Étymologie :

• RAGONDIN, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1867 rat gondin « mammifère rongeur d'Amérique du Sud » (Ch. Laboulaye, Dict. des arts et manufactures, Chapeaux ds Littré Suppl. 1877) ; 1869 ragondin (Tarif des douanes, p. 151, ibid.) ; 2. 1904 « fourrure » (Nouv. Lar. ill.). Orig. inconnue.

Lire également la définition.

Autres noms : Myocastor coypus - Coypou - Myopotame - Ragondin des fourreurs -

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Zoologie :

Particularité de la femelle ragondin : ses mamelles sont déportées vers les flancs au lieu d'être placées sous le ventre comme chez la plupart des mammifères, ce qui lui permet de nager avec ses petits accrochés aux tétines.

Matiline Paulet et Frédéric Bioret, auteurs de "La mise en lumière du conflit humain-goéland et sa gestion en France." (In : VertigO, volume 21, n°2, octobre 2021, pp. 1–27) retracent rapidement l'historique du statut du ragondin en France :

Le ragondin (Myocastor coypus), autre animal qui a changé de statut au cours de ces dernières années, a été étudié par la sociologue Catherine Mougenot et l’écologue Laurence Roussel (2006). Ces dernières se sont intéressées aux « natures » de l’animal qui se sont succédé depuis plus d’un siècle et qu’elles définissent comme les « façons de le voir et d’interagir avec lui » (Mougenot et Roussel, 2006, p. 23). Introduit en Europe au milieu du XIXe siècle par des sociétés d’acclimatation et d’abord curiosité scientifique, au XXe siècle le ragondin est à la fois un animal élevé pour sa fourrure et un animal de compagnie apprécié par l'être humain. Relâché dans les campagnes quelques décennies plus tard, il devient un animal sauvage observé par les naturalistes et considéré comme utile dans certains espaces naturels pour le faucardage (action de faucher les herbes dans les canaux, dans les rivières et les étangs). Depuis les années 1970, à cause des dégâts qu’il provoque au monde agricole, il devient nuisible pour de nombreux acteurs. Aujourd’hui, « la représentation du ragondin comme espèce nuisible va s’imposer à toutes les autres, puisque c’est la seule qui a été véritablement consolidée par la loi » (Mougenot et Roussel, 2006, p. 26). La recherche dévoile que les différentes « natures » de l’animal sont liées aux actions menées contre l’animal ; ces gestions constituent des formes d’organisation et de choix techniques qui ont un impact sur la relation de l’être humain à la nature.

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Symbolisme :

Emmanuel Gouabault et Claudine Burton-Jeangros, auteurs d'un article intitulé "L’ambivalence des relations humain-animal : une analyse socio-anthropologique du monde contemporain." (In : Sociologie et sociétés, volume 42, n°1, printemps 2010, pp. 299–324) insistent sur la construction de la représentation de nuisible :

Une autre manière d’associer risques et animaux consiste à souligner que les animaux sont mis en danger par les activités humaines. Certains chercheurs, notamment dans les Animal Studies, insistent sur la maltraitance des animaux et sur les risques auxquels ils sont soumis, sollicitant par ailleurs des réflexions éthiques sur nos relations aux animaux. D’autres chercheurs en sciences sociales incluent en ce sens l’animal dans leurs études. C’est le cas, pour les animaux sauvages, de Mauz et Granjou (2009) à propos de la gestion d’une population protégée de marmottes, Roussel et Mougenot (2003) pour les ragondins qui sont largement pensés comme «nuisibles».

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Cependant, l’animal peut être perçu, dans son milieu d’adoption, comme vecteur de requalification des espaces (Blanc et Cohen, 2002), notamment en milieu urbain. En ce sens, il est une métonymie de la nature et apporte un ajout de vivant dans un espace perçu comme trop artificiel, générant parfois des pratiques sociales comme le nourrissage des chats errants de Lyon (idem) ou ceux du cimetière du Père-Lachaise à Paris (Delaporte, 1988). D’une manière sans doute moins empathique, la présence de ragondins en France crée des liens sociaux et spatiaux, notamment entre agriculteurs, chasseurs et naturalistes, pour des raisons bien différentes. Les premiers cherchent activement à s’en débarrasser tandis que les derniers s’en servent comme un moyen d’affirmer leur mode de gestion de l’espace (Roussel et Mougenot, 2002).

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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Ragondin est défini par les caractéristiques suivantes :

Traits : Le Ragondin symbolise l'inventivité, l'intelligence et la communication. Le ragondin est un animal nocturne qui vit en communautés de quatre ou cinq adultes. Il va manger des aliments très divers et va souvent fouiller dans les poubelles pour y trouver ses délices. Il lave sa nourriture dans l'eau avant de la manger, mais, quand il n'a pas accès à de l'eau, il va la frotter contre sa fourrure pur la nettoyer. Le ragondin a de grandes capacités de communication. Il utilise plus de deux cents sons et environ quinze cris différents dans ses interactions avec les autres ragondins.

Talents : Adaptabilité - Propreté - Astucieux - Curieux - Dextérité - Amical - Doux - Ingénieux - Intelligent - Méthodique - Net - Organisé - Plein de ressources - Furtif.

Défis : Pointilleux - Embêtant (un fléau !) - Réagit de manière excessive - Sournois - Fouineur.

Élément : Terre - Eau.

Couleurs primaires : Noir - Gris.

Apparitions : Lorsque le Ragondin apparaît, cela veut dire que vous devez faire quelque chose de constructif de vos mains. Dessinez, peignez, ou trouvez-vous un nouveau hobby où vous ferez quelque chose en bois, en métal ou en argile. Peut-être aimez-vous coudre, tricoter, fabriquer des albums ou faire des bijoux en perles ? N'importe quelle activité manuelle sera bonne pour vous. Le Ragondin est un animal amical, mais il peut réagir férocement s'il se sent menacé. La même qualité s'applique à vous. Vous êtes on ne peut plus amical et vous feriez n'importe quoi pour les autres, mais si quelqu'un parle mal de vous dans votre dos ou vous met en danger d'une façon ou d'une autre, attention ! Vous avez l'habitude de réagir rapidement, de façon inattendue, et vos paroles peuvent pourfendre l'autre. Vous ne tournez pas le dos quand il s'agit de vous battre et vous attaquerez le premier si c'est nécessaire. Le Ragondin vous met en garde contre un emportement qui vous ferait perdre la tête. Essayez de contrôler vos réactions et avancez de façon mesurée et calculée. Vous obtiendrez aussi bien ce que vous voulez en contrôlant votre violence, sans pour autant devenir fou. Le Ragondin vous avertit qu'il vous serait facile de devenir obsédé par la propreté de vos mains et de votre nourriture, aussi veillez à rester dans l'équilibre.

Aide : Vous avez besoin de réussir dans une entreprise. Le Ragondin est ingénieux et peut trouver des façons originales et uniques d'accomplir ses tâches. Il peut s'adapter facilement aux changements, en découvrant des solutions intelligentes aux problèmes. Le Ragondin vous aide lorsque vous avez besoin de vous cacher. Lorsque vous ne voulez pas que quelqu'un connaisse vos véritables intentions, ou s'il y a quelque chose vous concernant que vous ne voulez pas savoir, il peut vous aider à rester derrière un masque qui protège votre secret. Le Ragondin peut être également très bavard. Aussi, si vous avez besoin de vous adresser à un groupe ou d'écrire une présentation, il peut vous inspirer des façons intéressantes et amusantes de dire les choses pour captiver votre auditoire ou vos lecteurs. Si vous avez laissé le désordre s'accumuler chez vous ou dans votre espace de travail, c'est pour le moment de mettre de l'ordre et d'organiser les choses. Le Ragondin adore avoir une existence ordonnée et il peut vous accompagner pour tout mettre au clair et vous réorganiser. Si vous avez agi de façon inhabituelle, le Ragondin peut vous aider à enlever ce qui vous pose problème pour que vous puissiez revenir à votre condition normale.

Fréquence : L'énergie du Ragondin émet un son qui ressemble à un grognement bavard et sifflant avec quelques petits cris qui s'y mêlent. Il siffle, grogne férocement et grommelle. Cela produit une sensation qui vous donne la chair de poule, comme si vous étiez amené à regarder par-dessus votre épaule pour voir qui est derrière vous. Il a une énergie positive, rien de négatif, et très vite il vous enveloppe de sa lueur affectueuse.

Imaginez...

Vous êtes assis dans votre jardin, en train de dessiner le coucher du soleil avec des crayons de couleur. Lorsque vous avez fini, vous mettez à l'écart vos fournitures. En enlevant le dessin du chevalet pour le mettre dans un sac, vous remarquez un petit ragondin qui se tient à peu de distance de vous. Vous gardez l’œil sur lui, tout en rangeant le chevalet. Lorsqu'il se rapproche, vous vous asseyez sur votre chaise. Son énergie donne le sentiment qu'il est perdu et triste. Quand il met ses pattes avant sur le bas de cotre pantalon, vous vous rendez compte que c'est un bébé et, instinctivement, vous vous baissez pour le ramasser. Vous le tenez sur vos genoux et lui caressez le dos alors qu'il se pelotonne contre vous. Vous le grattouillez doucement derrière les oreilles pendant un petit moment. Puis il se met à bouger et veut descendre, alors vous le reposez doucement sur le sol. Il s'éloigne en s'enfonçant dans la nuit.

Selon Matiline Paulet, autrice de Des oiseaux marins en ville : analyse comparée en milieu portuaire des représentations du goéland (Larus argentatus, Larus michahellis) en lien avec l’évolution des dynamiques écologiques des populations. (Géographie. Université de Bretagne occidentale - Brest, 2020) :

D’autres recherches ont étudié la manière dont certaines espèces sauvages ont changé de statut au cours de leur histoire avec l’Homme. La sociologue Catherine Mougenot et l’écologue Laurence Roussel se sont intéressées aux « natures » du ragondin (Myocastor coypu) qui se sont succédées depuis plus de cent ans et qu’elles définissent comme les « façons de le voir et d’interagir avec lui » (Mougenot & Roussel, 2006 : 23). Introduit en Europe au milieu du XIXe siècle par des sociétés d’acclimatation et d’abord curiosité scientifique, le ragondin est un animal de compagnie apprécié au XXe siècle. Relâché dans les campagnes quelques décennies plus tard, il devient un animal utile et sauvage observé par les naturalistes. Depuis les années 1970, à cause des dégâts qu’il provoque au monde agricole, il devient nuisible pour de nombreux acteurs. Aujourd’hui, « la représentation du ragondin comme espèce nuisible va s’imposer à toutes les autres, puisque c’est la seule qui a été véritablement consolidée par la loi » (Mougenot & Roussel, 2006 : 26). La recherche dévoile que les différentes « natures » de l’animal sont liées aux actions menées contre lui. Ces gestions constituent des formes d’organisation et de choix techniques qui ont un impact sur la relation de l’Homme à la nature.

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