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La Pulmonaire

Dernière mise à jour : il y a 5 jours




Étymologie :


  • PULMONAIRE, adj. et subst. fém.

Étymol. et Hist. 1. Bot. xve s. subst. fém. (Grant herbier, p. 108 ds Gdf. Compl.) ; 1572 (Pelletier Du Mans, La Savoye, III, p. 68) ; 2. a) 1585 affection pulmonaire (P. Thevenin, La Sepmaine de G. de Saluste, p. 167) ; b) 1675 « qui appartient aux poumons (artère, veine) » (Barles, Nouvelles découvertes sur toutes les parties principales de l'homme et de la femme, t. 1, p. 243 ds Brunot t. 6, p. 612). Empr. au lat. pulmonarius « pulmonique » et à basse époque pulmonaria radicula « pulmonaire (bot.) », dér. de pulmo « poumon ». Les taches livides éparses sur les feuilles de la pulmonaire (à feuilles étroites) avaient été comparées par les anciens à celles du poumon et avaient fait soupçonner que la plante pouvait être favorable dans les maladies de cet organe.


Lire également la définition du nom pulmonaire afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Pulmonaria officinalis - Coucou bleu - Grande pulmonaire - Herbe au cœur - Herbe au lait de Notre-Dame - Herbe aux poumons - Herbe de cœur - Herbe de tac - Pulmonaire des bois - Pulmonaire officinale - Sauge de Jérusalem -

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Botanique :





Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de la Pulmonaire :


Propriétés Physiques et Usages Médicaux. ― Les feuilles sont inodores ; elles renferment un suc mucilagineux, faiblement astringent qui contient du nitrate de potasse. Les taches de ces feuilles rappelant un peu l'aspect de la surface pulmonaire les ont probablement fait regarder comme bonnes dans les affections du poumon. Quoiqu'il en soit de la justesse de cette signature, on doit reconnaitre que la pulmonaire possède des propriétés émollientes, adoucissantes et surtout pectorales ; il n'est donc pas étonnant qu'on les ait prescrites avec quelque succès dans les catarrhes bronchiques et pulmonaires, dans l'hémoptysie et même la phtisie. On les dit aussi , ainsi que les fleurs, diurétiques et diaphorétiques. On prescrit généralement la décoction à la dose de 50 à 100 grammes par kilogramme d'eau.

 

A. B., auteur discret de Les Vertus des plantes - 918 espèces (Tours, 1906) recense les propriétés thérapeutiques d'un grand nombre de plantes :


Bourrache, à large feuille et fleur bleue. {Borrago).

Buglose. Bourrache à feuille étroite. Borrago augustifolium majus, langue de bœuf.

Buglose â racine rouge. Buglosum radice rubra, orcanelte.

Buglose sauvage, petite bourrache. Asperugo.

Echium vulgare. Herbe aux vipères.

Pulmonaire, herbe au muguet, aux chancres, pulmonaire des bois, à feuilles larges, marbrées, pulmonaire officinale.

Pulmonaire à feuilles étroites marbrée.

Toutes ces plantes se ressemblent par les poils piquants qui sont sur les fouilles, les racines noires en dessus et blanches en dedans, gluantes au dedans, elles ont toutes les fleurs bleues.

Feuilles sèches, 20 grammes ; racine, 20 à 40 grammes.


VERTUS : [...] La pulmonaire des bois à feuille marbrée, est excellente pour le muguet des enfants, en les faisant infuser et en laver souvent la bouche aux enfants et même leur en faire avaler, car très souvent les boutons qui sont dans la bouche indiquent qu'il y en a aussi dans l'estomac.

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Spagyrie :


Voici la fiche proposée par Viviane Le Moullec dans Élixirs floraux de Viviane à faire soi-même (Éditions du Dauphin, 1997, 2020) :


Mots-clefs : Pour mieux respirer ; pour se sentir plus au large.


Qui est la Pulmonaire ? La Pulmonaire est une plante moyenne, aux fleurs d'un beau bleu doux, parfois virant au rose selon la composition du sol. Les deux sortes de fleurs conviennent pour la réalisation de l’Élixir.


Avec quoi réaliser votre élixir ? Pour réaliser votre élixir, utilisez :

  • les fleurs de préférence ;

  • les feuilles quand un mal physique accompagne le mal-être spirituel.


Utilisation traditionnelle : La Pulmonaire a joui d'un grand renom concernant la lutte conter la tuberculose. cette plante est retournée dans l'ombre depuis que ce fléau est devenu exceptionnel. Il n'en reste pas moins que la Pulmonaire rend de grands services pour tout ce qui est renforcement de la sphère respiratoire.


Aide alchimique :

  • Accepter les autres, mais seulement ceux qui sont bons pour soi.

La Pulmonaire développe la capacité à avoir des échanges avec le monde extérieur, à sentir les autres et à devenir capable de faire face à un grand espace, sans se sentir perdu ou sans avoir le vertige.

Notez qu'il s'agit du vertige lié à un vaste espace et non au fait de se trouver en hauteur par rapport à quelque chose d'autre. Par conséquent, le vertige que la Pulmonaire aide à éliminer n'est pas lié à la peur de tomber mais à la peur de s'envoler, donc au fait de monter, physiquement ou spirituellement. Ce vertige est dû au fait qu'on se retrouve souvent seul quand on a grandi spirituellement.

  • On retrouve le sens de l'espace...

La Pulmonaire réhabilite le sens de l'espace chez les êtres qui l'ont perdu par suite d'un trop long séjour à la ville où les gens finissent par trouver normal de vivre dans des cages à lapins et où, par voie de conséquence, ils perdent toute confiance en l'avenir.

  • ... Et, en respirant plus librement, on retrouve le sens de sa propre dignité.

Quand on manque d'espace pour vivre, on a - logiquement - l'impression d'être opprimé. Quand on n'arrive même plus à se mettre en colère ou simplement à protester, on finit par se laisser écraser et par perdre le respect de soi.

La Pulmonaire aide à reconquérir son espace et, par voie de conséquence, rend digne et responsable. Du coup, on retrouve le goût de faire le bien dont on se sent capable et d'exercer les capacités dont on a repris conscience.

Progressivement, on fait passer ses rêves dans la réalité, dont tous profiteront. La Pulmonaire rétablit donc, en fin de compte, le sentiment du respect de soi-même, des autres, et fait croire à sa propre grandeur d'âme.


Témoignage : (1994) Pulmonaire a développé le talent d'un guérisseur.

Robert a parfois du mal à respirer, du moins à retrouver son souffle après un gros effort. Il trouve aussi que la vie, même si elle mérite d'être vécue, est parfois dure à assumer. Quand on lui demande un coup de main, il n’hésite pas, mais souvent il a l'impression que son aire pourrait être meilleure si... mais il ne sait pas trop quoi !

Sur les conseils de son cousin, il s'est mis à travailler avec la Pulmonaire. la première année, sa respiration s'est améliorée. Remis physiquement, il continua cependant à travailler avec la Pulmonaire. Un jour, il eut l'impression que ses mains étaient devenues plus chaudes et que son cœur osait devenir plus chaleureux.

Sur les conseils d'un guérisseur, il s’est exercé à momifier des fleurs sur leur déclin puis de petits morceaux de viande. Résultat inattendu : sa vue s'est améliorée. Devenu capable de respirer la vie à pleins poumons, de voir les gens avec acuité, Robert fait du bien quand quelqu'un de son entourage, a mal. Avec du succès, il faut bien le reconnaître.

De plus en plus souvent, Robert pense à s'en aller vivre dans un endroit plus humain que Paris. Mieux respirer comprend aussi le fait de largement voir le ciel au-dessus de sa tête !

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Symbolisme :


Selon Philippe François Nazaire Fabre d'Églantine, auteur du Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française :


Dans le calendrier républicain, la Pulmonaire était le nom attribué au 19e jour du mois de pluviôse.

 

Carole Brousse, auteure d'une thèse intitulée Ethnobotanique et herboristerie paysanne en France. Anthropologie de la relation des hommes au végétal médicinal (deuxième moitié du XXe siècle-première moitié du XXIe siècle). (Diss. École Doctorale Espaces Cultures Sociétés-ED 355, 2017) resitue les liens entre pratiques ancestrales et modernes :


[...] Le syncrétisme scientifique dont font preuve les paysans-herboristes désigne la fusion de deux registres de savoirs (ethnobotaniques et biochimiques) donnant lieu à une forme culturelle nouvelle. Ce système original repose aussi sur une dégénérescence d’anciens savoirs savants. Plusieurs théories anciennes sont en effet particulièrement mobilisées par les producteurs. Soumises à l’expérimentation, ces théories sont abandonnées ou conservées selon les enseignements pratiques qu’ils en retirent. La théorie des humeurs, popularisée par les corpus hippocratiques, enseigne que le corps humain est régulé par quatre humeurs (le chaud, le froid, le sec et l’humide) dont l’équilibre est censé garantir la santé de l’individu (Lieutaghi, 1986 : 151-152). Aujourd’hui, les paysans-herboristes réinterprètent cette théorie puisqu’ils parlent davantage de terrains que de tempéraments. L’idée reste néanmoins la même : il s’agit d’expliquer les maladies par un déséquilibre des fonctions organiques du corps qui se matérialise autour de différents terrains propices à une même série de symptômes physiologiques. La théorie des signatures, conceptualisée sous l’Antiquité et reprise à la Renaissance par Paracelse, considère quant à elle que des signes plus ou moins apparents, exprimés par les plantes, peuvent nous permettre d’en détecter les usages, notamment médicinaux. Par exemple, selon cette théorie, le fait que les marbrures de la feuille de pulmonaire (Pulmonaria officinalis L.) ressemblent aux alvéoles des poumons indique que la plante peut être utilisée pour soigner les affections respiratoires. Cette théorie, transmise et valorisée par les différents enseignements de phytothérapie (Mercan, 2012 : 300), est en partie utilisée par les paysans-herboristes. Thierry explique par exemple qu’il a adapté la théorie des signatures à ses pratiques. Le producteur estime qu’il n’interprète jamais les signes a priori, il les retient seulement lorsque l’usage est confirmé par la tradition populaire, afin de pouvoir associer à chaque plante une histoire : « ça aide à les retenir ! » affirme le producteur. Enfin, la théorie du totum, énoncée par le médecin perse Avicenne et couramment utilisée aujourd’hui en phytothérapie (ibid. : 71), est également reprise par les paysans-herboristes. Le terme de totum s’applique à la plante, qui est considérée comme un tout, contrairement au principe actif isolé en laboratoire, qui n’est qu’une partie de la plante. La théorie du totum, telle qu’énoncée par les producteurs rencontrés, consiste à dire que des effets de synergie se produisent entre les molécules contenues dans une plante ce qui contribue à densifier son potentiel thérapeutique.

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Contes et légendes :


D'après Alice Taverne, auteure de Médecine populaire et sorcellerie en Roannais et Forez, (Éditions du Musée forézien, 1976, p. 11) :


La légende prétend que les traces blanches des feuilles sont les gouttes de lait que la vierge Marie laissa tomber en allaitant son fils Jésus lors de la fuite en Égypte.

 

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