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Le Badamier

Dernière mise à jour : 14 avr.




Étymologie :


  • BADAMIER, subst. masc.

ÉTYMOL. ET HIST. − 1790 bot. « terminalia catappa L. » (Encyclop. méth. Med., t. 3, p. 515 : le badamier terminalia de linnéus est un genre de plantes exotiques qui renferme des espèces très importantes à connoître pour la matière médicale...). Dér. du persan badam « amande » (Stavorinus, Voyages dans l'archipel des Molucques, 1768 à 1778, trad. du holl. cité par Devic, Dict. étymol. des mots d'orig. orient., ds Littré Suppl. : les cauris [coquillages] servent de petite monnaie au Bengale ; à Surate, on emploie pour cet effet des amandes appelées badams...); suff. -ier*.


  • MYROBOLAN, MYROBALAN, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1256 mirabolan (Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p.53, 16) ; xiiie s. mirobolan (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.131) ; 1539 myrobalans (Est.). Empr. au lat. myrobalanum « espèce de noix aromatique », myrobalanus (ds Blaise Lat. chrét., sans réf.), du gr. μ υ ρ ο β α ́ λ α ν ο ς « gland parfumé », comp. de μ υ ́ ρ ο ν «parfum» et β α ́ λ α ν ο ς « gland ».


Lire également la définition des noms badamier et myrobolan afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Terminalia catappa L. - Amandier des Indes - Amandier du Pacifique - Amandier pays - Santal indien -

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Botanique :






Utilisations traditionnelles :


Dominique Bourret et Hilda Boeglen, dans Bonnes plantes de Nouvelle Calédonie et des Loyauté. (Les Éditions du Lagon, 1981) nous apprend que :


Usage alimentaire :

  • L'amande du fruit consommée fraîche a un goût délicat et est parfaitement comestible. Il faut, comme pour les noix, laisser sécher l'enveloppe extérieure et casser la coque qui est très dure.

  • Séchée et concassée cette amande est utilisée par les Mélanésiens des Nouvelles-Hébrides pour farcir les sortes de puddings de pâte de manioc ou de taro qu'ils appellent "Iap lap". Elle apporte à la ration alimentaire des huiles et des protéines . Sur la côte Malabar des Indes elle est donnée comme aliment reconstituant aux femmes nouvellement accouchées.


Usage médicinal :

Ecorce : Découpez sur le tronc une plaque d'écorce d'environ cinq centimètres sur dix . Nettoyez la face externe et faites bouillir dans un litre d'eau jusqu'à obtenir une décoction rouge clair. Buvez un verre deux à trois fois par jour pour :

  • calmer les migraines (tempes battantes),

  • apaiser le "trac", l'appréhension , l'affolement,

  • calmer les crampes d'origine circulatoire,

  • calmer les crampes et fourmillements dus à la gratte ;

  • enfin, et ceci intéresse les chasseurs, préparer une course en montagne ; cette décoction donne du souffle et évite le "cœur qui tape".

ATTENTION : ce remède n'est pas recommandé aux femmes . Il peut accroître le volume et la fréquence des règles . Il n'est pas non plus recommandé à ceux qui ont des problèmes cardiaques, de la tension...


Feuilles : Les feuilles sont utilisées pour leurs vertus émollientes :

  • jus de feuilles chauffées versé sur des furoncles ou abcès ;

  • jus de feuille jaunie dilué avec de l'eau, en gargarisme contre les maux de gorge.

Ces emplois se retrouvent à Samoa et aux Tonga où l'on pense aussi que les feuilles ont des propriétés cicatrisantes.

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Mythes et légendes :


D'après Angelo de Gubernatis, auteur de La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, tome 2 (C. Reinwald Libraire-Éditeur, Paris, 1882),

INGUDI (iñguda, iñgua, terminalia catappa). — On la confond avec la Nagelia putran’gîva ou gîvaputraka (Roxb.), plante à laquelle on attribue dans le Bengale la propriété d’engendrer des enfants. On l’appelle aussi tâpasataru ou munipâdapa, « arbre de l’anachorète », parce que, avec une huile tirée des fruits écrasés de cette plante, les pénitents indiens préparent l’huile pour leurs lampes. Cf. à ce propos le premier acte du drame de Kâlidâsa : Çakuntalâ.

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