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  • Photo du rédacteurAnne

Le Clam




Étymologie :


  • CLAM, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1870 (Verne, loc. cit.). Angl. clam attesté dep. le xvie s. comme terme désignant différents mollusques bivalves et représentant sans doute une spécialisation de sens de clam « lien, chaîne, objet destiné à serrer » attesté en a. angl. dep. le xe s., terme ags. correspondant au néerl. klamp et à l'all. Klamm (v. clamp2).


Lire aussi la définition afin d'amorcer la réflexion symbolique.




Symbolisme :


D'après Le Livre des symboles, réflexions sur des images archétypales (2010) dirigé par Ami Ronnberg et Kathleen Martin, avec le concours des auteurs de ARAS,


"Le clam entrouvert de Georgia O'Keeffe [Slightly Open Clam Shell, pastel sur carton, 1926, Etats-Unis] nous donne à voir la beauté chaste de la coquille primordiale de l'existence, en rappel des premiers fruits élémentaires et salés de la vie produits par la mer. La coquille entrouverte transmet également des qualités subtiles et émouvantes liées au réceptif, à l'intime, à la sensualité et à la timidité. Elle nous parle du créatif et du gestatif, de la réserve introvertie qui nourrit l'essence d'une vie. la perspective choisie par O'Keeffe pour représenter le coquillage met en valeur sa forme vulvaire et érotique, suggérant le pouvoir liquide du yin, ainsi que le virginal cédant à l'insémination. Les mollusques bivalves comme le clam et sa cousine l'huître referment solidement leur coquille protectrice à l'aide de puissants muscles adducteurs, qui les masquent intégralement et confond leurs prédateurs naturels. Lorsque la coquille se referme, une protéine élastique appelée abductine s'étire ou se comprime selon les espèces, emmagasinant de l'énergie mécanique et permettant à la coquille de se rouvrir quand l'animal a besoin de respirer ou de se nourrir. De petits cils vibratiles propulsent l'eau dans l'animal et aident à filtrer les minuscules particules dont il se nourrit. Quand avons-nous commencé à cultiver les clams et les huîtres - humides, glissantes, comestibles et aphrodisiaques - et à nous accaparer la perle immaculée de l'huître ? Leurs coquilles rondes et rugueuses invitent nos projections, nous incitant à ouvrir de force le monde avec notre conscience ("Le monde est mon huître"), extirpant ses trésors, assimilant ses bienfaits. L'ouverture de la coquille évoque les merveilles de la révélation et de l'incarnation. Sa fermeture suggère des processus cachés, la réticence et l'isolation (ne dit-on pas : "se fermer comme une huître ?"), l'établissement de limites, un repli sur soi, le fait d'être "secret, renfermé en soi-même et solitaire comme une huître" (Dickens, Un Conte de Noël).


Mark Denny, Features - the Rewards of Chance, Natural History (mai 2001) /

Charles Dickens, Histoires de fantômes : Un Conte de Noël et autres récits, trad. M. H. Sabard, 2009.

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