Étymologie :
BRUANT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1370-71 bruyan (J. Le Fèvre, trad. La Vieille, éd. H. Cocheris, vers 753) ; 1553 bruant (P. Belon dans R. Philol. fr., t. 43, 1931, p. 182) ; 1564 bréant (J. Thierry, Dict. fr.-lat., Paris). Part. prés. substantivé de bruire* au sens de « faire du bruit ». L'hyp. d'une réfection de bréant d'apr. bruire* (Dauzat 1968) se heurte au fait que bréant est postérieur et prob. une forme dial. de bruant.
Lire également la définition du nom bruant afin d'amorcer la réflexion symbolique.
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Symbolique :
Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :
Bruant jaune : Les Anglo-saxons sont convaincus du caractère maléfique de ce petit passereau qui jadis fut persécuté et tué systématiquement. Ses œufs portent d'étranges marques qui auraient été faites par le diable dont il boit une goutte de sang chaque 1er mai au matin. Certains expliquent la sinistre réputation de l'oiseau par le fait que son chant, traduit en Écosse par « pille mon nid et que le diable t'emporte ! » ressemble à celui d'une voix humaine. on dit également que des serpents naissent dans son nid et que le « serviteur du diable », comme il est surnommé au pays de Galles les avertit de tout danger.
Aux Antilles, le bruant jaune n'est pas non plus de bon augure : s'il approche d'une maison, c'est signe de maladie ou d'ennuis.
Selon une croyance belge qui tient à la couleur de l'oiseau, il prend la jaunisse de celui qui le regarde fixement et en meurt alors que le malade guérit.
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Sophie-Anne Leterrier, autrice d'un article intitulé "Le Chant des oiseaux: un modèle et un défi pour les compositeurs." (in : L'Entre-deux n°3 = Les oiseaux, de l’animal au symbole, juin 2018) montre l'importance du chant du bruant pour les musiciens :
Le XVIIIe siècle enseigne les oiseaux : sifflets, automates, boîtes à musique, instruments de musique mécaniques sont spécialement conçus pour imiter leur chant, notamment dans les Vosges et en Suisse (serinettes). À la fin du siècle, la symphonie pastorale constitue un genre nouveau, illustré notamment par Johann Stamitz (1717-1757), jusqu’à l’apothéose du genre avec Beethoven (Sixième Symphonie 1807-1808). Elle est une occasion privilégiée d’évoquer la nature et ses représentants ailés, encore une fois dans la droite ligne de la poésie (la pastorale). La Cinquième Symphonie elle-même s’ouvre par un motif oiseau (provenant directement du chant du bruant jaune, oiseau commun dans les parcs de Vienne, dont le compositeur a conservé le rythme, une cellule brève incisive, avec trois notes répétées suivies d’une chute) mais sans aucune valeur référentielle en l’occurrence (1). [...]
Les sonorités de la voix humaine (et même des instruments de musique) et de celle des oiseaux sont très différentes. Généralement, les oiseaux chantent à un diapason plus élevé que celui auquel nous parlons. La voix parlée humaine utilise des fréquences allant de 80 à 400 hertz alors que les bruants chantent entre 2200 et 7000 hertz, et les troglodytes entre 2500 et 10.000 hertz.
Notes : 1) Cf. Antoine OUELLETTE, Le Chant des oyseaulx, Comment la musique des oiseaux devient musique humaine, essai biomusicologique, Montréal (Québec), Triptyque, 2006, p. 189-190 : « Le compositeur lui-même n’a confié l’origine réelle du thème qu’à quelques amis et n’a jamais souhaité qu’on entende là un motif oiseau » et n’y a puisé que des traits abstraits.
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Selon Chat GPT (incapable de citer ses sources) :
Le bruant jaune (Emberiza citrinella) est un oiseau appartenant à la famille des bruants. En tant qu'espèce, le bruant jaune possède une signification symbolique relativement limitée par rapport à certains autres animaux ou symboles plus connus. Cependant, certains éléments peuvent être associés au bruant jaune :
Chant et musique : Le bruant jaune est connu pour son chant mélodieux et distinctif, qui est souvent associé à la nature et à la musique. Son chant est souvent décrit comme une trille joyeuse. Ainsi, le bruant jaune peut symboliser la beauté de la musique et de l'expression artistique.
Énergie solaire : La couleur jaune vif du bruant jaune peut évoquer le soleil et l'énergie solaire. Le jaune est souvent associé à la vitalité, à la chaleur et à l'optimisme. Par conséquent, le bruant jaune peut être considéré comme un symbole de joie, de vitalité et de bonheur.
Migration et liberté : Le bruant jaune est un oiseau migrateur qui se déplace sur de longues distances chaque année. Sa capacité à voyager sur de vastes territoires peut symboliser la liberté, l'exploration et l'aventure. Il peut être considéré comme un rappel de l'importance de suivre ses aspirations, d'explorer de nouveaux horizons et de ne pas craindre le changement.
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