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Le Bois de santal

Dernière mise à jour : 8 avr.




Étymologie :


  • SANTAL, SANDAL, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1240 sandali (Roger de Salerne, Chirurgie, éd. D. J. A. Ross, 276 v ds Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 254 : sandali blanc e ruge) ; ca 1256 sandale (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 107, 28 : sandales blances et rouges) ; 1298 sandal (Rusticien de Pise, Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p. 206) ; 1550 santal (B. Tixier, De la Maniere de preserver de la pestilence, Lyon 1551, 106 cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 104, 1988, p. 312 : santaulx blancs et rouges) ; 1553 santal (M. Mathée, Les Six livres de P. Dioscoride, 16 b, ibid.) ; 1561 santal, santal rouge, santal blanc (Du Pinet, trad. Commentaires de P. A. Mathioli sur Dioscoride, l. I, chap. XIX, p. 23) ; 1568 santal (Le Guidon des apotiquaires c'est à dire, la vraye forme et maniere de composer les medicamens premierement traictee par Valerius Cordus, trad. de lat. en fr., Lyon, 1578 [dédicace de 1568], p. 3 : deux especes de santal citrin). Empr. au lat. médiév. sandalum (xie s., Constantin l'Africain ds Pellegr. Arab., p. 120), et celui-ci à l'ar. ṣandal, mot d'orig. indienne (skr. candana « santal »). Sandal a été refait en santal d'apr. le gr. σ α ́ ν τ α λ ο ν (Dioscoride ds Bailly) de même orig. que l'arabe.


Lire également la définition du nom santal pour amorcer la réflexion symbolique.

 

Selon Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) :


Sanskrit : candana ; Arabe : sandal ; Latin médiéval : sandalum désignant des substances ligneuses odorantes provenant du santal blanc ou rouge.


Autres noms : Santalum album - Santal blanc - Santal népalais -

Amyris balsamifera - Amyris baumier - Bois chandelle - Bois de rose - Chandelle - Santal vénézuélien -

Osyris tenuifolia - Santal citrin -

Pterocarpus santalinus - Santal rouge -

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Botanique :


Voici comment Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) présente le santal :


Identité botanique - Composition biochimique : "Le nom latin de la plante est Santalum Album ou Santal Blanc (Bois).

Provenance : Inde, Indonésie, Chine, Nouvelle-Calédonie, Australie.


Le santal le plus prisé vient de la région de Mysore, une ville du sud de l'Inde. A ne pas confondre avec l'Amyris balsamifera, un faux santal au coût moins élevé mais ne possédant pas les mêmes propriétés médicinales.

Le santal blanc, arbre originaire de l'Inde orientale, fait partie de la famille des Santalacées. Il s'agit dune plante hémi-parasite qui se greffe sur les racines de nombreuses pantes voisines comme les bambous et les palmiers. L'Huile Essentielle du Santal se trouve au cœur de son bois. De couleur jaune doré et d'une consistance assez épaisse, elle est obtenue par distillation à la vapeur d'eau du bois et des racines broyés. Elle contient principalement des sesquiterpénols (jusqu'à 70%) ; des sesquiterpènes (5 à 7%), des aldéhydes et quelques acides santaliques aux propriétés équilibrantes et harmonisantes de la psyché, immuno-stimulantes, décongestionnantes de la circulation lymphatique et veineuse, anti-inflammatoires, fongicides, cicatrisantes et antiseptiques des sphères uro-génitale et pulmonaire.


Historique : Arbre sacré de l'Inde, le santal est mentionné dans les plus anciens livres sanskrits. Son essence a été très prisée et utilisée depuis 4 000 ans dans la médecine ayurvédique. Son bois précieux, très résistant aux insectes et autres parasites, a servi dans l'Antiquité pour la construction des temples et des objets de culte. Les bâtons de santal servaient comme encens lors des cérémonies religieuses ainsi que pour la méditation afin de faciliter l'intériorisation, le recueillement et l'élévation de l'esprit.

Très apprécié pour son parfum sensuel, suave et sucré ainsi que pour ses vertus revitalisantes et hydratantes de l'épiderme, le santal était une essence de choix pour les onguents, pommades et huiles de massage relaxantes ou aphrodisiaques."

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Usages traditonnels :


Selon Lionel Hignard et Biosphoto, auteurs de Fabuleuses histoires de graines (Éditions Belin, 2011),


"Dans toutes les civilisations, on a cherché à comparer et à mesurer en s'aidant d'éléments naturels. Aujourd'hui encore, les graines servent à peser ce qui est précieux, chez certains peuples. Parfois même, les Humains ont cherché à imiter les formes et modèles qu'ils rencontraient dans la nature. [...]

Dans les anciennes colonies de l'Indochine et à Madagascar, quand la poudre d'or tenait lieu de monnaie, les commerçants et les bijoutiers utilisaient les graines du bois de santal rouge. Cette sorte d'acacia produit de longues gousses remplies de graines rouge vif en forme de boules et d'un poids régulier de 0.53 g, représentant curieusement le poids exact de l'ancienne mesure, "le grain"."

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Symbolisme :


Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Bois de Santal a les caractéristiques suivantes :


Il y a huit ou neuf espèces de Santals. La plus connue est le Santal blanc (Santalum album) des Indes. Sa variété dite Santal de Mysore fut très recherchée, car de beaucoup la plus riche en huiles essentielles. On désigne sous le nom de bois de santal des bûches jaunes, fauves ou rougeâtres provenant de divers arbrisseaux aromatiques du Sud-Est asiatique ou de l'Himalaya. Le Santal citrin vient d'une variété d'exocarpe, l'Osyris tenuifolia. Le Santal rouge des Indes vient du Pterocarpus santalinus. Le Santal du Venezuela est l'Amyris balsamifera.


Genre : Féminin

Planète : Lune

Élément : Eau

Divinités : Une foule de dieux hindous et du Sud-Est asiatique.

Pouvoirs : Protection ; Vœux ; Guérison ; Exorcisme ; Pouvoirs psychiques.


Utilisation rituelle : Il n'y a guère de cérémonie religieuse hindoue sans Santal. Son bois pulvérisé est répandu à la volée ou brûlé avec des encens. Son essence distillée imprègne les temples. Ses rameaux en fleurs décorent les autels, des dieux et des déesses.

Les quatre bois sacrés (acacia, santal, sassafras, teck) entrent dans la composition d'une pâte rouge dont s'enduisent les moines vichnouites lorsqu'ils font le pèlerinage du Gange.


Utilisation magique : Ce bois - l'un des plus odorants que l'on puisse trouver – fut longtemps réduit en poudre pour être incorporé à divers onguents, pommades, etc. Lorsqu'on eut apprit à le distiller, ces poudres furent de plus en plus délaissées au profit de l'essence concentrée. Dans les rites magiques, toutefois, c'est encore le bois lui-même qui est employé le plus souvent. Il est recommandé de travailler avec du Santal de Mysore. Ne nous berçons cependant pas trop d'illusions. C'est pour mémoire que nous citons ce produit que les rois-dieux de Babylone convoitaient plus que l'or car, aujourd'hui, le vrai « Mysore » est devenu aussi rare que l'acajou de Cuba, cher aux ébénistes. Cependant, le commerce asiatique fournit toujours de très acceptables Santals blancs.

Tous les Santals possèdent traditionnellement une haute teneur en vibrations telluriques. Une bûche est souvent placée aux pieds de la représentation du dieu. Pulvérisé, on brûle du Santal dans les temples, soit seul (rituel de la pleine lune), soit généralement mêlé à des résines aromatiques. Le bois de Santal trouve sa place dans presque tous les rituels asiatiques de protection, de guérison et d'exorcisme. Mélangé à la lavande, ses fumées combinées mettent en déroute les esprits malfaisants.

La poudre sert de base à un excellent encens de prière : le mental est purifié, la méditation facilitée.

Dans la province d'Assam, les villageois écrivent leur vœu sur une bûche de Santal qu'ils font brûler dans un chaudron en terre. Toute la famille réunie se concentre et accompagne par la pensée le flux magnétique du Santal qui va œuvrer dans le Cosmos pour la réalisation du vœu.

Répandues dans les étables, les graines du Santal blanc protègent le cheptel.

La poudre de trois santaux (Santal critrin, Santals blanc et rouge) était connue des magiciens persans aux temps dravidiens. Lorsque les Anglais s'établirent en Inde, ils en apprirent plusieurs recettes qu'ils voulurent, avec plus ou moins de bonheur, adapter aux pratiques occultes telles que les concevait l'Occident ; cette poudre, dite aussi de Sérapis, connut une grande vogue au XIX e siècle dans les sociétés psychiques et autres « cercles spirites » qui pullulaient alors à Londres. On l'utilisait pour évoquer les esprits, alors que les mages d'Orient s'en servaient pour activer les états de conscience supérieurs.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Arbre des régions tropicales dont on tire une essence parfumée, le santal joue en Inde un rôle essentiel dans toutes les cérémonies religieuses : « Son bois pulvérisé est répandu à la volée ou brûlé avec des encens. Son essence distillée imprèngen les temples. Ses rameau en fleurs décorent les autels des dieux et des déesses ».

Le santal, qui possède « une haute teneur en vibrations telluriques », est également employé dans les rites asiatiques de guérison, de protection ou d'exorcisme. Les fumigations de son bois purifient le mental, favorisent la méditation, et, mêlées à de la lavande, elles éloignent les esprits malfaisants.

Dans la province d'Assam (extrémité orientale de l'Inde), « les villageois écrivent leur vœu sur une bûche de santal qu'ils font brûler dans un chaudron en terre. Toute la famille réunie se concentre et accompagne par la pensée le flux magnétique du santal qui va œuvrer dans le Cosmos pour la réalisation du vœu ».

Les Anglais ramenèrent d'Inde la recette de la « poudre des trois santaux » ou « poudre de Sérapis » (composée de santal critin et de santals blanc et rouge) qu'utilisaient les mages d'Orient « pour activer les états de consciecne supérieurs ». Mais les adeptes des cercles spirites de Londres à la fin du XIXe siècle dénaturèrent sa fonction en s'en servant pour l'évocation des esprits.

Les graines de santal blanc répandues dans les étables protègent le bétail : les colliers en bois de santal sont des amulettes puissantes.

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Selon Jutta Lenze, auteure de Huiles royales, huiles sacrées, aromathérapie spirituelle (Le Mercure Dauphinois, 2007) :


Je suis l'énergie d'une journée en fin d'été

J'aborde l'automne

Sur le chemin de la maturité

Mon soleil s'est adouci

Parfumé aux rayons dorés

Il crée des ambiances intimes

Ambiances douces et feutrées


Mon bois exhale sa fragrance intense

Chaude et poudrée

Rassurant ton esprit

Réveillant tes sens

De la tête jusqu'aux pieds

Désirs languissants, tabous oubliés

Le moment es venu d'ouvrir ton corps

A sa sensualité

J'ouvre les espaces

Laisse-toi respirer

Et vis en conscience

Cette danse spiralée

Protégé par mon temple

Sous mon toit tu peux enfin oser

Goûte à la joie de tes sens

Dans le royaume de ta sexualité

Célébrez vos corps

Tout est dans l'écoute,

Ne soyez jamais pressés

Oubliez le temps

laissez-vous guider

Par la danse à deux

Par la danse sacrée

Que l'amour y règne

sans honte ni culpabilité

Ainsi vivez l'union

Avec la bénédiction des Dieux.

Symbolisme : l'huile essentielle de santal exprime, selon moi, à merveille l'esprit et le parfum des cultures et philosophies indienne et tibétaine. En effet, dans ces cultures, spiritualité et sexualité sont deux domaines complémentaires qui "s'interpénètrent". Dans le bouddhisme tibétain, on voit des femmes initiatrices, appelées "dakinis", transmettre à l'homme un savoir ésotérique en lui communiquant lors de l'acte sexuel leur énergie divine. On trouve également des statues en bronze montrant l'accouplement de Bouddha avec la source féminine ainsi que de nombreux dessins et peintures décorant les temps le scènes érotiques.

Ainsi, le parfum du santal, inspirant à la fois recueillement et sensualité, a-t-il toujours été intégré aux cérémonies tant religieuses que tantriques.

Il est le symbole d'une spiritualité incarnée, une célébration de l'acte sacré de la procréation dans la joie et le plaisir charnel.

Action corporelle - Émotionnelle - Spirituelle : L'Huile Essentielle de Santal dégage un parfum profond, enveloppant, boisé et poudré qui nous rappelle les senteurs, images et ambiances des pays orientaux. Ronde, suave et sucrée, son énergie de terre et de feu doux crée une ambiance d'intimité très sécurisante qui favorise le lâcher prise du mental tout en éveillant l'imaginaire, la rêverie, ainsi que notre sensibilité et notre sensualité. Dans ce climat de confiance, le santal nous fait oublier la peur des jugements et des tabous. Comme le résuma si bien une des participantes à mes séminaires : "Il forme un toit en bois aux couleurs chaudes sous lequel tout est permis."

En inhalant l'Huile Essentielle du bois de Santal, nous pouvons rapidement sentir son énergie se diriger vers le bassin. Sous ses effluves, notre diaphragme est littéralement aspiré vers le bas-ventre. Notre respiration abdominale s'intensifie, nous mettant en contact avec le plancher pelvien et notre énergie sexuelle. En lien avec l'élément Eau, son essence se propage ensuite à travers le système lymphatique dans les jambes et les pieds, facilitant ainsi la connexion avec nos extrémités inférieures.

Ce mouvement descendant est accompagné d'une dilatation et d'un rayonnement respiratoire en trois dimensions au niveau du plexus solaire, ouvrant l'espace dans toutes les directions. Une agréable sensation de volume, de présence et d'assise physique se fait sentir ; on pourrait dire que nous prenons place à l'intérieur de notre corps. Cette sensation va de pair avec davantage d'assurance sur le plan psychique. Nous nous affirmons doucement mais sûrement. Grâce à l'ouverture du plexus solaire, le santal permet le passage vers le chakra du cœur, siège de l'amour, de nos sentiments et du lien avec l'autre. Ainsi notre énergie pulsionnelle et sexuelle trouvera sa complémentarité dans celle du cœur, nous conduisant vers un échange plus équilibré et harmonieux.

Enfin, notre voyage olfactif se poursuit dans un mouvement ascendant en traversant la barrière du chakra laryngé avant d'accéder au niveau de la tête. Une sensation d'agrandissement et d'ouverture de la cavité buccale, du pharynx et e la voûte palatine se fait sentir ; sensation qui m'a souvent donné l'image qu'une coupole dorée se trouvait à la place de ma tête.

Nos sens et perceptions se clarifient, s'allègent et l'esprit s'apaise. En même temps que nous prenons conscience de nous-mêmes, à l'intérieur de notre enveloppe corporelle, nous réalisons que notre "microcosme" se prolonge et se relie finalement à une dimension plus vaste et plus subtile. Il en découle un état de présence qui part du Soi pour aller vers le Monde, faisant émerger le sentiment d'être enfin rentré chez soi, dans sa "maison individuelle et universelle" à la fois.


Son message : L'union sacrée.


Analogies avec le Tarot : La force harmonieuse qui émane du santal m'a d'abord évoqué l'image du XIe arcane du Tarot, La Force. C'est l'image d'une femme alignée qui maîtrise la force instinctive et pulsionnelle de "son lion". Son regard va très loin, elle est consciente, presque méditative. Elle est maîtresse de cet acte, son cœur est ouvert, elle respire la puissance, la réceptivité et la féminité tout à la fois. Elle a relié sa force physique et sexuelle à son cœur et à son esprit. Cet équilibre trouve son expression dans son chapeau en forme de lemniscate, reliant sa partie masculine à sa partie féminine dans un mouvement harmonieux et infini. A travers cet équilibre entre le haut et le bas, la droite et la gauche, elle est redevenue un. Le chiffre 11 de la carte me fait penser à la philosophie tantrique ou l'acte amoureux entre 1 + 1 nous amène à nouveau vers l'Unité.

A l'instar de cette femme, le santal représente à la fois la force physique, la douceur du cœur et l'éveil de l'esprit. Il relie et fait circuler les énergies entre les différents étages de notre corps (c'est une excellent activateur lymphatique et veineux) pour unifier le tout.

Nous pouvons également associer l'énergie rayonnante, chaleureuse et lumineuse du santal au XIXe arcane du Tarot, Le Soleil. Le soleil éclaire et nous guide, tel le santal, sur le chemin vers la conscience, en connexion avec le cœur. Son rayonnement traverse les différents niveaux de notre être dans le but d'unir ce qui a été séparé. Les retrouvailles avec nos parties refoulées ou oubliées nous procurent un nouvel équilibre, nourri par une sensation de lien, d'appartenance et de confiance. Ainsi nous serons plus à même d'entrer dans une véritable relation d'amour à deux.

Enfin, l'affinité du santal avec l'élément Eau, la réceptivité, la sensualité et le monde imaginaire, féminin et intuitif trouve son expression dans le XVIIe arcane du Tarot, celui de La Lune ; symbole également de nos peurs et pulsions profondes, cette carte nous amène vers un travail d'introspection et de purification au cœur des eaux mystérieuses de notre inconscient."

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Eric Pier Sperandio, auteur du Grimoire des herbes et potions magiques, Rituels, incantations et invocations (Editions Québec-Livres, 2013), présente ainsi le Bois de santal :


"Ce petit arbre atteint une hauteur d'environ six mètres en Inde. On se sert surtout du bois de ses branches, longues et fines ; la couleur de ses fleurs dépend de son âge et va du jaune à l'orangé.


Propriétés médicinales : Les propriétés médicinales du bois de santal résident dans l'huile que l'on extrait de cette plante ; on peut la presser ou l'extraire en la faisant macérer dans de l'alcool. Cette huile est un désinfectant et un antiseptique de premier ordre. On peut aussi l'utiliser dans le traitement de la bronchite, et pour toutes les inflammations des muqueuses.


Genre : Féminin.


Déités : Asthart - Séléné - Ishtar.


Propriétés magiques : Protection - Vœu exaucé - Exorcisme - Spiritualité.


Applications :

Idéal pour conjurer le mauvais sort et briser les chaînes de la malchance, particulièrement si vous brûlez aussi de la lavande au même moment.


EXAUCER UN VŒU :

Ce dont vous avez besoin :

  • une chandelle blanche

  • un bout de papier blanc

  • un crayon rouge

  • de l'encens de bois de santal

Rituel :

  • Allumez votre chandelle, puis inscrivez votre vœu sur un bout de papier blanc avec le crayon rouge. Piquez le bout de votre doigt avec un petite aiguille (chauffez-la sous une flamme pendant quelques secondes pour la stériliser) et laissez couler une goutte de sang sur le papier.

  • Allumez votre encens de bois de santal, puis faites brûler le papier sur lequel vous avez écrit votre vœu et visualisez enfin votre souhait comme s'il se concrétisait.

  • Remerciez ensuite les dieux et les esprits de leur aide. "

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Jean Paquereau, dans son ouvrage intitulé Au jardin des plantes de la Bible : botanique, symboles et usages. (Forêt privée française, 2016) explicite le symbolisme biblique du Santal :


Son nom hébreu est « almug » ou « algum »

Référence biblique : « Ensuite la reine de Saba donna au roi Salomon environ trois tonnes et demie d'or, une grande quantité de parfums, ainsi que des pierres précieuses. Depuis ce jour-là, on n'a plus jamais vu arriver une telle quantité de parfums dans le pays d'Israël. Les bateaux du roi Hiram, qui étaient allées à Ofir, en avaient rapporté de l'or, ainsi qu'une grande quantité de bois de santal et de pierres précieuses.

Le roi Salomon avait utilisé le bois de santal pour faire une balustrade dans le temple du Seigneur, une autre dans le palais royal, ainsi que des instruments de musique, lyres et harpes, pour les chanteurs. Jusqu'à maintenant on n'a plus jamais vu arriver en Israël une telle quantité de bois de santal »

1 Rois 10, 10-12 BFC.

Histoire dans la Bible : Le terme almug est à comprendre comme bois précieux. Dans ce texte du Livre des Rois, il est bien précisé que l'on s'est servi de bois précieux dans la construction du palais du roi ainsi que la fabrication d'instruments de musique pour les Lévites dans le temple. Ces deux arbres étaient des bois importés, réputés pour la qualité de leur bois dans la construction et la fabrication d'objets.

Toutefois, même si la plupart des traductions traduisent par « bois de santal », la certitude sur l'identification exacte de l'arbre reste à prouver. Dans les années 1980, Zohary espérait qu'après des recherches archéologiques au Mont du Temple à Jérusalem, on saurait peut-être si le terme almug/algum correspondait au santal rouge ou seulement à un bois précieux.

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Mythes et légendes :


D'après Angelo de Gubernatis, auteur de La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, tome 2 (C. Reinwald Libraire-Éditeur, Paris, 1882),


SANTAL. — A cause de sa beauté et de son parfum, l’arbre du santal (en sanscrit candana sirium myrtifolium) a beaucoup occupé les poètes indiens. D’après le Hi-Shai Sûtra chinois, cité par M. Beal (A Catena of Buddhist Scripture from the Chinese), le chariot du soleil est fait en or et en bois de santal ; parmi les arbres du paradis buddhique, d’après le Kathâsaritsâgara, figure aussi le candanapâdapa (l’arbre de santal). En parlant de cet arbre du paradis, notre voyageur Vincenzo Maria da Santa Caterina (Viaggio nell’ Indie Orientali, III, 29) s’exprimait ainsi : « Fra li arbori che arricchiscono li Giardini del Paradiso, dopo la Colparaquin (kalpavriksha), che dona ad ognuno ciô che più gli aggrada, le migliori sono quelle di Sandalo, quali riferiscono spirare tale fragranza e soavitâ si vigorosa che, dove quell’ odore giunge, li serpenti perdono il veleno, e si cangiano l’altre piante nella specie delle proprie. » Mais l’auteur de l’Hítopadeça ne semblait pas être de cet avis, lorsqu’il critiquait ainsi l’arbre santal : « La racine est infestée par les serpents, les fleurs par les abeilles, les branches par les singes, le sommet par les ours ; bref, il n’y a pas d’endroit dans l’arbre candana qui ne soit pas sali par quelque chose de très impur. » (Cf. Böhtlingk, Ind Sprüche, III, 4929, où il est dit cependant que la cime est occupée par les oiseaux.) Le Raghuvança et le septième acte du drame Çakuntalâ font aussi allusion au petit serpent noir qui demeure au pied de l’arbre candana, lequel semble ainsi avoir payé assez cher l’honneur de fournir ses parfums au paradis et à la poitrine d’Indra (on dit qu’Indra se frotte la poitrine avec du candana doré, c’est pourquoi sa poitrine est dorée, et la guirlande qui tombe sur la poitrine du dieu, à cause de ce contact, devient de la même couleur), et son bois au chariot du soleil. Les proverbes indiens citent le candana comme un bienfaiteur, puisque, même lorsqu’on lui fait du mal, lorsqu’on l’abat, il continue, par son parfum, à faire du bien. (Cf. Subkashitârnava, cité par Muir, Religions and Moral Sentiments from sanskrit Writers, et Böhtlingk, Ind. Sprüche, I, 401.) Son bois donne de la chaleur (Böhtl, Ind. Spr., III, 5278) ; par son parfum, il parfume tous les autres arbres du Malabar, excepté le bambou (vança), qui est vide (cf. I, 1754, Böhtl, Ind. Spr., III, 5441) ; ceux qui lisent beaucoup de livres sans les comprendre font comme l’âne qui porte indifféremment le santal ou tout autre bois (Böhtl, Ind. Spr., 5096) ; sur la terre, il y a beaucoup d’arbrisseaux, peu de santals qui s’élèvent (Böhtl, Ind. Spr., II, 2928). Tout le monde l’arrose, parce que tout le monde est intéressé à voir prospérer un arbre aussi précieux que le santal.

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