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  • Photo du rédacteurAnne

Le Nerprun




Étymologie :

  • NERPRUN, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1210 noirbrun (Guiot de Provins Bible, 2634 ds T.-L.) ; xiiie s. *neir prun (transcr. d'une gl. fr. écrite en caractères hébr. ds G. Schlessinger, Die altfranzösischen Wörter im Machsor Vitry, n°156) ; début xve s. noirprun (Coutumier des forêts de Normandie, Evreux ds L. Delisle, Ét. sur la condition de la classe agricole [...] en Normandie au M.-Â., 1851, p.356) ; 1501 nerpruin (A. Joubert, Étude sur les misères de l'Anjou aux XVe et XVIe s., p. 268 ds Delb. Notes mss) ; 1507 nerprun (s. réf. ds FEW t. 9, p. 497b). D'un lat. pop. *niger prunus, proprement « prunier noir ».


Lire également la définition du nom nerprun afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Rhamnus alaternus ; Alaterne ; Nerprun alaterne ;

Rhamnus alpina ; Nerprun des Alpes ;

Rhamnus cathartica ; Nerprun cathartique ; Nerprun officinal ; Nerprun purgatif ;

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Botanique :





Vertus mécidinales :


Pierre-Joseph Buchoz, médecin de Monsieur et auteur de Etrennes du printemps, aux habitans de la campagne, et aux herboristes, ou pharmacie champêtre, végétale & indigène, à l'usage des pauvres & des habitans de la campagne (Lamy libraire, Paris, 1781) recense les vertus médicinales des plantes :


Racine d’Alaterne. On l'emploie en décoction dans les Provinces méridionales, pour guérir les maladies vénériennes.

 

Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


Les purgatifs les plus employés sont, dans les plaines et les basses montagnes, les baies et l'écorce de racine de nerprun, Rhamnus cathartica [...].

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Symbolisme :


Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d’Églantine dans son Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 24 nous apprend que :


Dans le calendrier républicain, l'Alaterne était le nom attribué au 7e jour du mois de ventôse, équivalant généralement aux 25 février grégoriens.

 

Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Nerprun - La mort est dans mon sein.

Cet arbrisseau, très commun dans nos bois, donne de petites baies noires purgatives et desquelles on extrait la couleur verte appelée vert de vessie. Son bois brûlé fournit un charbon excessivement léger et que l'on emploie de préférence à tous les autres pour la fabrication de la poudre à canon.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Consacré par les Anciens aux Furies, le nerprun (ou « prunier noir », en raison de ses baies noires), est, selon la tradition, l'arbrisseau dont les branches ont servi à tresser la couronne d'épines du Christ.

Le nerprun, comme toutes les plantes épineuses, protège de la sorcellerie. Les Allemands, par exemple, croyaient préserver le bétail des sorts en piquant des branches dans le fumier, la veille du 1er mai. A la même date, en Sibérie, on clouait au-dessus des portes des étables des branches de nerprun en forme de croix.

Dès le XVIe siècle, on fabriquait avec les baies de nerprun un sirop propre à « évacuer le flegme et les humeurs grosses et visqueuses », utilisé notamment contre la goutte et l'hydropisie. Les botanistes soulignaient à cette époque les effets purgatifs des baies de l'arbrisseau, effets reconnus de nos jours.

Selon une croyance originaire du département de la Vienne, un chien qui mangeait une baie de nerprun devenait enragé.

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Voir aussi Bourdaine ;

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