Étymologie :
Étymol. et Hist. 1505 roquete (Desdier Christol, Platine en francoys, fo 32 rob ds Mél. Séguy (J.), p. 80). Empr. à l'ital. rochetta (xvie s. ds Hope), var. anc. de ruchétta, dimin. de ruca, lequel est issu du lat. eruca « chenille, roquette [plante] ».
Autres noms : Diplotaxis erucoides (L.) - Fausse Roquette - Roquette blanche -
Diplotaxis tenuifolia - Diplotaxe à feuilles menues - Diplotaxis à feuilles étroites - Fausse roquette - Roquette - Roquette de muraille - Roquette fine - Roquette jaune - Roquette sauvage - Sisymbre brûlant -
Botanique :
Thomas Silberfeld, enseignant en biologie végétale et écologie à l’université Montpellier 2, publie une fiche qui permet de reconnaître la Fausse roquette (Abeilles et Fleurs n° 767 - Janvier 2015) :
Vertus médicinales :
Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de la Roquette sauvage :
Propriétés physiques et Usages médicaux : Cette plante a une odeur très-forte qui paraît se rapprocher beaucoup de celle de la giroflée jaune ; sa saveur est âcre et brûlante. Dubois a constaté que la poudre des semences est rubéfiante. Cette plante mérite d'être expérimentée. Cazin estime qu'on peut l'employer comme stimulante et antiscorbutique avec plus d'avantage que le cresson et le beccabunga. Il ne faut pas confondre cette plante avec la véritable roquette sauvage qui est le Brassica eruca de Linné.
Le Diplotaxis muralis, D. C. parait contenir une plus forte proportion de soufre que les autres crucifères (Schwann). Un sirop préparé avec cette plante a été vanté comme antiscorbutique et dépuratif (Moquin-Tandon) et dans les rhumatismes (Scelles).
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Usages traditionnels :
Selon Fayçal Kefi auteur de La biodiversité alimentaire: sa mesure, ses conditions d’accès et le rôle des politiques : cas de la Tunisie. (2017. Thèse de doctorat. Montpellier SupAgro ; Università degli studi (Catane, Italie)) :
L’enquête ethno-biologique nous a permis de recenser 31 espèces de plantes sauvages consommées mentionnées par les participants aux entretiens et focus-groupes.
Au niveau de la diversité inter ou intra-spécifique, on recense trois espèces de la plante Harra Diplotaxis (Diplotaxis erucoides (L.) DC., Diplotaxis muralis (L.) DC subsp. simplex et Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss., deux espèces d’Allium (Allium ampeloprasum L. et Allium roseum L.,) deux espèces de Brassica (Brassica rapa L. et Brassica tournefortii Gouan), deux espèces d’Eruca (Eruca sativa subsp. longirostris et Eruca pinnatifida (Desf.) Pomel), deux variétés de Rumex (Rumex roseus var. eu tingitanus L. et Rumex roseus var. lacirus L.) et au moins deux espèces de fenouil (Anethum graveolens et Foeniculum vulgare var. azoricum).
Nom vernaculaire | Nom scientifique | Nom français | Partie consommée | Plats |
Harra | Diplotaxis muralis subsp simplex L. Diplotaxis harra Forssk. | Diplotaxis de Syrte Diplotaxis harra | Feuilles | Couscous, Ragoût, Kneff, Soupes, Salade (cru) |
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Soixante-neuf pour cent des femmes déclarent avoir consommé des plantes sauvages comestibles (PSC)(comme aliment ou comme ingrédient dans une recette) au moins une fois dans la saison. Les feuilles de fenouil sauvage et les graines (Anethum graveolens) sont les PSC les plus consommées (75% des consommatrices) en automne comme en hiver; elles sont habituellement utilisées dans un plat de couscous appelé kneff (64%). Suivent les fruits de jujube (Ziziphus lotus, 32%) et la roquette (Diplotaxis harra, 26%).
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