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Le Chrysanthème



Étymologie :

  • CHRYSANTHÈME, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1543 chrysantemon (Ant. Pierre, trad. de Constantin César, Les XX Livres d'agriculture, II, 5 cité par Vaganay ds Fr. mod., t. 5, p. 72) ; 1755 chrysantheme (Prév.). Empr. au lat. impérial chrysanthemon transcription du gr. χ ρ υ σ α ́ ν θ ε μ ο ν « id. », littéralement « fleur d'or ».


Lire aussi la définition pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Chrysanthemum indicum et sinense ; Chrysanthème japonais ; Chrysanthème Vivace ; Chrysanthème Poupon ; Fleur de Sainte-Catherine ; Matricaire de l'Inde ; Renonculier ; Rose de la Toussaint ;




Botanique :

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Croyances populaires :

Dans Le Folk-Lore de la France, tome troisième, la Faune et la Flore (E. Guilmoto Éditeur, 1906) Paul Sébillot recense nombre de légendes populaires :


En Haute-Bretagne, te chrysanthème se nomme rose de la Toussaint, parce qu'à cette époque on en met sur les fosses ; elle s'appelle à Liège fleur de sainte Catherine, et on l'emploie orner les tombes ; elle parle, dit-on, avec les morts.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) nous livrent leur vision du chrysanthème :


Automne - Novembre.

Chrysanthème - Adieux.


Lorsque nos campagnes commencent à se dépouiller de leur plus brillante verdure, quand nos parterres sont sur le point de disparaître sous le linceul glacé que, de sa culminante demeure, leur tisse l'implacable aquilon, que de grâces ne rendons-nous pas à cette bienveillante nature, pour nous avoir réservé, au déclin de la période florale, le superbe chrysanthème ! Cette fleur, parée de tous les trésors du coloris, ramassés avec peine aux pâles rayons des derniers beaux jours, sur la palette de son aimable déesse, ne semble-t-elle pas, de la rampe du Caucase à celle des Cordillières, en opposant un vain effort à l'irruption des autans, s'écrier à tous les cœurs :


L'hiver accourt, hâtez-vous d'être heureux !


Adieu donc aux folâtres ébats de l'insouciante enfance, sur la prairie émaillée ! adieu aux danses légères de la jeunesse pétulante, sur la molle fougère ! adieu aux tendres pensées du timide amant, sur les bords fleuris du ruisseau ombragé ! adieu aux sentimentales promenades de l'heureuse mère, dans les fertiles guérets ! le chrysanthème vient de déployer ses corolles.

[...]

Le genre des chrysanthèmes justifie l'étymologie de son nom : c'est la richesse, c'est l'éclat jetés à profusion sur ces capitules privilégiés. Nombreux en espèces, aucune d'elles ne fait faute à l'admiration, mais la Chine nous dota de celle qui paraît réunir le plus de suffrages. Elle était, à ce que l'on assure, d'un jaune d'or à son introduction dans nos jardins, introduction qui date de près d'un siècle ; la culture l'a fait dévier de sa couleur primitive et l'a pourvue de robes de toutes les nuances, depuis le blanc le plus pur jusqu'au pourpre le plus intense ; depuis le jaune le plus éclatant jusqu'au brun fuligineux. Il ne manquait, à tant de coquetterie, qu'un suave parfum, et alors la coquetterie de cette belle fleur eût été sans bornes... La nature y a obvié en ne parfumant que ses feuilles.

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Selon le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"La disposition régulière et rayonnante de ses pétales en fait un symbole essentiellement solaire, associé donc aux idées de longévité et même d'immortalité. C'est ce qui explique que cette fleur soit l'emblème de la maison japonaise. Le chrysanthème héraldique japonais a seize pétales, ce qui superpose à l'image solaire celle d'une rose des vents, au centre de laquelle l'Empereur régit et résume les directions de l'espace.

Du Japon à la Chine et au Viêt-nam, plusieurs homophonies lui donnent un rôle de médiateur entre ciel et terre et l'associent, non plus seulement aux notions de longévité et d'immortalité mais à celles de plénitude, de totalité. Il devient ainsi symbole de perfection et donc de joie pour le regard.

En Asie comme en Europe, il est par excellence la fleur automnale ; et l'automne est la saison de la vie paisible après l'achèvement des travaux des champs : c'est pourquoi le philosophe Tcheou T'ouen-yi y voit parmi les fleurs, celle qui se cache et fuit le monde. Le poète So-kong Tou des T'ang en fait l'emblème de la simplicité, de la spontanéité naturelle et discrète des Taoïstes, ce qui n'est pas, en définitive, très différent."

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), les Chrysanthèmes ont les caractéristiques suivantes :


Sous le nom de Chrysanthème on comprend non seulement les espèces qui constituent le genre chrysanthemum des botanistes (les Chrysanthèmes des fleuristes), mais encore un certain nombre d'autres plantes appartenant aux genres anthémis, matricaire, pyrèthre, etc. Ces derniers sont étudiés à part dans les colonnes de ce livre. De même le « Chrysanthème des prés » - la Marguerite - fait l'objet d'une fiche individuelle, juste après celle-ci.

Nous ne nous occupons ici que des espèces originaires d'Extrême-Orient : tout le monde connaît ces Chrysanthèmes d'automne, à grosses ou à petites fleurs, qui font l'objet d'un commerce très important à l'occasion de la Toussaint. Il en existe d'innombrables variétés, issues de croisements et d'hybridations multiples. On les classe selon le type et la forme de leur bouton floral : fleurs incurvées ; fleurs récurvées ; fleurs incurvées/récurvées, etc. Tous dérivent des chrysanthemum indicum et sinense hybrides.


Genre : Masculin

Planète : Soleil

Élément : Feu

Pouvoirs : Protection ; Désintoxication.


Utilisation magique : Si l'alcoolisme, le tabac, et même les drogues faibles vous posent problème, des infusions de feuilles et de boutons floraux de Chrysanthèmes vous aideront dans votre lutte. Prenez-en pendant quinze jours, puis interrompez un mois. Nous entendons par drogues faibles les hallucinogènes mineurs, et surtout l'abus des médicaments. Là cette infusion calmante, inductive d'états intérieurs parfois profonds, peut être d'un grand secours. Mais il est bien évident qu'aucune cure de Chrysanthème japonais ne peut désintoxiquer un grand drogué.

Les larges inflorescences chevelues des Chrysanthèmes d'automne possèdent un haut pouvoir protecteur. Ayez-en toujours plusieurs pieds dans votre jardin - et n'oubliez pas d'effectuer les pincements le 18 juin, au coucher du soleil, pour obtenir d'énormes fleurs en boule au mois d'octobre. Vous combattrez ainsi efficacement, et à peu de frais, les perturbations électro-magnétiques négatives de l'atmosphère.

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Sheila Pickles écrit un ouvrage intitulé Le Langage des fleurs du temps jadis (Édition originale, 1990 ; (Éditions Solar, 1992 pour la traduction française) dans lequel elle présente ainsi le Chrysanthème :

Mot clef : Chrysanthème rouge : J'aime

Chrysanthème jaune : Amour méprisé

Chrysanthème blanc : Vérité


Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J'ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m'est et trop molle et trop dure.

J'ai grands ennuis, entremêlés de joie.


Tout à coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;

Mon bien s'en va, et jamais il ne dure :

Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Louise Labé (v. 1525 - v. 1563), "Sonnet".


Il existe de nombreuses espèces de Chrysanthèmes, dont certaines sont indigènes et même très répandues, comme le Chrysanthème jaune des moissons. Mai son connaît surtout les chrysanthèmes d'Extrême-Orient, originaires de Chine et mentionnés pour la première fois au IIIe siècle av. J. C. sous le nom de Fleur jaune (le nom européen, du grec chrysos (or) et anthemon (fleur), a la même signification).

Les circonstances de sa découverte valent d'être contées : le seigneur Tan-Son, chassé de sa terre par la guerre, arriva dans le Nord à l'automne ; désespéré, en proie au plus profond découragement, il découvrit une miraculeuse petite fleur couleur d'or, épanouie que la terre déjà nue. Ce fut une révélation : il comprit alors la vanité de la lutte pour le pouvoir et se consacra à la poésie en célébrant la tendre et belle "fleur de vie". Plus tard, les Japonais firent du Chrysanthème l'emblème impérial, et sa culture fut strictement réservée aux nobles.

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Dans Le Livre des Fleurs (Librairie philosophique J. Vrin, 1989), Georges Ohsawa (Nyoiti Sakurazawa) tente d'initier les Occidentaux à cet art ancestral particulièrement subtil qu'est celui des fleurs.


Ainsi, il nous apprend qu'on prête aux fleurs "non seulement une beauté personnelle, mais des qualités, des mouvements d'humeur, un caractère complet, une âme, minuscule reflet de la grande âme de la nature. [...]

Le chrysanthème sera nommé inkun'usi, sage caché, ou akinagusa, fleur qui ne connaît pas la tristesse de l'automne, ou enreikyaku, hôte qui honore. L'école nippone des fleurs est une présentation morale des fleurs, par suite elle doit connaître leur psychologie.

[...]

Le chrysanthème est la reine des fleurs nippones. C'est la fleur du Mikado. C'est la fleur noble avant tout. Elle est représentée dans les plus grands chefs d'œuvre de la peinture, elle figure sur les objets d'art laqués en bois précieux, sur les ciselures, sur les vêtements, les tissus, les broderies les plus aristocratiques. N'était vraiment poète que celui qui savait hanter la beauté du chrysanthème.

Beaucoup de maîtres de fleurs ont eu l'ambition de réaliser des arrangements de chrysanthèmes dignes du modèle. Bien peu ont réussi. De ceux-ci on conserve le souvenir depuis l'antiquité. Les concours de chrysanthèmes au Nippon dépassent en nombre et en qualité tous les autres.

Nous ne pourrions prétendre à donner des leçons d'arrangement de chrysanthèmes, nous savons exposer seulement les principes en cette matière. C'est comme un maître de manège qui aurait tout à coup à dresser un cheval pur sang. Il saurait exactement ce qu'il faut faire, mais parce qu'on est maître de manège on n'est pas forcément cavalier.

Or le chrysanthème est par excellence un pur sang dans le domaine floral. Bien qu'il sot d'une qualité hors de pair, ou plutôt parce qu'il est d'une qualité hors de pair, il désarçonne tous ceux qui ne sont pas des maîtres.

L'art des fleurs qui a pour but de mettre en valeur leurs vertus et leur beauté est impuissant avec lui, tellement il est riche de tout dès sa naissance. L'art court le risque de le diminuer. Ses feuilles sont très fragiles, ses fleurs gardent la marque de la moindre brutalité, ses tiges délicates se cassent facilement, c'est un problème de leur donner une légère courbure. Enfin, c'est une plante qui absorbe l'eau difficilement."

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont S.A.S., 1995, 2019) proposé par Éloïse Mozzani, on apprend que :


Le chrysanthème, qui fleurit d'octobre à décembre, "est à la Toussaint ce que le buis est aux Rameaux". Cette fleur funéraire, dont on orne traditionnellement les tombes le jour des Morts, évoque la vie éternelle : "La disposition régulière et rayonnante de ses pétales en fait un symbole essentiellement solaire, associé donc aux idées de longévité et même d'immortalité. C'est ce qui explique que cette fleur soit l'emblème de la maison impériale japonaise". En Extrême-Orient (Japon, Chine, Viêt-nam, notamment), le chrysanthème, qui joue "un rôle de médiateur entre ciel et terre", symbolise la plénitude et la perfection.

Les chrysanthèmes ont des vertus protectrices : "Ayez-en toujours plusieurs pieds dans votre jardin - et n'oubliez pas d'effectuer les pincements le 18 juin, au coucher du soleil, pour obtenir d'énormes fleurs en boule au mois d'octobre. Vous combattrez ainsi efficacement, et à peu de frais, les perturbations électro-magnétiques négatives de l'atmosphère".

Des infusions de feuilles et de boutons de chrysanthème aident à lutter contre l'alcoolisme, le tabac et les drogues douces (dont l'abus de médicaments). Prise pendant quinze jours (avec interruption d'un mois)., "cette infusion calmante, inductive d'états intérieurs parfois profonds, peut-être "un grand secours".

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Selon Des Mots et des fleurs, Secrets du langage des fleurs de Zeineb Bauer (Éditions Flammarion, 2000) :


"Mot-clef : L'amour fragile.


Savez-vous ? : Cette fleur a été mentionnée pour la première fois trois siècles avant J. C. en Chine ; elle se nommait "fleur d'or. Au Japon, le chrysanthème fait l'objet d'un culte réel, car il est l'emblème de la famille impériale. Il n'est jamais offert ! En Europe, les pots de chrysanthèmes ornent souvent les tombes. Associée tout d'abord à la Toussaint, il faudra attendre le XIXe siècle pour que cette fleur soit offerte en bouquet et entre dans les compositions florales.


Usages : Le chrysanthème reste malgré tout une fleur destinée principalement à rendre hommage aux défunts. Il signifie simplement : tu restes dans mon souvenir. Depuis peu de temps, on trouve le chrysanthème chez les herboristes car il est utilisé pour stimuler la micro-circulation.


Message : A la vie, à la mort, je me souviens."

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D'après Nicole Parrot, auteure de Le Langage des fleurs, (Éditions Flammarion, 2000) :


"Le chrysanthème a gardé au creux de ses pétales un peu du mystère de sa patrie d'origine, le Japon. Pourtant, ses messages sont clairs et sans détour. Il déclare apporter la joie dans l'adversité. Face à la fuite du temps, il favorise la constance dans les sentiments. Blanc, il prédit : "vous aimez le vrai, vous avez raison, vous y trouverez un succès durable". Rose, il s'engage : "mes sentiments pour vous n'auront point de fin". Jaune, il recommande l'optimisme et, violet, il ordonne : "pensez constamment à moi".

La fleur d'or, comme l'indique son nom venu du grec, illumine nos brouillards de novembre. Elle est entrée sur la pointe des pieds dans l'Europe du XVIIe siècle sous forme du tout petit chrysanthème pompon.

Le premier chrysanthème "à grandes fleurs", sera, quant à lui, rapporté d'Orient en 1789 par un Marseillais, voyageur curieux de plantes. Mais c'est à la Belle Epoque qu'il connaît la gloire avec la vogue du style japonais. Cet emblème national du pays du Soleil Levant devient un leitmotiv de l'Art nouveau. Sculpté dans la pierre, il décore les immeubles de Paris comme les premiers gratte-ciel de New York. Il se brode sur les kimonos, figure sur les estampes, s'épanouit dans les salons tout autant que sur les tombes et le peintre impressionniste Berthe Morisot l'accroche, noir, au décolleté de sa Jeune Fille au bal.

Aujourd'hui, le chrysanthème ne se réserve plus à la fête de tous les saints mais commence à retrouver sa juste place dans la maison.


Mot-clef : "Pensez sans cesse à moi".

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Dans Cinq Méditations sur la beauté (Éditions Albin Michel, 2006), François Cheng décrypte pour nous une expression chinoise liée au chrysanthème :


J'évoquais l'image de la montagne cachée par la brume. Elle me fait penser à l'expression « brume et nuage du mont Lu », qui signifie, en chinois, une vraie beauté - laquelle est, comme il se doit, mystérieuse et « sans fond », je vous l'ai dit. Le mont Lu, célèbre pour ses brumes et ses nuages, a d'ailleurs inspiré deux célèbres vers du grand poète du IVe siècle, Tao Yuanming. Ce distique, par son ingénieuse simplicité, a cerné, une fois pour toutes, la manière dont le Chinois perçoit la beauté :


Je cueille les chrysanthèmes près des baies de l'Est

Voici que, insouciant, je perçois le mont du Sud.


La version française ne traduit malheureusement que l'interprétation première du distique, lequel est à double sens. En effet, dans le second vers, le verbe « percevoir » se trouve être jian. Or, ce verbe en chinois ancien voulait aussi dire « apparaître », de sorte que ce second vers peut avoir une autre lecture. Au lieu de « Voici que, insouciant, je perçois la montagne du Sud », on peut lire « Voici que, insouciant, apparaît le mont du Sud ». On sait que le mont du Sud - le mont Lu - ne livre tout l'éclat de sa beauté qu'au moment où se déchire soudain la brume. Ici, grâce au double sens du vers, on assiste à la scène : vers le soir, le poète se baisse pour cueillir les chrysanthèmes près des baies de l'Est ; voilà que, levant la tête, il perçoit la montagne, mais comme le suggère le vers, son acte d'attraper la vue de la montagne coïncide avec l'apparition de la montagne même qui, se dégageant de la brume, s'offre à sa vue.

Il se trouve, par une coïncidence heureuse, qu'en français aussi le mot vue a un double sens : la vue de celui qui regarde et la vue de la chose regardée. Ainsi, dans le cas présent, les deux vues se rencontrent pour former une parfaite adéquation, un miraculeux état de symbiose, le tout de façon insouciante, comme par grâce. Le poète n'est pas ce touriste qui guette anxieusement un instant propice pour prendre la photo de la montagne ; il sait qu'il cherche à rencontrer la montagne afin d'ne vivre la beauté, il est aussi l'interlocuteur attendu.

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Selon le blog de Xialong (31 octobre 2009) :


"Le chrysanthème, « Jiuhua », fleur de la neuvième lune ou « lune d’octobre », symbolise l’automne. Cultivée en Chine depuis plus de 2500 ans, elle symbolise la paix, la vie paisible, la constance, la longue vie…

Par homophonie, on peut l’entendre comme « durer » ou « longtemps », c’est aussi le nom du neuvième jour du neuvième mois (fête du double neuf ou « fête des chrysanthèmes »). Porter un chrysanthème ce jour là est espérance de longue vie.

Le vin de chrysanthème dont nous parlions la semaine dernière, est consommé lors des fêtes d'automne. Autrefois les lettrés organisaient des joutes poétiques (abondamment « arrosées »…) où chacun pouvait déclamer ses productions et se donner du courage en buvant quelques verres de vin.... Cette fleur n’est pas sans vertus médicinales et purifie le corps. On la trouve sous forme de thé ou de boisson fraîche (non alcoolisée !).

On surnomme cette fleur parfois « fleur de reclus » à cause de Tao Yuan Ming, ermite et poète. Celui-ci refusa de saluer ses supérieurs en sa qualité de Chef de district et se retira loin du monde, refusant honneurs et richesses. Il lisait, écrivait, et avait une prédilection pour le chrysanthème qui modestement ne fleurissait qu’à l’automne, laissant les autres fleurs se disputer le printemps…

Le poète So Kong Tou en fait lui la fleur taoïste par excellence, discrète et fataliste…"

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Eric Pier Sperandio, auteur du Grimoire des herbes et potions magiques, Rituels, incantations et invocations (Editions Québec-Livres, 2013), présente ainsi le chrysanthème (Chrysanthemum morrifolium) :


"Les fleurs de chrysanthème sont d'un jaune pâle et très petites à leur état naturel ; elles sont particulièrement prisées par le peuple chinois.


Propriétés médicinales : Ces fleurs, sous forme de tisane et d'extrait, sont excellentes comme anti-inflammatoire ainsi que pour le traitement des fièvres et des étourdissements. on les utilise aussi pour traiter la pneumonie et calmer le foie. Son action purifie le sang et rend les yeux brillants. Les Chinois s'en servent pour traiter les maladies d'origine yang.


Genre : Masculin.


Déités : Kwan Yun.


Propriétés magiques : Protection - Compassion.


Applications :

SORTILÈGES ET SUPERSTITIONS

  • Des pots de chrysanthèmes en fleurs gardent la maison contre les influences négatives et les esprits néfastes.

  • Porter les fleurs sur soi protège de la colère des dieux et des esprits néfastes.

BAIN DE LA COMPASSION :

Ce dont vous avez besoin :

  • quelques fleurs de chrysanthème (deux ou trois)

  • une chandelle verte

Rituel : Faites macérer les chrysanthèmes dans un bain d'eau très chaude dans lequel vous vous détendrez pendant 30 à 45 minutes ; ajoutez de l'eau chaude à mesure que l'eau du bain se refroidit. Ce bain est tout indiqué lorsque vous avez du chagrin, particulièrement à la suite du décès d'un parent ou d'un ami. La déesse de la compassion, Kwan Yun, est réputée résider dans ces fleurs et vous enveloppera de réconfort."

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Doreen Virtue et Robert Reeves proposent dans leur ouvrage intitulé Thérapie par les fleurs (Hay / House / Inc., 2013 ; Éditions Exergue, 2014) une approche résolument spirituelle du Chrysanthème :


Nom botanique : Chrysanthemum indicum.


Propriétés énergétiques : Renforce les liens familiaux, supprime la rivalité entre frères et sœurs, et assure une bonne entente entre membres d'une même famille.

Archanges correspondants : Samuel et Raguel.



Propriétés curatives : Le chrysanthème est un peu comme une étreinte chaleureuse et réconfortante. Le sentiment d'unité qu'il inspire permet aux différents membres d'un foyer de cohabiter dans la paix. Il nous libère de l'égoïsme et de la jalousie. Le chrysanthème est utile dans le cas de personnes qui ne s'entendent pas bien. Il rétablit l'équilibre pour que les querelles laissent la place au plaisir, et il constitue un très bon choix d'ornementation lorsque vous invitez des gens chez vous.


Message du Chrysanthème : « Je contribuerai à l'unité de votre famille et je réparerai les discordes; Bientôt, les membres de votre famille seront plus proches que jamais et coexisteront dans l'harmonie et l'amour. Rien ne peut rendre Dieu et les anges plus heureux. Laissez-moi éliminer la jalousie et les rivalités au sein de votre fratrie. Je souhaite rappeler à tous le plaisir et l'amour qu'ils partagent... et dont ils ont tant besoin. J'aime particulièrement œuvrer auprès des familles, et j'ai la capacité d'aider les foyers perturbés. »

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Contes et légendes :


Dans la collection de contes et légendes du monde entier collectés par les éditions Gründ, il y a un volume consacré exclusivement aux fleurs qui s'intitule en français Les plus belles légendes de fleurs (1992 tant pour l'édition originale que pour l'édition française). Le texte original est de Vratislav St'ovicek et l'adaptation française de Dagmar Doppia. L'ouvrage est conçu comme une réunion de fleurs qui se racontent les unes après les autres leur histoire ; le Chrysanthème raconte la sienne dans un conte venu du Japon et intitulé tout naturellement "Petit Chrysanthème" :

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Arts visuels :

Berthe Morisot, Jeune Fille au bal, 1875.
















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