et les météorites différenciées (Figure 7) (Krot et al., 2003). Contrairement aux météorites différenciées, les météorites indifférenciées comportent des petites sphérules, essentiellement composées de silicates, appelées chondres.

Les chondrites : Nous nous intéressons ici plus particulièrement à la famille des chondrites. En effet, cette famille de météorites est composée de trois grands groupes principaux : les chondrites à enstatite (les plus réduites), carbonées (les plus oxydées) et ordinaires (Krot et al., 2003). Comme nous l’avons vu précédemment, les deux premières familles de chondrites (à enstatite et carbonée) peuvent avoir joué un rôle important au cours de la formation de la Terre et ainsi représenter de véritables matériaux primitifs terrestres. Peu d’études se sont intéressées à l’évolution que subirait des chondrites à enstatites au cours d’un processus de différenciation planétaire (Berthet et al. 2009) au contraire des chondrites carbonées (e.g. Keller et Buseck, 1990 ; Agee, 1997 ; Hanowski et Brearley, 2001 ; Ohnishi et Tomeoka, 2005 ; Rubin et al., 2007 ; Ohnishi et Tomeoka, 2010).

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L’altération de l’enstatite (MgSiO3) dépend du pH du milieu d’altération. Contrairement aux conditions neutre et basique, l’altération de ce minéral en milieu acide n’engendre aucune formation de phyllosilicates. Pour les pH compris entre 7 et 12, il y a formation de serpentine, et pour les pH de 13 à 14, il y a formation de serpentine et de smectite (Ohnishi et Tomeoka, 2005). Chen et Brantley (1998) ont montré que la dissolution de l’enstatite ne se fait pas de façon stoechiométrique aux pH extrêmes : à pH = 2, le magnésium se dissout plus rapidement que le silicium. Pokrovsky et Schott (2000) et Oelkers et Shott (2001) confirment cette dissolution préférentielle du magnésium. A pH 2, l’altération de l’enstatite est indépendante de l’activité de silicium mais en revanche décroit quand l’activité du magnésium augmente (Oelkers et Schott, 2001). A température constante, la vitesse de dissolution de l’enstatite augmente lorsque le pH diminue et diminue lorsque la température diminue. D’une manière générale, Oelkers et Schott (2001) ont montré que pour les pH de 1 à 11 la vitesse de dissolution de l’enstatite répondait à la formule :

avec ‘a’ l’activité, AA la constante pré-exponentielle (2,4 × 10-4 mol d’enstatite. cm-2 .s -1), EA l’énergie d’activation (48,5 kJ.mol-1), T la température (en K) et R la constante des gaz parfaits.

Il est important se souligner que la littérature concernant l’enstatite est nettement moins conséquente que celle concernant l’olivine et que seules quelques études concernent la bioaltération de ce type de matériaux. Par exemple, Benzerara (2004) montre qu’en présence de la souche bactérienne R. tataouinensis, la dissolution des bronzites ((Mg0,82 Fe0,12 Ca0,03) SiO3) est plus lente qu’en conditions abiotique très certainement à cause de la passivation partielle par les microorganismes ou leurs produits.

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Lithothérapie :

Dans sa revue du 13/11/21, Cristal Forest fait le point sur différentes vertus de la Bronzite :

BRONZITE (Enstatite) : Pierre reliée au chakra racine, la Bronzite (également nommée Enstatite) apaise les peurs liées aux changements ou aux situations nouvelles. Elle calme la colère. Elle est considérée comme une pierre de protection, en protégeant son porteur des attaques psychiques, sorts et malédictions. Comme l’œil de tigre, elle renvoie les énergies négatives à son émetteur (chakra racine). Elle soulage les problèmes de circulation sanguine dans les jambes et prévient les varices (chakra racine). Elle aide à lutter contre les problèmes de prostate chez l’homme et régule les cycles menstruels de la femme (chakra sacré). Elle soulage les maux d’estomac, notamment l’acidité (chakra solaire).

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