Étymologie :
Selon l'article proposé sur Wikipédia :
Du grec « tête de nœud » ou tête en massue, le grec cordylê : bosse, enflure, nœud, et ceps qui signifie tête. Mais Cordyceps pourrait également vouloir dire « tête de têtard », cordylos = têtard.
Le nom sino-japonais est également intéressant : tōchūkasō [冬虫夏草], littéralement « insecte l'hiver, fleur en été ».
Autres noms : Cordyceps sinensis - Yarsa Gumba = "été hiver" - Viagra de l'Himalaya - Dong Chong Xia Cao = « ver d’hiver et plante d’été » -Yer tsa gum bu = « larve hiver, herbe été » -
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Mycologie :
François Malaisse, André De Kesel, Françoise Begaux, et al. s'intéressent dans l'article intitulé "A propos des champignons comestibles du Tibet centro-austral (RP China)." (Geo-Eco-Trop, 2007, vol. 31, p. 233-242) à la à la connaissance mycologique des populations Ü et Tsang du Tibet centro-austral :
L'importance de la récolte de « yarzagonbu » ne doit pas être sous-estimée. Ce champignon, Cordyceps sinensis (Berk.) Sacc., parasite la chenille d'Aenetus (Hepialus) virescens (Doubleday), un Hepialidae. Au printemps un axe sombre se développe à partir d'une chenille enterrée. Un filament noir coiffe ensuite les têtes des cadavres de chenilles. Réputé pour ses propriétés toniques (PEGLER et al. 1994) et aphrodisiaques (ADHIKARI & DURRIEU 1996), l'usage de ce champignon est avant tout médicinal. Les sporophores de Cordyceps sinensis sont observées dans les prairies asiatico-alpines, à des altitudes supérieures à 4000 m (JINGWEI 1982). Au Tibet, la récolte se situe principalement dans les environs de Chamdo et Nachku, durant les mois de mai et juin. Alors, les paysans parcourent la montagne à la recherche de cette manne, qui leur apporte un revenu financier non négligeable. Il a été estimé que la collecte de chenilles représentait un poids annuel d'environ 1,8 tonnes pour la seule région d'Amdo Golok, dans le Tibet oriental (PALBAR 1994). Au Tibet centro-austral, les villageois recherchent également ce champignon ; mieux, ils en consomment quelques-uns, réservant le reste pour la vente. En 2005, le spécimen (chenille pourvue du champignon) était vendu au prix de 32 yuans la pièce, soit 3,2 euros.
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En ce qui concerne Cordyceps sinensis, le nom vernaculaire en langue Sherpa (Népal) est « yer tsa gum bu » (ADHIKARY & DURRIEU 1996), dont la signification littérale est « larve hiver, herbe été ». Une démarche identique est signalée en chinois « dongchong xiacao » (JINGWEI, 1982), ainsi qu'en tibétain ; tous ces termes reposent sur la métamorphose de la chenille qui ressemble quelque peu à une feuille en été et se coiffe d'un filament noirâtre en hiver. La dénomination népalaise, à savoir « yer tsa gum bu », ressemble par ailleurs fort au nom tibétain « yarzagonbu ».
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D'après L'Or brun du Tibet, (coproduction : ARTE France, Strawberry Films, 2009, 43 min), film de Jeanne Mascolo de Filipis, on apprend que :
"Les Chinois emploient le cordyceps depuis environ 1 000 ans. En raison de sa rareté, il était surtout réservé à l’Empereur et à ses courtisans. Traditionnellement, on en farcissait le canard, qu’on consommait pour tonifier l’organisme et assurer la longévité. En Chine, le champignon a la réputation de favoriser la vigueur sexuelle, tant chez les femmes que chez les hommes. On l’a employé pour traiter la tuberculose, la toux, l’anémie, les douleurs au dos et aux genoux ainsi que pour aider les convalescents à refaire leurs forces. Les Chinois lui attribuent des propriétés adaptogènes semblables à celles du ginseng, c’est-à-dire qu’il augmenterait la résistance générale au stress. L’Occident a commencé à s’intéresser au cordyceps au début des années 1990, lorsque les victoires remportées par des athlètes chinoises en course à pied furent attribuées au fait qu’elles consommaient ce champignon."
Selon Jean-Baptiste de Panafieu, auteur de Champignons (collection Terra curiosa, Éditions Plume de carottes, 2013),
"Le Cordyceps est un champignon chinois qui se développe sur la tête d'une chenille. Son mycélium envahit peu à peu l'animal et finit par le tuer. C'est l'un des champignons les plus importants de la médecine traditionnelle chinoise. Parmi de multiples applications, il a surtout la réputation de traiter les dysfonctionnements sexuels et la stérilité. Il est très coûteux, notamment parce qu'on ne le trouve que sur les hauts plateaux de l'Himalaya. Il est conditionné sous forme de petits fagots séchés, dont chaque baguette est constituée d'une chenille prolongée par le champignon. Comme ces fagots sont vendus au poids, il n'est pas rare de trouver à l'intérieur des tiges de bois et parfois, de plomb ! Il est aujourd'hui cultivé, mais reste le champignon médicinal le plus cher au monde.
L'herbe d'été ou l'insecte d'hiver selon ses noms tibétains, est constitué d'une chenille parasitée par un champignon, Cordiceps sinensis. C'est l'un des éléments les plus réputés de la pharmacopée traditionnelle chinoise, aux multiples vertus et réputé un des meilleurs stimulants sexuels. Cassez votre plan épargne logement, le prix de ce Viagra est aussi himalayen : il varie de 4 000 à 10 000 euros le kilo !"
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Vertus thérapeutiques :
Selon Christelle Francia, Françoise Fons, Patrick Poucheret et Sylvie Rapior, auteurs de l'article intitulé "Activités biologiques des champignons : Utilisations en médecine traditionnelle." (Annales de la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault, Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault, 2007, 147 (4), pp. 77-88.), les qualités thérapeutiques du cordyceps sinensis sont les suivantes :
antiasthmatique | En Chine, Le champignon et la chenille qu'il parasite sont introduits sous forme de petits fagots dans l'estomac d'un canard et, après cuisson, le malade absorbe le tout. Utilisé notamment contre l'asthme. | Référence : Lejay (1995). |
antitussif | Préparation en Chine : voir propriétés anti-asthmatiques. Utilisé dans les toux chroniques. | Référence : Lejay (1995). |
tonique | En Chine, Indiqué en cas de convalescence et pour lutter contre la fatigue. Utilisé encore récemment comme tonique par les lutteurs de Changaï. | Référence : Moreau (1978). |
F. Malaisse, A. de Kesel et al., auteurs de "A propos des champignons comestibles du Tibet centro-austral (R.P.Chine)" (Geo-Eco-Trop, 2007, 31 : pp. 233-242) évoquent la récolte de ce champignon au Tibet :
L'importance de la récolte de « yarzagonbu » ne doit pas être sous-estimée. Ce champignon, Cordyceps sinensis (Berk.) Sacc., parasite la chenille d'Aenetus (Hepialus) virescens (Doubleday), un Hepialidae. Au printemps un axe sombre se développe à partir d'une chenille enterrée. Un filament noir coiffe ensuite les têtes des cadavres de chenilles (Planche 6). Réputé pour ses propriétés toniques (PEGLER et al. 1994) et aphrodisiaques (ADHIKARI & DURRIEU 1996), l'usage de ce champignon est avant tout médicinal. Les sporophores de Cordyceps sinensis sont observées dans les prairies asiatico-alpines, à des altitudes supérieures à 4000 m (JINGWEI 1982). Au Tibet, la récolte se situe principalement dans les environs de Chamdo et Nachku, durant les mois de mai et juin. Alors, les paysans parcourent la montagne à la recherche de cette manne, qui leur apporte un revenu financier non négligeable. Il a été estimé que la collecte de chenilles représentait un poids annuel d'environ 1,8 tonnes pour la seule région d'Amdo Golok, dans le Tibet oriental (PALBAR 1994). Au Tibet centro-austral, les villageois recherchent également ce champignon ; mieux, ils en consomment quelques-uns, réservant le reste pour la vente. En 2005, le spécimen (chenille pourvue du champignon) était vendu au prix de 32 yuans la pièce, soit 3,2 euros.
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En ce qui concerne Cordyceps sinensis, le nom vernaculaire en langue Sherpa (Népal) est « yer tsa gum bu » (ADHIKARY & DURRIEU 1996), dont la signification littérale est « larve hiver, herbe été ». Une démarche identique est signalée en chinois « dongchong xiacao » (JINGWEI, 1982), ainsi qu'en tibétain ; tous ces termes reposent sur la métamorphose de la chenille qui ressemble quelque peu à une feuille en été et se coiffe d'un filament noirâtre en hiver. La dénomination népalaise, à savoir « yer tsa gum bu », ressemble par ailleurs fort au nom tibétain « yarzagonbu »
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Marie Rampin, propose une synthèse plus récente des vertus thérapeutiques du Champignon-chenille dans Champignons "médicinaux" : de l'usage traditionnel aux compléments alimentaires. (Thèse d'exercice en Pharmacie, Université Toulouse lll - Paul Sabatier, 2017, pp. 48-49) :
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Symbolisme :
Aline Mercan, autrice d'un article intitulé « La route du cordyceps », (In : Autrepart, vol. 63, no. 4, 2012, pp. 89-105) présente le Cordyceps comme un avatar récent de la panacée universelle que l'homme recherche depuis l'aube des temps :
Voici l'article complet =>
Ou seulement sa :
Conclusion : Le cordyceps, à travers la richesse des routes que la globalisation lui fait prendre et les conséquences sociales, environnementales et sanitaires de ses usages, est un objet infiniment riche pour une anthropologie biographique du phyto remède et des pharmacopées non biomédicales. À la source d’une économie fragile qui finit par mettre en péril la ressource elle-même et le développement qui lui est associé, il diffuse sur plusieurs continents en cristallisant les attentes d’une panacée : issu de la nature, il est supposé bienfaisant (efficace et non toxique) ; issu de la culture, il conserverait les propriétés de la ressource naturelle tout en devenant un produit standardisable aux effets reproductibles. La science viendrait ultimement valider des indications issues de traditions supposées ancestrales et fiables qui en affirment la puissance. Elle se pose ainsi en garante et participe de la biomédicalisation des pharmacopées des médecines traditionnelles et des MAC, les entrainant dans une étreinte, que van der Geest décrit comme fatale [1985]. Mais, en l’absence de production de données cliniques déterminantes et dans l’attente de procédés de validation adaptés à la complexité de leur objet, la science ne fait que participer d’un discours « intégratif » qui reste disparate, à travers une accumulation de données chimiques ou pharmacologiques et une succession de raisonnements analogiques, non étayées par des données de clinique humaine fiables, mais se voulant confirmer une tradition largement réinterprétée. À chaque étape, la diversification des formes, des indications et des modes de légitimation des usages des produits révèle les attentes des sociétés/cultures que le cordyceps traverse comme « opérateur symbolique » [Benoist, 1999]. Si ces aspects symboliques sont explorés à travers les discours recueillis, en particulier à partir de la source incontournable qu’est devenue Internet, il reste encore à explorer et confronter la réalité et la diversité des pratiques thérapeutiques usant de cordyceps pour en affirmer le caractère de panacée moderne. Cordyceps sinensis et de nombreuses plantes médicinales nourrissent toutefois la quête sans cesse renouvelée du remède absolu, dont les Capsules Shangri-La, composées de rhodiole tibétaine et de cordyceps, incarnent l’avatar moderne, médiatisé et globalisé.
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Sur le site Art Stella, on découvre les élixirs de champignons :
Les élixirs de champignons sont nouveaux venus dans la gamme. Ils offrent une possibilité intéressante de combinaison avec les élixirs floraux. Les champignons sont des plantes sans chlorophylle [non, ils appartiennent au règne des Fungi, plus proche du règne animal que du règne végétal ! ] ce qui représente une particularité dans le monde végétal. Ils dépendent de substances organiques qu'ils puisent dans leur environnement. Les élixirs agissent sur le corps émotionnel. Ils amènent cette transformation sur le plan physique et permettent d'intégrer l'énergie au niveau cellulaire.
Champignon d’Amazonie n°1 (Cordyceps) : L’élixir soutient et purifie le 2ème chakra et sur la zone des reins. Son action est très profonde et permet d’évacuer les poisons émotionnels qui sont installés au niveau corporel.
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Arts visuels :
Dans un article intitulé "Paras et Parasect - La symbiose parasitique fongique" (Site Pokémontrash, Rubrique Pokéscience, 15 décembre 2022) Spyro fait explicitement référence au Cordycpes sinensis en se référant au Pokédex :
Paras : Quand son corps grandit, des champignons orientaux, des Tochukaso, se mettent à pousser sur son dos.
[Or, le terme tochukaso signifierait "insecte l'hiver, fleur en été", c'est-à-dire le Cordyceps sinensis.
Il est intéressant de noter que la version 2024 du Pokédex propose :
Paras Nº 0046 : Il s’enfouit pour ronger des racines, mais ce sont les champignons sur son dos qui absorbent presque tous les nutriments.]
Parasect : Le champignon absorbe son hôte insectoïde. Il semble doué de facultés intellectuelles.
Version 2024 du Pokédex :
Parasect Nº 0047 : À force de voir son énergie aspirée, il semblerait que ce ne soit plus l’insecte qui réfléchisse, mais le champignon sur son dos.
Spyro ajoute : "Au niveau de la relation, le Pokédex nous informe que l'insecte sert d'hôte au champignon, ce qui est le propre d'une relation symbiotique. En revanche, il "l'absorbe" ce qui signifie qu'il vit au détriment de son hôte : c'est le propre du parasitisme. Cela explique que lors de l'évolution, Parasect perd en volume corporel : le champignon a commencé à dévorer son corps pour grandir.
La notion de parasitisme est renforcée par l'étymologie des noms : "Parasite + insecte = Parasect", Paras en plus court pour la forme non évoluée."
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