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Le Catalpa

  • Photo du rédacteur: Anne
    Anne
  • 12 févr. 2017
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 août



Étymologie :


  • CATALPA, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1771 (Catholicon d'apr. Behrens ds Z. fr. Spr. Lit., t. 23, 2e part., p. 20). Empr. à l'angl. catalpa nom d'un arbre découvert en Caroline par le naturaliste angl. Mark Catesby qui atteste le mot en 1731-48 (Nat. Hist. Florida, I, 49 ds NED).


Lire aussi la définition du nom pour amorcer la réflexion symbolique.

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Botanique :

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Pour découvrir les caractéristiques de cet arbre, lire la fiche du site http://www.lesarbres.fr/.

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Dany Sautot, dans un document édité sous la direction de Marie Ansar et Olivier Ouin, intitulé "Focus : les arbres remarquables à Beauvais" (décembre 2019) présente le Catalpa :


CATALPA, ARBRE AUX HARICOTS, Catalpa bignonioides.

Sud-est des États-Unis


HISTOIRE : Catalpa est la transcription de Catawba, nom attribué par des Amérindiens à un lieu-dit en Caroline du Nord où cet arbre a été découvert. Il traverse l’Atlantique et arrive en Angleterre en 1726, puis en France en 1754. Le terme bignonioides est dû à la ressemblance de ses fleurs en trompette avec celles de la bignone. Par la suite, d’autres espèces de catalpa seront découvertes en Asie. Dans l’ouvrage paru en 1868, Les Promenades de Paris, Alphand le signale dans les plantations du Bois de Boulogne, sur la place de la Madeleine où plusieurs sujets entourent des fontaines en marbre blanc. Il indique aussi qu’on « a également employé sur quelques voies exceptionnelles, où l’on ne tenait pas à avoir des arbres très élevés, des catalpas et des paulownias remarquables par la beauté de leur feuillage et leur splendide floraison ».


ATTRAITS : Dès le printemps, ses grandes feuilles créent une impression tropicale, à l’ombre recherchée. En été, sa floraison spectaculaire est un enchantement ! Pour toutes ces raisons, le catalpa commun a conquis dès le XVIIIe siècle les parcs et jardins européens, un engouement qui, depuis, n’a jamais cessé. Insensible aux pollutions urbaines, il supporte parfaitement la sécheresse et le climat confiné des grandes villes, autant de qualités qui lui assurent un bel avenir !

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Symbolisme :


D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition Robert Laffont, 1969 ; édition revue et corrigée, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"Dans la Chine ancienne, le catalpa était l'arbre qui correspondait à l'été et au sud (ceux des autres orients étant l'acacia, le châtaignier et le thuya). Ainsi l'autel du sol méridional devait-il être planté d'un catalpa.

En outre, le nom du catalpa (tseu) est homophone du caractère qui désigne le fils ; cet arbre est en conséquence le symbole du foyer paternel et de l'obéissance filiale, ainsi que l'indique le Che-king. L'Empereur Wou, rêvant que des catalpas poussent dans la cour de sa concubine Wei Tseu-fou, en conclut que le ciel désire le voir assurer avec elle sa descendance mâle."

Tigredo, dans un article intitulé "Les 12 arbres symboles du calendrier des Xia, Égide des arbres selon les mois lunaires dans le calendrier chinois de la dynastie des Xia (-2205 à -1767)" (publié le 27 mars 2017 sur le site TaoPratique) nous apprend que le Catalpa correspond au 6e mois :


[...] La seconde saison est l’Été, dédiée au fourneau. Saison de la maturité et de la sérénité, grandeur, hauteur, lumière, spirituel. Récompenses, gratifications, indulgences, pour faire grandir et nourrir, poursuivre la croissance et augmenter la taille de tous les êtres.

[...]

6. Le catalpa fournit de très grandes feuilles et des fleurs en grosses grappes en juillet et août. Il dégagerait une odeur qui éloignerait les moustiques et les mouches. Son bois sert à fabriquer les cithares chinoises (guzheng). Il est aussi celui qui offre le réconfort de l’ombre en pleine canicule pour le repos quotidien, et le bois dont on confectionne les cercueils pour le repos définitif, la fin de l’été laissant place au yin qui va affaiblir les vieillards.

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Littérature :


Mahmoud Elmetwali Attia Ali, auteur de "Reflets Interculturels dans Double Chant de François Cheng (Analyse lexico-sémantique de l'écologie poétique)" مجلة کلية الآداب. جامعة بورسعيد, (2022, vol. 21, no 21, p. 149-211) nous en apprend davantage :


Le Catalpa : Cet arbre, avec ses épaisses feuilles et ses grosses fleurs, représente une place protectrice de la chaleur du soleil. Son odeur intensive éloigne tous les insectes et les mouches.

" Feuilles de catalpa

Tendues vers l'au-delà

de soi "

(François Cheng, Double chant section « L'Arbre nous en a parlé », p. 70)


Le catalpa est connu en Chine par sa fabrication des cercueils des défunts. Il est le symbole du repos et de la mort. Il figure l'autre vie infinie après la mort comme la montre le vers suivant :


" L'infini prend corps"

(François Cheng, Double chant section « L'Arbre nous en a parlé », p. 68)


Ce signifié est bien confirmé par les expressions "l'au-delà de soi", par " ici repos" et " se renfermer" dans le même poème. Ces signifiants montrent l'intégrité des feuilles de cet arbre au corps de l'homme. Il lui donne de l'ombre dans les jours canicules, du chauffage par son épais bois et de la tendresse en se ressemblant aux mères qui embrassent leurs enfants.

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