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Le Centre galactique

Photo du rédacteur: AnneAnne




Astronomie :


Thibaut Paumard, auteur de "Le Centre Galactique : un noyau de galaxie à haute résolution." (Astrophysique [astro-ph]. Observatoire de Paris, 2018) revient sur la découverte du centre galactique :


[...] Étudiant les sources naturelles d’ondes radio qui pourraient nuire aux télécommunications, Karl Jansky fit en 1933 la première découverte d’une source radio astrophysique. Il s’agissait de Sgr A, une région complexe qui occupe les quelques parsecs centraux de la Voie Lactée. Dans les années 1970, cette région a été étudiée plus en détails par interférométrie radio, de sorte que la source ponctuelle Sgr A* (Fig.1) a pu être isolée de l’émission interstellaire (Balick & Brown 1974). Elle fut rapidement suspectée de coïncider avec un trou noir supermassif.

Les premières cartes en infrarouge du parsec central furent obtenues en scannant la région au moyen d’un détecteur mono-pixel (Fig. 2, Becklin & Neugebauer 1975).

En raison de 30 magnitudes d’extinction dans le domaine visible, il est impossible d’observer le Centre galactique dans ce domaine de longueur d’onde. Ces cartes, à la résolution limitée par la turbulence atmosphérique, permirent de détecter une poignée d’étoiles très brillantes (les étoiles IRS pour infrared source, surtout des supergéantes), mais pas de contre-partie à la source Sgr A*. Dans les années 1990, les techniques d’imagerie des tavelures et d’optique adaptative on permis de résoudre l’amas nucléaire en des milliers étoiles plus faibles autour de ces supergéantes, en particulier dans la seconde d’angle entourant Sgr A* (Fig. 3, Eckhart et al. 1995). Les mouvement propres de ces étoiles les plus centrales, nommées étoiles « S » comme star, ont été rapidement détecté de sorte que l’orbite autour de Sgr A* de la plus célèbres d’entre elles, S2 ou S0-2, a pu être contrainte en 2002 (Schödel et al. 2002), alors que l’objet central lui-même échappait encore à toute détection en infrarouge. S2 a une période orbitale d’une quinzaine d’années et passe au périapse à environ 2000 RS seulement, à une vitesse quasi-relativiste (≈ 1% de la vitesse de la lumière). La détermination des orbites des étoiles S est ce qui contraint le mieux la distance et la masse de l’objet compact supermassif qui occupe le centre de la Voie lactée :

M = 4.28 ± 0.1 |stat ± 0.21| sys × 106 M⊙ et

R0 = 8.32 ± 0.07 |stat ± 0.14| sys kpc (Gillessen et al. 2017).

La démonstration était alors faite que siège au cœur de la Voie lactée un objet supermassif (≈ 4 • 10 puissance 6 M☉), compact (au plus une centaine d’unités astronomiques de rayon) et sombre (moins lumineux qu’une étoile de la séquence principale en infrarouge). Ces observations corroborent fortement l’hypothèse selon laquelle cet objet compact est un trou noir.


Une source infrarouge non-stellaire coïncidente avec la position du corps central a finalement été détectée en 2003, près de trente ans après la détection de Sgr A* dans le domaine radio (Genzel et al. 2003). En infrarouge comme en X, l’émission de Sgr A* est variable et se manifeste par des sursauts brillants (un à quelques-uns par jour) qui durent environ 1 h. Selon certains auteurs, ces sursauts ou flares sont liés à des événements énergétiques individuels dont la nature exacte n’est pas encore claire, soit dans les régions internes d’un disque d’accrétion autour de l’objet compact, soit dans un jet en émanant. Selon d’autres auteurs, on ne peut pas parler d’événements car Sgr A* montrerait des variations de diverse amplitude à diverses échelles de temps suivant un spectre de bruit rouge (e.g. Do et al. 2009). Selon eux, les « sursauts » ne sont finalement que les plus énergétiques de ces variations.

[...]

S’il est maintenant considéré comme acquis que Sgr A* est un trou noir, cette conclusion dépend dans une large mesure du fait que la relativité générale est elle-même considérée comme valide même dans des conditions extrêmes. Si l'hypothèse « trou noir » est à considérer comme la moins exotique et la plus simple permettant à ce jour de rendre compte des données, il est important de la vérifier de manière observationnelle irréfutable en apportant la preuve que l'objet compact possède bien un horizon des événements. De même, les conditions qui règnent à proximité immédiate de l'objet sont si extrêmes que la validité de la théorie de la gravitation devra être, dès que possible observationnellement, vérifiée et non admise comme juste a priori. [...]

La sphère d’influence de Sgr A*, c’est à dire le domaine au sein duquel le potentiel gravitationnel est dominé par le trou noir, s’étend sur environ 3 pc de rayon (Melia 2007, p. 87). Elle contient l’amas nucléaire d’étoiles ainsi que de complexes structures de gaz et de poussière et constitue un laboratoire de premier ordre pour étudier les phénomènes en jeu autour des trous noirs centraux, y compris dans les noyaux actifs de galaxie, tels que dynamique de l’amas stellaire, dynamique du milieu interstellaire, formation stellaire et rétro-action du noyau galactique vers la galaxie hôte et le milieu intergalactique à travers par exemple les vents stellaires et les supernovæ.

L’amas nucléaire est dominé en nombre et en masse par une population d’étoiles âgées, de faible masse, aux orbites aléatoires formant un ensemble dynamiquement relaxé. Mais ce sont une centaine d’étoiles massives de formation récente (quelques millions d’années) qui dominent sa fonction de luminosité. Il apparaît que les orbites de ces étoiles ne sont pas aléatoires : elles sont confinées dans un ou deux disques relativement minces. La présence d’étoiles jeunes dans le parsec central de la Voie lactée est surprenante car les forces de marée dues à la présence du trou noir inhibent a priori la formation stellaire à cet endroit. Deux visions s’opposent pour expliquer la présence de ces étoiles :


  • Les étoiles se sont formées sur place. Le mécanisme standard de formation par contraction d’un nuage moléculaire est très fortement défavorisé en raison des forces de marées (e.g. Sanders 1992). Cependant, les simulations (Nayakshin et al. 2007) montrent que si l’on permet à ce nuage de s’effondrer d’abord en un disque en rotation autour du trou noir, la formation stellaire peut devenir très efficace. On peut rapprocher ce mécanisme de ce qui se passe dans les galaxies à flambée de formation stellaire. On ne peut d’ailleurs pas forcément parler dans ce cas d’un disque d’accrétion, puisque la formation stellaire dans le disque peut être si efficace qu’elle ne permet pas au gaz d’être accrété sur le trou noir. [...]

  • Les étoiles se sont formées dans un amas à distance du parsec central et ont ensuite migré en groupe vers leur destination finale. Ce qui justifie de se pencher sur cette hypothèse est la présence à proximité de deux amas d’étoiles massives : l’amas des Arches et le Quintuplet, chacun à une centaine d’années lumière du CG. La difficulté est qu’il faut ajuster de façon assez contraignante les conditions initiales pour que le cœur de l’amas arrive à rejoindre le parsec central par friction dynamique avant que les étoiles les plus massives n’aient eu le temps d’exploser en supernova. Par ailleurs au cours de cette migration les couches externes de l’amas ont tendance à se disperser rapidement. La présence d’un trou noir de masse intermédiaire dans l’amas progéniteur aide à le stabiliser au cours de la migration. [...]


Le cœur de l’amas nucléaire est constitué des étoiles S dont on a parlé plus haut. Contrairement à la population stellaire jeune du parsec central, les étoiles S ont des orbites aléatoires et forment une population relaxée dynamiquement. On appelle également ce groupe d’étoiles dans la seconde d’angle centrale de la Galaxie le cusp par identification avec le pic de densité stellaire qui, selon les modèles de dynamique d’amas stellaires, devrait exister au centre de l’amas. En fait, dans le cas du Centre Galactique, ce pic de densité n’existe pas pour la population stellaire dans son ensemble. Pour voir un pic apparaître, il faut ne considérer que les étoiles les plus chaudes. De fait, la population stellaire du cusp est particulièrement jeune, alors même qu’ici plus que nulle part ailleurs les forces du marée du trou noir devraient empêcher la formation stellaire. Ce fait observationnel a été appelée, non sans humour, « paradoxe de jeunesse » et n’est pas résolu plus de vingt ans après sa découverte. De nombreux auteurs se sont penchés sur la question, avec des propositions plus ou moins exotiques dont aucune n’est parfaitement satisfaisante et que l’on peut regrouper en deux grandes familles :


  • Les étoiles du cusp se sont formées avec le reste de la population stellaire, mais ont subit des interactions gravitationnelles qui ont profondément changé leurs orbites. Le mécanisme le plus efficace suppose une interaction entre un corps unique et une étoile binaire. Dans ce cas, l’une des composante de l’étoile binaire est éjectée à grande vitesse alors que l’autre voit son moment d’inertie décroître. Cette hypothèse implique donc l’existence d’une population d’étoiles s’éloignant du parsec central à grande vitesse, population restant à découvrir.

  • Les étoiles du cusp sont faussement jeunes : il s’agit en fait d’étoiles plus anciennes qui ont pris l’aspect d’étoiles massives par un mécanisme ou un autre, par exemple :

    • Suppression par effet de marées des couches externes de l’étoile, laissant à nu un cœur chaud.

    • Collision et coalescence de précurseurs de faible masse.

    • Chauffage additionnel dû au forces de marées.

    Aucune de ces hypothèse n’est très convaincante, en raison du fait que les étoiles du cusp ont un spectre parfaitement normal et en accord avec la photométrie de ces étoiles.


L’amas nucléaire s’étend sur une vingtaine de secondes d’angle, soit l’échelle du parsec. Il est baigné par un complexe de nuages de poussière et de gaz dont la surface est ionisée et qui a en projection l’apparence d’une spirale à trois bras. Cet ensemble est nommé Sgr A ouest et surnommé la Minispirale (Fig. 1 ; Sect. 2.3). Il est entouré par un tore de gaz moléculaire, le Disque circumnucléaire (CND).

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Hicham Zejli, Florent Margnat et Jean-Pierre Petit, auteurs de "The Nature of Hypermassive Objects at the Center of M87 and the Milky Way". (préprint soumis en 2024) proposent la conclusion suivante :


Conclusion. On considère les deux images d’objets hypermassifs situés au centre des galaxies M87 et Voie Lactée, immédiatement identifiées à celles de trous noirs géants. En notant l’identité pour ces deux objets, de la valeur 3 du rapport température maximale sur température minimale et assimilant l’effet d’assombrissement de leur partie centrale à un simple effet de redshift gravitationnel on montre que ceux-ci pourraient être des objets subcritiques dont le rayon serait alors racine de 8 / 9 R indice s, tels que l’énorme remontée de la pression vers le centre permette alors à ce que celle-ci puisse équilibrer la force de gravité. Anticipant sur la future publication de travaux faisant état, dans un modèle bimétrique, de fluctuations conjointes de celles-ci, modifiant le coefficient de masse apparente racine de g-barre / g, on évoque un possible schéma de formation de tels objets, résultant de la formation d’une onde de densité centripète, donnant, quand elle atteint le centre naissance à un quasar. L’objet Sgr A* serait ainsi un quasar éteint.

 


Symbolisme :


Georges Bataille (1973), dans « Corps célestes », (In : Œuvres complètes, tome I, Premiers écrits 1922-1940, Paris, Gallimard, pp. 514-520) s'interroge sur l'anthropocentrisme :


Les hommes apparaissent à la surface d’un corps céleste où leur existence se mêle à celle des plantes et des autres animaux. Ce corps céleste apparaît lui-même en un point quelconque de l’espace vide – tel que la nuit en révèle l’immensité – animé d’un mouvement complexe dont la rapidité est vertigineuse : les obus sont mille fois plus lents que la Terre gravitant avec le Soleil et l’ensemble des planètes autour du centre galactique.

Il serait dépourvu de sens de se représenter la réalité de la Terre dissociée de cette projection dans l’espace : car ce que les corps célestes ont de réel n’est pas moins le mouvement qui les anime que leur masse. Or, le Soleil entraînant son tourbillon de planètes avec lui accomplit une révolution si prodigieuse qu’à la vitesse de 300 kilomètres à la seconde elle ne dure pas moins de deux cent cinquante millions d’années. Mais il ne suffit pas de se représenter la vitesse et l’orbite de ce voyage pour éprouver jusqu’au bout l’intérêt pathétique qu’il a pour les hommes qui le font. Si le Soleil était animé d’un mouvement de gravitation stable autour d’un centre, l’univers auquel appartient la Terre pourrait être tenu dans son ensemble pour analogue au système fermé de nos révolutions planétaires (seul l’ordre des grandeurs aurait changé). Alors que le mouvement décrit par le Soleil et par ses planètes autour du centre galactique s’ouvre en quelque sorte à travers le ciel. En effet, quand nous apercevons ce mouvement dans l’immensité – animant des univers semblables au nôtre – il n’a nullement l’aspect des anneaux stables et géométriques de Saturne : il semble jeté dans l’espace comme une explosion qui tournoie.

La Galaxie à laquelle nous appartenons est composée de centaines de millions d’étoiles dont l’importance moyenne ne le cède pas à celle du Soleil. Son étendue est si vaste que la lumière – à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde – met cent mille ans à parvenir d’une extrémité à l’autre. La Terre, qui gravite dans une région moyenne est située à 30 000 années-lumière de son axe. Ses habitants n’auraient sans doute jamais pu connaître la forme de cet univers si les plus puissants télescopes ne leur avaient pas révélé – bien au-delà de la nuée d’étoiles à l’intérieur de laquelle la planète est perdue – des mondes en tous points semblables au nôtre. Ces mondes apparaissent dans les régions les plus lointaines du ciel semblables à des disques renflés au centre. Lorsque les disques sont aperçus par nous de profil, ils présentent un aspect voisin de celui de Saturne entouré de ses deux anneaux : ils sont seulement de proportion beaucoup plus large et leur sphère centrale est très aplatie. Mais ceux qui nous apparaissent de face présentent un aspect plus étrange : ils développent dans l’espace, comme une chevelure de Méduse, un certain nombre de bras lumineux déroulés en spires à partir du noyau (d’où le nom de spirales que les astronomes ont donné à l’ensemble). Chacune de ces spires est en réalité composée de grumeaux de ce qui a pu être qualifié de « gaz stellaire », c’est-à-dire d’une matière lumineuse formée par l’amas de multitudes de soleils aussi éloignés les uns des autres que les étoiles de notre ciel immédiat. Le système entier fait penser aux soleils tournoyants de nos fêtes de lumières et il semble qu’il ait le caractère de l’explosion éblouissante d’un feu d’artifice qui se perd en quelques instants dans la nuit. Il se peut qu’une telle image soit illusoire et il est évident que, transcrite en termes chronologiques à la mesure des mondes immenses qui tournent, cette violence rapide demande encore les milliards d’années que représentent quelques dizaines de révolutions. Mais si nous tenons compte du jugement d’Eddington (The Rotation of the Galaxy, Oxford, 1930), la précarité réelle des univers semblables au nôtre répondrait à leur aspect et l’immensité du temps « d’explosion » de la spirale dans laquelle nous tournoyons ne signifierait que l’incomparable immensité spatiale mise en jeu : la nature profonde du monde dont nous sommes partie n’en serait pas moins la rotation d’un mouvement à peu près explosif de la matière.

De telles considérations sur ce que nous sommes sont devenues possibles en raison du développement des connaissances (et elles sont appelées à varier, il faut le reconnaître, à mesure que nos connaissances varieront, au cours des développements ultérieurs de la science). Elles sont en tout cas très opposées aux représentations qui faisaient de l’homme et du sol terrestre, assise en apparence immuable de la vie humaine, le centre et le fondement de toute réalité possible. Il semble que l’anthropocentrisme naturel à l’homme soit à l’univers galactique ce qu’un pouvoir féodal est au pouvoir central, beaucoup trop éloigné, de l’empire. Dans le tourbillon même de la Galaxie s’est formé un domaine qui s’est constitué en apparence l’autonomie la plus entière, échappant à la réalité de l’existence mouvementée de l’Univers à ce point que, là où toute chose tourne avec une rapidité folle, une parfaite immobilité semble s’étendre. Et même s’il est vrai que l’existence humaine découvre maintenant l’univers qui la porte, cette existence, à moins de se nier elle-même, doit reconnaître cet univers comme un spectacle extérieur : comment pourrait-elle, en effet, prétendre s’identifier à l’ivresse du ciel, admettre qu’elle est le spectacle se regardant lui-même, quand le fait de regarder demande que celui qui regarde ait échappé en quelque façon au mouvement ivre de l’univers. Toute la vérité que reconnaît l’homme est nécessairement liée à l’erreur que représente le « sol immobile ».

Les spirales, ou galaxies, qui déroulent dans l’espace sombre leurs gigantesques tentacules de lumière, sont composées d’innombrables étoiles ou de systèmes stellaires réunis dans un « mouvement d’ensemble ». Les étoiles peuvent être simples ou composées. Elles peuvent, si l’on admet que le système solaire ne fait pas une exception dans l’immensité du ciel, être accompagnées d’un tourbillon planétaire et, de même, les planètes connues sont souvent doublées de satellites. Le Soleil est une étoile comme la Terre est une planète ou la Lune un satellite ; et, si l’on ajoute à ce cycle les comètes, quatre sortes de corps célestes apparaissent ainsi réunis par un mouvement d’ensemble » propre et isolé à l’intérieur du « mouvement d’ensemble » galactique. Mais chacun de ces corps célestes possède un « mouvement d’ensemble » qui lui est particulier. Une étoile telle que le Soleil, noyau central du système auquel elle appartient, rayonne, c’est-à-dire projette sans cesse, sous forme de lumière et de chaleur, une partie de sa substance à travers l’espace (il est possible que la quantité considérable et pesante d’énergie ainsi dépensée provienne d’un anéantissement intérieur constant de la substance même de l’astre). Cette perte prodigieuse est le fait du Soleil en tant qu’étoile : le rayonnement d’une planète telle que la Terre est au contraire si faible qu’il doit être tenu pour négligeable. La Terre, en tant que corps céleste, diffère en effet d’une étoile en ce qu’elle est froide et ne rayonne pas. Ainsi le « mouvement d’ensemble » qui l’anime ne diffère pas seulement en quantité de celui d’une étoile incandescente, il en diffère par sa nature.

Les corps célestes, quels qu’ils soient, sont composés d’atomes, mais, si l’on considère tout au moins celles des étoiles dont la température est la plus forte, les atomes des astres rayonnants n’ont pas la possibilité d’appartenir à une autre composition particulière à l’intérieur de l’astre même : ils sont dans le pouvoir de la masse stellaire et de son mouvement central. Au contraire les atomes de la périphérie terrestre – de l’écorce et de l’atmosphère – sont libérés de ce pouvoir : il leur est loisible d’entrer en composition dans des puissances qui possèdent une indépendance développée par rapport au pouvoir de la masse. Toute la surface de la planète est formée non seulement de molécules unissant chacune un petit nombre d’atomes, mais de compositions beaucoup plus complexes, les unes cristallines et les autres colloïdales, ces dernières aboutissant aux puissances autonomes de la vie, à la plante, à l’animal, à l’homme, à la société humaine. Les étoiles de température relativement basse, au nombre desquelles le Soleil doit être compté, tolèrent à la rigueur l’autonomie fragile des molécules, mais l’intensité du rayonnement maintient à peu près la totalité de la masse à l’état atomisé. La Terre froide ne peut pas tenir les atomes de sa surface dans la puissance d’un rayonnement presque nul et le « mouvement d’ensemble » qui se compose autour d’elle a lieu dans un sens contraire à celui du mouvement qui s’ordonne à l’intérieur d’un astre de température élevée. Un Soleil prodigue sa force dans l’espace, alors que les particules, qui, à la périphérie de la Terre, parviennent à échapper au pouvoir du noyau central et s’agglomèrent pour former des puissances de plus en plus élevées, ne sont plus dispensatrices mais, tout au contraire, dévoratrices de force. Tout ce qui se condense et s’anime sur le sol qui nous porte est ainsi frappé d’avidité. Et non seulement chaque particule composée est avide de l’énergie solaire indéfiniment disponible ou de l’énergie terrestre encore libre, mais elle est avide de toute l’énergie accumulée dans les autres particules. Ainsi l’absence de rayonnement, le froid, abandonne la surface de la Terre à un « mouvement d’ensemble » qui apparaît comme un mouvement de dévoration générale et dont la forme accusée est la vie.

L’anthropocentrisme se situe au sommet comme un achèvement de cette tendance : l’affaiblissement de l’énergie matérielle du globe terrestre a rendu possible la constitution des existences humaines autonomes qui sont autant de méconnaissances du mouvement de l’univers. Ces existences sont comparables à celle du seigneur féodal – qui devient indépendant dans la mesure où le pouvoir central cesse d’avoir une action énergique. Mais l’avidité de l’homme, prise dans l’ensemble, est beaucoup plus grande que celle qui appartient en propre au souverain local. Ce dernier se contente d’empêcher les agents du roi de s’ingérer dans ses affaires, alors que l’être humain perd conscience de la réalité du monde sur lequel il est porté – autant que le parasite ignorant les transports de douleur ou de joie de celui dont il tire sa subsistance. Plus encore, cherchant, pour mieux fermer ce monde qui lui est proche, à se représenter le principe de tout ce qui est, il tend à substituer à l’évidente prodigalité du ciel l’avidité qui le constitue : c’est ainsi qu’il efface peu à peu l’image d’un réel céleste dépourvu de sens et de prétention et la remplace par la personnification (de nature anthropomorphe) de l’immuable idée du Bien.

Une seule issue reste ouverte dans ces conditions défavorables.

Les êtres que l’avidité condamne à tout subordonner à l’acquisition de l’énergie définissent tout ce qui permet d’acquérir davantage comme « utile ». Ils ont limité au sein des univers libres un monde de l’« utile » replié sur lui-même, isolé et enchaîné, dont les ustensiles, les matières de production et le travail forment la structure. Ainsi n’ont­-ils plus d’autre fin que celle d’une avidité impossible à assouvir. Car plus ils disposent de richesses et plus ils prolifèrent dans leur ensemble ; leur force de production n’engendre que des forces de production nouvelles, l’avidité en mouvement ne peut jamais engendrer qu’une avidité accrue. Le cycle que parcourt l’énergie humaine est donc apparu un jour comme un leurre désespérant et les hommes ont pensé qu’il ne leur restait plus qu’à se condamner eux-mêmes à regarder l’avidité qui les anime comme maudite : le désespoir les a jetés dans la renonciation.

Mais comme il ne dépend pas d’une malédiction de changer la nature des choses, ils ne sont pas devenus moins avides : il n’y a rien eu de nouveau sinon qu’ils se sentaient maudits. Il n’existe qu’une issue : il est vain qu’un être réponde non à ce qu’il est, et, puisqu’il est recherche de la puissance, il ne peut dire que oui à la puissance qu’il a besoin d’être. Il est risible de fuir au lieu d’aller jusqu’au bout de la puissance. Une existence avide arrivée au plus haut degré de sa croissance atteint un point de déséquilibre et elle dépense tout à coup avec prodigalité : elle perd explosivement le surcroît des forces qu’elle avait amassées avec peine. La somme d’énergie qui échappe ainsi à la captation, si elle est loin d’être négligeable, est relativement faible, mais elle n’appartient plus au monde de l’utile ; l’utile devient même alors le subordonné et l’esclave de la perte.

Le renversement du sens se produit quand l’avidité immédiate, dont le principe est la faim, laisse la place au besoin de se donner, ou soi-même ou les richesses que l’on possède. Il est vrai que le mouvement de l’avidité tend à limiter la direction du don vers la perte. Le don est utilisé dans la lutte entre les êtres divers occupés à s’emparer les uns des forces des autres : car il peut devenir un moyen de diminuer le prestige d’un rival. Le véritable don de soi, l’extase – qui ne lie pas seulement l’homme à la femme – n’en marque pas moins la limite de l’avidité, la possibilité d’échapper au mouvement froid et de retrouver la fête des soleils et des spirales.

Mais alors que l’univers se dépense sans que jamais l’image d’un épuisement de sa prodigalité ait la possibilité de faire entrer une ombre dans le mouvement qui l’anime, il ne peut plus en être ainsi pour les existences fragiles qui se multiplient et combattent cruellement les unes contre les autres à la surface du sol terrestre. Tout au moins celles qui possèdent l’avidité la plus efficace et, par là, ont acquis une plus grande puissance de perte, ont commencé à prendre conscience du caractère fêlé et catastrophique de tout ce qui est avare de capter les forces utiles. Les hommes peuvent retrouver par la perte le mouvement libre de l’univers, ils peuvent danser et tournoyer avec une ivresse aussi délivrante que celle des grands essaims d’étoiles, mais, dans la dépense violente qu’ils font ainsi d’eux-mêmes, ils sont contraints d’apercevoir qu’ils respirent dans le pouvoir de la mort.

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Selon Robert & Francine Gourian, auteurs de Des Etoiles et des Hommes, Astrologie Galactique et Mythologie Céleste (Éditions du Rocher, 1992 ; 2ème édition 2000) :


La galaxie : La plupart des astres fixes font partie d'un immense amas d'étoiles, notre galaxie, dans laquelle baigne notre système solaire. Ce fourmillement stellaire a la forme d'un gigantesque disque plat et nous naviguons sur le bord extrême d'un des bras de cette énorme spirale. Nous ne pouvons donc voir notre galaxie que par sa tranche fine qui forme ainsi dans le ciel cette trainée d'étoiles que nous appelons la 'Voie Lactée' car elle a semblé jadis être le jet de lait divin jaillissant du sein majestueux de l'épouse de Zeus, le maître de l'Olympe. La Voie Lactée est donc la trace du plan du disque galactique que nous appelons le 'plan galactique'.

En dessinant ainsi un cercle lumineux dans le ciel, la Voie actée le divise en deux parties ; cette fine ligne poudrée de lumière oriente donc la voûte céleste et peut alors être utilisée comme une référence fixée pour l'éternité (en négligeant provisoirement le mouvement propre des étoiles qui est très lent). En faisant partir notre zodiaque galactique des secteurs fixes d'un des deux points où se croisent la Voie lactée et l'écliptique, nous obtenons un repère fixe pour un zodiaque définitivement immobile dans le ciel des étoiles. L'astrologie galactique est celle qui se réfère à cette nouvelle division selon le cercle des secteurs fixes, ce zodiaque stellaire immobile, ce zodiaque galactique repéré par rapport à notre galaxie figurée par la Voie lactée, et qui se superpose au classique zodiaque saisonnier des signes, les deux systèmes tournant lentement l'un sur l'autre. Appliquée au thème de naissance elle va nous y montrer une imagerie parallèle du destin virtuel imaginé, une projection intérieure permanente et inamovible comme le cosmos.

Ce zodiaque stellaire fixe est illustré par une série de constellations chargées de lointaines mythologies et il se présente donc comme une bande dessinée où les mythes célestes anciens viennent former un anneau refermé sur lui-même. C'est pourquoi son analyse est indissociable de l'étude de ces mythes.


Le centre galactique : Heureusement, nous avons un point précis qui nous permet de définir exactement ce croisement du plan galactique avec le plan de l'écliptique. Il s'agit du centre même du plan de la galaxie repérée à des milliers d'années- lumière par de puissants radio-téléscopes, une fantastique source d'énergie invisible à l'œil nu, peut-être un de ces mystérieux et vertigineux trous noirs capables d'absorber et d'émettre de l'énergie-matière en de formidables pulsations cosmiques. Par chance, vu de la Terre, ce 'centre galactique' fixe se situe presque sur l'écliptique à 26°34' Sagittaire du zodiaque des signes pour l'an 2000, avec une latitude sud de 5°35'. Ce jalon avance dans le zodiaque des signes à la vitesse de la précession des équinoxes (un degré par 72 ans).

Nous pouvons alors maintenant repérer notre écliptique, la piste des planètes, dans cette structure cosmique. En première approximation nous situons le croisement descendant entre l'écliptique et le plan galactique (dont la tranche est figurée par la Voie lactée) à la longitude du centre galactique, soit 26°34' Sagittaire (nous donnons maintenant toutes les valeurs pour l'an 2000), le croisement ascendant étant en face à 26°34' Gémeaux. Ces deux points sont mythiquement les portes des mondes des âmes mortes, comme une échelle cosmique pour monter à ce paradis hyperboréen que figure le pôle Nord, seul point fixe où s'accroche la Terre (il y a environ 6000 ans, le pôle Nord était pratiquement dans la Voie lactée) ; le croisement ascendant ouvre pour y monter et le croisement descendant pour en descendre.

 

Selon le Bulletin n°20 de l’Association Akali diffusé en septembre 2013, partagé et complété par Alexandra Lach en octobre 2017 :


Au 1er janvier 2023 le centre galactique se trouve à 27°09’52’’ Sagittaire.

Il représente une ouverture vers la conscience galactique. Le centre galactique nous relie à notre origine divine/stellaire, il nous permet d’accéder à une vérité lointaine et pourtant évidente qui dépasse tous les cadres religieux ou philosophiques connus.

La maison du thème natal dans laquelle se situe le centre galactique pourrait représenter un champ d’expérience qui nous ouvre sur une dimension holistique et spirituelle. Dans ces domaines, nous pouvons avoir l’impression d’être guidés et inspirés par une puissante source d’énergie qui élargit nos perceptions.

Les planètes en aspects au centre galactique pourraient fonctionner comme des récepteurs-émetteurs d’une connaissance sacrée à la fois lointaine et proche de notre origine, qui lorsqu’elle se révèle nous faire dire « je l’ai toujours su » !

[...]

Le Centre Galactique avance d’un degré tous les 72 ans. Lorsqu’il change de degré, il change de symbole sabian.

Du 21 mai 1938 au 25 mars 2010, le Centre Galactique était sur le 27e Sagittaire : « Un sculpteur à son œuvre », degré de projection de soi dans une œuvre.

Du 25 mars 2010 au 26 février 2082 il se trouve sur le 28e Sagittaire : « Un vieux pont toujours en service enjambe un cours d’eau majestueux », degré d’admirable nécessité.

[...]

Conjonction Saturne-Centre Galactique : En 2017 trois conjonctions se forment entre Saturne en transit et le Centre Galactique :

  • le 7 mars à 27°05’19’’ Sagittaire

  • le 5 mai à 27°05’43’’ Sagittaire

  • le 25 novembre à 27°05’35’’ Sagittaire

Saturne est un principe d’intégration, de structuration. Il donne une forme, fait passer dans le réel. Il représente aussi les limites du moi conscient. Durant toute l’année 2017 nous avons eu l’occasion de nous ouvrir à la conscience galactique et de la « faire descendre » dans le réel, de l’incorporer dans notre conscience.


« Dans la région limitée par l’orbite de Saturne, le pouvoir de l’autocrate Soleil est dominant ; au-delà de Saturne, le pouvoir galactique domine le pouvoir solaire. » (Dane Rudhyar, La dimension galactique de l’astrologie)


La conjonction de Saturne au Centre Galactique nous permet de prendre conscience que nous ne sommes pas qu’un soleil rayonnant, mais aussi une étoile parmi toutes les autres et que chaque existence, aussi limitée semble-t-elle, a son rôle à jouer dans le grand Tout.


« Ce processus de transformation ne demande pas que l’on se déplace de la Terre vers un autre endroit. La ‘nouvelle vie’ n’est pas ailleurs ; l’espace galactique n’est pas loin au-dessus de nous dans quelque ciel mythologique transcendant : il imprègne chacun de nous. Nous vivons en lui ; mais nous ne comprenons pas vraiment ce fait tant que Saturne et l’ego nous y rendent aveugles ou insensibles. Les faits saturniens oblitèrent les faits galactiques ; pourtant ces deux sortes de faits sont essentiellement le même. » (id.)


Le transit de Saturne sur le Centre Galactique pourrait aussi raffermir nos défenses, ce qui est plutôt sain si nous ne sommes pas prêts à recevoir son message. Saturne est un garde-fou sécurisant. A nous d’observer la place que nous souhaitons lui laisser. A nous de voir si nous avons encore besoin des « concepts étroits » et des « fidélités ligotantes ». (id.) A nous de sentir si notre organisme et notre psychisme peuvent supporter la transformation.

Ce transit est une invitation à mettre en place un nouveau mode d’organisation de la société qui tienne compte des interrelations visibles ou invisibles entre les humains, la nature et le cosmos. Nous vivons dans un monde « connecté » par la technologie, mais il existe d’autres connexions plus subtiles, énergétiques et vibratoires, psychiques ou émotionnelles. Ce qui se passe à un endroit de la planète a des effets sur l’ensemble de la biosphère et de l’humanité.

[...]

Conjonction Jupiter-Centre Galactique : Jupiter passe en conjonction du Centre Galactique tous les 12 ans :

  • le 4 janvier 1984 à 26°37’06’’ Sagittaire

  • le 20 décembre 1995 à 26°47’29’’ Sagittaire

  • le 5 décembre 2007 à 26°57’32’’ Sagittaire

  • le 19 novembre 2019 à 27°07’10" Sagittaire

  • le 13 mars 2031 à 27°17’29" Sagittaire – le 19 mai 2031 à 27°17’56" Sagittaire – le 1er novembre 2031 à 27°17’45" Sagittaire

  • le 13 février 2043 à 27°27’01" Sagittaire – le 29 juin 2043 à 27°27’53" Sagittaire – le 10 octobre 2043 à 27°24’40" Sagittaire

  • le 25 janvier 2055 à 27°36’49" Sagittaire

  • le 9 janvier 2067 à 27°47’16" Sagittaire

Jupiter est une fonction d’assimilation et d’expansion. A chaque fois qu’il transite le Centre Galactique nous pouvons assimiler (= rendre semblable à nous-mêmes) ce que représente le Centre Galactique. C’est un moment pour considérer différemment l’humain, l’humanité et notre existence au sein de l’univers.


« ‘Con-sidérer’ signifie littéralement ‘avec les étoiles’ (cum sidera) – étymologie révélatrice ! Considérer un fait, c’est tâcher de découvrir la position et la signification qu’il a par rapport à l’univers tout entier. Ce n’est pas seulement en prendre connaissance comme si c’était une entité isolée, mais bien plus l’intégrer dans un ensemble beaucoup plus vaste où il remplit une fonction organique. » (Dane Rudhyar, Triptyque astrologique)


La rencontre entre Jupiter et le Centre Galactique propose une reconversion intégrale :

  • reconversion de la conscience qui devient capable de recevoir et assimiler de nouvelles informations,

  • reconversion intellectuelle avec une prise de conscience des croyances limitantes issues de notre conditionnement,

  • reconversion du mode de participation à la société, avec davantage de coopération avec les êtres humains et spirituels.

Fin 2007 Jupiter transitait le Centre Galactique en même temps que Pluton (voir plus bas). Le nouveau cycle Pluton-Jupiter débutant le 11 décembre 2007 à 28°24 Sagittaire proposait de développer une nouvelle qualité de partage dans le respect des lois universelles. La crise financière de 2008 révélait le fonctionnement d’un système perverti par l’appât du gain.

Les carrés décroissants Pluton-Jupiter de 2017 proposaient de remettre en question le pouvoir que l’on attribue au système ou aux autres et de réajuster notre participation à la société pour répondre à son besoin d’évolution.


Conjonction Chiron-Centre Galactique : Les conjonctions Chiron-Centre Galactique se forment tous les 50 ans :

  • 2 décembre 1900 à 25°27 Sagittaire

  • 1er janvier 1951 à 26°09 Sagittaire

  • 14 février 2001 à 26°51 Sagittaire

  • 25 décembre 2051 à 27°34 Sagittaire

Chiron est l’élément essentiel dans l’ouverture vers une conscience galactique. Il fait le pont entre le monde du connu délimité par Saturne et les « agents de la galaxie » Uranus, Neptune et Pluton.

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Conjonctions planètes transpersonnelles-Centre Galactique : Quand les planètes transpersonnelles transitent le Centre Galactique, on peut imaginer qu’elles sont mises à jour avec les nouvelles informations venant de la Galaxie. Etant des ambassadeurs ou agents de la Galaxie, elles transmettent leur message en fonction de ce que l’humanité est capable de recevoir, collectivement et individuellement.

Les cycles entre les planètes transpersonnelles et le Centre Galactique ont en moyenne la même durée que leur révolution autour du soleil. Ce sont des cycles longs, qui ont pour but d’éveiller l’humanité et lui faire réaliser que l’univers est un tout vivant à l’intérieur duquel tout est relié.

Ces transits prennent tout leur sens pour ceux qui sont engagés dans une voie d’évolution/conscience ou qui se retrouvent malgré eux devant l’évidence que la réalité du monde est plus subtile que ses apparences.

Depuis la découverte de Chiron en 1977 l’ouverture des consciences s’est accélérée. Nous avons vécu la conjonction du Centre Galactique avec Neptune en 1982-83, avec Uranus en 1987, avec Chiron en 2001 et avec Pluton en 2006-2007.

Les dates ci-dessous vous donneront j’espère de quoi réfléchir sur l’évolution du monde et des mentalités !


Conjonction Uranus-Centre Galactique : Les conjonctions Uranus-Centre Galactique se produisent tous les 84 ans. Depuis sa découverte en 1871, trois séries de conjonctions se sont formées :

  • 8 mars 1819 à 24°19’28’’ Sagittaire – 20 avril 1819 à 24°19’47’’ Sagittaire – 11 décembre 1819 à 24°19’51’’ Sagittaire

  • 14 mars 1903 à 25°30’03’’ Sagittaire – 18 avril 1903 à 25°30’18’’ Sagittaire – 13 décembre 1903 à 25°30’16’’ Sagittaire

  • 20 mars 1987 à 26°40’20’’ Sagittaire – 12 avril 1987 à 26°40’31’’ Sagittaire – 15 décembre 1987 à 26°40’40’’ Sagittaire

  • Les prochaines se formeront en 2071.


Conjonction Neptune-Centre Galactique : Les conjonctions Neptune-Centre Galactique se forment tous les 165 ans en moyenne. Depuis sa découverte en 1846, une seule série de conjonction s’est formée en 1982-1983 :

  • 21 mars 1817 à 24°17’45’’ Sagittaire – 1er avril 1817 à 24°17’50’’ Sagittaire – 23 décembre 1817 à 24°18’03’’ Sagittaire – 18 juillet 1818 à 24°19’13’’ Sagittaire – 22 octobre 1818 à 24°18’56’’ Sagittaire

  • 17 février 1982 à 26°35’42’’ Sagittaire – 10 mai 1982 à 26°36’17’’ Sagittaire – 14 décembre 1982 à 26°36’10’’ Sagittaire – 14 août 1983 à 26°37’18’’ Sagittaire – 2 octobre 1983 à 26°37’07’’ Sagittaire

  • Les prochaines auront lieu en 2147.


Conjonction Pluton-Centre Galactique : Les conjonctions Pluton-Centre Galactique se forment tous les 248 ans en moyenne. Depuis sa découverte en 1930, une seule série de conjonctions s’est formée en 2006-07 :

  • 1er janvier 1759 à 23°28’37’’ Sagittaire – 2 juillet 1759 à 23°29’40’’ Sagittaire – 2 novembre 1759 à 23°29’21’’ Sagittaire

  • 29 décembre 2006 à 26°56’40’’ Sagittaire– 16 juillet 2007 à 26°57’51’’ Sagittaire– 28 octobre 2007 à 26°57’33’’ Sagittaire

  • Les prochaines conjonctions se formeront en 2254-55.

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