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Photo du rédacteurAnne

La Scutellaire

Dernière mise à jour : 12 oct.




Étymologie :


  • SCUTELLAIRE, subst. fém.

Étymol. et Hist. 1820 (Dict. des sc. méd. ds Fr. mod. t. 37 1969, p. 40, note 16). Empr. au lat. sc.scutellaria (1748, Linné Syst. Nat., p. 115), du lat. class. scutella « petite coupe », v. écuelle.


Lire également la définition du nom scutellaire afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Scutellaria - Cassida - Héaume - Herbe à capuchon - Toque -

Scutellaria galericulata - Casside - Centaurée bleue - Grande Toque - Herbe judaïque - Hysope des fossés - Lysimaque bleue - Scutellaire à casque - Scutellaire casquée - Scutellaire commune - Scutellaire toque - Tertianaire - Tiercianaise - Toque -

Scutellaria alpina - Scutellaire des Alpes - Toque des Alpes -

Scutellaria baicalensis Georgi - Scutellaire du lac Baïkal -

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Botanique :


Sachant que Jean-Jacques Rousseau est venu herboriser dans le désert qui porte désormais son nom et où je vais régulièrement communier avec la nature, je ne peux résister à l'envie de proposer ici sa description de la Scutellaire, qu'il propose dans ses Lettres élémentaires sur la botanique :


La toque (Scutellaria) se fait distinguer aisément de tous les autres genres de cet ordre ordre par les parties de la fructification ; car le calice est entier à son embouchure, et , après que la fleur est passée , il se ferme avec une espèce de couvercle, de sorte que le tout ressemble de là viennent les noms qu'on lui a donnés : cassida, héaume, herbe à capuchon ; les semences se trouvant ainsi renfermées dans une espèce de capsule, ce genre forme le chaînon qui unit cet ordre au suivant. L'espèce commune sur les bords des rivières, près des fossés et autres lieux humides (1), a des feuilles en forme de lance, creusées à la base, entaillées sur le bord, et ridées sur la surface ; les fleurs à un casque ; sont bleues , et sortent des ailes ou angles , formés par les feuilles ou subdivisions avec la tige principale.


Notes : 1) Scutellaria galericulata Lin. * Toque tertianaire.

 











Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de la Scutellaire :


Usages médicaux.  Cette plante a une légère odeur d'ail et une saveur amère. Elle a été considérée comme stomachique, anthelminthique et fébrifuge. Dans certains pays elle est encore usitée pour couper les fièvres intermittentes. On l'a prescrite aussi dans l'angine (Camerarius), la dysurie, la gonorrhée et même la rage.

 

Dans sa thèse de doctorat intitulée Trente-sept plantes chinoises, soutenue à l'Université de Montpellier en 2015, Emilie Coste étudie les propriétés thérapeutiques de la Scutellaire du lac Baïkal :


La partie utilisée est la racine mondée et séchée. Elle est récoltée au printemps ou en automne. Elle est séchée au soleil puis cuite au bain marie ou ébouillantée et coupée en tranches. Elle est consommée crue, carbonisée, grillée ou trempée dans de l’alcool. (Guillaume G., 2009) (Pinkas M., 1996) [...]


Usage thérapeutique

Indication en médecine traditionnelle chinoise : La racine de Scutellaria baicalensis ou « Huang Qin » est utilisée en médecine traditionnelle chinoise. Elle est inscrite à la pharmacopée chinoise. Sa saveur est amère et sa nature est froide. Les méridiens destinataires sont les méridiens des poumons, du gros intestin, de l’intestin grêle, de la rate et de la vésicule biliaire. (Pinkas M., 1996) . Son mode d’action est de disperser le feu des poumons et de purifier la chaleur et l’humidité. (Guillaume G., 2009).

Elle est traditionnellement utilisée comme fébrifuge, pour soulager la fièvre, et diminuer l'inflammation. C'est l'une des plantes les plus couramment récoltée en Chine pour ses applications thérapeutiques. (Missouri Botanical Garden , 2008).

Les indications en médecine traditionnelle sont le traitement des infections respiratoires et gastro-intestinales. On la prescrit pour traiter les gastro-entérites, la dysenterie, les ictères et les infections urinaires ainsi que pour les toux avec crachats épais et jaunes. Elle est également utilisée pour traiter les infections cutanées comme les abcès ou les furoncles. (Bruneton, 2009) (Chen, 2003) (Guillaume G., 2009) (World Health Organization, 2007).


Composants chimiques : La baicaline, la baicaléine, la wogonine et l’oroxyline A sont les principales molécules actives composant S. Baicalensis Georgi.

La baicaline, qui est le flavonoïde le plus abondant, a des propriétés antiallergique, anti-inflammatoire, anti-VIH, anti-tumorale, antioxydante par une action sur les radicaux libres, et anti-SRAS. La baicaléine possède des propriétés anti-VIH, anti-tumorale, hépatoprotectrice, et piégeur de radicaux libres et antioxydante.

La wogonine a un effet inhibiteur sur le virus syncytial respiratoire et le virus de l’hépatite B, elle est aussi anti-tumorale, anti-inflammatoire, antiradicalaire, antioxydante, anticonvulsivant, neuroprotectrice et anxiolytique.

L’oroxyline A possède également une activité inhibitrice sur de virus syncytial respiratoire ainsi qu’un effet neuroprotecteur sur le système GABAergique et une action positive sur le système cognitif. (Li H-B., 2004) (Shanga X., 2010).

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Symbolisme :


Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Scutellaire (Scutellaria galericulata) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Féminin

Planète : Saturne

Élément : Eau

Pouvoirs : Contre-sort.


Utilisation magique : Dans plusieurs communes du département de Saône-et-Loire, on était persuadé que, si l'on faisait la lessive le jour du Vendredi saint, cela amènerait dans la maison un grand malheur, à moins d'avoir fait bouillir avec le linge trois feuilles de Scutellaire casquée.

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