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Le Jaspe



Étymologie :

  • JASPE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. Début xiie s. jaspe minér. (Benoit, Voyage de St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 687) ; 2. 1680 reliure (Rich.). Empr. au lat. iaspis « jaspe, agate », et celui-ci au gr. ι ́ α σ π ι ς « jaspe ».


Lire aussi la définition du nom pour amorcer la réflexion symbolique.




Symbolisme :


D'après Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, dans le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982),


Le jaspe est une "pierre censée posséder une influence en gynécologie ; symbole de l'accouchement. La valeur obstétricale du jaspe trouvait son explication dans le fait qu'en se brisant il donnait naissance dans son ventre à plusieurs autres pierres : le symbole est, en l'occurrence, patent. Des Babyloniens, la fonction gynécologique du jaspe est passée au monde gréco-romain où elle s'est maintenue jusqu'au Moyen-Âge. Marbode, évêque de Rouen (XIe s.) précise que le jaspe apposé sur le ventre soulage la femme en gésine. Un symbolisme analogue rendre pareillement compte de la fortune dont a joui durant l'Antiquité la pierre des aigles : utilis est, note Pline, mulieribus praegnartibus. En la secouant, on entend au-dedans un bruit bizarre, comme si elle cachait dans son ventre une autre pierre. La vertu de ces pierres gynécologiques et obstétricales découle directement soit de leur participation au principe lunaire, soit d'une conformation qui les singularise et qui, par suite, ne peut marquer qu'une provenance exceptionnelle. Leur essence magique est leur vie, car elles vivent, elles ont un sexe, elles sont enceintes. Toutes les pierres et tous autres métaux vivent également et sont sexués. Seulement leur vie est plus tranquille, leur sexualité plus vague. Ils poussent au sein de la terre, suivant un rythme somnolent ; fort peu parviennent à maturité. Ainsi, pour les Indiens, le Diamant est mûr tandis que que le Cristal est non mûr.

Cette idée est à rapprocher du mûrissement transmutatoire des métaux, selon doctrine alchimique.

Dans l'Apocalypse, Jean voit apparaître l’Éternel sur son trône comme une vision de jaspe vert ou de cornaline (4, 3). Le Pseudo-Denys l'Aréopagite précisera que la couleur verte indique l'apogée de la jeunesse. Le symbole convient particulièrement à l’Éternel et au Créateur, qui jouit d'une immarcescible jeunesse."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Le jaspe, qui a le pouvoir en Occident comme en Orient, de lutter contre les maléfices et le mauvais sort, est, dit-on, « la pierre préférée des sorciers, des spirites te des voyants pour neutraliser les énergies négatives ».

Au dire de Pline, la pierre procure aide et protection à son possesseur ; selon les croyances actuelles, on bénéficiera de ces propriétés en portant du jaspe (en bague ou en broche) toujours du côté gauche du corps. La pierre attire également la puissance et le succès. Elle rend gai, sympathique, réconforte l'esprit, favorise l'éloquence ainsi que la rapidité d'esprit et d'action.

Le jaspe met à l'abri des dangers de l'eau ; d'autre part, porter au col du jaspe vert sur lequel a été gravée la figure d'un homme rend invincible.

Pour attirer la prospérité tout en se protégeant des accidents, certains recommandent de porter à l'annulaire de la main fauche une bague composée ainsi : « Il faut un jaspe azuré et un anneau en or sur lequel on grave l'image symbolique du dragon se mordant la queue. On grave ensuite sur un côté du jaspe le mot : ABRASAX et sur l'autre côté, les mots : IAO et SABAOTH ».

Depuis la plus haute antiquité, le jaspe symbolise l'accouchement car, en l'agitant, on peut entendre à l'intérieur une autre pierre et, en le brisant, « il [donne] naissance dans son ventre à plusieurs autres pierres ». La pierre, qui appliquée sur le ventre de la parturiente facilite la naissance, permet également d'empêcher une fausse couche. Réputé en Italie pour assurer la régularité des règles, le jaspe est censé, en général, arrêter les saignements et les hémorragies, notamment le jaspe sanguin, appelé « héliotrope ».

Le jaspe eremédie aux maix de têtes et de fent, à la fièvre, guérit l'hydropisie et l"épilepsie, empêche la formation de calculs et renforce le pouls, aide à la digestion. C'est aussi un antidote contre les morsures de serpent et contre les venins en général.

Placer un vase de jaspe sur une fenêtre fait pleuvoir ; on dit encore que « le jaspe qui a la couleur de la verdure printanière attire sur les champs desséchés la pluie bienfaisante ».

Pour finir, signalons que Grégoire 1er a associé le jaspe à la hiérarchie angélique des Trônes.

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Roger Tanguy-Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique... (L'Alpha L'Oméga Éditions, 1998) s'inspire du savoir ancestral pour "récapituler de la manière la plus musclée les informations sur les élixirs" :


Jaspe rouge : L'élixir de Jaspe rouge vous chasse la mélancolie et vous pousse à la créativité, à la combativité avec un courage, une audace, un dynamisme qui vous surprendront. Il donne des racines à l'âme qui est constamment sollicitée par des forces contraires : ascendantes et descendantes. Par cet ancrage, elle ne peut plus fuir la réalité car elle ferme la porte aux rêves et aux phantasmes. Elle n'aura désormais qu'un seul but : participer concrètement à la destinée de la planète et de ses habitants.

Ce résultat est dû en partie à l'oxyde de silicium, à la chlorite et à l'hématite qui composent cette pierre. On sait, par ce qui précède que les pierres oxydées détient une affinité avec l'âme. Cette affinité est d'autant plus focalisée sur le corps physique par son opacité. Cette pierre est rouge comme la cornaline. Mais cette dernière est translucide et focalise donc son attirance vers l'esprit. Voilà toute la différence entre ces deux nuances de rouge.

Cet élixir transmet donc un rayon rouge au corps physique et deux endroits vont être sensibles à ce rayon particulier : la moëlle rouge du sternum et la moëlle rouge du coccyx. Nous avons vu précédemment que l'élixir d'Émeraude relançait les fonctions du thymus. Ici l'élixir de Jaspe rouge relance la deuxième partie du système immunitaire située au niveau de la moëlle du sternum. Les conséquences sont un renforcement des forces du sang, un mieux-être du système métabolique et de l'éther chimique, une meilleure assimilation des nutriments. On conseillera donc l'élixir de Jaspe rouge aux personnes hypotendues, sujettes aux hémorragies o aux règles trop abondantes, aux personnes fiévreuses, coléreuses, qui vivent dangereusement dans un milieu malsain ou à risques (venins, virus).

Quand le rayon rouge transite le chakra gonadique, il relance directement la moëlle rouge du coccyx, l'éther vital et indirectement les organes voisins. Déjà au XIe siècle, Marbod, évêque de Rouen écrivait : « posé sur le ventre, le jaspe rouge soulage la femme en gésine ». Sa valeur obstétricale trouvait son explication dans le fait qu'en se brisant, il donnait naissance, dans son ventre à d'autres pierres minuscules. Pour les alchimistes cette pierre était considérée comme enceinte. Car pour eux, les pierres ont un sexe et une sexualité plus somnolente et plus vague. Certains alchimistes ont même utilisé avec succès cet élixir pour dissoudre les calcules logés dans la vésicule biliaire.

Cet élixir relance donc ce chakra racine et on peut le conseiller contre une mauvaise circulation dans les membres inférieurs, contre les pieds froids, contre la goutte, voire même contre... la magie noire. Car son rôle de protection des vaisseaux s'étend aussi loin que cela. Les personnes pratiquant la magie noire affaiblissent beaucoup de centre où est lovée l'énergie ancestrale. Les prêtres péruviens connaissent bien le phénomène. C'est ainsi qu'ils utilisent cette pierre dans de telles situations. Ajoutons que sa dureté (entre 6.5 et 7) constitue déjà un bon bouclier.


Mots-clés : avec le jaspe rouge, le JE aspire au rouge car il sait que ce rayon qui vient directement du feu originel, lui assure une aura de protection ainsi qu'une fréquence de réussite.

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Roger Tanguy-Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique... (L'Alpha L'Oméga Éditions, 1998) s'inspire du savoir ancestral pour "récapituler de la manière la plus musclée les informations sur les élixirs" :


Jaspe vert (Héliotrope) : L'élixir de Jaspe vert développe le courage, la bonne humeur, l'envie et le plaisir de vivre, l'optimisme. Le général Mac Arthur se plaisait à dire qu'il était aussi jeune que son optimisme. On se plaisait à dire ici que cet élixir rajeunit, détend l'esprit et lui donne une vision sur l'avenir, facilite l'adaptation aux nouvelles situations que nous rencontrons régulièrement tout au long de notre vie. Il est une véritable jouvence tant on n'a plus peur de l'avenir.

Cet élixir détient un peu les mêmes propriétés que son cousin le jaspe rouge. A une différence près, c'est qu'ici, nous ne sommes plus concernés par le rayon rouge mais par le rayon vert. En effet, ce jaspe présente une couleur verte sombre mouchetée de rouge. Ce rouge indique la présence de fer comme dans tous les jaspes. Au Moyen-Âge, ces taches de rouge passaient pour être les gouttelettes du sang du Christ mort sur la croix. On l'appelait aussi la pierre des martyrs d'où son nom d'Héliotrope, ce dieu descendu de l'astre solaire et martyrisé pour sauver le monde. Il fallait une surdose de courage à Jésus pour entreprendre cette mission. On comprend maintenant pourquoi cette pierre symbolise tant le courage. Dans l'Apocalypse, l'apôtre Jean fait au moins deux fois allusion au Jaspe vert : « Il voit apparaître le Créateur sur son trône comme une vision de Jaspe vert et de cornaline. Dans une autre vision, il voit des montagnes de chlorophylle et d'oxygène s'échapper de lui ».

Cette pierre dioxydée et verte peut produire des montagnes de chlorophylle et d'oxygène pour l'ensemble des individus. Ces attributs ne sont pas exagérés si on prend conscience de son impact sur chaque être : elle efface les putréfactions dans les intestins, participe à la construction du sang dans ces mêmes intestins, revitalise les globules rouges, régénère les cellules, les tissus et les muscles, apporte une grande quantité d'oxygène aux reins qui en sont de gros consommateurs, participe au bon fonctionnement du système lymphatique, à celui du réseau des capillaires, maîtrise le volume de la masse sanguine, ainsi que les saignements de nez, les saignements d'ulcères, les règles trop abondantes, les hémorragies, les problèmes d'hémorroïdes. Pour le fibrome, il est bon de tester entre le jaspe rouge ou le vert. L'impact de ce rayon vert est encore plus subtil et en profondeur que celle du jaspe rouge. Son pouvoir rajeunissant le fait conseiller contre la diverticulose et conte toute dégénérescence du corps physique. Pour éviter un vieillissement de la peau, on peut utiliser quelques gouttes d'élixir avec de l'huile de jojoba.


Mots-clés : Das Tropfe signifie la goutte en allemand (the drope en anglais) et Helio est le soleil en grec. Ce dioxyde de silicium et de fer ne manquera pas de vous apporter une goutte, un regain d'énergie solaire, vitale, nécessaire pour stimuler les forces de guérison.

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Selon Valérie Gontero, autrice de « Un syncrétisme pagano-chrétien : la glose du Pectoral d’Aaron dans le Lapidaire chrétien », (in : Revue de l’histoire des religions [En ligne], 4 | 2006) :


Le lapidaire mixte est consacré aux douze gemmes les plus célèbres de La Bible : celles du Pectoral d’Aaron, reprises en partie par la Jérusalem Céleste. L’Exode décrit deux fois le gigantesque pendentif qui orne la poitrine du Grand Prêtre, élaboré selon les directives divines : « Ils le garnirent de quatre rangs de pierres précieuses : première rangée : une sardoine, une topaze, une émeraude ; deuxième rangée : un rubis, un saphir, un jaspe ; troisième rangée : une pierre d’ambre, une agate et une améthyste ; quatrième rangée : une chrysolite, un onyx et un béryl ; elles étaient serties d'or dans leurs montures (1). »

À la fin de la Bible, L’Apocalypse de saint Jean dépeint la Jérusalem céleste, dont les piliers sont taillés dans les mêmes gemmes, à quelques exceptions près : « Les soubassements du mur de la ville sont ornés de toutes sortes de pierres précieuses ; le premier est de jaspe ; le deuxième de saphir ; le troisième de calcédoine ; le quatrième d'émeraude ; le cinquième de sardonyx ; le sixième de sardoine ; le septième de chrysolithe ; le huitième de béryl, le neuvième de topaze ; le dixième de chrysoprase ; le onzième d’hyacinthe ; le douzième d'améthyste (XXI, 19-20). »

[...] Dans le lapidaire, l’exégèse s’effectue à plusieurs niveaux, de la partie au tout, du microcosme au macrocosme. Ainsi une senefiance est dévolue à chaque gemme, à chaque rangée (parfois même au rang de la gemme sur la rangée) et enfin à l’ensemble des douze pierres du Pectoral. Le texte considère les qualités physiques et la disposition des gemmes pour établir des correspondances avec les qualités morales et les expériences spirituelles des chrétiens, comme l’illustre le tableau suivant, récapitulant les données de la seconde partie du lapidaire.

​Gemme

​Rang sur le Pectoral d'Aaron et dans la Jérusalem céleste

Symbolique des nombres

Couleur

Symbolique religieuse et mystique

1ère rangée

La prudence

Jaspe

6e/1er

La première vertu : la foi

Verte

Croyance inconditionnelle en Dieu ; La foi en Jésus Christ détruit les diables

[...] Le raisonnement analogique, qui sous-tend l’ensemble du texte, s’appuie systématiquement sur le nombre et sur la couleur, mais reprend aussi des propriétés décrites dans la partie païenne du lapidaire. L’analogie principale, aux ramifications variées, s’enrichit parfois d’analogies secondaires, qui étoffent et complexifient la glose.

L’analogie par le nombre, véritable mode de pensée au Moyen Âge, est la plus marquante dans le lapidaire. Les clercs accréditent l’exégèse biblique des nombres en se fondant notamment sur le verset suivant : « Mais vous réglez toutes choses avec mesure, avec nombre et avec poids » (Sagesse, XI, 21).

Dans son versant numérique, la glose s’attache au rang de la gemme, sur le pectoral d’Aaron (rang parmi les douze gemmes, rangée, place sur la rangée) et dans la Jérusalem céleste (rang parmi les piliers de gemmes). Pourquoi douze gemmes ? Le douze représente le syncrétisme du nombre matériel 4 et du nombre spirituel 3, et fait écho au 7, qui incarne la perfection. Les gemmes matérialisent les douze tribus d’Israël – comme il est dit dans L’Exode et rappelé dans le lapidaire (v. 601-608) – mais aussi les douze apôtres (v. 662-667).

Rang

Pectoral d'Aaron

​Apôtre

Tribu d'Israël

6

Jaspe

Jacques le Majeur

Zabulon

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