Propriétés :
Dans le premier de ses "polars guérisseurs", intitulé le Testament des abeilles (Éditions Albin Michel, 2011) Natacha Calestrémé transmet des connaissances scientifiques ou symboliques par le biais de ses personnages :
Avec une grande précaution, Alisha souleva un cadre de la hausse, le domaine des abeilles. Elle aménageait de nouvelles ruches, les restaurait et regroupait les colonies affaiblies. Des centaines d'alvéoles dorées s'offraient à nos regards en une géométrie parfaite.. les abeilles, ralenties par le froid, ignoraient l'intrusion.
- L'alvéole est une des figures les plus abouties sur Terre, dit Alisha.
- C'est-à-dire ?
- C'est un hexagone, elle a six côtés parfaitement identiques.
- Comment font les abeilles pour mesurer les côtés ? interrogea Nathan.
- L Elles ne les mesurent pas, c'est un phénomène mécanique. Si tu crées une bulle de savon, elle prendra obligatoirement la forme d'une sphère, expliqua la jeune femme. Cette figure est la seule à obtenir les mêmes tensions entre ses molécules. Mais s'il y a plusieurs bulles de même taille, agglutinées les unes aux autres, elles vont automatiquement se transformer en hexagone. Ici, c'est pareil. La cire est dans un état proche des fluides grâce à la chaleur dégagée par les abeilles. 27°C en permanence. il suffit de générer des cellules rondes de taille identique, les unes collées aux autres, pour qu'apparaissent des hexagones.
- Des hexagones, répétai-je.
- Comme la France, ajouta Nathan en me fixant.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? lui dis-en en souriant.
- La France a six côtés, comme une alvéole...
Je me figeai.
Excusez-moi, je dois passer un coup de fil.
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Symbolisme :
René Guénon, dans Symboles de la science sacrée (Paris : Les Éditions Gallimard, 1962, 439 pp. Collection : NRF-Tradition) s'intéresse à l'hexagramme :
D’autre part, si l’on joint les extrémités des six rayons de deux en deux, on obtient la figure bien connue de l’hexagramme ou « sceau de Salomon », formée de deux triangles équilatéraux opposés et entrelacés ; l’étoile à six branches proprement dite, qui en diffère en ce que le contour extérieur seul est tracé, n’est évidemment qu’une variante du même symbole. L’hermétisme chrétien du moyen âge voyait entre autres choses, dans les deux triangles de l’hexagramme, une représentation de l’union des deux natures divine et humaine dans la personne du Christ ; et le nombre six, auquel ce symbole se rapporte naturellement, a parmi ses significations celles d’union et de médiation, qui conviennent parfaitement ici. (1) Ce même nombre est aussi, suivant la Kabbale hébraïque, le nombre de la création (l’« œuvre des six jours » de la Genèse, en relation avec les six directions de l’espace), et, sous ce rapport encore, l’attribution de son symbole au Verbe ne se justifie pas moins bien : c’est en somme, à cet égard, comme une sorte de traduction graphique de l’omnia per ipsum facta sunt de l’Évangile de saint Jean.
Maintenant, et c’est là surtout que nous voulions en venir dans la présente étude, les deux triangles opposés du « sceau de Salomon » représentent deux ternaires dont l’un est comme le reflet ou l’image inversée de l’autre ; et c’est en cela que ce symbole est une figuration exacte de l’analogie. On peut aussi, dans la figure des six rayons, prendre les deux ternaires formés respectivement par les extrémités des trois rayons supérieurs et par celles des trois rayons inférieurs ; étant alors entièrement situés de part et d’autre du plan de réflexion, ils sont séparés au lieu de s’entrelacer comme dans le cas précédent ; mais leur rapport inverse est exactement le même. Pour préciser davantage ce sens du symbole, une partie du diamètre horizontal est parfois indiquée dans l’hexagramme (et il est à remarquer qu’elle l’est aussi dans la fleur de lis) ; ce diamètre horizontal représente évidemment la trace du plan de réflexion de la « surface des Eaux ». Ajoutons qu’on aurait encore une autre représentation du « sens inverse » en considérant les deux diamètres obliques formant le contour apparent de deux cônes opposés par le sommet et ayant pour axe le diamètre vertical ; ici également, leur sommet commun, qui est le centre même de la figure, étant situé dans le plan de réflexion, l’un de ces deux cônes est l’image inversée de l’autre.
Enfin, la figure de six rayons, parfois quelque peu modifiée, mais toujours parfaitement reconnaissable, forme encore le schéma d’un autre symbole fort important, celui de l’arbre à trois branches et trois racines, où nous retrouvons manifestement les deux ternaires inverses dont nous venons de parler. Ce schéma peut d’ailleurs être envisagé dans les deux sens opposés, de telle sorte que les branches peuvent y prendre la place des racines et réciproquement ; nous reprendrons cette considération lorsque nous étudierons d’une façon plus complète quelques-uns des aspects du symbolisme de l’« Arbre du Monde ».
Note : 1) Dans le symbolisme extrême-oriental, six traits autrement disposés, sous la forme de lignes parallèles, représentent pareillement le terme moyen de la « Grande Triade », c’est-à-dire le Médiateur entre le ciel et la terre, l’« Homme véritable » unissant en lui les deux natures céleste et terrestre.
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Omraam Mikhaël Aïvanhov, dans Le Langage des figures géométriques (Éditions Prosveta, 1984) explique à son tour la symbolique de l'Hexagramme :
Vous connaissez tous l'hexagramme, cette étoile à six branches que l'on appelle « le sceau de Salomon » et qui est considérée comme le symbole du judaïsme.
Cette figure est formée de deux triangles entrecroisés : le triangle la pointe en bas représente le principe masculin, et le triangle la pointe en haut le principe féminin. Pourquoi ? Parce que Je principe féminin, la matière, est toujours tournée vers le ciel, vers l'esprit ; elle attend que l'esprit vienne la fertiliser, l'animer; elle veut qu'il s'occupe d'elle comme une pâte que le boulanger doit travailler pour faire du pain, comme une terre qu'il faut labourer. Tandis que le principe masculin, l'esprit, est tourné vers le bas: il descend vers la matière pour lui apporter tout ce qu'il possède.(1) Vous trouverez partout dans la nature l'illustration de ce symbole, même dans la position de l'homme et de la femme pendant la conception d'un enfant: la femme regarde vers le haut, et l'homme vers le bas. Leur union est symboliquement représentée par les deux triangles. Vous voyez, dans tous les domaines de la vie, l'intelligence de la nature instruit les humains et leur révèle ses pensées, ses secrets. Mais au lieu de déchiffrer, de comprendre et d'être émerveillés, les humains font tout inconsciemment.
Tâchons donc maintenant d'aller plus loin. C'est l'apparence extérieure qui fait qu'un être humain est défini comme homme ou femme. Mais, intérieurement, chaque homme porte une femme en lui, et chaque femme un homme. L'être humain est homme ou femme suivant que c'est le principe masculin ou le principe féminin qui a la prédominance, mais le principe opposé sommeille en lui et il peut un jour se manifester avec une telle force que certains hommes et certaines femmes éprouvent même le besoin de changer de sexe. Cela prouve bien que l'homme contient le principe féminin, et la femme le principe masculin.
Je m'arrêterai justement sur la représentation de cette idée que l"être humain contient les deux principes. L'homme est actif, énergique, volontaire; il veut dominer, se battre et subjuguer les autres, il représente un principe de puissance et d'émission. Tandis que le principe féminin se manifeste par la douceur, la tendresse, le charme, la sensibilité, la pureté et tout ce qui est réceptif. Évidemment, je parle en général ; n'allez pas me dire maintenant que vous connaissez des hommes d'une sensibilité maladive et des femmes autoritaires qui fument, jurent et s'habil1ent comme des hommes; les exceptions ne m'intéressent pas, je dis ce que sont en général l'homme elt la femme. Et maintenant pourquoi devant une femme les guerriers, les conquérants deviennent doux ou soumis? Au-dehors ils sont terribles, mais devant une femme ils déposent les armes et s'agenouillent à ses pieds. Pourquoi ? Parce qu'ils sente nit que les qualités de cette femme leur manquent et que sa présence les leur apporte. Et pourquoi aussi les femmes qui manquent de force, de résistance, de ténacité, sont-elles justement attirées par des guerriers? Voilà Mars et Vénus tels qu'on les représente: un guerrier accompagné d'une femme.
Donc l'idéal pour l'homme, c'est d'être fort, puissant, mais de savoir aussi dans certaines circonstances manifester la douceur, la bonté, la compassion comme une femme. Et la femme de son côté, au lieu d'être toujours chétive, vulnérable, dépendante, doit être capable de se montrer, quand il le faut, forte et résistante. Savoir se polariser, c'est à cela que je veux vous amener pour votre développement et votre enrichissement intérieurs.
Le sceau de Salomon est le symbole de tous les êtres qui sont arrivés à développer en eux les deux principes masculin et féminin, émissif et réceptif ; ils ont la force et la douceur, ils sont androgynes, ils sont parfaits. Celui qui représente seulement un triangle - celui de l'homme ou celui de la femme - est affaibli, mutilé ; c'est pourquoi il cherche sa moitié, l'autre triangle, pour former avec lui le sceau de Salomon. Tous ne demandent qu'à être des sceaux de Salomon ! C'est pourquoi ils se cherchent, les hommes cherchent les femmes et les femmes cherchent les hommes. Inconsciemment ils veulent devenir des sceaux de Salomon, mais ils ne savent pas comment s'y prendre.
Quand une femme a développé seulement des qualités féminines, on trouve que c'est une vraie femme, oui, mais le principe masculin lui manque. C'est pourquoi elle reste dépendante, faible, vulnérable, et elle est malheureuse parce qu'elle est privée de l'autre principe. Même si elle possède toutes les qualités de la femme, elle a besoin malgré tout de s'unir au principe: masculin qui lui donnera la plénitude. Le vide aspire à la plénitude. Mais si, au lieu d' être obligée de ch1ercher toujours le principe masculin à l'extérieur (ce qui ne résout pas toujours le problème), la femme travaillait pour le posséder intérieurement, elle deviendrait un être complet.
Et le même problème se pose aussi pour l' homme. Tant qu' il n'arrive pas à trouver le principe féminin en lui, même s'il a toutes les femmes de la terre, il sentira qu'il lui manque quelque chose. Tant qu'on cherche une femme ou un homme, c'est qu'on n'a pas réalisé intérieurement les qualités masculines et féminines qui seules peuvent donner la plénitude.
L' homme a besoin de la femme. Il est écrit dans la Genèse qu' après avoir créé Adam, Dieu dit : « Il n 'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. » Mais on n'a pas compris que ces paroles de Dieu ne concernaient pas seulement le plan physique, mais aussi les plans spirituel et divin. C'est comme le précepte : « Croissez et multipliez ... » L'être humain ne met pas des enfants au monde uniquement dans le plan physique. Son cœur, son intellect, son âme, son esprit donnent aussi naissance à des quantités d' enfants ...
Maintenant, allons plus loin et voyons ce que les deux triangles peuvent encore nous révéler. L'homme, le triangle dont la pointe regarde vers le bas, est davantage armé contre le monde infernal, car il a la possibilité de s'en défendre: la pointe de son triangle est comme la pointe d'une épée qui lui permet de chasser les mauvais esprits. Quand un mage blanc, par exemple, veut purifier un endroit des mauvais fluides qui s'y sont condensés ou des entités diaboliques que des sorciers ont déjà presque matérialisées, il peut les désagréger avec la pointe d'une épée; devant cette menace les entités s'en vont, car elles ont peur de cette pointe. Voilà le rôle de la pointe de l'hexagramme. Mais la femme, dont la pointe du triangle est tournée vers le haut, n'a rien en bas pour se défendre et le monde souterrain se faufile donc plus facilement en elle. Moïse, qui savait cela, ne l'a pas expliqué sous forme géométrique, mais par un récit. Il a raconté qu'il y avait au Paradis un homme et une femme et que le serpent a persuadé la femme, Ève, de goûter au fruit d'un arbre. Eh bien, moi, je vous explique la même histoire, mais géométriquement. L'homme et la femme ont succombé parce que ni l'un ni l'autre n'avait encore réalisé le sceau de Salomon en lui-même ; mais c'est chez Ève d'abord que les puissances maléfiques symbolisées par le serpent ont réussi à s'insinuer.
Je connais le langage géométrique et je pourrais vous traduire toute la Bible en symboles géométriques ! La Bible n'est faite que de symboles, mais de symboles habillés de chair et présentés comme des hommes et des femmes: Adam et Ève, Abraham, Isaac, Jacob ... En réalité, ce ne sont que des figures géométriques, des nombres, des pantacles. Au premier abord, on ne voit pas pourquoi la tentation est venue par Ève plutôt que par Adam, mais maintenant vous pouvez comprendre: en bas Ève n'était pas défendue, en bas le triangle de la femme n'est pas défendu.
La femme représente la matière et la matière est plus proche des régions souterraines. Tandis que l'homme qui est davantage dans Je domaine abstrait, dans Je domaine mental, s'en trouve plus éloigné, et il est plus difficile de l'atteindre. Cela ne signifie pas que les hommes sont forts et les femmes faibles, non, mais la nature de l'homme et de la femme est telle que les entités souterraines peuvent plus facilement pénétrer chez la femme, et qu'à travers la femme l'homme succombe à son tour et mange le fruit. Je ne dis pas que l'homme a plus de force morale, non, l'homme et la femme sont pratiquement à égalité, ce sont seulement les fonctions qui diffèrent. L'homme est aussi faible que la femme, mais il faut que ce soit toujours à travers la femme qu'il morde à l'hameçon. Les historiens et les psychologues Je savent bien. Tel homme a fait ceci ou cela? Derrière lui, on trouve toujours une femme qui l'influençait. ..
Pourquoi les femmes cherchent-elles toujours à se marier? Pour être protégées par l'autre triangle. Elles ne savent pas pourquoi elles ont ce besoin instinctif de protection ; eh bien, tout simplement parce qu'elles représentent un triangle qui n'est pas protégé. Tandis qu'avec un mari ... même si c'est un pauvre freluquet, un ivrogne, elles se sentent à l'abri ! Vous direz que c'est la société qui est responsable du désir qu'a la femme de se marier. Pas du tout, cela vient de très loin, c'est instinctif. La femme a besoin de trouver quelqu'un pour la défendre, parce qu'elle se sent à la merci des attaques, des critiques, des mauvaises intentions des autres. Tandis qu'en étant mariée, elle se croit invulnérable, parce qu'à la moindre critique son mari prendra une mitraillette pour assassiner tout le monde ! ... Mais évidemment, même mariée une femme n'est pas protégée spirituellement. C'est pourquoi, mariées ou non, les femmes doivent se lier au principe masculin qu'elles possèdent intérieurement ; c'est lui qui les protégera, mieux que leur mari qui n'est souvent qu'un protecteur « ersatz » ; il faut qu'elles attirent à elles le principe masculin pour devenir elles-mêmes le symbole de l'hexagramme.
La matière est inerte, informe, et c'est l'esprit qui, en descendant pour s'introduire en elle, la façonne. Voilà le phénomène que l'on peut observer partout sous de multiples aspects. L'esprit descend pour animer la matière, c'est l'involution; et la matière, animée par l'esprit, remonte, c'est l' évolution. La science, avec Darwin et d'autres, s'est arrêtée exclusivement sur le processus d'évolution. En réalité, aucune évolution n'aurait pu se produire s'iJ n'y avait eu préalablement une involution ; sinon, d'où viendraient ces forces, ces énergies qui permettent aux formes de se perfectionner ?
L'évolution des formes matérielles, celle des pierres, des plantes, des animaux, des hommes, n'a pu se faire que grâce à la descente de l'esprit. Voilà encore une illustration du symbolisme des deux triangles. Le triangle avec la pointe tournée vers le bas, c'est l'esprit qui descend dans la matière pour l'animer, la vivifier, et le triangle avec la pointe tournée vers le haut, c'est la matière qui veut évoluer pour rejoindre l'esprit. La rencontre des deux triangles symbolise l'union parfaite de l'esprit et de la matière, et c 'est ce qui fait la puissance magique du sceau de Salomon: la rencontre et l'interpénétration des deux triangles, des deux principes.
Aucun progrès, aucune amélioration ne peut se faire sans sacrifice, et l'involution, c'est le sacrifice qu'a fait l'esprit pour permettre à la matière d'évoluer et de s'enrichir. On retrouve partout ces deux processus d'involution et d'évolution, mais comme les humains ne sont pas tellement portés à considérer les choses du point de vue philosophique, ils ne voient pas les lois et les principes qui agissent derrière n'importe quel phénomène ou événement de la vie.
Il ne peut y avoir d'existence si quelque chose ne s'est pas sacrifié auparavant pour que cette existence soit possible. Oui, et il n'y ad' évolution que parce qu'il y a eu d'abord une involution. Voilà ce qu'il faut savoir, si l'on veut que l'humanité poursuive son chemin ascendant. Tout périclite si la vie n'est pas basée sur la conscience du sacrifice, de l'abnégation, de l'amour. Regardez ce qui se passe dans une famille: les parents se dépensent, font des sacrifices pour que les enfants puissent grandir et se développer, et même un jour on voit les parents qui se sont rapetissés, affaiblis, tandis que les enfants sont devenus forts et vigoureux, sans toujours reconnaître d'ailleurs qu' ils se sont développés aux dépens de leurs parents.
Un Maître, ou même un professeur, un instituteur, représentent le triangle de l'esprit. Ils instruisent leurs disciples ou leurs élèves : ils involuent, tandis que les autres qui écoutent, sont en train d'évoluer. Là aussi on voit la manifestation des deux triangles. Mais ni pour les uns ni pour les autres cette situation ne peut durer éternellement. Un jour, les élèves, les disciples, doivent apprendre à d'autres ce qu'ils ont eux-mêmes appris. Exactement comme l'enfant: il ne reste pas éternellement dans la situation d'enfant, puisqu'un jour lui aussi doit travailler, se marier et avoir des enfants à nourrir et à éduquer.
Dans chaque activité de la vie quotidienne on retrouve le symbole des deux triangles : vous vous servez à boire, l'eau monte dans le verre et descend dans la bouteille. Puis vous buvez, et à ce moment-là le verre se vide et votre estomac se remplit. Chaque fois que l'on boit ou que l'on mange, la nourriture, les boissons représentent le triangle de l'esprit qui doit se sacrifier pour que nous ayons des forces. Vous allez aussi dans un magasin acheter toutes sortes de choses. Si vous n'avez rien à donner en échange, vous ne recevez rien: il faut que votre porte-monnaie « involue » pour qu'il y ait une « évolution » des marchandises vers vous ! Tout ce que nous faisons dans notre vie quotidienne doit nous faire comprendre que le même processus existe à l'échelon cosmique, et que s'il n'y avait pas eu d'abord l'involution de l'esprit, la matière ne pourrait pas maintenant évoluer.
Le symbolisme des deux triangles est donc extrêmement vaste et on peut y trouver le résumé de toute la science de la vie. Prenons seulement dans notre organisme la question du plexus solaire et du cerveau. L'intelligence cosmique les a construits de façon identique, avec la matière grise et la matière blanche, mais inversées, puisque dans le cerveau la matière grise est à l'extérieur et la matière blanche à l' intérieur, et que dans le plexus solaire c'est l'inverse. Cette opposition apparaît aussi dans leurs manifestations : le plexus solaire reste invisible, caché, on dirait qu'il ne fait rien, tandis que le cerveau parle, plastronne, foudroie. Mais pour que le cerveau se manifeste si brillamment partout, qu'il raisonne, qu'il explique, qu'il commande, c'est qu'il y a quelque chose d'autre qui se sacrifie, qui se dépense et lui envoie des subsides, sinon il s'arrêterait de fonctionner. Et justement, c'est le plexus solaire qui le nourrit, qui le soutient. Le plexus solaire, qui donne, correspond donc au triangle de l'involution, et le cerveau, qui reçoit, à celui de l'évolution. Le plexus solaire a une fonction plus spirituelle que le cerveau, puisque c'est lui qui se sacrifie pour que le cerveau puisse fonctionner, et non seulement le cerveau, mais tous les autres organes.
L'homme ne peut pas se cristalliser sur une attitude, voilà le point essentiel qu'il faut retenir. Une fois que le verre est rempli, il se vide. C'est vrai dans la vie de chaque individu: après avoir été un enfant qui ne fait que prendre, il devient un adulte qui a appris à donner. Et c'est vrai aussi à l'échelle de l'humanité: pendant toute une période l'humanité était dans un état d'enfance où elle ne faisait que prendre égoïstement, ce qui n'a cessé de produire des guerres et des dévastations. Et maintenant l'humanité doit apprendre à donner. Voilà pourquoi je vous dirai aussi que les religions qui poussent l'être humain à chercher la béatitude éternelle et à sauver son âme, sont maintenant dépassées. C'est à la terre entière qu'il faut donner quelque chose pour l'embellir afin qu'elle vibre en harmonie avec le Ciel. [...]
Jésus disait dans l:a prière dominicale: « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » On n'a jamais compris que la volonté de Jésus était de transformer, d'améliorer, d'embellir, de purifier la terre pour qu'elle soit semblable au Ciel. Tous sont en train de fuir, parce que ça convient mieux à leur petite âme qu'ils veulent sauver. Maintenant il ne faut plus vouloir se sauver, mais seulement s'engager dans un travail glorieux pour apporter le Ciel sur la terre.
En adoptant la philosophie du triangle avec la pointe en haut, on abandonne la matière ainsi que toutes les activités et les devoirs qu'elle sous-entend, et il s'ensuit certaines anomalies. Il faut donc travailler maintenant avec le triangle de l'esprit, qui est celui de la réalisation, de la manifestation ici, dans le monde. Un spiritualiste doit chercher le Ciel, c'est entendu, mais une fois qu'il l'a atteint, il doit travailler à faire descendre toutes les bénédictions du Ciel sur la terre. C'est ainsi qu'il parvient à unir en lui l'esprit et la matière, et il réalise pleinement ce symbole du sceau de Salomon. [...]
Donc, vous aussi, décidez-vous à devenir des triangles de l'esprit, à faire enfin quelque chose pour les autres au lieu d'être toujours un petit bougre de rien du tout, limité, égoïste, ne pensant qu'à lui-même. Tous ceux qui ne pensent qu'à eux-mêmes arrêtent leur développement, alors qu'en voulant travailler pour les autres, on se renforce. Quand on veut toujours aider et soutenir les autres, en apparence on perd quelque chose, et c'est vrai aussi quel' on peut constater en soi un affaiblissement physique, mais spirituellement on devient plus puissant et plus fort. Bien sûr, cela ne se voit pas, et c'est pourquoi on pense que l'esprit aussi périclite avec l'âge. En réalité, c'est le contraire qui se produit. Mais les humains, qui confondent tout, s'identifient au corps physique. Le corps physique a travaillé, c'est vrai, il a fait des dépenses, il s'est affaibli, mais l'esprit, lui, s'est renforcé. Pendant qu'un triangle diminue, l'autre triangle grandit. C'est ainsi que les choses se passent dans la vie.
Mais en réalité, pour les grands Maîtres et les Initiés, cela se passe autrement, car ils ont découvert un secret: en aidant les humains, en les éclairant, ils font des dépenses, c'est vrai, mais en même temps ils savent capter des forces et des énergies du monde divin, et en bien plus grande quantité que ce qu'ils ont donné. C'est quand on donne aux autres qu'on se remplit, qu'on reçoit. Voilà les deux triangles: vous donnez en bas, mais vous recevez d'en haut. Quand vous êtes le triangle de l'esprit, ici, parmi les humains, vous donnez, mais vous êtes en même temps le triangle de la femme vis-à-vis du Ciel : vous recevez. Vous donnez et vous recevez ... vous recevez et vous donnez ... Si vous ne savez pas faire cela, vous êtes vite épuisé, et vous regrettez ensuite d'avoir travaillé pour les autres. Vous devez donc apprendre à être émissif et réceptif, émissif en bas, pour la terre, et réceptif en haut, envers le Ciel. Quand vous saurez vous manifester à la fois comme le triangle qui donne à la terre et celui qui reçoit du Ciel, vous serez dans la plénitude.
Notes : 1) Traditionnellement le triangle la pointe en haut représente le feu, le principe masculin, l'esprit, tandis que le triangle la pointe en bas représente l'eau, le principe féminin, la matière (voir « La deuxième naissance », tome 1 des Œuvres Complètes). De par sa nature. en effet, l'esprit est symboliquement en liaison avec le haut et la matière en liaison avec le bas. Toutefois, pour représenter ces deux principes en activité, le symbolisme doit être inversé: l'esprit, qui est en haut, descend vers la matière pour travailler sur elle, tandis que la matière qui est en bas monte vers l'esprit pour être élaborée.
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Lon, autrice d'un jeu de cartes intitulé Géométrie sacrée, cartes d'activation - Découvrez le langage de l'âme (Beyond Words, 2016 ; Éditions Vega 2018, 2021 pour la traduction française) propose des cartes d'activation énergétique conçues selon les principes de la géométrie sacrée :
La fréquence du voyage tantrique nous aide à libérer la sagesse et le savoir qui sont cachés en nous pour atteindre un état de plénitude et d'accomplissement à travers son expériences sensuelles vécues avec nous-même et les autres.
Ce voyage relève d'une expansion de la conscience. Le mot tantra peut se traduire par « ce qui grandit ». Il utilise les sens pour nous guider vers la concentration de l'esprit et finalement, sa libération pour atteindre une harmonie intérieure. A travers la sexualité - l'une des sensations les plus puissantes qu'un être humain puisse vivre -, nous pouvons atteindre cette harmonie intérieure, mais également l'harmonie avec l'autre. En tant qu'êtres spirituels dans un véhicule corporel, nous pouvons accéder à notre nature multidimensionnelle à travers notre corps physique en laissant nos sens nous guider vers le vaste univers qui se dissimule en nous.
Les triangles qui se croisent sont une référence à l'union du masculin et du féminin ; le triangle supérieur représentant le masculin et le triangle inférieur, le féminin. Le pourpre symbolise la connexion à la Source en tant que base de notre conscience (élargie). Les pétales et le centre orange représentent le second chakra, siège de notre expression sexuelle ainsi que de nos émotions et de notre créativité. Les cercles tourbillonnants (ceux du centre et ceux, plus grands, du fond) incarnent notre origine extraplanétaire. Le bleu est associé à l'expression de la vérité. Le Sri Yantra visible dans le centre représente l'intégration qui survient grâce à l'union, les carrés représentent le monde physique que nous expérimentons en tant qu'êtres spirituels dans un corps physique.
Exercice : Mettez la musique que vous aimez. Levez-vous, fermez les yeux, puis commencez à bouger votre corps - laissez-le s'exprimer comme vous le désirez. Ne pensez pas, ne jugez pas ; ressentez uniquement la fluidité de vos mouvements.
Rappelez-vous que vous pouvez amener cette fluidité dans votre vie quotidienne, que vous entriez dans un magasin ou soyez bloqué dans les embouteillages. Elle est en effet disponible à tout moment ; il suffit que vous vous connectiez à elle.
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