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Le Desmodium


Voir le site du Dr Tubéry à propos du Desmodium adscendens.


Autres noms : Desmodium gyrans ; Desmodie oscillante ; Plante dansante ; Sainfoin oscillant ;



Botanique :


Dans Les Langages secrets de la nature (Éditions Fayard, 1996), Jean-Marie Pelt évoque les différents modes de communication chez les animaux et chez les plantes:


Originaire cette fois du Bengale, le sainfoin oscillant (Desmodium gyrans) est une autre illustration de ces mouvements rapides des végétaux. Les paysans de l'Inde disent qu'il fait « danser ses feuilles comme des serpents ». Ses feuilles, comme celles du trèfle, se subdivisent en trois folioles : l'une large et terminale, les deux autres étroites et plantées à la naissance de la première. Seules les deux petites possèdent à la base un pulvinus fonctionnant comme une sorte de moteur qui leur fait accomplir, toutes les deux minutes environ, une rotation de droite à gauche, puis de gauche à droite. Mais, ici, c'est à la lumière que ces folioles sont sensibles ; l'on dit qu'elles le sont tellement que leur danse se ralentit ou s'accélère selon que le ciel est clair ou couvert. Autre mystère que la physiologie végétale n'a toujours pas élucidé.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) nous livrent leur vision de différentes plantes :


SAINFOIN OSCILLANT - AGITATION.

On a remarqué que la foliole terminale de cette plante est immobile, et que les deux autres, beaucoup plus petites, sont, pendant le jour, dans une agitation continuelle. Ce mouvement est un des plus singuliers phénomènes de la botanique. Il a été observé pour la première fois au Bengale, par milady Mouson.

 

Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Sainfoin oscillant - Agitation.

Lady Moussin prétend avoir observé dans le Bengale que deux folioles de chaque feuille de cette plante sont constamment agitées.

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Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments :


SAINFOIN OSCILLANT - AGITATION.

L'homme se repose peu, presque point, et dans son sommeil même il est agité comme au jour du péril. Il est troublé par les visions de son rêve, comme un homme qui s'enfuit dans le combat ; il se lève, il est entraîné, et il s'étonne de sa vaine terreur. Toute chair est en proie à ce délire, depuis l'homme jusqu'à la bête.

Ecclésiastes : XI, 6, 7.

 

Selon Pierre Zaccone, auteur de Nouveau langage des fleurs avec la nomenclature des sentiments dont chaque fleur est le symbole et leur emploi pour l'expression des pensées (Éditeur L. Hachette, 1856) :


SAINFOIN - AGITATION - MON COEUR S'ÉMEUT EN VOUS VOYANT.

Plante vivace, de la famille des légumineuses, dont une espèce, nommée Esparcette, est employée à former des prairies artificielles ; elle est originaire du Bengale.

Les folioles latérales du sainfoin sont toujours en mouvement, portées alternativement vers le haut et vers le bas.

 

Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Sainfoin oscillant - Agitation.

Originaire du Bengale, il exécute des mouvements continus. Sa feuille se compose de trois folioles ; les deux latérales, beaucoup plus petites que la terminale, sont animées d'un double mouvement de flexion et de torsion sur elles-mêmes ; ce mouvement est rapide et saccadé, il s'exécute de nuit comme de jour. La foliole impaire, au contraire, dort ou veille, c'est-à-dire qu'elle est abattue ou redressée suivant l'action de la lumière.

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Édouard Grimard, auteur de L'esprit des plantes, silhouettes végétales. (Éditions Mame, 1875) propose sa propre vision des plantes :


La Desmodie oscillante : Cette Papilionacée, originaire du Bengale et très voisine des Sainfoins, exécute des mouvements continus qui semblent dépendre de la température. La feuille se compose de trois folioles ; les deux latérales, beaucoup plus petites que la terminale, sont animées, de jour et de nuit, par la sécheresse et par l'humidité, d'un double mouvement de flexion et de torsion sur elles-mêmes, assez semblable aux petites saccades de l'aiguille d'une montre à secondes. L'une des deux s'élève tandis que sa sœur jumelle s'abaisse d'une quantité équivalente. Ces mouvements sont d'autant plus rapides, que la chaleur et l'humidité sont plus grandes. La grande foliole, indépendante de la gymnastique de ses petites voisines, dort et veille, c'est-à-dire s'abaisse et se relève suivant l'action de la lumière, comme la plupart des plantes de la même famille.

Certes, c'est un étrange végétal que cette Desmodie, qui perpétuellement bat de l'aile, comme un papillon inquiet ; mais que dire devant cette autre plante d'une autre famille, dont le nom explicatif indique les habitudes extraordinaires, puisqu'elle s'appelle la dionée attrape-mouches.

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