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Le Myrobolan

Dernière mise à jour : 7 avr.



Étymologie :


  • MYROBOLAN, MYROBALAN, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1256 mirabolan (Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p.53, 16) ; xiiie s. mirobolan (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.131) ; 1539 myrobalans (Est.). Empr. au lat. myrobalanum « espèce de noix aromatique », myrobalanus (ds Blaise Lat. chrét., sans réf.), du gr. μ υ ρ ο β α ́ λ α ν ο ς « gland parfumé », comp. de μ υ ́ ρ ο ν « parfum » et β α ́ λ α ν ο ς « gland ».


Lire également la définition du nom myrobolan afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Prunus cerasifera - Prunier-cerise -




Botanique :


Jean-Marie Pelt, dans son ouvrage intitulé simplement Des fruits (Librairie Arthème Fayard, 1994), explique la naissance de la Prune :


Lorsqu'un prunellier (Prunus spinosa), si abondant dans nos haies, s'hybride spontanément avec un prunier myrobolan (Prunus cerasifera), autre arbuste épineux d'Europe centrale et d'Asie, que pensez-vous qu'il advienne ? Un prunier domestique (Prunus domestica). C'est tout au moins l'idée que l'on se fait de son origine botanique. En fait, les choses sont sans doute moins simples. Il existe des espèces de pruniers provenant des trois grands continents, Amérique du Nord, Asie et Europe, possédant chacun originellement leurs prunes locales ; d'ù une grande diversité de formes et de couleurs. Les prunes sont vertes, jaunes, rouges, violettes ou noires ; elles sont longues, ovales ou sphériques ; leur chair est moelleuse ou ferme, plus ou moins adhérente au noyau.


Le prunier est très proche des cerisiers dont il ne diffère que par la brièveté de ses pédoncules floraux. De fait, on parle de queues de cerise, jamais de queues de prune.

On a retrouvé des noyaux de prunes dans des vestiges d'habitation lacustre datant de l'âge de pierre, et des pruneaux dans la tombe de Kha, l'architecte de Thèbes, en Égypte. Grecs et Romains connaissaient les pruniers, apparus à Rome au premier siècle avant notre ère. Au Moyen Âge, on en dénombrait déjà sept variétés. L'une d'entre elles fut rapportée par les croisés après leur échec de 1148 devant Damas, ville où poussaient de nombreux pruniers. Cette expédition, qui n'avait pas atteint son but, eut néanmoins un résultat : l'introduction des prunes violettes de Damas en Europe. Partis délivrer le tombeau du Christ, les croisés s'en revinrent donc avec de nouveaux arbres fruitiers : on ne manqua pas de souligner qu'ils s'étaient battus « pour des prunes... », d'où l'expression populaire si courante.


*




Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) évoquent rapidement le symbolisme du myrobolan :


MYROBOLAN - PRIVATION.

Le Myrobolan a le port du prunier, il produit un fruit qui a la couleur et l'apparence d'une très belle cerise, mais qui ne contient qu'une eau fade et dégoûtante. Les oiseaux eux-mêmes rebutent cette proie, qu'on leur abandonne.

 

Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Mirobolan - Privation.

A cause de l’amertume de son fruit, qu’on se garde bien de manger.

*

*

Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments :


MYROBOLAN - PRIVATION.

Dieu est mon soleil, il est mon bouclier ; il nous donnera la grâce et la gloire. Il ne privera pas de ses biens ceux qui marchent dans l'innocence.

Psaumes : LXXXII, 12, 13.

 



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