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La Corydale

  • Photo du rédacteur: Anne
    Anne
  • 14 sept.
  • 5 min de lecture




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1. 1704 bot. corydalis (Trév.) ; 2. 1829 entomol. corydale (Boiste) ; 1900 corydalis (Nouv. Lar. ill.). 1 empr. au b. lat. corydallus, corydalis « alouette huppée », gr. κ ο ρ υ ́ δ α λ ο ς, κ ο ρ υ δ α λ λ ι ́ ς ; 1 en raison de l'appendice de la fleur de la fumeterre, qui ressemble à l'ongle du pouce de cet oiseau (Privat-Foc. 1870) ; 2 du lat. sc. corydalis, 1805 (Latreille, Hist. Crust. Ins. 13.44 ds Neave) peut-être en raison des mandibules développées de cet insecte rappelant une crête.


Lire également la définition du nom corydale afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Corydalis ambigua syn. Corydalis yanhusuo -

Corydalis cava - Corydale à bulbe creux - Corydale creuse - Fleur de Saint-Georges (Roumanie) -

Corydalis formosa - Corydale à bulbe plein - Fumeterre d'Amérique -

Corydalis solida - Corydale a bulbe plein - Corydale à tubercule plein - Corydale pleine - Corydale bulbeuse - Damotte (= petite dame) - Queue-de-serpent (Franche-Comté) -




Botanique :


Dans l'Encyclopédie des plantes médicinales (© 1996, 2001 Dorling Kindersiey Limited, Londres Text copyright © 1996, 2001 Andrew Chevallier © 2001 Larousse / VUEF pour la présente édition © 1997 Larousse-Bordas pour l'édition originale en langue française), on trouve une page dédiée à la Corydale chinoise :



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Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de la Chélidoine :


Propriétés physiques et Usages médicaux. Cette plante est inodore, d'une saveur herbacée, un peu amère et âcre. Le bulbe contient un jus lactescent, abondant, qui n'a pas l'âcreté de la plante. Les tuniques internes forment une espèce de noyau auquel nous avons trouvé un petit goût de noisette. M. Wackenroder a retiré des bulbes un alcali organique cristallisable dépourvu de saveur qu'il a nommé Corydaline. Ces bulbes contiennent aussi de l'amidon et servent de nourriture à certaines peuplades. La fumeterre bulbeuse a été vantée comme emménagogue, anthelminthique et antiseptique. C'est une plante qui mérite d'être soumise à l'expérimentation.

Selon Robert Reeves, Doreen Virtue & Jo-Ann Dussault, auteurs de Vivre sans douleur. (Éditions Exergue, 2017) :


La corydale est reconnue pour être un des plus grands analgésiques de toutes les plantes médicinales. Des études ont démontré qu'elle est efficace pour soulager l'inflammation et la douleur aiguë et chronique. Elle fait partie des opiacés comme l'opium, mais sans les effets secondaires nocifs ou le danger de créer une dépendance. Un chercheur a découvert que la corydale possède 10% de la puissance de l'opium (ce qui est notable !) ; elle soulage la douleur jusqu'à deux heures. Il s'agit d'une racine tubéreuse dure qui est difficile à réduire en poudre ; il est donc préférable de l'utiliser dans les cas de douleurs intenses, quand les autres plantes ont échoué. Elle est efficace pour soulager de nombreux types de douleur, y compris l'arthrite, les maux de dos et au cou et les douleurs menstruelles. Les études laissent entendre que le composé analgésique dans la corydale ne perd pas son efficacité après de longues périodes d'utilisation, contrairement à d'autres opiacés, comme la morphine. Elle est donc merveilleuse pour la douleur chronique. Bien entendu, vérifiez toujours si la corydale n'aura pas d'interactions avec d'autres médicaments. Nous suggérons d'utiliser cette plante pendant un mois ou deux pour soulager vos symptômes. Puis, prenez autre chose qui peut vous soutenir d'une manière différente. La corydale met fin à la douleur, mais vous ne devez pas compter sur elle. Nous ne recommandons pas de prendre de la corydale pendant plus de trois mois. Sur le plan énergétique, les plantes ne veulent être dans votre corps qu'à court terme. Après avoir soulagé la douleur de votre corps, elles ne sont plus nécessaires. Elles ne sont pas censées être des traitements préventifs. Commencez par une grosse dose de 10 ml (2 cuillerées à thé). Puis, la première semaine, prenez 2, 5 ml (1 / 1/2 c. à thé), trois fois par jour, puis diminuez progressivement la dose chaque jour par la suite. Votre ego pourrait essayer de vous convaincre que cette diminution va faire revenir la douleur, mais rappelez-vous que les remèdes à base de cette plante sont différents des analgésiques pharmaceutiques. Les plantes agissent dans votre système de manière holistique pour réparer et renforcer plutôt que pour simplement masquer les symptômes. La douleur sera éliminée de votre aura, alors quand vous cessez de prendre les plantes, vous continuez de vous sentir merveilleusement bien dans votre précieux corps.

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Usages traditionnels :


François-Pierre Chaumeton et Jean Louis Marie Poiret, auteurs d'une Flore médicale. (Vol. 4. Éditions Panckoucke, 1817) mentionnent un usage alimentaire de la Corydale à bulbe plein :


La fumeterre bulbeuse, fumaria bulbosa, L., (1) nommée dans les pharmacies aristolochia fabacea, à cause de la forme de sa racine analogue à celle de l'aristoloche, a été préconisée, en vertu de cette similitude, comme emménagogue, anthelminthique et antiseptique.

Sa racine qui fournit de l'amidon, sert d'aliment aux Kalmoucks et autres peuplades de la Russie.

Ses feuilles et ses tiges sont quelquefois employées en remplacement de la fumeterre officinale.


[Note : Selon Wikipedia : Corydalis solida fut découverte et nommée en 1753 par Carl von Linné comme Fumaria bulbosa, qui la considérait alors comme appartenant à la  famille des Fumariaceae, les Fumariacées.

En 1771, Philip Miller rectifie la dénomination donnée par Linné en la renommant Fumaria solida.

Il faudra attendre 1811, lorsque Joseph Philippe de Clairville assignera cette plante au genre Corydalis. Elle porte depuis ce jour son nom actuel : Corydalis solida, Corydale à bulbe plein.]


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Symbolisme :


Sur le site Picture This on peut lire la notice suivante :


Un symbole de tendresse et d'amour : Dans le langage des fleurs, la Corydale creuse est souvent associée à la tendresse et à l'amour. Cette association provient probablement de ses fleurs délicates et de son allure gracieuse, qui évoquent des sentiments doux et aimants. Offrir une Corydale creuse peut ainsi être un geste de profonde affection.




Mythologie :


Angelo de Gubernatis, auteur de Mythologie des Plantes ou Les légendes du règne végétal (Tome I, Éditions C. Reinwald et Cie, 1878-82) rattache la corydale au tonnerre :


TONNERRE (Arbres et herbes du —). La langue allemande a fait parentes du tonnerre plusieurs plantes et herbes : donnerkraut, ou herbe du tonnerre, le sedum thelephium ; donnerrebe, le lierre. C’est la donnerkraut que les jeunes filles allemandes tressent en couronnes le jour de la Pentecôte. Ces plantes sont censées protéger contre le tonnerre ; de même le sempervivum tectorum (donnerbart), la corydalis bulbosa (donnerfluch), le lycopodium clavatum (blitzkraut), l’aristolochia (donnerwurz), la conyza sqarrosa (donnerwort), le dianthus carthusianorum (donnernäglein), la rose des Alpes (donnerrose), l’eryngium campestre (donnerdistel), la fumaria bulbosa (donnerflug). Le docteur Mannhardt, dans ses Germanische Mythen, ajoute encore les plantes qui tirent leur nom du dieu tonnant Thor : l’aconitum lycoctum (Thorhat, Torkialm) et l’osmunda crispa (Thorböll) ; et on rapproche certaines plantes indiennes qui ont pris leur nom du vagra (foudre), ainsi la fleur du sésame (vagrapushpa), la vagravalli, espèce d’héliotrope, et l’euphorbe (vagradru, vagradruma, arbre de la foudre).


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