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  • Photo du rédacteurAnne

La Corète du Japon



Autres noms : Kerria japonica - Corchorus japonicus - Kerrie -



Botanique :


Mordant de Launay dans son Herbier général de l'amateur... (Vol. 1. Audot, 1816) retrace les étapes de l'introduction de la Corète du Japon en Europe :


On peut croire avec les Anciens que le mot Corchorus ou Corcorus dérive du verbe grec korein, qui signifie rassasier, avoir du dégoût, et aussi nettoyer, purger : ce nom convenait donc bien aux plantes qui le portaient, c'est-à-dire à une sorte de légume très insipide et par conséquent de peu de valeur, croissant sauvage dans le Péloponnèse ; puis au Mouron, employé encore aujourd'hui en médecine comme doué de qualités détersives. Les modernes ont appliqué ce nom à un genre composé de quatorze espèces , au nombre desquelles on croit avoir laissé l'ancien légume, (le Corchorus olitorius), et du reste fort peu intéressantes pour l'Amateur, si l'on en excepte la Corète du Japon, Corchorus Japonicus, Lin. ; acquisition charmante et très nouvelle quoique déjà fort multipliée.

L'Angleterre possède cette plante depuis 1806 seulement : en 1810 M. VILMORIN, bien connu par son beau jardin et sa riche collection, plus connu encore par les services qu'il a rendus à l'Agriculture, fut chargé par M. Aiton, Directeur du jardin royal de Kew, de la rapporter au Jardin des Plantes auquel il la remit effectivement. Elle у a parfaitement réussi, et c'est delà qu'en moins de deux ans, elle s'est répandue dans le commerce et chez les Amateurs : il est vrai qu'elle est d'une culture facile, et qu'elle prend aisément de boutures. On les fait au printemps ou en été sur couche tiède et sous châssis, à l'ombre, dans un pot plein d'un mélange anciennement fait de deux tiers de terre franche douce et d'un tiers de terre de bruyère : au bout de quelques mois ces boutures seront chargées de fleurs. On en voit presqu'en tout temps ; dès le mois de février et avant que les feuilles aient paru, si la plante est tenue en serre chaude ; et de mai à juillet, si on ne l'a mise qu'en très bonne orangerie.

Jusqu'à présent nous ne pouvons regarder la Corète du Japon que comme un arbuste à tige menue, élancée, presque sarmenteuse dont les rameaux cylindriques, verts, grêles et alternes se garnissent chaque année de feuilles assez distantes, alternes, presqu'en cœur très allongé, aiguës, à dents grandes et dentelées elles mêmes : elles sont en dessus d'un beau vert, en dessous plus pâles, velues et marquées de nervures ramifiées, saillantes, opposées, divergeant de la nervure principale et aboutissant au sommet de chaque grande dent. Leur pétiole, peu long et canaliculé en dessus, est muni à sa base de deux stipules en alène. Les fleurs, toujours solitaires, terminent des rameaux courts et ornés de deux feuilles, au delà desquelles est le pédicule long, cylindrique, vert pâle, grêle, aussi muni de deux stipules. Le calice est composé de cinq folioles arrondies. On sait que chaque fleur simple n'a que cinq pétales en tourant beaucoup d'étamines et un ovaire supérieur qui devient une capsule à plusieurs loges polyspermes.

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Vertus médicinales :


Michel Rossi, auteur d'un ouvrage intitulé Le Jardin des plantes de Montpellier : De la médecine à la botanique. (Editions Quae, 2013) nous renseigne sur un usage traditionnel de la Corète du Japon :


Kerria Japonica (L), ditanghua, yamabuki : Fleur, feuille : toux rebelle ; œdème ; mauvaise digestion ; douleur

rhumatismale.

 



Symbolisme :


Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) propose l'équivalence suivante pour le Corète du Japon :


Kerrie ou Kerria - Je résiste à tout.

Cet arbrisseau, originaire du Japon, est plus connu sous le nom de corchorus ; il sert à palissader les murailles qu'il couvre en tout temps de ses jolies fleurs jaune d'or. Il supporte le froid et la sécheresse aussi bien que la chaleur et l'humidité.

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