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L'Octogramme

Dernière mise à jour : 3 oct.





Symbolisme :


W. Deonna, auteur de "Talismans magiques trouvés dans l'île de Thasos" (Revue Des Études Grecques, vol. 20, no. 89, 1907, pp. 364–82.) associe l'étoile à 8 branches au soleil du zodiaque :

L'étoile à huit branches terminées par de petites boules est fréquente sur les amulettes et sur les papyrus et

manuscrits magiques ou alchimiques. C'était vraisemblablement un des symboles du soleil chez les Assyriens. Sur un papyrus du British Museum, on la voit dans une table des signes du Zodiaque, vis-à-vis du nom du Capricorne (Aíyo xepcoç), ce qui paraît indiquer que le charme correspondant devait être mis en action à cette époque, conformément aux idées astrologiques. Nous avons déjà fait observer que, sur le disque qui porte cette étoile, se trouvent aussi le nom de Zeus et les signes de cette planète. Or les astrologues attribuaient à Jupiter comme




 

Selon Jacques Bonnet, auteur de Les symboles traditionnels de la Sagesse. (Éditions Horvath, 1978) :


Le septième jour marquait le repos après un cycle de manifestation : le huitième ouvre à une vie nouvelle, au monde de Lumière.

N'est-ce pas cette vie nouvelle que symbolise l'étoile à huit branches ?

 

Marcel Spaeth, auteur d'un ouvrage intitulé Le tracé du compagnon. (Éditions Detrad aVs, 1985) fait un lien entre l'étoile à 8 branches et la déesse Ishtar :


... Ishtar, ainsi qu'à Vénus. Dans les catacombes romaines, on trouve quelquefois l'étoile des Mages, figurée non par le pentagramme classique, signe de l'incarnation, mais par une étoile à 8 branches. Notons qu'en Mésopotamie, la divinité Ishtar, représentée par l'étoile à 8 branches, était considérée mâle en tant que divinité du matin déesse des batailles - et femelle, en tant que divinité du soir déesse de l'Amour et de la Fécondité. En magie, le talisman de Vénus est une plaque de cuivre, portant au recto la lettre "G" dans une étoile flamboyante, empruntée à la configuration de la Grande Ourse.

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Dans le dossier pédagogique réalisé par Edith Schurgers (textes) et Marc Verpoorten (photos) relatif à l'exposition Miao, de la tête aux pieds (7/11/2009 - 14/02/2010, Lièges), on a la confirmation du symbolisme solaire de l'étoile à 8 branches :


La plus grande importance est donnée à la signification des décors de costumes et de parures. Une grande partie de ces ornements est composée de signes et de symboles puisés dans les traditions communes des différentes ethnies du sud-ouest de la Chine. Ces symboles sont une source magique de protection contre la maladie, les mauvaises récoltes, la guerre, la misère et surtout la stérilité*. Les motifs se transmettent généralement de mère en fille sur des dizaines ou des centaines de générations. Les motifs constituent ainsi un véritable langage. Les histoires racontées par les femmes à travers le décor de leur costume ne sont pas fixées par l'écriture et peuvent se renouveler au gré de leur imagination. Les motifs évoquent les mythes et les légendes, le cadre de vie ou le quotidien des femmes. Ce sont souvent des éléments du paysage : montagne, chemins, champs, arbres ou fleurs ou bien des animaux.

Les motifs les plus fréquents sont :

- Les motifs géométriques sont les plus anciens. Il s'agirait de l'évolution de motifs préhistoriques, descendants lointains des tatouages corporels montrant l'appartenance à un clan.

- L'étoile à 8 branches est particulièrement courante dans toute l'Asie ; elle est omniprésente dans les tissages traditionnels des minorités ethniques. Ce décor représente les huit rayons du soleil.

 

Fabienne Olmer, Hervé Bohbot, Céline Joliot et al., auteurs d' "Histoire d’épave. Origine, fonction et destin de la cargaison d’amphores du Grand Congloué 2." (In : Les Gaulois au fil de l’eau. Actes du 37e colloque de l’AFAEF à Montpellier (8-11 mai 2013). Bordeaux, Ausonius Éditions. 2015. pp. 175-216) identifient l'étoile à 8 branches comme un symbole utilitaire du poulpe :


Évoquées depuis 1936, date à partir de laquelle des pêcheurs ont commencé à remonter des amphores entières dans leurs filets, les épaves romaines du rocher du Grand Congloué ont été découvertes par le scaphandrier Christiani en octobre 1950, les premières plongées commençant véritablement en décembre 1951. Le gisement est localisé entre 32 et 45 m de fond, partiellement recouvert par des rochers éboulés. La coopération entre Jacques-Yves Cousteau et Fernand Benoit a donné naissance au tout premier chantier archéologique sous-marin mondial, dont les campagnes se sont déroulées entre le 15 août 1952 et le 30 juin 1957. Pour la première fois une dévaseuse a été mise en place pour dégager les amphores et les céramiques, recouvertes d’une gangue corallienne.

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 Les travaux liés aux nouveaux aménagements autour du Musem ont permis le déménagement de l’ensemble des collections et cette étude des amphores du navire le plus récent, le Grand Congloué 2, qui nécessiterait néanmoins d’être accompagnée par un nouveau regard sur les autres mobiliers.

[...]

Les symboles accompagnant le nom de Sestius font souvent référence au domaine maritime, et E. Lyding-Will avait remarqué, outre l’ancre et le trident, un symbole ressemblant à des vertèbres de poisson (ce que nous appelons “fourche”), et nous même proposons de voir une étoile de mer pour l’étoile à 5 branches, un poulpe pour l’étoile à 8 branches et un autant d’arguments pour envisager la reconnaissance des préparations à base de poisson transportées dans les amphores de Cosa.

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Diego Kurilo, auteur d'un ouvrage intitulé Les Gnostiques et leurs Archétypes. (Éditions Sophia Lux, 2014) s'exprime malheureusement de manière assez peu compréhensible :


Si nous étudions la gématrie du mot qesheth {keh'sheth} Arc-en-ciel, nous pouvons découvrir que la lettre Pei, dont la gématrie est 800 liée au nombre π, est suivie de la lettre Shin corona, de gématrie 300, et de la lettre Jet dont la gématrie est 8 (1). Tout cela nous permet de tirer des conclusions intéressantes : « La couronne d'or vient lorsque l'étoile à 8 branches est incorporée. » (2)


Notes : 1) Ces archétypes seront répétés dans tout le monde indo-européen, comme le lieu où naissent les vents, la maison du triton . Le symbole du dieu égyptien Heh est une étoile à 8 branches, le lieu où naissent les vents, l'Antarctique pour le monde antique.

2) Symbole de Vénus comme du Dieu égyptien Heh, le Dieu de l'éternité, dieu des vents.

 

Lon, autrice d'un jeu de cartes intitulé Géométrie sacrée, cartes d'activation - Découvrez le langage de l'âme (Beyond Words, 2016 ; Éditions Véga 2018, 2021 pour la traduction française) propose des cartes d'activation énergétique conçues selon les principes de la géométrie sacrée :


La fréquence de la croyance renforce notre estime de nous-même basée sur nos dos et nos talents, ainsi qu'un lien puissant à la Source.

La croyance est l'une des forces motrices les plus puissantes pour agir et changer.

Elle est ce que nous ressentons lorsque nous estimons que quelque chose est vrai. jusqu'à maintenant, notre esprit conscient déterminait nos croyances. S'il existait suffisamment de preuves, nous considérerions qu'une chose est vraie - et donc, nous y croirions.

Dans la nouvelle énergie, nous ne pouvons plus nous reposer uniquement sur notre esprit analytique et logique pour déterminer nos vérités et nos croyances. Notre monde est de plus en plus imprégné d'éléments multidimensionnels (comme les souvenirs d'autres vies ou dimensions, le renforcement des dons extrasensoriels, psychiques et un sens du temps altéré pour n'en nommer que quelques-uns) qui nous incitent à modifier notre façon de penser. Et la science ne permet pas d'offrir à nos esprits les preuves suffisantes pour appréhender le concept de multidimensionnalité.

Nous devons compter sur d'autres aspects de nous-mêmes - situés au-delà de l'esprit conscient - pour nous mouvoir dans ce nouveau monde. Nous sommes engagés dans un processus qui nous révèle combien notre cœur et notre intuition sont essentiels - aussi précieux que notre esprit analytique - pour déterminer nos croyances. Afin de nous épanouir dans cette nouvelle énergie en tant que cocréateurs multidimensionnels capables de contrôler leur réalité, il est essentiel de croire que nous sommes ces créateurs. L'estime de nous-même est vitale. Nous devons croire sans l'ombre d'un doute en la puissance de nos pouvoirs créatifs. De la même manière que la magie appelle une conviction profonde et indéfectible de la part du magicien - nous devons croire que tout est possible, surtout e qui ne revêt aucun sens pour notre esprit logique. Pour changer notre réalité, nous devons commencer par croire en nos capacités.

Le rose est associé à l'amour universel, de soi et des autres - un amour doux, tendre et attentionné. Le rose vif incarne la vie, l'enthousiasme, l'énergie supérieure et le pouvoir. L'étoile du centre pet être assimilée à une source d'inspiration symbolisant notre lien avec les Cieux et l'Univers à l'origine de nos croyances. Si nécessaire, cette étoile peut être utilisée comme shuriken ou étoile à lancer japonaise - une arme précise et puissante - qui illustre le pouvoir de conviction parfois nécessaire pour se frayer un chemin à travers les anciens modes de pensée.


Exercice : Fermez les yeux, inspirez profondément et répondez à cette question : pensez-vous appartenir à la Source ? Estimez-vous votre pouvoir suffisamment puissant pour créer tout ce que vous désirez ? A quand remonte la dernière fois où vous avez invoqué l'Univers sous les étoiles pour qu'il exauce vos souhaits ? Essayez dès ce soir !

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Louise Pryke signe l'article "Ishtar" (publié le 10 mai 2019 dans l'Encyclopédie World History) :


Inanna/Ishtar est fréquemment présentée de façon anthropomorphique dans les mythes. Dans la poésie sumérienne, elle est dépeinte comme une jeune femme qui vit à la maison avec sa mère, Ningal, et son père, Nanna (le dieu de la lune Mésopotamien, Sin). Son frère jumeau est Utu (Shamash sémitique), la divinité du soleil, qui est connecté au concept de la justice. Ishtar elle-même est également associée à un corps céleste : Vénus, l'étoile du matin et du soir.

[...]

Ishtar dans ses représentations peut être accompagnée par son animal emblématique, le lion, et elle porte souvent des armes. L'Inanna sumérienne, en particulier, est souvent représentée avec un lion ou se tenant debout sur un lion. Elle apparaît également dans l'iconographie sous sa forme céleste, une étoile à huit pointes, et est associée dans les sources visuelles aux rosaces. L'étoile d'Ishtar est souvent dépeinte aux côtés d'un disque solaire et d'un symbole sous forme de croissant de lune, représentant son frère, la divinité solaire Shamash (Utu sumérien) et son père, la divinité lunaire Sin (Nanna sumérien). L'association d'Ishtar avec l'emblème astral d'une étoile à huit pointes est retrouvé sur les joints de cylindre provenant de la période des dynasties archaïques (2900-2300 avant notre ère) et reste étroitement liée à la divinité pendant des milliers d'années d'histoire Mésopotamienne, jusqu'à la période néo-babylonienne.

 

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Dominique Badariotti, Cyril Meyer et Yasmina Ramarani, auteurs de "MoGUS, un outil de modélisation et d’analyse comparative des trames urbaines". (Revue Internationale de Géomatique, 2020, no 3-4, p. 181) établissent un lien entre l'étoile à 8 branches et l'utopie :


Les plans radioconcentriques correspondent à des formes organisées idéales, imaginées pendant la Renaissance, et dont le modèle initiateur a été proposé par le Filarète, un architecte et sculpteur florentin du XVe siècle. La ville idéale du Filarète (Sforzinda) est construite comme une étoile à 8 branches, avec 8 voies rayonnant à partir d’un lieu central et conduisant en ligne droite aux 8 portes de la ville. Ce modèle a été utilisé à partir de la Renaissance comme un idéal de ville, avec des réalisations concrètes plus ou moins fidèles (Gruissan, Sun City en Arizona, Moscou dont l’organisation d’ensemble renvoie à un plan de ce type, etc.).

 

Selon Sandrine Linger-Riquier et Nicolas Garnier, auteurs de "Deux vases turons mutilés et inscrits du Haut-Empire : des objets entre pharmacopée et pratiques magiques ?." (Pallas. Revue d'études antiques, 2022, no 120) :


Les graffiti en forme d’étoile à 6 rayons ou plus constituent des marques régulièrement attestées sur les céramiques. Ainsi par exemple, sur les 688 graffites étudiés par M. Andrieu (2017), une dizaine semble correspondre à des étoiles (soit 1,4 % du corpus), mais seulement 5 sont assurées et suffisamment complètes pour dénombrer le nombre de rayons : aucune n’en compte 8.


Fig. 18. Détail de l’étoile à huit rayons gravée sur l’épaulement du gobelet de Tours. Noter, dans le quart supérieur droit, un petit cercle gravé entre deux rayons. Cliché : S. Linger-Riquier

L'étoile à huit branches : Ce qui rend l’étoile du gobelet de Tours (fig. 18) particulièrement remarquable, c’est surtout son association avec le charaktêr précédent et l’abécédaire grec gravé à sa suite.

Avec plus de 7,4 % du corpus, l’étoile à huit rayons apparaît nettement plus fréquemment parmi les charaktêres du corpus de comparaison étudié ici. Elle est parfois associée au charaktêr précédent ou au serpent Chnoubis.

Lorsque l’étoile à 8 branches est pommetée, telle que figurée sur l’instrument du magicien (fig. 19), elle est expressément attribuée par diverses inscriptions et textes contemporains des papyrus magiques à l’une des sept planètes, en l’occurrence la plus puissante : le soleil.

Sur les gemmes magiques, l’étoile à 8 rayons non pommetée apparaît en opposition à un croissant de lune sur une quarantaine de gemmes magiques du Cabinet des Médailles : ainsi, même non pommetée, cette étoile semble également désigner le soleil.

L'abécédaire grec : À la suite de l’étoile à 8 rayons, apparaissent les trois premières lettres de l’alphabet grec gravées en majuscule sur l’épaulement du gobelet de Tours.

Fig. 19. Avers de l’instrument de magicien n°617.

À notre connaissance, si une quinzaine d’abécédaires en cursives latines sont recensés en Gaule lyonnaise, seulement deux abécédaires grecs sont répertoriés en Gaule et proviennent de Lattes. L’abécédaire du gobelet de Tours apparaît donc tout à fait exceptionnel, d’autant plus pour une période aussi tardive. Par ailleurs, son association avec des charaktêres permet d’emblée d’écarter son caractère didactique.

[...]

Ainsi, la présence conjointe de charaktêres dont l’étoile solaire, de l’abécédaire grec, l’emploi même du grec, face au contenu rationnel des récipients, placent résolument l’utilisation de ces vases dans des contextes magico-thérapeutiques, à la croisée d’un savoir de type « pharmacopée » et de techniques rituelles performatives.

 


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