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L'Huître

Dernière mise à jour : 17 mars



Étymologie :


  • HUÎTRE, subst. fém.

Étymol. et Hist. Fin xiiie s. oistre (J. de Meun, Testament, 1168 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 60), forme en usage jusqu'au début du xviie s. (v. Gdf. Compl.) ; xve s. huistre (Myst. du siège d'Orléans, p. 663 dans Littré) ; 1660 « personne sotte » (Oudin Fr.-Esp.). Du lat. ostrea « id. » (du gr. ο ́ σ τ ρ ε ο ν « id. »).


Lire aussi la définition du nom huître pour amorcer la réflexion symbolique.

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Croyances populaires :


Adolphe de Chesnel, auteur d'un Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés, et traditions populaires... (J.-P. Migne Éditeur, 1856) propose la notice suivante :


HUITRES. C'est un préjugé assez généralement répandu que le lait a la propriété de dissoudre l'huître, et l'on voit beaucoup de gourmands se faire servir une soupe au lait, après avoir consommé une quantité un peu considérable du mollusque renommé. Rien n'établit toutefois que le lait jouit de la vertu qu'on lui attribue dans cette circonstance, mais peut-être facilite-t-il la digestion.

Un autre préjugé au sujet de l'huître existait chez les anciens. Pline assure que son volume croît ou décroit suivant les phases de la lune ; et il fait suivre cette affirmation de la belle phrase philosophique que voici :

« Humiliante condition de l'homme ! les animaux connaissent exactement les mouvements du ciel, et souvent nous nous égarons dans nos calculs ! »

On disait autrefois, à Paris, que les huîtres n'étaient bonnes que dans les mois de l'année où il entre un R, c'est-à-dire qu'il fallait les proscrire dans les mois de mai, juin, juillet et août. On avait à peu près raison quoique I'R n'y fût pour rien : mais comme elles avaient alors un trajet d'une assez longue durée à effectuer avant d'arriver à leur destination, on ne les y recevait que presque constamment gâtées dans les mois dont il s'agit. Aujourd'hui il n'en est plus de même, grâce aux voies ferrées ; le transport est prompt, et les huîtres sont mangeables en toute saison.




Symbolisme :


Selon Mircea Eliade, auteur de Images et symboles (Éditions Gallimard 1952, renouvelé en 1980) :


La Lune et les eaux. "Les huîtres, les coquilles marines, l'escargot, la perle sont solidaires aussi bien des cosmologies aquatiques que du symbolisme sexuel. Tous participent, en effet, aux puissances sacrées concentrées dans les Eaux, dans la Lune, dans la Femme ; ils sont en outre, pour diverses raisons, des emblèmes de ces forces : ressemblance entre la coquille marine et les organes génitaux de la femme, relations unissant les huîtres, les eaux et la lune, enfin symbolisme gynécologique et embryologique de la perle, formée dans l'huître. La croyance aux vertus magiques des huîtres et des coquillages se retrouve dans le monde entier, de la préhistoire aux temps modernes. Le symbolisme qui est à l'origine de telles conceptions appartient probablement à une couche profonde de la pensée "primitive". mais il a connu des "actuations" et des interprétations variées : on rencontre la présence des huîtres et des coquillages dans des rites agraires, nuptiaux ou funéraires, dans l'ornementation vestimentaire ou dans certains motifs décoratifs, même si plus d'une fois, leurs significations magico-religieuses semblent s'être à moitié perdues ou abâtardies. Chez certains peuples, les coquillages continuent de fournir un motif décoratif, alors que leur valence magique n'est même plus un souvenir. [...]

L'ensemble iconographique eaux-huîtres est abondamment attesté en Amérique pré-colombienne. Le "Tula relief" de Malinche Hill représente une divinité entourée des Eaux dans lesquelles baignent des huîtres, des spirales, des cercles doubles. dans le Codex Nuttall prédomine le complexe iconographique Eau-poisson-Serpent-crabe-huître. Le Codex Dresdensis figure l'Eau tantôt coulant de coquilles d'huîtres, tantôt replissant des vases formés de serpents enroulés. Le dieu mexicain de l'orage portait une chaîne d'or à laquelle pendaient de petits coquillages marins ; le dieu de la lune avait pour symbole un grand escargot marin.

Dans la Chine ancienne, le symbolisme de l'huître est mieux conservé : les coquillages y participent à la sacralité de la Lune en même temps qu'ils prolongent les puissances aquatiques. Dans le traité de Lû shi ch'un ts'iu (IIIe siècle av. J. C.) on peut lire : "La lune est la racine de tout ce qui est yin ; à la pleine lune les huîtres pang et ko sont pleines et toutes choses yin deviennent abondantes ; lorsque la lune s'assombrit (dernière nuit du cycle lunaire) les huîtres sont vides et toutes choses yin se mettent à manquer". Mo-tsï (Ve siècle av. J. C.), après avoir noté que l'huître perlière pang prend naissance sans œuvre de mâle ajoute : "par conséquent, si pang peut avoir pour fruit une perle, c'est parce qu'elle concentre toute sa force yin". La lune, écrit Liou Ngan (IIe siècle av. J. C.) est la souche du yin. C'est pour cela que les cerveaux des poissons diminuent quand la lune est vide, et que les coquilles des univalves spiroïdes ne sont pas pleines de parties charnues quand la lune est morte." Le même auteur ajoute, dans un autre chapitre : "Les coquillages bivalves, les crabes, les perles et les tortues croissent et décroissent avec la lune."

Le yin représente entre autres, l'énergie cosmique féminine, lunaire, "humide". Aussi l'excès du yin actif en une région déterminée exaspère-t-il l'instinct sexuel féminin et fait-il que "les femmes lascives pervertissent les hommes". Il existe, en effet, une correspondance mystique entre les deux principes, yin et yang, et la société humaine. [...]

Touchant l'influence des phases lunaires sur les huîtres, l'antiquité a connu des idées analogues.

Luna alit ostrea et implet echinos, muribus fibras et jecur addit, disait Lucilius : "La lune nourrit les huîtres, emplit les oursins, donne force et vigueur aux moules." Pline (Histoires Naturelles, II, 41, 3), Aulu-Gelle (Nocles Allicae, XX, 8), avec plusieurs autres écrivains, prétendaient avoir remarqué des phénomènes semblables. Cette tradition para-scientifique, héritée d'un symbolisme ancien dont on ne comprenait plus la fonction, devait se perpétuer en Europe jusqu'au XVIIIe siècle.


Symbolisme de la fécondité. Plus encore que l'origine aquatique et le symbolisme lunaire des huîtres et des coquilles marines, leur ressemblance avec la vulve a très probablement contribué à répandre à ce point la croyance à leurs vertus magiques. L'analogie est d'ailleurs parfois inscrite dans les termes mêmes qui désignent certains mollusques bivalves : témoin le vieux nom danois de l'huître, kudefisk (kude = vulve). L'homologation de la coquille à l'organe génital féminin est également attestée au Japon. La coquille marine et les huîtres participent de la sorte aux puissances magiques de la matrice. En elles sont présentes et s'exercent les forces créatrices qui jaillissent, comme d'une source intarissable, de tout emblème du principe féminin. Aussi, portées sur la peau comme amulette ou comme ornement, huîtres, coquilles marines et perles imprègnent la femme d'une énergie favorable à la fécondité, tout en la préservant des forces nocives et du mauvais sort. Les femmes Akamba se mettent des ceintures ornées de coquilles d'huîtres, auxquelles elles renoncent après la naissance de leur premier enfant. Ailleurs, les huîtres constituent le plus approprié des cadeaux de mariage. [...]

La fonction cosmologique et la valeur magique de la perle étaient connues dès les temps védiques. Un hymne de l'Alharva Veda (IV, 10) l'exalte ainsi : "Née du vent, de l'air, de la foudre, de la lumière, puisse la coquille née de l'or, la perle, nous défendre de la peur ! Avec la coquille née de l'océan, la première de toutes les choses lumineuses, nous tuons les démons (raksas) et nous triomphons des (démons) dévorants. Avec la coquille (nous triomphons) de la maladie, de la pauvreté... La coquille est notre universel remède ; la perle nous préserve de la peur. Née du ciel, née de la mer, apportée par le Sindhu, cette coquille, née de l'or, est pour nous le joyau (mani) qui prolonge la vie. Joyau né de la mer, soleil né du nuage, qu'elle nous protège de toutes parts des flèches des Dieux et des Asuras. Tu es un des ors (la "perle" est un des noms de l'or), tu es née de la lune (Sôma), tu ornes le char, tu resplendis sur le carquois. Prolonge nos vies ! L'os des dieux s'est fait perle ; il prend vie et se meut au sein des eaux. Je t'attache pour la vie et se meut au sein des eaux. Je t'attache pour la vie, et la vigueur et la force, pour la longue vie, la vie de cent automnes. Que la perle te protège !"

[...] En Chine, on recommande de ne point donner aux femmes enceintes certaine huître qui a la propriété de hâter l'accouchement. Les huîtres, contenant exclusivement le principe yin, sont favorables à la parturition, et parfois la précipitent. La ressemblance entre la perle qui s'est développée dans l'huître et le fœtus est d'ailleurs relevée par les auteurs chinois. Dans Pei ya (XIe siècle) on dit de l'huître pang que, "gravide de la perle, elle est comme (la femme), portant le fœtus dans son ventre, c'est pourquoi pang s'appelle "le ventre de la perle". [...]


Le rôle des coquillages dans les croyances funéraires : En dehors de l'huître pei, le culte funéraire chinois utilisait encore la plus grande et la plus fine des moules, shen. Moules et coquilles bivalves étaient posées au fond de la tombe. [...]

La valeur sacrée symbolique de la coquille marine et de la perle devient peu à peu profane. Mais la nature précieuse de l'objet n'est en rien atteinte par ce déplacement de valeur. En lui s'est à tout moment concentrée la puissance, il est force et substance ; enfin, il demeure constamment solidaire de la "réalité", de la vie et de la fertilité."

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D'après Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, auteurs du Dictionnaire des symboles (1ère édition Robert Laffont, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) :


"La cendre d'huîtres ou de moules était souvent utilisée en Chine comme matière desséchante notamment dans les tombeaux. Autant que l'efficacité physique de la cendre, en cherchait les bienfaits magiques de la coquille bivalve, qui par sa forme symbolisait la féminité et donc la vie.

L'huître est également l'animal qui sécrète la perle. Et celle-ci est cachée dans la coquille. Elle symbolise à cet égard l'humilité vraie, qui est source de toute perfection spirituelle, et, en conséquence, le sage et le saint. Ils ne font que s'ouvrir au soleil et accumuler les richesses intérieures, sur lesquelles ils se ferment soigneusement, pour qu'elles ne soient point profanées. L'huître ne peut pas être séparée du symbolisme de la perle."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Les coquilles d'huître réduites en poudre, mélangées à du beurre frais, dessèchent les hémorroïdes et tous les ulcères « invétérés et purulents ». Au XVIe siècle, l'huître servait comme remède à la rage. Cette croyance subsistait à la fin du XIXe siècle où, sur le littoral breton, on soutenait qu'un chien enragé guérissait en avalant une huître fraîche. C'est pour cela, dit-on, que « les chiens enragés, avant de mourir, viennent sur le bord de la mer ». En 1884 à Nantes, un procès mit en cause des femmes qui utilisaient la poudre d'huîtres mâles dans le traitement de cette maladie.

Voici un exemple de recette contre la rage, originaire du Poitou, et extraite de la Revue des traditions populaires de 1906 :


Pour un homme ou une femme adulte, prenez quatre coquilles d'huîtres vertes, à condition que ce soit des huîtres mâles. Fates calciner au four lesdites coquilles de façon à les réduire ensuite ne poudre. Délayez cette poudre dans quatre œufs bien frais et faites une omelette que vous aurez bien soin de faire cuire bouillante dans l'huile. Lorsqu'elle sera cuite, vous en ferez quatre parts égales qui devront être prises à demi les jours. Le malade devra s'abstenir de manger ail ou oignons et ne pas faire excès de vin ou de toute autre boisson fermentée.


Vers la même époque, une ou deux huîtres dissoutes dans un bol de lait frais passaient pour un remède efficace contre les rhumes Elle aurait en outre une influence heureuse sur la virilité des hommes qui en mangent le matin car l'huître contiendrait « quelques gouttes d'eau de la mer qui engendra Vénus ».

Les Anglais affirment que manger des huitres le jour de la Saint-James (5 aout) met à l'abri de la famine pour toute sa vie. En France, on dit de qui en consomme le jour de la Saint-Jacques qu'il ne sera jamais dans le besoin.

Aux États-Unis, sur la côte est, un morceau de coquille d'huître conservé sur soi est un porte-bonheur.

Selon une croyance indienne, les huîtres remontent à la surface à certaines époques et ouvrent leur coquille pour recueillir des gouttes de pluie qui donneront naissance aux perles. Dans le nord de la Bretagne, on dit qu'elles s'ouvrent la nuit pour se nourrir de rosée.

D'après une légende de la Manche, une fois que Dieu créa les huîtres, le diable, qui les trouvait très laides, reconnut toutefois qu'elles étaient fort bonnes à manger. Aussitôt il voulut en fabriquer « mais ne parvint à créer que les fausses huîtres, connues sous le nom de hanards (Anomia ephippium), et que les pêcheurs maudissent ». D'après une variante de ce récit, le diable, dans son ignorance, avala d'abord l'huître avec sa coquille, puis Dieu ayant permis qu'elle s'ouvrît, « le diable fourra son doigt dedans pour attirer le poisson. mais l'huître se referma en serrant si fortement le doigt du diable qu'il se mit à jeter les hauts cris ; il essaya d'en fabriquer de plus faciles à ouvrir, mais il ne put faire que des hanards ».

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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), l'Huître est définie par les caractéristiques suivantes :


Traits : L'Huître symbolise la connexion intérieure à son essence, l'équilibre et la paix. Les huîtres peuvent faire des perles (c'est là une spécialité de l'huître perlière, pas ce celles que l'on consomme), lorsque des déchets se collent dans son manteau - le fin voile de chair qui assure la croissance et le développement de sa coquille. Elle sécrète de multiples couches d'une substance appelée nacre (la même substance qui lui sert à créer sa coquille) pour couvrir ce corps étranger, et la perle se forme ainsi. Cela veut dire que les choses qui vous incommodent, tout comme un grain de sable gêne l'huître, peuvent être transformées en quelque chose de magnifique.


Talents : Créativité ; Discernement ; Intuition ; Débrouillardise ; Sagesse.


Défis : Sur la défensive ; Déséquilibre émotionnel ; Exagérément sensible.


Élément : Eau.


Couleurs primaires : Gris ; Blanc.


Apparitions : Lorsque l'huître apparaît, cela signifie que vous devriez vous refermer et vous retirer dans votre coquille pour vous protéger. Vous avez besoin de rester au calme, de filtrer ce qui est bon pour vous de ce qui ne l'est pas, ou de mettre en veilleuse vos émotions jusqu'à ce qu'il n'y ait plus péril en la demeure. L'huître peut garder les toxines dans son corps, aussi il est important pour vous de faire attention à manger sainement et à boire beaucoup en ce moment. Il est aussi important de lâcher toute négativité qui se présente à vous et de ne pas la laisser vous atteindre. Tout comme l'huître, vous êtes sensible à votre environnement. Regardez autour de vous. Y a-t-il quelque chose que vous puissiez changer pour rendre votre travail ou votre lieu de vie plus positif, énergique ou apaisant ? Réaménagez votre intérieur peut changer la circulation d'énergie, si elle vous semble stagner.


Aide : Vous êtes confronté à des difficultés dans votre vie, et vous avez besoin de trouver un lieu d'équilibre en vous ? Si vous êtes dans un environnement agité, l'huître peut vous aider à trouver de la paix dans le chaos pour vous connecter à votre propre spiritualité et votre être intérieur. Il y a des trésors enfouis en vous. Une fois que vous les découvrez et les reconnaissez, la vie circule avec facilité, en ayant un sens, et vous vous sentez davantage en équilibre. Les huîtres sont difficiles à ouvrir, et cela vous enseigne qu'aucune force extérieure ne peut changer qui vous êtes véritablement à l'intérieur. Il est inutile de céder à la pression de vos pairs, soyez seulement vous-même. L'huître vous permet de voir ce qui a pu être caché. Avec elle comme guide, vous verrez toujours le meilleur dans les mauvaises situations et vous apprendrez de ces expériences. Vous êtes dans l’œil du cyclone, calme, plein de lumière, même si les nuages noirs se déchaînent autour de vous. Avec l'aide de l'huître, les combats deviennent des victoires. Vous avez en vous la force de faire avec tout ce qui se présente sur votre chemin. L'huître peut vous aider à trouver l'harmonie dans votre mental, votre corps et votre esprit.


Fréquence : L'énergie de l'huître est calme et tranquille, lisse, mais dentelée. Elle donne une sensation de fraîcheur et de vivacité. Elle fait un bruit semblable à un long gargouillement dans l'eau.


Imaginez...

Vous avez découvert un banc d'huîtres et vous examinez leurs coquilles fermées, dure et de formes irrégulières. En avançant le long de ce banc, vous regardez dans l'eau peu profonde et observez les huîtres qui sont là. La plupart ont entrouvert légèrement leur coquille. Vous vous baissez pour en toucher une du doigt et elle se referme aussitôt. La coquille est rugueuse, hérissée par endroits, et elle semble un peu glissante au toucher. Vous n'avez aucune difficulté à ramasser l'huître pur l'examiner et la remettre dans l'eau. Vous continuez à marcher, en vous sentant en unité avec la tranquillité qui environne le banc d'huîtres. L'énergie semble pure, originelle. Vous vous asseyez sur le bord de la rive et vus communiez avec l'énergie de l'huître, en pensant à la façon dont cette petite créature peut fwww.tarbouriech.fr/qui-sommes-nous/img_5916-2/aire d'aussi magnifiques perles et comment son aspect extérieur est loin de refléter la beauté qu'on trouve à l'intérieur.

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Juliette Azoulai, dans un article intitulé “Existences d’huître” : un imaginaire conchyliologique au 19e siècle. (In : Mirosław Loba, Barbara Łuczak. Formes du vivant, formes de la littérature, Wydawnictwo Naukowe UAM, pp.13-29, 2019) établit une sociologie et une psychologie de l'huître :


Résumé de l'article : L’huître est un animal investi d’une symbolique religieuse et métaphysique depuis l’Antiquité. Platon y voit l’emblème de l’âme enfermée dans le corps-coquille. Et de Descartes au 18e siècle, l’huître, considérée comme tout au bas de l’échelle animale, comme le plus imparfait des animaux, est au cœur de débats sur l’âme des bêtes et sur la continuité entre l’âme sensitive et l’âme pensante. Cet article, centré sur le 19e siècle, tente de montrer qu’à cette époque se développe un imaginaire de l’huître différent, lié à l’essor des travaux naturalistes de zoologie marine. Les écrivains envisagent moins la question philosophique de l’âme des huîtres, qu’ils ne tentent de penser la vie des huîtres. La biologie marine du 19e siècle a ainsi pour répondant en littérature une interrogation proprement existentielle sur le bios, sur la vie animale ou sur la vie de l’animal – où la réflexion ne cesse de mettre en miroir la destinée de l’homme et celle de l’animal. Biographes des huîtres, les écrivains de cette époque se font aussi les conchyliologues de l’humain.

Lire l'article : =>



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Dans Le Bestiaire du chaman, A la rencontre de votre animal totem (Éditions Larousse, 2020), Maia Toll consacre l'article suivant à l'Huître de Virginie (Crassostrea virginica) :


Mot-clef : Filtrez la boue.


Le monde n'est pas propre, mais l'huître n'en est pas gênée pour autant. L'eau est polluée ? Pas de problème : l'huître la pompe, la filtre et la rejette au fond de la mer. Du gravier ou du sable ? Un jeu d'enfant. Elle le recouvre de couches successives de nacre jusqu'à ce qu'il brille. L'huître a un pouvoir magique, elle sait comment transformer la saleté. Si cette improbable alliée apparaît, cherchez ce qui n'est pas net. Est-ce votre maison ? Vos partenariats ? Vos pensées ? Voyez ce qui doit être filtré et ce que vous pouvez garder pour produire votre perle.


Rituel : Nettoyage corporel et détox.

Faites appel à l'huître pour vous aider à nettoyer votre système de filtration à tous les niveaux avec cette cure détox poids plume. Essayez ce régime pendant une semaine :

  • Le matin, buvez 25 cl d'eau avec une cuillerée à café de graines de lin, de chia ou de psyllium pour soutenir l'intestin et détoxifier le côlon.

  • Pendant la journée, buvez environ 2 litres d'eau avec un jus de citron jaune ou vert. L'eau aide les reins et la vessie à excréter davantage d'urine, ce qui nettoie le sang de ses déchets. L'acide citrique du citron stimule le système digestif.

  • Avant votre douche, brossez votre peau à sec pour tonifier le système lymphatique. Douchez-vous d'abord à l'eau chaude pour augmenter la sudation, puis passez à l'eau froide ; recommencez deux fois de suite. La douche écossaise tonifie les vaisseaux sanguins, ce qui améliore le transport des nutriments et l'évacuation des toxines.

  • Le soir, pratiquez 5 minutes de respiration consciente profonde pour renforcer les poumons.

Même si vous faites de temps en temps une détox complète, essayez d'imiter l'huître en pratiquant régulièrement une cure légère.


Réflexion : Pensées toxiques.

Connaissez-vous cette petite fable taoïste ?

Un homme vient voir un moine taoïste et lui dit : « Je suis nouveau dans ce village, est-ce que j'y serai heureux ? ». Le moine lui demande à son tour : « Étiez-vous heureux dans votre ancien village ? ». « Oh oui », répond l'homme. « Alors vous serez heureux ici », réplique le moine.

Un autre homme arrive et pose la même question au moine : « Je viens d'arriver ici. Est-ce que je serai heureux dans ce village ? ». « Étiez-vous heureux dans votre ancien village ? » demande le moine. « Non », dit l'homme. Le moine réfléchit un moment avant de répondre finalement : « Alors je ne sais pas si vous le serez ici. »

Vos pensées formatent votre vécu. Si vous entretenez constamment des pensées toxiques, il vous sera difficile d'être heureux. Voyez si vous vous comparez sans cesse à autrui, en vous répétant que vous êtes moins bien ou que vous n'avez pas assez, si vous reprochez aux autres vos difficultés, ou si vous vous épuisez à essayer de changer les gens que vous aimez.

Vous vous reconnaissez dans ces comportements ? Transformez vos pensées toxiques en perles en pratiquant la gratitude. (Voir le rituel de la Loutre de rivière).


« La perle est l'autobiographie de l'huître. » Federico Fellini.

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Symbolisme onirique :


Selon Georges Romey, auteur du Dictionnaire de la Symbolique, le vocabulaire fondamental des rêves, Tome 1 : couleurs, minéraux, métaux, végétaux, animaux (Albin Michel, 1995),


[... voir coquillage...] La jeune inspiration de Véronique confère au symbole, dans une longue séquence de son huitième scénario, une ampleur qui se développe que dans les productions les plus spontanées de l'imaginaire. Véronique, descendue au fond de la mer, se trouve face à une huître : « … J'ai une impression intense de vie... et... j'entre dans l'huître... il y a un superbe coussin, blanc... de soie, très beau, avec une perle... l'huître ne se referme pas... moi, je suis assise, comme dans une caverne... je peux voir l'extérieur... je m'allonge contre la perle, un peu recroquevillée, en position de fœtus... un peu comme si je cherchais une protection... et... je m'endors... et, brusquement, il y a un choc très fort... l'huître s'est refermée, comme une mâchoire... et alors, à l'intérieur, c'est secoué !... Ça fait un tourbillon à l'intérieur... avec la perle qui cogne dans tous les sens... le coussin s'est crevé... il y a un tourbillon de plumes blanches... je tourbillonne aussi... et, brusquement, l'huître s'ouvre... et tout le contenu se déverse dans la mer... et moi aussi... je suis assommée... j'ai le vertige... je fais quelques pas en titubant... et, maintenant, les plumes tombent au fond, sur le sable... elles forment un petit tas tout propre, alors que, quand elles sont sorties, c'était vraiment.. c'était... le désordre le plus complet... et là, il y a un petit tas de plumes blanches en forme de pyramide... et la perle est à côté... je m'assieds sur une pierre, en face de ce petit tas blanc et de la perle... c'est beau... ça me fait plaisir... je suis clame maintenant... c'est devenu une vraie pyramide égyptienne... et je décide d'entrer dedans pour chercher le tombeau... » L'huître de Véronique expose en toute clarté la symbolique de renaissance. Le coquillage est ostensiblement le lieu de l'accomplissement du Soi, habité par la sphère parfaite, la perle. De ce point de vue, l'aventure sous-marine de la jeune fille n'est que l'une des belles illustrations de cette expérience psychique. Ce qui donne à l'inspiration de Véronique sa dimension impressionnante, c'est l'image des plumes qui volent « dans un désordre complet » et qui viennent s'organiser dans la forme géométrique la plus stable : la pyramide. La plume, symbole de l'âme, de l'aérien, de l'impalpable, et la pyramide, représentation de l'univers manifesté, de la matière organisé. La pyramide égyptienne, rêve de pérennité, tombeau d'éternité, coquille colossale ! Pour l'imaginaire, l'humble coquille que promènent la vague et la montagne de pierre édifiée pour l'éternité d'un seul homme ont la même dimension : celle de ce rien qui sépare le visible de l'invisible !

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Symbolisme alimentaire :


Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :


La sphère psychique de l'Huître est caractérisée par l'attitude consistant à digérer, à faire une pause, à se taire... de temps à autre à siroter un petit verre avec délice, mais pour le reste elle est à l'état de repos, dans l'expectative. Elle attend... elle entend le "silence " en elle-même. Elle se délecte véritablement de ce silence. Elle ne s'ennuie pas... malgré cette expérience délibérée de non-faire, de ne pas se remplir de quoi que ce soit, de ne s'occuper à rien en particulier. Il s'agit en l'occurrence d'un sentiment de vacuité pleine. Elle possède le don de lâcher prise et de retirer un contentement intense de l' "être" proprement dit. Elle "est" simplement. Aussi n'attend-elle vraiment rien, n'aspire-t-elle à rien.

L'être humain qui aime manger des Huîtres a besoin de ce Calme et de ce Silence intérieurs. C'est un appel venant du plus profond de son Moi Essentiel, l'invitant à se tourner vers l'intérieur pour y goûter la pureté de son Être. Il lui est demandé de jouir de la conscience silencieuse "D'Être", sans plus. "Lâche enfin prise..., dirige ton regard vers l'intérieur te ressens-y cette pleine vacuité." Un silence toujours bien rempli : rempli du Contenu de l'être humain lui-même.

Celui qui a envie d'Huîtres se perd peut-être trop dans le monde extérieur, dans les choses et les personnes en dehors de lui-même. Il erre çà et là à la surface de lui-même sans nourrir, sans toucher son Noyau proprement dit. Il vit en marge de son existence, en marge de L'Existence même. Il remplit sa vie de toutes sortes de choses sans jamais vraiment prendre le temps de se pencher sur ses plus intimes profondeurs, sur l'essence de lui-même.

La parole est à l'Huître : "Prends conscience de ce qu'est la Vie een toi... Entre donc dans le Silence qui règne en toi... Lâche donc prise vis-à-vis de tout ce qui est extérieur à toi." L'homme qui se détourne nerveusement de lui-même pour s'immerger dans un monde où tout doit être fait à un rythme effréné, avec un acharnement borné, finit par ne plus savoir ce que c'est que de prêter attention à lui-même, à la vie "tout court".

Son envie d'Huîtres lui dit : "ferme donc ta porte et tourne-toi profondément vers l'intérieur. 'Vide'-toi ! Une masse de pensées fébriles, un enchevêtrement de superfluités, de futilités, tourbillonnent vertigineusement dans ta tête. Laisse donc tout s'écouler et entre dans le Silence intérieur, le Calme.

Accorde-toi, au moment opportun, un temps de repos suffisamment long, ne perds jamais le contact paisible avec toi-même en courant fébrilement partout, en te bourrant le crâne de pensées chaotiques et de détails sans importance. Il y a trop d'agitation dans te tête. Prends simplement conscience de toi, entre dans le ressenti, dans la vie elle-même, sans qu'il doive toujours y avoir quelque chose pour 'remplir' cette vie. laisser par moments le 'vide' se faire en toi, totalement."

La sphère de l'Huître amène à "rester coi" quand on n'a vraiment rien à dire, quand il ne s'agit que de bavarder pour combler des vides ou pour se donner une contenance. Il faut se taire dans ce cas, revenir à soi et se rallier à sa propre Essence.

L'huître te met en demeure de donner ou de maintenir de la profondeur dans sa vie, de ne pas te perdre dans les activités...

"Ose lâcher prise totalement", dit-elle, "lorsque tout cela ne convient pas vraiment à ta nature intérieure. T'es-tu égaré dans l'hystérie collective... ? Ne parviens-tu plus, ou alors insuffisamment, à te distinguer en tant qu'Individu par rapport au 'groupe' auquel tu crois appartenir ? Reviens en toi ! Ne crie pas quand l'autre crie ; ne copie pas les autres ; écoute très profondément ta Voix intérieure.

Garde ton clame, ne te perds pas dans la masse, ne te laisse pas absorber par un certain 'style', par un certain groupe ; ne te laisse pas assimiler par quelque chose ou quelqu'un d'extérieur, ne te perds pas toi-même... Reviens en toi et trouves-y le calme bienfaisant. savoure ton calme intérieur, apprécie la nature de ton être, goûte ta Nature."

Celui qui a très envie d'Huîtres a, en fait, envie de se gober lui-même : de pouvoir enfin se 'sentir' agréablement jusqu'au fond de son âme... Il lui suffit pour cela de faire le vide en lui, de créer le silence ne lui... de se détacher de tout et de tous, de descendre très profondément en lui-même pour ressentir, écouter, prendre conscience. Il vivra un pur Bonheur : l'ineffable Joie de Se Trouver, de Se Ressentir.

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Littérature :

Coquilles, nacre, perle


Je comprends très bien ce que sent, en présence de la perle, le cœur ignorant et charmant de la femme qui rêve, est émue, sans savoir pourquoi. Cette perle n’est pas une personne, mais ce n’est pas une chose. Il y a là une destinée.

Quelle adorable blancheur ! non, c’est candeur que je veux dire : — virginale ? non ; c’est bien mieux ; les vierges et les petites filles ont toujours, tant douces soient-elles, un peu de jeune verdeur. La candeur de celle-ci serait plutôt celle de l’innocente épouse, si pure, mais soumise à l’amour.

Nulle ambition de briller. Elle adoucit, presque éteint ses lueurs. On n’y voit d’abord qu’un blanc mat. Ce n’est qu’au second regard qu’on commence à découvrir son iris mystérieuse, et, comme on dit, son orient.

Où vécut-elle ? Demandez au profond Océan. De quoi ? demandez au soleil. Elle a vécu de lumière et d’amour de la lumière, comme eût fait un pur esprit.

Grand mystère !… Mais elle-même, elle le fait assez comprendre. On sent que cet être si doux a vécu longtemps immobile, résigné, dans la quiétude qui fait « attendre en attendant, » ne veut rien faire et ne rien vouloir que ce que voudra l’être aimé.

L’enfant de la mer avait mis son beau rêve dans sa coquille, et celle-ci dans sa nacre, et cette nacre dans sa perle, qui n’est qu’elle-même concentrée.

Mais cette dernière n’arrive, dit-on, que par une blessure, une permanente souffrance, une douleur quasi-éternelle, qui attire, absorbe tout l’être, anéantit sa vie vulgaire en cette divine poésie.


J’ai ouï dire que les grandes dames de l’Orient et du Nord, tout autrement délicates que les lourdes enrichies, évitaient les feux du diamant, et n’accordaient de toucher leur fine peau qu’à la douce perle.

En réalité, l’éclair du diamant fait tort à l’éclair de l’amour. Un collier, deux bracelets de perles, c’est l’harmonie d’une femme, l’ornement vraiment féminin, qui, au lieu d’amuser, émeut, attendrit l’attendrissement. Cela dit : « Aimons ! Point de bruit ! »

La perle paraît amoureuse de la femme, elle de la perle. Ces dames du Nord, dès qu’elles les ont une fois mises, ne les quittent plus. Elles les portent jour et nuit, les cachent sous les vêtements. Dans de rares occasions, à travers les riches fourrures, toujours doublées de satin blanc, on aperçoit l’heureux bijou, l’inséparable collier.

C’est comme la tunique de soie que l’odalisque porte en dessous, qu’elle aime tant. Elle ne quitte cette favorite qu’elle ne soit usée, déchirée et sans remède hors de combat, sachant que c’est un talisman, l’infatigable aiguillon d’amour.

Il en est ainsi de la perle. Comme la soie, elle s’imprègne du plus intime et boit la vie. Une force inconnue y passe, une vertu de celle qu’on aime. Quand elle a dormi tant de nuits sur son sein, dans sa chaleur, quand elle s’est ambrée de sa peau et a pris ces teintes blondes qui font délirer le cœur, le bijou n’est plus un bijou, c’est une partie de la personne que ne doit plus voir l’œil indifférent. Un seul a droit de le connaître, et, sur ce collier, de surprendre le mystère de la femme aimée.


Jules Michelet, La Mer, Livre VIII "Coquilles, nacre, perle", 1875.

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George Sand, « Le Gnome des huîtres » in Contes d'une grand'mère : seconde série, 1876 : =>



 

L’Huître


L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halo.

A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.

Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.


Francis Ponge, "L'huître" in Le Parti-pris des choses, 1942.

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Dominique Sylvain s'attarde sur le repas que partage la détective Louise Morvan avec l'un des suspectes de son enquête dans La Nuit de Génronimo (Éditions Viviane Hamy 2009) :


Elle se contenta de sourire.

- Croyez-moi, les emails ne sont pas à prendre au pied de la lettre, dit-il en prenant la dernière huître.

Il la soupesa, trancha l'attache d'un geste expert, l'avala et reposa la coque vide sur son lit glacé. Louise se surprit à penser à quelques vers de Huîtres de Seamus Heaney - le poète irlandais qu'aimait tant son oncle Julian. Vivantes et violées, / Elles reposaient sur leur lit de glace / Bivalves : bulbe fendu / Soupir galant de l'océan. / Déchirées, écaillées, disséminées par milliers...

 

Dans Temps glaciaires (Éditions Flammarion, 2014) Fred Vargas développe l'expression bien connue à propos de l'huître :


- Je l'ai vue dans la file, dit-il en s'installant. Retancourt. Elle n'a même pas essayé de nous rejoindre, son visage est fermé comme une huître. De ces huîtres, tu sais, qui résistent à tous nos efforts et qu'on finit par jeter, ou bien écraser à coups de marteau pour en venir à bout.

- Je vois.

- Ce qui signifie de sa part : "Ne me demandez jamais, à aucun prix, pourquoi je suis là".

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Arts visuels :

Edouard Manet, Nature morte, 18 ?












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