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Les Doigts

  • Photo du rédacteur: Anne
    Anne
  • 25 déc. 2024
  • 40 min de lecture




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1. a) [Ca 1100 plur. dous deie « largeur d'un doigt » (Roland, éd. J. Bédier, 444 : Cuntre dous deie l'ad del furrel getee), attesté en a. fr., cf. T.-L.]; b) xiiies. [ms.] plain doi ne demi pié (Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 226 var.); 1552 être à deux doigts de (Rabelais, Le Quart-Livre, éd. R. Marichal, XXIII, 123); 2. a) ca 1120 demustrer al dei (Ph. de Thaon, Best., 2453 ds T.-L.); ca 1223 monstrer au doit (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. V. F. Kœnig, II, Mir. 17, 133); b) av. 1570 compter sur ses doigts (J. Grevin, La Trésor., éd. L. Pinvert, p. 64); c) 1665 savoir sur le bout des doigts (Molière, Dom Juan, I, 2); 3. 1174-80 (Ch. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 8796 : le plus petit doi de mon pié). Du lat. class. digitus, ditus « doigt de la main, du pied », forme doigt par réfection étymol.; l'a. fr. deie, doie plur. de genre indéterminé (1 a) est issu du plur. neutre dita à valeur collective.


Lire également la définition du nom doigt afin d'amorcer la réflexion symbolique.




Anatomie :


Alain Froment, dans un ouvrage intitulé Anatomie impertinente, Le corps humain et l'évolution (© Éditions Odile Jacob, 2013) revisite l'anatomie humaine :


Cette nature universelle du modèle de membre commun à tous les vertébrés avait été bien perçue par les grands anatomistes classiques, comme Vicq d'Azyr et Geoffroy Saint-Hilaire10, du batracien à la chauve-souris en passant par les oiseaux, les baleines et les pingouins: un gros os long (humérus ou fémur), relié au tronc par une articulation sphérique et connecté, de façon plus rigide, avec deux os parallèles (avant-bras ou jambe) prolongés par un ensemble compact d'osselets (carpe ou tarse) suivi de plusieurs doigts, en général cinq. Ce schéma de base est décliné au gré de l'anatomie adaptative de chaque espèce. Ainsi, le nombre de doigts est resté à cinq chez les primates, les félins et les lézards, mais ils ont pu fusionner: quatre chez la chèvre, deux chez le porc, un seul chez le cheval. Pour sir Richard Owen (1804-1892), auteur de la classique monographie On the Nature of Limbs et inventeur du mot dinosaure, l'explication relevait du plan d'un Créateur, ce qu'il appelait un archétype, un schéma de conception commun. Darwin allait renverser la perspective en affirmant que ce plan commun était en fait la preuve, non de créations séparées, mais d'une parenté dérivée.

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L'homme dans l'arbre du vivant : Notre organisme est une mosaïque de caractères acquis à des époques très différentes depuis l'origine de la vie et dont notre ADN conserve fidèlement la mémoire. Ainsi, nos mains à cinq doigts sont très anciennes, environ 360 millions d'années, mais notre menton n'a que 200000 ans.

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Les éléments du corps humain (empan, coudée, pied) ont été utilisés comme unités de mesure dans de nombreuses sociétés, y compris en médecine qui utilise les travers de doigt, usage qu'entretiennent aussi celles et ceux qui boivent « un doigt » de porto.

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Empreintes digitales : Les premières crêtes dermiques se mettent en place à partir de la treizième semaine de grossesse, en commençant par le bout des doigts et des orteils, en couplage avec les pores sudoripares, qui s'ouvrent au sommet des crêtes. Le système de motifs papillaires sur la pulpe des doigts, appelé dermatoglyphes ou empreintes papillaires est unique à chaque individu, même chez les jumeaux vrais, et c'est cette propriété que les anthropologues appliquèrent à l'identification judiciaire car ils ont l'avantage de laisser des traces du fait de la présence de ces glandes sudoripares. L'infatigable Francis Galton publie un ouvrage sur le sujet en 1892, et dès 1893 Mark Twain s'en inspire pour The Tragedy of Pudd'nhead Wilson, satire des attitudes raciales du Sud où les empreintes digitales sont utilisées pour résoudre un crime, à une époque où la police américaine ne les utilise pas encore. C'est en cette année 1892 que l'Argentin Juan Vucetich systématise le système dactyloscopique de Galton, ce qui lui permet d'élucider la première affaire criminelle basée sur cet indice. Mais sir William James Herschel (1833-1917), alors colonel dans l'armée des Indes, fut le premier Européen - car on utilisait cette méthode en Chine depuis longtemps - à se servir des dermatoglyphes pour faire acquitter des reçus ou authentifier des contrats à des ouvriers enclins à repasser plusieurs fois à la caisse.


BIOMÉTRIE : On voit des crêtes papillaires sur la queue préhensile des singes d'Amérique, ainsi que sur les facettes supérieures des phalanges des gorilles et chimpanzés (knuckle-walking pads) là où ils s'appuient pour marcher. Si leur rôle comme antidérapant n'est pas évident, elles confèrent une meilleure résistance à l'usure qu'une peau lisse. Les motifs des empreintes digitales se classent en arcs, boucles et tourbillons. En Europe, les boucles dominent avec 70 %, les tourbillons sont 25 %, plus fréquents sur le pouce et l'annulaire, et les arcs seulement 5 %. Sur les orteils, il y a plus d'arcs et moins de tourbillons. Il y a des différences entre hommes et femmes, entre populations, et aussi en fonction de certaines pathologies congénitales. Outre les motifs digitaux, on étudie aussi les dessins palmaires et plantaires. L'importance croissante de la volonté d'identification liée à la psychose sécuritaire actuelle a entraîné un regain d'intérêt pour les dermatoglyphes. Déjà, beaucoup d'ordinateurs s'ouvrent avec comme mot de passe la lecture des empreintes digitales du propriétaire. Si on détruit ses empreintes digitales (avec de la soude par exemple), comme avait tenté de le faire le célèbre bandit John Dillinger, elles repoussent à l'identique, sauf si le derme est trop profondément altéré. Parmi les techniques nouvelles d'identification, les dermatoglyphes gardent une place de choix à côté de la biométrie ou du test ADN rapide, d'autant que c'est sur la trace de l'empreinte qu'on peut recueillir des cellules de peau qui se sont déposées lors du contact. Une à deux cellules suffisent, avec les techniques actuelles, pour obtenir de l'ADN. Dans le film d'anticipation Bienvenue à Gattaca, sorti en 1997 et qui traite de l'eugénique, ce test est pratiqué instantanément sur le sang de la pulpe du doigt. Les lettres du titre sont les bases constituant le chaînon d'ADN : guanine, adénine, thymine, cytosine ; du reste, la séquence GATTACA se retrouve plusieurs fois dans notre génome.

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Doigt de l'ange : Le triangle des saillies osseuses arcade-pommette-nez protège les yeux en formant bouclier : Michel-Ange eut les os du nez écrasés par un coup de poing donné par un artiste jaloux, mais heureusement pour sa carrière, grâce au sacrifice de son nez, sa vision n'en fut pas affectée. Entre nez et lèvres se dessine une petite gouttière, poétiquement nommée philtrum, du grec philtron « moyen de se faire aimer», ce qui renvoie l'expression « philtre d'amour» au rang de pléonasme. Cette discrète dépression infra-nasale résulte d'un événement important dans la construction du visage, la fusion de deux bourrelets embryonnaires qui, si elle est incomplète, provoque le bec-de-lièvre. Chez les chiens, les chats et les autres mammifères, il s'agit d'un sillon bien marqué mais non d'une gouttière. Dans la tradition talmudique, le philtrum est l'empreinte du doigt de l'ange qui ferme la bouche de l'enfant à naître, pour qu'il ne révèle pas les secrets dont il a eu connaissance in utero.

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MAIN : [...] En islam, les doigts représentent les cinq piliers de la foi, ce qui fait des amulettes en forme de main un symbole de protection.

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Paume : On dénombre pour la main 27 os dont 14 aux doigts, 5 dans la paume et 8 dans le poignet. Il n'y a aucun muscle dans les doigts : ils sont actionnés comme des marionnettes à fils par les tendons des muscles de l'avant-bras, dont la disposition rappelle la nageoire pectorale des poissons.

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DOIGTS : Le mot « doigt » ou « digit » est pour certains linguistes un des plus vieux du monde. Il aurait pour ancêtre quelque chose qui ressemblerait à dik, radical si répandu dans le monde qu'il remonterait à la toute première langue de l'humanité, avant sa dispersion. Les doigts servent aussi au langage des signes, système que les Khoisans du Kalahari ont élaboré depuis la nuit des temps. Le système décimal, qui n'est pas universel mais certainement d'une grande antiquité, est basé sur les dix doigts : compter sur ses doigts est donc un comportement délicieusement archaïque, que les chiffres romains ont perpétué dans leur graphie. Les doigts sont de longueur inégale, mais quand on ferme le poing, les quatre doigts fléchis sur la paume se retrouvent de longueur égale. Dans une métaphore africaine, le fait que les doigts soient de taille et de forme différentes mais unis et coordonnés est le signe de la diversité et de la solidarité des humains. Poing et poignet se raccordent à « pugnace » et à « poigne » : « Oignez vilain, il vous poindra (poignardera), Poignez vilain, il vous oindra », écrit Rabelais dans Gargantua.


Le puissant : Le pouce (pollex) vient de pollere, « avoir la puissance », comme le dit Montaigne qui lui consacre un essai. C'est en effet le doigt le plus épais et le plus fort, celui qui assure la prise grâce à son opposabilité aux autres doigts, caractéristique commune aux primates depuis au moins 47 millions d'années comme le montrent les fossiles de la petite Ida (Darwinius massilae) et d'Eosimias. Il est arrivé que certains primates comme le singe-araignée le perdent en raison de modes de locomotion particuliers. Mais notre pouce est bien plus doué que celui des autres espèces : il est plus long, et possède un muscle long fléchisseur particulier. La musculature de sa base représente 40 % de la musculature de la main, alors qu'elle n'est que de 24 % chez les chimpanzés. Il y a eu un débat depuis Eudème de Rhodes, relancé par Galien trois siècles plus tard, sur la question de savoir si le pouce a deux phalanges ou bien trois, autrement dit si le premier métacarpien serait une phalange. Il a bel et bien deux phalanges, comme chez tous les tétrapodes, c'est donc une disposition très primitive, également présente sur le gros orteil. À Rome, on se sectionnait le pouce pour échapper au travail ou à l'armée : pollex truncus (« pouce tranché ») aurait ainsi donné « poltron », étymologie récusée par Littré, et sa perte valait en droit romain une compensation supérieure à quatre fois celle d'un auriculaire. 11 était dédié à Vénus en raison de sa symbolique phallique et des supputations entre sa taille et celle du pénis.

Les consoles de jeux ou les téléphones portables imposent actuellement un usage différent des doigts, avec des pouces beaucoup plus sollicités. Une étude de l'Université de Warwick, en Angleterre, a montré que leur forme évolue, de même que leur utilisation, à tel point qu'au Japon, les adolescents ont tendance à se servir non plus de leur index mais de leur pouce pour les gestes banals de la vie courante, comme appuyer sur une sonnette. La Bible (Juges 1) raconte, à propos d'un épisode de la guerre livrée aux Cananéens par Juda et Siméon, en quoi l'amputation des pouces des mains et des pieds est une punition infligée aux chefs ennemis.


Digitopraxie : L'index ou demonstratorius, le plus mobile de tous les doigts, est le montreur (« Quand le sage montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt », dit le proverbe). Il est napoléonien, porteur d'ambition, venimeux car jeteur de sort, et si son usage est à éviter dans les préparations médicales, il est gustator en cuisine. Le majeur ou medius, famosus, est aussi impudicus, obscenus, infamis, en raison de son rôle central dans un geste qui, on le voit, n'est pas très nouveau !!, mais il se substituait à l'index pour touiller les mixtures pharmaceutiques. L'annulaire, annularis, digitus medicus, était employé pour appliquer les pommades, car on le considérait comme directement relié au cœur par une veine spéciale. Son mouvement dépend des autres : quand on ouvre le poing en dépliant les doigts un par un, c'est le seul qui ne se détend pas entièrement. c'est peut-être parce qu'il est moins employé qu'on y met l'anneau nuptial ; il est quand même conseillé d'enlever son alliance avant d'entreprendre certains travaux en raison de risques d'arrachement assez fréquents qui en font le doigt le plus amputé. L'auriculaire ou minimus, auricularis, complète la prise manuelle tout en étant bien pratique pour se curer l'oreille.

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Variantes : L'hippocratisme digital, ou doigts en baguettes de tambour, est un renflement de la partie charnue terminale du doigt et parfois de l'orteil, sous un ongle en forme de verre de montre, c'est-à-dire convexe non seulement en largeur mais aussi en longueur. Comme son nom l'indique, il a été décrit par Hippocrate. Lié à une insuffisance respiratoire ou cardiaque, ou parfois à un cancer viscéral, on n'en connaît pas bien le mécanisme causal. La polydactylie, présence de doigts supplémentaires, fascine depuis l'Antiquité ; elle est mentionnée dans la Bible. Il s'agit en général d'un sixième doigt, observé dans 17 naissances sur 10 000 et jusqu'à 100 sur 10 000 chez les Noirs américains. Elle est le plus souvent bénigne, mais peut aussi accompagner de nombreuses pathologies congénitales. Une légende dit que Charles VIII l'Affable, fils de Louis XI, mort au château d'Amboise en 1498 après s'être cogné la tête dans une porte, aurait eu six doigts de pieds, ce qui serait à l'origine de la mode de la chaussure en « museau de vache ». La seconde femme d'Henry VIII d'Angleterre, Anne Boleyn (dont le mariage avait été à l'origine du schisme anglican), finalement tombée en disgrâce et décapitée, avait aussi eu la fausse réputation de sorcière aux six doigts. Les records officiels sont un enfant indien né en 2010 avec 14 doigts et 20 orteils, et un Chinois né avec 15 doigts et 16 orteils.


Masculinité : En 1875, l'anatomiste et anthropologue allemand Alexander Ecker (1816-1887) notait que chez les femmes, l'index est en général plus long que l'annulaire mais, en l'absence de cadre explicatif, le fait était tombé dans l'oubli. On sait à présent que la croissance des doigts est contrôlée directement par une sensibilité aux androgènes et aux œstrogènes. Aussi le rapport index sur annulaire a fait l'objet de nombreuses recherches en rapport avec la masculinité qui confirment l'observation initiale: 78 % des hommes ont l'index plus court que l'annulaire ; 55 % des femmes sont aussi dans ce cas, mais les psychologues ont noté qu'alors elles se comportaient de façon plus masculine. Si vous avez une patronne tyrannique, examinez discrètement les proportions de ses doigts, cela vous conduira peut-être à l'indulgence. On a demandé à un échantillon de 80 étudiantes anglaises âgées de 18 à 34 ans de noter la virilité et l'attractivité de photos de 49 hommes du même âge qu'elles, et il est apparu que les visages les plus attractifs, mais pas forcément les plus virils, appartenaient à ceux qui avaient l'annulaire le plus long.

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La prédiction de la perte du cinquième orteil est récurrente lorsqu'on évoque l'homme du futur. En fait, selon le fonctionnement de la sélection naturelle, le petit orteil ne disparaîtrait que s'il donnait un avantage reproductif à ceux qui en seraient dépourvus, ce qui paraît assez douteux. Au contraire, le fait d'avoir cinq doigts aux mains et aux pieds est une très vieille acquisition génétique bien ancrée dans nos gènes homéobox, et il n'y a pas de raison que ce schéma soit modifié sur le long terme. Du reste, le pied de nos ancêtres hominiens montre déjà un cinquième orteil très réduit, mais bien présent. On note simplement que son ongle peut manquer ou que deux des trois phalanges se soudent, mais elles existent toujours dans l'ébauche embryonnaire.

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Symbolisme :


Selon le Dictionnaire des symboles (1ère édition 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


Pour les Dogons, l'index est le doigt de la vie, le majeur celui de la mort. Le majeur de la main gauche est la seule partie visible du corps du mort, par ailleurs entièrement dissimulé et ficelé dans une couverture rituelle. Les Dogons disent que c'est à l'aide de ce doigt que le mort parle aux vivants. Mais l'index est aussi le doigt du maître de la parole (valeur numérique 7) et le majeur le doigt de la parole elle-même (valeur numérique 8).

Le pouce est symbole de pouvoir pour les Bambaras, chez qui les chefs portaient une bague de pouce ornée du signe de la foudre : quand ils donnaient un ordre en balançant la main, ils menaçaient ainsi de la foudre leur interlocuteur. En opposition avec ce doigt, symbolisant le pouvoir social, l'auriculaire, toujours pour les Bambaras, qui le nomment le fils des autres doigts, possède le nyama, c'est-à-cire la force vitale des autres doigts : on l'emploie pour la divination, et pour jeter des sorts. Le petit orteil, comme l'auriculaire, symbolise la personne entière, il est parfois orné d'un anneau d'argent, symbole du verbe qui habite la totalité du corps humain, de la tête aux pieds. Un coup donné avec l'auriculaire est signe d'acquiescement total, engageant la personne entière.

Le creux séparant le gros orteil du doigt suivant a une signification sexuelle pour les Bambaras. Ils considèrent en effet que là se trouve un des centres nerveux du corps humain lequel commande les cordes, c'est-à-dire les nerfs du sexe et de l'anus. Il est donc le reflet des fonctions de locomotion, de reproduction et d'évacuation du corps humain. De nombreuses pratiques, précise M. Zahan, mettent cette relation en évidence. Ainsi, on dira de la femme chez qui cet espace est très ouvert qu'elle a de forts appétits sexuels et un penchant pour le libertinage. D'autre part la coutume veut que l'on attache à l'orteil de chacun des époux, pour leur nuit de noces, un fil de coton : cela aidera l'homme à réussir la défloration, et la femme à en supporter les douleurs.

Toujours pour les Bambaras, le pouce incarne la force non seulement physique, mais mentale. Ce doigt, étant la prolongation de l'activité de l'âme, représente aussi le travail.

Les Dogons assignent aussi au pouce la valeur numérique 3 et 6, valeur triplement mâle, puisque le 3 est le signe de la masculinité. L'index est le doigt du jugement, de la décision, de l'équilibre, du silence, autrement dit de la maîtrise de soi. Le majeur symbolise l'affirmation de la personnalité ; l'annulaire et l'auriculaire sont liés aux fonctions de sexualité, de désisrs, d'appétits : mais le symbole de l'annulaire est plus nettement sexuel et celui de l'auriculaire plus ésotérique : il est le doigt des désirs secrets, des pouvoirs occultes, de la divination.

Le père Dypeyrat a constaté que les femmes de Papouasie (Nouvelle-Guinée) se coupaient une phalange en signe de deuil à la mort de leur époux. Alfred Métraux relève la même coutume chez les Indiens du delta de panama.

Selon le système des correspondances planétaires du microcosme, l'astrologie traditionnelle fait du pouce le doigt de Vénus, de l'index celui de Jupiter, du médius celui de Saturne, de l'annulaire le doigt solaire et de l'auriculaire le doigt de Mercure.

 

Annick de Souzenelle consacre dans Le Symbolisme du corps humain (Éditions Albin Michel, 1991) quelques lignes aux différents doigts de la main :


Par ses cinq doigts, la main est reliée à des organes précis du corps.

  • le pouce (doigt de Vénus) est lié à la tête. Les Romains, qui baissaient le pouce pour signifier une condamnation à mort, le savaient. Et l'histoire du Petit Poucet, en tant que conte symbolique, est une pure merveille : chaque détail est signifiant et raconte l'évolution de l'Homme depuis son aliénante relation parentale jusqu'à sa libération totale hors du conditionnement espace-temps ; les bottes de sept lieues jouent ce dernier rôle.

  • l'index (doigt de Jupiter) est lié à la vésicule biliaire.

  • le médius (doigt de Saturne) est lié à la rate-pancréas.

  • l'annulaire (doigt du soleil) est lié au foie.

  • l'auriculaire (doigt de Mercure) est lié au cœur, comme le confirme l'inconscient collectif qui surgit dans les comptines : « son petit doigt lui dit tout ».


Chaque doigt a son secret et sa puissance. Tous les gestes de la main et des doigts que les yogis et les danseuses sacrées accomplissent, mobilisent ainsi des énergies qui mettent plus particulièrement l'homme en relation avec tel ou tel aspect de sa potentialité divine. Le yoga des doigts en Inde est appelé mudra - chaque mudra est signifiant - chaque mouvement de la main, ou des deux mains réunies, est lourd de puissance.

Il devait exister un yoga occidental que nous révèle en particulier l'œuvre du Qabbaliste Abraham Abulafia. Et dans cette perspective, la posture des mains du prêtre célébrant les Saints Mystères chrétiens pourrait être un reste de ce yoga. Ne comprenant plus leur signification, les prêtres occidentaux ont fait table rase des symboles et du même coup des mystères.

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Dans Le Temple de l'âme : La Parole divine du corps humain (Éditions Dangles, 1998) Roland Arnold décrypte la symbolique des doigts :


Les doigts : Du latin digitus (doigt), chaque doigt a une signification et une vie symbolique propre. La connaissance de l’individu peut s’exprimer par la mimique des doigts :

♣ Le pouce : Du latin pollex, c’est le plus gros et le plus court des doigts, opposable aux autres doigts.

Expressions courantes :

– donner un coup de pouce ;

– sucer son pouce ;

– manger sur le pouce ;

– céder d’un pouce ;

– un pouce (unité de mesure 27,07 mm) ;

– se tourner les pouces ;

– pouce ! (interjection : arrêt) ;

– pouce renversé, tourné vers le sol signant la mise à mort et le refus de gracier le gladiateur vaincu chez les Romains.


♣ L’index : Du latin index (qui indique), c’est lui qui montre la direction. Il représente la personne quand on l’élève vers le ciel, en le pointant.


♣ Le majeur : Ce doigt, le plus grand et le plus long, représente l’axe de la main.


♣ L’annulaire, le doigt de l’anneau : L’anneau sert essentiellement à marquer un lien, un attachement. Il est ainsi le signe extérieur d’une alliance, d’un vœu, d’une communauté ou d’un destin identique ; symbole ambivalent car l’anneau relie en même temps qu’il isole. Au cours de la célébration du mariage, les deux fiancés font l’échange des anneaux, geste qui exprime à la fois un vœu réciproque et une alliance. L’anneau avec un sceau évoque le symbole de la puissance, de la domination, temporelle ou spirituelle. Une légende raconte que le roi Salomon, auteur des Proverbes bibliques, doit sa sagesse à un anneau. Légende qui n’exprime en fait que l’excellence de son alliance avec l’Eternel. De plus, l’anneau possède des pouvoirs extraordinaires : protecteur de lieu, gardien d’un trésor, d’un secret ou d’un mystère.


♣ L’auriculaire : Du latin auricula (oreille, instrument d’écoute). Comme nous l’avons vu pour le cœur, la main a également des oreilles pour entendre la voix intuitive intérieure. « C’est mon petit doigt qui me l’a dit » est une expression du langage populaire qui exprime une sensation, une impression connaissante venant d’un je-ne-sais-où, et pourtant bien plus décisive que celle venant de la réflexion.


Il est de nombreuses pathologies des doigts mettant très nettement en évidence l’importance de l’inconscient qui gouverne, en arrière-plan, les événements de la vie. Par exemple, l’accident amputant l’annulaire peut se lire comme une automutilation inconsciente signant la mauvaise relation avec le conjoint, alors que la fracture du pouce droit est en relation avec la connaissance du côté masculin.

D’ailleurs, quand un individu a commis une grosse bêtise, signe de son ignorance, ne dit-on pas qu’il s’en mord les doigts ?

Il y a autant de sens possibles que de situations pathologiques, mais ce qui est certain, c’est qu’il y a un sens. Toute pathologie est signifiante et fait appel à une compréhension selon un degré plus élevé de lecture. L’événement nous invite à percer un mystère. Il n’y a pas de maladies, il n’y a que des malades.

Le doigt de Dieu, du grec daktulos tou Theou. Symbole de la Puissance divine et de son Esprit. Les deux tables de la Loi furent données à Moïse, écrites du Doigt de Dieu (Exode 32, 18). Et Jésus dit : « Mais si c’est par le Doigt de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu vers vous (Luc 11, 20). »

La langue est à la bouche ce que les doigts sont à la main. L’homme s’exprime par des paroles, mots dits ou écrits. Et écrire avec le doigt est à l’origine de toute écriture.


Méditation :

– mesure approximative, petite quantité, à un doigt près ;

– doigts de fée ;

– avoir de l’esprit jusqu’au bout des doigts ;

– glisser entre les doigts ;

– mettre le doigt sur...

Ainsi, il ressort du symbolisme de la main, qui est organe du toucher, qu’elle doit très vite devenir organe du toucher spirituel, qui permet d’ouvrir la voie de la Connaissance. La réalité s’appréhende derrière les apparences, le toucher pouvant dévoiler le réel le plus concret, mais aussi le plus spirituel.

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Michel Odoul, auteur de Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Nouvelle Édition revue et corrigée Albin Michel, 2002) nous donne sa vision symbolique des doigts :


Les doigts : Ils représentent les terminaisons «fines» des mains. Ils som leurs «détails)} et par conséquent les terminaisons de nos actes, les détails de nos actions ou de nos façons d'agir. Chacun représente à son tour un détail particulier, un mode ou une phase spécifique que l'on décode grâce au méridien énergétique qui se termine ou qui débute dans le doigt concerné. En tant qu'élément périphérique et de finition de l'action, il permet facilement à l'individu de s'en servir comme moyen de feed-back, de rétroaction. Grâce à chacun des doigts et aux points énergétiques qui sont à leur extrémité, nous pouvons stimuler ou évacuer inconsciemment mais efficacement les éventuelles tensions qui s'y trouvent. lis sont de ce fait à la fois les lieux et les moyens privilégiés de multiples petits actes «manqués)} quotidiens qui nous semblent hasardeux et sans signification. Mais ce n'est en fait jamais par hasard que nous nous coupons, coinçons, brûlons, écrasons ou tordons tel ou tel doigt de la main. Il s'agit à chaque fois d'un processus «léger» mais net d'une recherche d'expression ou/et d'évacuation d'une tension. Ce processus peut fonctionner car le point énergétique qui est à l'extrémité de chacun des doigts est ici aussi un «point source» ou «point du Printemps ». C'est le point de la renaissance potentielle de l'énergie, grâce à laquelle une nouvelle dynamique peut apparaître ou par laquelle l'ancienne peut se «ressourcer» et changer de polarité.


Les maux des doigts : Je vais présenter ici simplement la signification globale de chacun des doigts et des souffrances qui vont s'y exprimer. Pour comprendre plus en détail toute la dynamique qui se situe derrière, il suffit de se reporter dans cet ouvrage à la partie qui concerne le méridien énergétique précis qui arrive dans le doigt concerné et auquel il implique sa dynamique générale. Si la tension se manifeste dans un doigt de la main droite, elle est en relation avec la symbolique Yin (maternelle) et si elle se manifeste dans un doigt de la main gauche, avec la symbolique Yang (paternelle).


Le pouce : Le pouce est le doigt dans lequel se termine le méridien du Poumon. C'est le doigt de la protection, de la défense et de la réactivité par rapport au monde extérieur. Les enfants le savent d'ailleurs très bien quand ils disent, dans tous les pays du monde: «Pouce, j'arrête» ou bien: «Pouce, je ne joue plus », ou bien quand ils se mettent à sucer leur pouce dès qu'ils ont besoin d'être «rassurés ». Le fait que, de nos jours, de plus en plus d'enfants ne sucent plus ce pouce mais fréquemment le majeur et l'annulaire est très significatif du manque de repères et du besoin profond de sécurité qu'ils ont. Le pouce représente la sécurité extérieure, la protection de défense alors que le majeur et l'annulaire représentent la recherche de sécurité, non pas par la défense mais par l'unité. Ce besoin d'unité, intérieure et extérieure (soi-même et la famille) est associé à une recherche de pouvoir, d'action sur le monde extérieur.

Le pouce peut être aussi, dans un second temps, le doigt qui représente la tristesse ou la défaite. Dans tous les cas, les traumatismes (blessures, coupures, entorses, brûlures, etc.) ou les pathologies du pouce (rhumatismes, arthroses, etc.), sont en relation avec ces notions de besoin de protection, de défense par rapport à une agression du monde imaginaire ou réelle, ou bien avec un vécu de défaite ou de tristesse.


L'index : C'est le doigt dans lequel commence le méridien du Gros Intestin, le doigt de la protection mais dans le sens de l'évacuation des choses, voire de leur expulsion vers l'extérieur. Cela le conduit à être le doigt de la demande, de l'autorité, de l'accusation, voire de la menace. Il ordonne, dirige et indique la direction qui menace. Les tensions et les souffrances qui s'y manifestent sont en rapport avec un besoin d'évacuer quelque chose dans le sens de ne pas la garder en soi. Cette chose est ressentie comme « non acceptable », comme devant être éliminée, en allant éventuellement jusqu'au sens le plus large du mot « éliminer » (menace). Il s'agit donc, la plupart du temps, d'évacuer simplement un vécu qui ne nous a pas convenu. Les maux de l'index peuvent cependant exprimer aussi une tendance excessive à la directivité ou à l'autoritarisme, qui a besoin de s'évacuer du fait de son excès.


Le majeur : Il est le doigt dans lequel se termine le méridien du Maître Cœur. C'est le doigt de la structuration intérieure, du gouvernement intérieur des choses et aussi celui de la sexualité ( « pouvoir » sur les autres qui apporte du plaisir). Il représente donc la satisfaction du vécu et de l'action que nous avons sur le monde. Les tensions qui s'y manifestent nous parlent alors de l'insatisfaction que nous avons sur la façon dont les choses se passent ou dont nous les gérons dans notre vie.


L'annulaire : Il est le doigt dans lequel commence le méridien du Triple Foyer. C'est le doigt de l'union des choses, de leur cohésion et de leur assimilation en nous. Il porte l'anneau du mariage ou de l'union, quelle que soit sa forme. Ses traumatismes ou ses pathologies nous parlent de notre difficulté à • unir », à unifier les choses en nous ou autour de nous. Ils nous disent combien nous pouvons avoir de la difficulté à créer une cohérence entre toutes les parties de nous-mêmes et de notre vie afin de lui donner un sens.


L'auriculaire : Il est le seul doigt où deux méridiens se côtoient. Ce sont ceux du Cœur (qui y finit) et de l'Intestin Grêle (qui y débute). C'est le doigt de la finesse, de l'élaboré, mais aussi celui de l'émotionnel et du superficiel, de l'apparence, voire de la prétention. C'est d'ailleurs ce petit doigt qu'on lève lorsqu'on souhaite par exemple boire le thé d'une façon mondaine et donner de l'élégance au geste. Les tensions ressenties sur ce doigt manifestent un besoin d'extérioriser soit une tension d'ordre émotionnel, soit une tendance à la superficialité ou à la subjectivité. Elles signifient que nous sommes trop dans le rôle que nous jouons ou le paraître et. insuffisamment dans le naturel, dans l'être.

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Patricia Verhaeghe, autrice d'un article intitulé "Le Corps, architecture du temple divin" (Revue Le Son bleu n°2 et 3, juin/septembre 2007) nous permet d'avoir une vision résumée du symbolisme du pied :


Les Mystères ont pour seule fonction d’amener tout chercheur de Vérité à révéler les secrets qu’ils contiennent. Décider de percer le sens sacré du corps humain – grand livre de la Vie – revient à percer la Porte des Mystères, autrement dit à dévoiler le sens caché de notre être et par conséquent sa finalité. Or, pour ouvrir cette porte, il nous faut plonger au plus intime de nous-même à la rencontre de Celui en qui nous avons l’être, le mouvement et la vie. Nous découvrons l’œuvre potentiellement divine du Grand Organisateur – Rayon 7 - et la révéler consiste à enlever le voile.


Le corps symbole du temple divin : Le corps est l’instrument de notre âme et le Temple de notre Esprit. La Parole Divine est en effet au centre de notre corps.

Le corps, en tant que livre de chair, nous offre un enseignement d’une très grande richesse. En effet, le langage anatomique relève d’une science secrète en ce sens qu’il est révélateur des secrets de la vie occultés. Il s’agit de retrouver cette Parole sacrée enfermée au plus profond de nous-même par l’intermédiaire des symboles anatomiques. La seule finalité de notre vie étant l’accomplissement du Soi. Notre chair devient alors parlante.


Anatomie symbolique : Il y aurait beaucoup à dire sur les différents organes composant notre corps ainsi que sur les organes des sens mais il faut bien poser un cadre. Je me limiterai donc à une étude succincte des différentes parties de notre anatomie squelettique.

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Quelques mots concernant les doigts :

  • le pouce vient du mot latin « pollex » : il est l’opposant aux autres doigts.

  • l’index montre la direction.

  • le majeur représente l’axe de la main. Il est le doigt le plus long.

  • L’annulaire représente le signe extérieur de l’alliance.

  • L’auriculaire vient du latin « auricula » qui signifie « petite oreille ». Il est le doigt du secret que l’on retrouve dans l’expression populaire « mon petit doigt me l’a dit ». Rappelons-nous également que le cœur possède des oreillettes. Or nous entendons avec les oreilles mais nous écoutons avec le cœur. Il s’agit d’une écoute somme toute intérieure permettant d’entendre la voix intuitive de notre maître intérieur.


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Jacques Martel dans Le Grand Dictionnaire des malaises et des maladies (Éditions Quintessence, 2007) nous éclaire sur les significations des doigts et de ses atteintes :


DOIGTS (EN GÉNÉRAL) : Les doigts sont le prolongement de mes mains et l’outil servant à la manifestation de mes actions dans ma vie de tous les jours. Ils représentent l’action dans le moment présent, les détails du quotidien, la dextérité et la connaissance. Par le toucher, je peux aimer, caresser, gronder, construire et créer. Mes doigts sont la manifestation concrète de mes pensées, de mes sentiments. Une blessure au doigt m’indique que j’essaie peut-être d’en faire trop, que je m’accroche à des détails, que je vais trop loin ou trop vite. Je porte mon attention sur trop de choses en même temps et mes énergies sont dispersées. Je suis impatient ou dérangé par rapport à certains gestes ou mouvements que je dois (doigt) exécuter. Mon sens du devoir est mis à rude épreuve. Je me préoccupe trop des choses à faire. J’oublie comment chaque petit détail de ma vie, chaque moment est précieux. Ma culpabilité m’amène à avoir peur de me faire « taper sur les doigts » ou à me « mordre les doigts82» d’avoir dit quelque chose. Je suis impatient par rapport à certains petits détails ce qui met en lumière mon côté perfectionniste. Peu importe la nature de la blessure (coupure, écorchure, verrue, etc.), je m’en fais avec mes actions présentes. Habituellement, le niveau de la blessure et le genre de tissu impliqué (la peau ou les os) sont importants. Par exemple, une coupure jusqu’à l’os indique une blessure plus profonde qu’une simple éraflure. Je vérifie le(s) doigt(s) impliqué(s) et la réponse à mes questions sera plus claire. Si je m’écrase un doigt, je dois me demander dans quel aspect de ma vie ou par qui est-ce que je me sens écrasé ? Je vis de l’insécurité car j’ai peur de perdre ce que j’ai. Si j’ai un ou des doigts crochus, il est très important de porter attention sur la façon dont les doigts s’arquent et les directions que ceux-ci veulent nous dire de prendre. Si les doigts s’entremêlent, est-ce que je me sens mêlé dans toutes les activités que j’ai à faire ou dans tous ces petits détails de tous les jours ? S’ils sont très espacés les uns des autres, y a-t-il une dysharmonie ou un conflit qui fait que j’ai de la difficulté à bien marier ma vie affective, mon travail, ma vie familiale et sexuelle (selon les doigts affectés, aller voir la définition qui s’applique) ? Des doigts qui se recroquevillent peuvent indiquer que je me replie sur moi-même ou que mes mains se referment pour former un poing en signe de colère et de désir de vouloir frapper quelqu’un ou quelque chose. Une raideur aux doigts m’indique mon inflexibilité par rapport aux détails du quotidien. S’il est bloqué, je me sens paralysé dans ce que j’ai à dire ou faire. Je me mords les doigts pour me punir de ne pas être capable d’accomplir un travail, ce qui vient à l’encontre de mon éthique.

À partir de maintenant, j’accepte ↓♥ de prendre le temps de faire une chose à la fois car j’accepte ↓♥ ma dimension humaine et je coupe mon impatience qui me pousse à avancer trop rapidement.


DOIGTS — POUCE : Le pouce est relié à la pression, celle que je me place sur les épaules autant que celle que j’exige des autres ! C’est un doigt puissant qui symbolise la force, ma capacité de prendre, mon besoin de pouvoir et qui sert à pousser, à juger, à presser ainsi qu’à apprécier les actions des autres (pouce en haut ou en bas) autant que mes propres interventions. Il est lié à la bouche et au goût. Lorsque je montre le pouce vers le haut en tenant la main fermée, je donne mon approbation ; le pouce vers le bas, mon désaccord ou mon rejet. Le pouce est relié à mon intellect, à mes échanges interpersonnels et à ma sensibilité. Un pouce « en santé » manifeste un équilibre entre mes pensées et mes sentiments. Si je suis angoissé, toujours soucieux, mon pouce en sera affecté. Si je me sens « poussé » par les autres ou la vie, j’aurai tendance à me blesser facilement aux pouces. Je peux me sentir poussé dans les choses à faire, mais aussi obligé d’adhérer à certaines façons de faire, à certaines doctrines ou religions, sans opposition possible, ce qui peut affecter ma façon d’interagir avec les autres, devenant parfois agressif et en réaction par rapport aux autres car je n’agis pas selon mes valeurs profondes. Ce que je veux vraiment faire reste au niveau de mes pensées au lieu de les réaliser dans le physique. Le pouce détermine donc le genre de contacts que j’ai avec les autres et moi-même. Des difficultés à ce niveau peuvent être en relation avec ma difficulté à laisser aller les soucis du passé, mes vieilles pensées. Puisqu’un enfant suce son pouce dans les situations où il se sent vulnérable, le pouce représente donc la sécurité et la protection. Toutes les blessures au pouce sont reliées à un trop-plein d’effort mental, une accumulation excessive d’idées et de soucis souvent par rapport à un enfant, et une tendance à être défaitiste. Est-ce que mes échanges avec les autres sont sains ? Est-ce que je pousse trop les autres ou est-ce que je me sens poussé par une vie trépidante ? Est-ce que j’ai peur de perdre le contrôle ? Est-ce que je me pousse toujours à fond ? Quand j’en ai « soupé » ou marre d’une situation, mon pouce va me faire mal. Si je me fracture le pouce, ma vie doit changer de façon radicale. Je peux me sentir acculé au pied du mur. Cela m’amène une très grande angoisse intérieure car je dois changer des habitudes qui datent de loin et qui ont des conséquences négatives sur moi. Le pouce symbolise aussi la vie et la survivance, l’envie de vivre sa vie et non de mourir (si je garde mon pouce à l’intérieur d’une main fermée, je suis une personne introvertie qui a peut-être envie de mourir ou qui sent le besoin de se replier sur soi pour se protéger du monde extérieur). Je regarde si j’ai peur de mourir, de ne plus avoir la maîtrise sur moi-même. Le pouce me rappelle ma force intérieure, ma valeur, mes forces originelles qui m’habitent. Il manifeste ma facilité à transformer ces richesses intérieures, tous mes désirs et besoins en action dans le physique.

À partir de maintenant, je fais tout pour être en paix avec moi-même. J’observe les signes reliés à mon pouce et je reste vigilant lorsque quelque chose m’arrive. Je laisse monter la tristesse qui m’habite. J’accepte ↓♥ la vie et les situations sans faire trop de drame car je sais que l’univers prend soin de moi ! Je cesse d’être négatif et j’accepte ↓♥ de m’appuyer sur mes propres bases et valeurs : cela m’amène à me détacher de mes emprises familiales auxquelles je restais accroché. Je me libère du trop-plein de pensées qui m’habitent et j’accepte ↓♥ d’être maître de ma vie.


DOIGTS — INDEX : L’index est le doigt du jugement et de la connaissance et correspond à l’odorat. Il représente l’ego sous tous ces aspects : autorité, orgueil, suffisance... Dans mes comportements non verbaux, lorsque j’active mon index en le pointant souvent, lorsque je montre « le doigt » ou « du doigt », cela indique un rejet d'autorité, qu’elle soit parentale ou autre. J’essaie d’exprimer l’autorité de façon « réactive », c’est-à-dire en réaction avec les différentes formes d’autorité présentes. Ma peur de l’autorité peut même me causer des troubles de digestion. J’ai peur d’être pris au piège, de ne pas être reconnu à ma juste valeur. J’ai peur de l’autorité et je n’accepte ↓♥ pas qu’elle soit présente dans ma vie. Je veux faire valoir mon point de vue à tout prix ! Lorsque j’utilise mon index pour imposer mes idées d’une manière assez autoritaire, c’est ma façon d’affirmer mon « pouvoir personnel » et cacher mon sentiment d’impuissance. Je prends conscience que souvent, ce sont mes peurs qui me font agir de la sorte. J’ai une grande sensibilité émotionnelle et j’ai besoin de me sentir en sécurité dans la vie. J’ai peur du jugement des autres, qu’ils reconsidèrent leur relation avec moi, soit d’amitié, d’affaire soit amoureuse. Je réalise que d’accuser l’autre ou vouloir avoir raison pour un tout ou un rien ne mène nulle part. Je conserve mes énergies pour les choses importantes. Est-ce l’autorité qui me dérange vraiment ? Il s’agit peut-être d’un sentiment d’impuissance ou d’insécurité remontant à mon enfance par rapport à l’autorité parentale. Si je me dévalorise, je peux avoir l’impression que les autres m’ignorent ou qu’ils veulent me dominer. J’aimerais donc occuper la première place mais ce n’est pas le cas. Je suis désappointé par moi mais par les autres aussi. Une fracture à l’index m’indique que je me cramponne trop à certaines personnes ou situations : si je ne suis plus capable de me contrôler, que risque-t-il d’arriver ? Je suis anxieux, paniqué même car au lieu d’utiliser mon vrai pouvoir intérieur, je préfère utiliser d’autres astuces pour m’amener à avoir ce que je veux.

À partir de maintenant, j’accepte ↓♥ les formes d’autorité qui me dérangent en sachant qu’elles sont là pour me faire évoluer positivement. Au lieu de vivre de la frustration par rapport à cette autorité, je cherche mon vrai pouvoir intérieur.

Au lieu de vivre dans ma tête, J’accepte ↓♥ de vivre dans mon cœur♥, acceptant ↓♥ les différentes émotions qui m’habitent. J’ouvre mon esprit et, au lieu de pointer du doigt les autres, j’ose me regarder dans le miroir et me prendre en mains.


DOIGTS — MAJEUR : Le majeur, le doigt le plus long de la main, représente la créativité, la sexualité, la force et la colère. Il symbolise le toucher, le travail, la productivité et la fertilité. Une blessure ou une douleur à ce doigt signifie que ma vie sexuelle ne va pas comme je le souhaite ou que je m’incline trop facilement devant le destin. Je vis du chagrin ou une tension liée à de l’insatisfaction, et la colère s’installe doucement. Cette réaction m’empêche de réaliser mes désirs secrets. Mon côté créatif est restreint par un manque de confiance. Je me tracasse trop et je rêve beaucoup au lieu de construire ma vie d’une façon réelle et permanente. Mes frustrations m’empêchent d’avancer. Mon sentiment d’infériorité m’amène des difficultés au niveau de ma sexualité, celle-ci étant une façon d’exprimer ma créativité. Mes pulsions profondes ne sont pas exprimées. J’ai tendance à vivre dans une attitude extrême : soit de fuir mes responsabilités et de rester sur place soit devenir très orienté vers l’application stricte des lois, l’obtention à n’importe quel prix de ce que je veux. J’ai encore une attitude infantile, c’est comme si je ne suis pas encore devenu adulte, mature, « majeur » ! Dès à présent, j’identifie quel est l’aspect de ma sexualité ou de ma créativité qui est en cause. Quelle partie de moi demande à grandir, évoluer tout en acceptant ↓♥ les responsabilités qui y sont rattachées ? Une fracture du majeur indique une résistance et une rigidité notamment par rapport au toucher, qui fait naître une grande agressivité à l’intérieur de moi. Ce peut être par rapport à ma carrière, par rapport à mes performances (autant sexuelles que personnelles ou intellectuelles).

J’accepte ↓♥ d’exprimer mes besoins plutôt que de laisser la colère monter. Je réalise que seules mes peurs (l’orgueil) m’empêchent de m’exprimer. Mes expériences sexuelles deviennent enrichissantes au lieu de n’être qu’une façon de combler un vide. J’apprends à créer ma vie chaque jour. Au lieu de m’attarder à l’image et au superficiel, je base ma vie sur mes valeurs et priorités intérieures.


DOIGTS — ANNULAIRE : Annulaire, du mot « anneau », est le symbole de l’alliance ou de l’union et représente mes liens affectifs. Il représente la vision (vue) et aussi la façon dont je suis en relation avec moi-même. Mon annulaire est atteint si je me cache derrière les autres au lieu de prendre ma place, si ma vie est remplie de désordre ou de contradictions. Il représente donc ma liberté que je m’accorde et de quelle façon je m’allie aux autres. Toute blessure à ce doigt provient d’un chagrin ou d’une difficulté dans mes relations affectives : cela peut être par rapport à mon mari, ma femme, mes enfants et, dans certains cas, même par rapport à mes parents. Ce peut même être un associé ou quelqu’un avec qui j’ai signé un contrat et avec qui j’entretiens une relation privilégiée. Cette blessure est la manifestation extérieure d’une blessure intérieure dont je n’ai probablement parlé à personne. Il m’est difficile de faire l’union avec moi-même, de vivre avec ce chagrin intérieur qui m’accable. J’ai peut-être tendance à exagérer la situation. Qu’est-ce qui me dérange ? Est-ce que je vis une certaine forme d’injustice par rapport à une personne ou une situation ? N’ayant pas la maîtrise de moi-même, je cherche à avoir du pouvoir sur les autres quand je devrais plutôt accepter ↓♥ de laisser-aller et ainsi me libérer. Je vis encore en fonction de ce que les autres vont dire et penser à mon sujet et cela m’affecte. Je peux me sentir en danger et je peux avoir tendance à m’accrocher aux autres. Je vis de la froideur au niveau de mes relations avec mon entourage et je me traite moi-même d’une façon très froide et inhumaine. Une fracture à l’annulaire signifie que je m’oublie trop aux dépens des besoins des autres. Une situation est devenue intolérable parce que je ne me donne pas l’espace nécessaire afin de m’épanouir et d’être moi-même.

J’accepte ↓♥ de me détacher pour mieux voir la situation. Qu’est-ce qui m’empêche de m’exprimer ? Est-ce que je présume de la réaction de l’autre ? J’apprends à vérifier et je réalise qu’entre présumer et savoir, il y a une très grande différence. Vérifier me permet d’avoir des relations beaucoup plus harmonieuses et m’apprend aussi à dialoguer. J’accepte ↓♥ de me mettre à nu, de m’épanouir d’être heureux tout en étant en harmonie avec mon entourage.


DOIGTS — AURICULAIRE (PETIT DOIGT) : L’auriculaire est directement relié au cœur♥. Il représente la famille ainsi que tous les aspects familiaux de ma vie, particulièrement l’amour, l’harmonie familiale mais aussi les secrets et les mensonges. Il est relié à l’audition (oreilles) et à l'intuition et ce n'est pas sans raison que l'on dit : « Mon petit doigt m’a dit... ». Il symbolise la sagesse, l’intégrité, la vérité, l’ouverture vers soi-même et les autres, la communication. Il peut aussi représenter mon côté rusé et prétentieux, utilisé pour satisfaire mes besoins personnels. Lorsque je m’inflige une blessure à ce doigt, cela indique que je vis par rapport à ma famille des émotions que j’aurais avantage à extérioriser, un manque d’harmonie à l’intérieur de mon couple ou un simple manque d’amour de soi. Je fais « la sourde oreille » et n’écoute pas toujours les messages que me transmettent mon intuition, mon « petit doigt ». J’ai besoin d’un changement au niveau de mes relations avec les autres afin que celles-ci soient en harmonie avec mes nouvelles idéologies, croyances et aspirations. Un dommage quelconque au petit doigt (écorchure, brûlure, etc.) dénote assurément une trop grande émotivité. J’ai sûrement la fâcheuse habitude de m’en faire avec des riens et mon émotivité prend le dessus. Je deviens prétentieux et cela me déséquilibre et m’empêche de comprendre les gens et les événements de ma vie. Au lieu d’agir avec ma sagesse intérieure, j’ai tendance à vivre en fonction des autres. Cela amène indécision et insécurité. Je mets de côté mon intuition et donne plein pouvoir à mes pensées et ruminations interminables. Si je fracture mon petit doigt, j’ai un besoin pressant de me libérer dans un aspect de ma vie qui peut avoir un lien avec l’autorité. Ce peut être aussi un secret que je porte depuis très longtemps qui me ronge par dedans.

J’accepte ↓♥ de regarder les événements et les situations avec la simplicité d’un enfant. En les dédramatisant et en faisant montre d’ouverture d’esprit, j’apprends à m’affirmer et à communiquer. Je vais de l’avant beaucoup plus allègrement. J’ai besoin de beaucoup plus de calme intérieur. Au lieu de jouer un rôle et de vivre dans un monde où les apparences priment « l’être », j’ai avantage à revenir aux choses simples et à être moi-même.


DOIGTS ARTHRITIQUES : L’arthrite est une inflammation des articulations qui fait souffrir et qui symbolise la critique, l’autopunition, la réprobation, un manque profond d’amour et même un sentiment d'impuissance. Ainsi, les doigts (c’est-à-dire les détails du quotidien) arthritiques indiquent donc le sentiment d’être mal aimé et d’être victime des événements dans ma vie de tous les jours. Je remets le pouvoir aux autres.

J’accepte ↓♥ de m’aimer et de me pardonner car, si je ne m’aime pas, comment les autres peuvent-ils m’aimer ?


DOIGTS — CUTICULES : La cuticule est une couche très mince de peau, une sorte de pellicule qui se forme à la base de l’ongle.

Plus la cuticule est épaisse et pousse rapidement, plus j’ai tendance à être dur envers moi. Je me critique constamment pour des futilités parce que je suis perfectionniste.

J’accepte ↓♥ de voir que je suis un être humain en évolution et que je fais toujours mon possible. Je cesse de me juger aussi sévèrement et je m’accepte ↓♥ tel que je suis afin de pouvoir continuer à avancer harmonieusement.


ONGLES JAUNES (SYNDROME DES ...) : Le syndrome des ongles jaunes se manifeste lorsque les ongles de mes doigts ou de mes orteils ont une couleur jaune verdâtre, qu’ils sont épais et recourbés. Médicalement parlant, cela se produit lorsque la circulation de mon système lymphatique est inadéquate, lui-même provenant de trouble respiratoire chronique. Parce que mes ongles sont une protection pour mes doigts et mes orteils, mon corps me manifeste que je dois augmenter mes protections car je me sens fragile et ne fais pas par rapport aux événements de la vie (poumons = vie) dans les petits détails qui se présentent à moi aujourd’hui ou demain. Je trouve ma vie terne.

J’accepte ↓♥ de chercher en moi ce qui peut amener plus de passion dans ma vie. J’augmente en moi l’énergie vitale pour qu’elle se manifeste jusqu’au bout de mes doigts.


ONGLES MOUS ET CASSANTS : Les ongles représentent ma vitalité, l’état de mon énergie vitale. Des ongles cassants expriment un déséquilibre quant au niveau de mon énergie et quant à l’utilisation que je fais de celle-ci. Des ongles mous expriment la lassitude que je vis, l’indifférence qui m’habite. Ma vie est aussi terne que mes ongles. C’est à moi d’y mettre du piquant et de voir à bien utiliser mon énergie. Je prends conscience que je vis ma vie d’une façon « molle », en laissant décider les autres pour moi. Je vis dans l’ombre, en refusant les forces qui m’habitent. Je me sens impuissant, fragile comme mes ongles. J’ai de la difficulté à faire face à toutes les émotions qui m’habitent.

J’accepte ↓♥ de me reprendre en mains ! Je découvre toute la force qui m’habite. Que je suis grand et fort et que je peux accomplir de grandes choses. Il ne tient qu’à moi d’être sûr de mes capacités et d’aller de l’avant.


RAYNAUD (MALADIE DE ...) : La maladie de Raynaud est caractérisée par une constriction de la circulation, brutale et douloureuse, des petites artères des mains, des pieds, mais surtout et quasi exclusivement des doigts, créant de la pâleur et des extrémités engourdies qui peuvent devenir bleues ou pourpres. Les doigts sont d’abord blancs puis se colorent ainsi lors de la reprise de la circulation qui est douloureuse ; la répétition et la durée des crises peuvent induire une gangrène des doigts. Le sang ne circule donc pas bien dans les extrémités.

Les émotions qui devraient circuler dans le sang sont stagnantes. Lorsqu’un ou plusieurs de mes doigts est affecté, je peux aller chercher la signification du ou des doigts en question, ce qui m’éclairera davantage sur l’aspect de ma vie qui est concerné. Les membres affectés se sentent abandonnés et « vivent » un sentiment de perte. Je dois alors me poser ces questions : « Est-ce que moi, dans ma vie, je vis du rejet ? Est-ce que j’ai peur de m’exprimer et de prendre ma place ? Est-ce que j’ai terminé une relation amoureuse à laquelle je m’accroche ? » Est-ce que je me sens abandonné par quelqu’un ou par la vie ? (ce peut être la mort qui l’a emporté et ceci me glace le sang, refusant d’en faire le deuil) Pourquoi est-ce que je ressens le besoin de m’éloigner des gens ? Pour ne pas me sentir forcé à faire des choses ? Pourquoi les contacts physiques et émotifs sont si difficiles ? De quoi est-ce que je veux me protéger ? Je me sens peut-être trop vulnérable ou pas assez important ou entreprenant pour que l’on s’intéresse à moi « de toute façon ! » Je vis de grandes indécisions et cela m’empêche d’avancer. J’ai peur de revenir à la maison car un danger me guette. J’ai besoin de faire la paix avec ma mère ou la personne qui joue ce rôle dans ma vie.

J’accepte ↓♥ qu’à un certain degré, je me sois coupé de l’Univers qui m’entoure et que j’aie besoin de trouver ma place et de réintégrer cet Univers dans lequel je joue un rôle important. Si je vais à sa rencontre, mes extrémités seront à nouveau nourries d’amour et de compréhension. Je suis persuadé que toutes mes actions et décisions sont les meilleures pour moi et mon évolution. J’accepte ↓♥ de foncer, de mettre en action mes idées et rêves, même ceux qui semblent les plus fous. C’est ainsi que je construis une nouvelle réalité et que je crée de nouvelles opportunités. Ma vie est ainsi riche et stimulante.

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Le site La Vague de Vie propose un fascicule intitulé "Le symbolisme des organes du corps humain" (malheureusement non sourcé) dans lequel on peut lire la notice suivante :


DOIGTS : Instruments privilégiés de la créativité et de la dextérité physique et mentale, les doigts peuvent servir de véhicule pour l’émission et la réception de l’énergie vitale. Fort vulnérables, il faut les protéger par des anneaux, disait-on. Ils sont reliés aux grandes vertus cosmiques. Ils peuvent exprimer le degré de minutie, le niveau d’implication dans l’action, le désir de manipulation, la capacité d’accomplir une tâche. Ils figurent les terminaisons des actes. Ils expriment souvent la communication non verbale. À l’occasion, ils donnent un blâme personnel.

La main est constituée de la paume, associée à l’Esprit, qui se prolonge par les cinq doigts, reliés aux cinq sens : pouce (support et volonté, protection et défense, réactions au monde extérieur, relié à Mars) ; index (commandement, relié à Jupiter) ; médius ou majeur (sagesse, relié à Saturne) ; annulaire (renommée, relié au Soleil) ; et auriculaire (adresse ou dextérité, relié à Mercure). Certains opinent que les doigts de la main gauche prennent les sens suivant : pouce (méditation), index (attention), médius (verticale), annulaire (respiration) et auriculaire (détente). Quant aux doigts de la main droite, ils prendraient ceux-ci : pouce (prière), index (respect), médius (dignité), annulaire (rythme) et auriculaire (détachement).

Plus généralement, on associe l’auriculaire à la puissance mentale, à l’intellect, à la mémoire et au sens de la communication ; l’index (méridien du gros intestin) à l’autorité, à la direction, au jugement et à la mise au point ; le majeur (méridien du cœur) à la prudence, au sens pratique, à l’attention, à la responsabilité et au travail dur ; l’annulaire (méridien du cœur et de l’intestin grêle) au succès, à la popularité, à la créativité, à l’union et à l’engagement ; le pouce (méridien du poumon) à la puissance, à l’habileté, au soutien et à la réussite.


Les affections aux doigts : Esprit critique, être méticuleux, pointilleux, exagérément analytique, qui se complait dans les détails. Manque de pouvoir créateur ou de dextérité. Mentalité perfectionniste qui ne passe rien et ne se passe rien. Attention exagérée aux menus faits du quotidien. Culpabilité d’aller trop vite ; peur d’être en retard ; peur de ne pas employer le bon instrument ou le bon moyen; désir de trop bien réussir. Exigence envers les autres ; désir que tout soit fait à sa manière ou selon ses attentes. Peur de se tromper. On s’en demande trop. Le réflexe de se faire craquer les doigts dénote une attitude dominatrice, une agressivité refoulée ou le désir d’impressionner.


DOIGTS INFORMES : Le symbole de la Matière inachevée ou d’une créativité incomplète.


DOIGT (Écharde au) : Indice de créativité téméraire, sans prudence, sans précaution. Signe de difficulté, de discussion âpre ou de reproche amer à venir.


ANNULAIRE : Quatrième doigt de la main, si on compte à partir du pouce, relié à la force solaire, il évoque le rayonnement généreux du cœur. Il figure l’union et l’unification des choses, la cohésion, la cohérence entre les parties de soi, l’assimilation, la réceptivité, la vitalité, révélant la qualité de ses liens, l’aptitude à donner un sens à son vécu. On l’associe aux fonctions de la sexualité, aux désirs conscients et aux appétits naturels. Il éclaire les bonnes occasions et les qualités affectives.


AURICULAIRE : Relié à Mercure, ce doigt évoque l’intuition, l’aptitude aux études et à l’enseignement, les talents d’écriture, la compréhension, toutes les facettes de l’information et de la communication, en plus d’éclairer la qualité du milieu familial et de l’exercice du pouvoir dans la société. Il accumule la force vitale des autres doigts. Associé aux pouvoirs occultes, notamment à la divination, il renseigne sur les phantasmes sexuels, sur les appétits physiques, les désirs secrets, les expériences de langage, le goût des déplacements, des voyages et des déménagements. Il figure l’énergie psychique. Il symbolise l’instrument de l’écoute intérieure, de la voix intuitive.


INDEX : Ce deuxième doigt, à côté du pouce, relié à Jupiter, à Yod et à la Flèche du Capricorne, est nommé le Maître de la Parole ou le Doigt de la Vie. Symbole d’autorité, de jugement, de décision, d’équilibre, de silence, de maîtrise de soi, il montre une direction. Il est relié au gros intestin. C’est le doigt de la sagesse qui exprime autant la Loi universelle que la loi des hommes, assumant l’autorité qui supporte la force de décision et la compétence de l’enseignement. Aussi peut-il éclairer autant une force qu’une faiblesse, un souhait constructif qu’un désir délétère, indiquer une direction, donner les conseils qu’il faut savoir recevoir, exprimer les avertissements utiles. Il exprime le degré d’affirmation de soi. Le doigt de l’évacuation des choses, de l’expulsion hors de soi, donc du rejet d’un vécu vers l’extérieur. Doigt de la demande, de l’autorité, du commandement, de la direction, de l’accusation et de la menace.


MAJEUR : Le médius, l’axe de la main, relié à Saturne, constitue le doigt de l’affirmation de la personnalité, de la transition ou mort, de la volonté appuyée, de l’approfondissement, de la méditation, de la sagesse acquise dans la patience et la persévérance, de la causalité. Le doigt de la structuration intérieure, du gouvernement intérieur des choses, de la sexualité. Degré de satisfaction du vécu, de l’action et de l’emprise sur le monde. Il exprime la planification et l’organisation, mais surtout au niveau matériel : poste à long terme, contrat important, achats et ventes significatives, révélations par rapport à sa situation matrimoniale, incursions dans ses vies antérieures. Associé à l’appareil génital, il suggère plaisir et sexualité active. Dans son sens négatif, il annonce chagrin, perte, tension. D’une façon ou d’une autre, on se sentira empêché de réaliser ses rêves ou ses projets.


POUCE : Doigt du soutien dans l’action et la passion, le pouce est diversement lié à ses amours, à sa sexualité, à l’usage qu’on fait de sa vitalité, à sa force morale, à la qualité de ses échanges, au jeu de la force et de la pression, au pouvoir, à la force physique et mentale, à la qualité du travail, à la masculinité. On peut encore l’associer au pouvoir, à l’habileté, à l’aptitude au succès et à l’enrichissement. On l’associe à Vénus et on dit qu’il prolonge l’action de l’âme. Concrètement, il éclaire sur son aspect matériel, sur l’état de son système nerveux et de ses poumons, sur son degré de longévité. Il donne à la main, par l’union aux autres doigts, la force de prise, symbolisant la force créatrice. Il révèle l’Esprit qui enveloppe l’Univers et se trouve dans le cœur de l’homme. Il illustre l’empire de l’ego.

En songe, le pouce peut annoncer un changement d’emploi ou l’atteinte d’un succès. Il peut démontrer une volonté de mettre la main sur quelque chose ou de s’agripper à quelqu’un. Il donne un indice du degré de volonté. Le pouce droit, relié à Mars, évoque la prière; le pouce gauche, relié à Vénus, évoque la méditation. Un pouce souple ou flexible témoigne d’une grande ouverture aux idées nouvelles et à la capacité de les incorporer dans l’action.

Les problèmes au niveau du pouce indiquent qu’on se sent trop poussé ou on pousse trop les autres. Le pouce placé à l’intérieur de la main dénote l’introversion, un désir de fuir la vie.


POUCE (Sucer son) : Dans la réalité, ce geste indique une carence affective, le désir de retourner au sein maternel. En signe, c’est un indice d’extrême jeunesse et de candeur. Besoin d’être rassuré (sécurité extérieure). Besoin d’unité intérieure et extérieure. Sentiment de tristesse ou de défaite.



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Littérature :


Les Cinq Doigts de la main


Ils sont unis et solidaires

Comme les quatre mousquetaires

Et un pour tous et tous pour un

Ce sont les cinq doigts de la main


Ils vous aident à compter

Le pouce levé compte pour un


L’index dirigé vers les cieux

En référence à Dieu compte pour deux

Tendu vers l’horizon il montre le chemin


Le majeur c’est le doigt du milieu

Il trône comme un roi

Et comme un roi on le garde à l’étroit


Le quatrième c’est l’annulaire

C’est lui qu’on met en examen

A qui on passe l’anneau

Au moment des aveux

Quand tout devient sérieux


Le petit doigt levé en l’air

Possède un sixième sens

Cela le rend précieux

Et même prétentieux


Ils sont comme les rayons

D’une étoile à cinq branches

Ils frottent les cordes des guitares

Tapotent les touches des claviers

Ils jouent de tous les instruments

Des pinceaux des crayons

Des cœurs qui s’épanchent


Alain Hannecart, "Les Cinq Doigts de la main" in

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