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  • Photo du rédacteurAnne

Le Sophora



Étymologie :


  • SOPHORA, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1807 sophora (Duméril, Hist. nat. t. 1, p. 194) ; 1808 sophore (Boiste). Du lat. sc. sophora (1737, Linné, Genera plantarum, n°350, p. 125 : Sophora. Ervi species), prob. empr. à l'ar. ṣufayrā' « arbre dont le bois jaune est employé pour la teinture » (Dozy t. 1, p. 836a), mot de même orig. que l'adj. aṣfar « jaune » (cf. aussi Cor.-Pasc., s.v. sofora).


Lire également la définition du nom sophora pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Sophora japonica pendula - Arbre des pagodes - Pagode japonaise -

Sophora toromiro -

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Botanique :


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Histoires d'arbres :


La candidature du sophora de Bollwiller à l'arbre de l'année 2017...

 

Symbolisme :


Selon Catherine Orliac, autrice de "Données nouvelles sur la composition de la flore de l'île de Pâques." (In : Journal de la Société des Océanistes, 1998, vol. 107, no 2, pp. 135-143) :


L'étude anthracologique atteste de la présence de quatorze genres botaniques et de quinze espèces ligneuses auxquels s'ajoutent six autres taxons non identifiés. Quelques-uns de ces arbres et arbustes poussent encore à l'île de Pâques même si certains, comme Triumfetta semitriloba et Sapindus saponaria, sont aujourd'hui devenus très rares. D'autres espèces avaient été signalées dans les analyses polliniques tel Coprosma et le palmier pascuan (cf. Paschalococos disperta), jadis abondant et dont la présence est attestée sur l'île au moins jusqu'au XVe siècle. Il en est de même pour le Sophora toromiro, petit arbre endémique doté d'un fort pouvoir symbolique, largement représenté dans la flore ancienne par ses pollens fossiles et qui disparut de son habitat naturel dans les années cinquante. [...]

Le Thespesia populnea et le Sophora toromiro fournissaient de bons bois de sculptures particulièrement recherchés pour le façonnage d'objets de prestige ou de statuettes représentant les divinités.

 

Sur le site Naturando on peut lire :


"C’est un arbre qui a une réputation funeste au Japon : les branches tortueuses et crochues avaient la réputation d’attirer les mauvais esprits. Mais aussi en Chine depuis que le dernier empereur de la dynastie Ming s’était pendu à un sophora en 1644, les portes de la Cité Impériale étant assiégée par des paysans."

 

Béatrice David, autrice d'un article intitulé « Tourisme et politique : la sacralisation touristique de la nation en Chine », (Hérodote, vol. 125, no. 2, 2007, pp. 143-156) évoque le symbolisme du Sophora en Chine :


Dans les faubourgs de Hongdong, chef-lieu du district homonyme de la province septentrionale du Shanxi, le parc mémoriel qui met en scène le récit de la migration issue du Sophora géant de Hongdong attire chaque année plus de visiteurs chinois. « Demandez-nous de quel pays viennent nos ancêtres ? Du Grand Sophora de Hongdong dans le Shanxi, nous vous répondrons. Dites-nous le nom de la maison de vos ancêtres ? Le vieux nid de cigognes du Grand Sophora, nous vous répondrons » [Zhang, 2005], clament ces versets d’un chant populaire reproduits sur tous les souvenirs vendus dans ce sanctuaire mémoriel, où est réactualisé un récit de migration qui sert à établir aujourd’hui les origines de plus de la moitié de la population de la Chine septentrionale, y compris celles des lignages des musulmans hui et mongols. Le développement du site mémoriel de Hongdong, fondé sur la réactivation dans les années 1980 d’une légende d’origine qui n’avait pas au départ pour vocation de devenir un récit national, est exemplaire du rôle de la fiction de l’origine dans la fabrication des nouveaux espaces du tourisme chinois.

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