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La Lampourde




Étymologie :

Étymol. et Hist. 1600 (O. de Serres, Théâtre d'agriculture, L. 6, chap. 5, p. 614). Empr. au prov. lampourdo « bardane » (Mistral), var. de l'a. prov. laporda (xve s. ds Levy (E.) Prov.), lui-même dér. de l'a. prov. lapa [Pt Levy (E.)], lappa (mil. xive s. ds Rayn.), du lat. lappa, même sens.


Lire également la définition du nom lampourde afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Xanthium strumarium L. ; Glouteron ; Lampardon ; Lampourde glouteron ; Petite bardane.


Selon J André, auteur de "La part des suidés dans le vocabulaire grec et latin" paru dans Anthropozoologica, 1991 :


- khoiradolethron "destructeur des écrouelles", un des noms de la lampourde (Xanthium strumarium L.) : Diose. 4, 136 ; cf. eup. 1, 145, 2.

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Botanique :


Selon Michel Thellier, auteur d'un ouvrage intitulé : Les plantes ont-elles une mémoire ? (Éditions Quae, 2015) :

La Lampourde de Pennsylvannie (Xanthium pennsylvanicum) a été particulièrement bien étudiée du point de vue de ses exigences photopériodiques. Elle ne fleurit que lorsque la période d'obscurité journalière est d'au moins 9 heures (donc la période d'éclairement inférieure à 15 heures) et à condition que l'obscurité ne soit pas interrompue (même par une illumination de quelques minutes).

 













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Phytothérapie :


Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


On cherche à provoquer la résolution des engorgements produits par les contusions, en appliquant sur la partie contuse ou tuméfiée des feuilles fraîches et écrasées de Lampourde, Nanthium strumarium.

 

Le Commandant Caziot, dans un article intitulé Les loups enragés dans les Alpes-Maritimes." In : Annales de la Société linnéenne de Lyon, tome 65, Année 1918. 1919. pp. 25-30, mentionne que :


La Lampourde épineuse (Xanthium spinosum) plante monoïque, de la famille des Ambrosiacées, que l'on trouve dans les lieux incultes, les décombres ; croissant dans les provinces de la Ligurie, en Autriche, Hongrie, Espagne, Portugal et dans les environs de Nice, a été considérée, pendant quelque temps, aussi comme un remède spécifique contre l'hydrophobie, d'après le Dr Grzymala, de Podolie. J.-B. Barla en a même fait le sujet d'un article en 1876. L'illusion n'a pas été de longue durée !

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Selon l'article : "NATUREL, UN NOUVEAU LIMITATEUR et L’APPÉTIT, D. E. Actualités en phytothérapie" paru dans la revue Phytothérapie, 2013, vol. 11, p. 395-398 :


LES EFFETS DE LA LAMPOURDE

Résumé :

Xanthium spinosum L. (Asteraceae), la lampourde épineuse, est une mauvaise herbe ubiquitaire à travers le monde. Ses utilisations traditionnelles contre diarrhée, inflammation, troubles hépatiques, morsure de serpent ou fièvre sont reliées en partie à une libération des métabolites de l’acide arachidonique. L’extrait brut de racines de Xanthium  spinosum d’origine jordanienne inhibe de manière dose‑dépendante le 5‑LOX (avec un IC50 d’environ 10  μg/ml), le COX‑1 (IC50 d’environ 50  μg/ml) et le 12‑LOX (IC50 d’environ 170  μg/ml) de la voie enzymatique des cellules pro‑inflammatoires intactes. Il n’y a pas d’action sur le niveau de la phospholipase A2, mais l’induction de la synthèse de l’eicosanoïde 15(S)‑HETE inhibe probablement celle‑ci. La 5‑LOX permet le fractionnement de l’extrait brut qui conduit à l’isolation de ziniolide (12,8‑guaianolide sesquiterpène‑lactone), de la fraction hydroalcoolique de l’extrait au n‑hexane (IC50  =  69  μM). La drogue entière, comme le ziniolide, est un inhibiteur in vitro de l’activation du NfκB induite par le phorbol, une clé de la voie arachidonique.


Commentaire : La lampourde épineuse est connue en Argentine pour ses effets diurétique, sudorifique et dépuratif. Elle contient de la xanthumine (une lactone sesquiterpénique) comme Xanthium strumarium (herbe aux écrouelles ou lampourde d’Orient) et le ziniolide, qui aurait un effet antitumoral et cytotoxique. L’effet de l’extrait hydroalcoolique de ses racines sur le NfκB pourrait prévoir un effet sur le psoriasis, et l’effet sur le 15(S)‑HETE pourrait conduire à un effet antiasthmatique. Cela nous rappelle l’ancienne indication de Xanthium strumarium : la dartre (maladie de la peau se caractérisant par la formation de plaques sèches et squameuses au niveau de l’épiderme).


Référence  : 1. Bader A, Giner RM, Martini F, et al. (2013) "Modulation of COX, LOX and NFκB activities by Xanthium spinosum L. root extract and ziniolide." in Fitoterapia 91C : 284–9

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Usages traditionnels :


Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


Les teintures végétales ne pouvant supporter la concurrence des teintures chimiques dont le prix est bien moindre, les plantes tinctoriales ont cessé d'être cultivées, et on en récolte plus guère celles qui croissent dans nos vallées et sur nos montagnes. Je me souviens d'avoir vu dans mon enfance arracher, pour la teinture, l'épine-vinette et l'Asperula cynanchica ; aujourd'hui personne n'y songe. L'énumération que je fais des plantes tinctoriales spontanées en Savoie n'a donc qu'un intérêt historique.

Teinture jaune : [...] fruits de la lampourde, Xanthum strumarium ;





Symbolisme :


Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont S.A.S., 1995, 2019) proposé par Éloïse Mozzani, on apprend que :


Si une jeune fille touche cette plante, elle divorcera peu après son mariage.

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