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L'Apocyne




Étymologie :


Selon l'article de Wikipedia :


Le nom générique « Apocynum » est un terme latin, transcription du grec ancien ἀπόκυνον attesté chez Dioscoride, « qui éloigne, qui tue les chiens ». Ce terme est formé de deux racines grecques : ἀπό (apo), « loin », et κῦνος (kûnos, latin cynum), « chien », en référence au caractère toxique de ces plantes pour les chiens.


Autres noms : Apocynum androsaemifolium L. - Herbe à la puce - Herbe à puces -

Apocynum cannabinum - Apocyne chanvrin - Chanvre sauvage -

Apocynum juventus - Streptocaulon juventas -




Botanique :


Selon Bruno Bonnemain, auteur de "Les Calendriers pharmaceutiques du XVIIe au XXe siècles, le temps balsamique, période idéale pour prélever les matières premières pharmaceutiques." (In : Revue d'histoire de la pharmacie, 103e année, N. 392, 2016. pp. 668-674) :


À partir des observations de Gilles-François Boulduc, Baumé souligne que le contenu des plantes varie en fonction des saisons et de l’âge de la plante. [...] L'apocyne, au contraire, ne devient toxique que lorsque la plante est à maturité.

 




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Vertus médicinales :


Jean Léon Soubeiran, Philibert Dabry de Thiersant et Adophe Marie Gubler, auteurs de La matière médicale chez les Chinois. (G. Masson, 1874) assimilent l'apocyne à un élixir de jouvence :


APOCYNUM JUVENTUS, ho-cheou-ou - Pen-tsao - che-szou-wu, Tatarinov, 46 ; ho-shau-wu, F. P. Smith, 75.


Cette espèce, qui croît dans le Kiang-sou, le Chan-tong et le Kouang-si, est employée, feuilles, tiges et racines, en lotions sur les éruptions ; mais on fait surtout usage de la racine, qui est amère, douce, pénètre les douze voies, restaure l'humide radical et les esprits, guérit les ulcères et les pustules, et qu'enfin on utilise pour teindre en noir les cheveux et la barbe. Cette racine se présente sous forme de morceaux plats, oblongs ou arrondis, de forme et d'épaisseur variables, offrant quatre ou cinq couches concentriques ; l'extérieur est ridé et rouge-brun foncé ; l'intérieur, ligneux et d'une teinte rousse ; sa saveur est amère et âcre ; elle est tonique, astringente, vulnéraire, styptique et antiscrofuleuse. Le Pen-tsao lui attribue la plus merveilleuse puissance pour conserver à l'homme une jeunesse prolongée, avec tous ses avantages portés au suprême degré.

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Usages traditionnels :


Frédéric Roux dans une Notice sur une plante textile communiquée à la Société Murithienne (Réunion de Lavey-les-Bains, 1877). (In : Bulletin de la Murithienne, 1877, no 7, pp. 28-30) relève la découverte d'une apocyne asiatique :


Dans l'Illustration suisse du 1er mars 1873, page 119, on lit : « On vient de découvrir, dans le Turkestan, une plante fibreuse, à laquelle on a donné le nom scientifique d'Apocynum venatum et qui pousse à l'état sauvage avec une telle abondance qu'on peut s'attendre à la voir bientôt paraître sur les marchés commerciaux. Les fibres, aussi tendres, aussi délicates que celles du lin, aussi fortes et aussi résistantes que celles du chanvre, la rendent, par la combinaison des qualités propres à chacune de ces plantes, bien supérieure à toutes deux. Les Russes vont probablement essayer de la transplanter en Europe. »

 

Jacques Rousseau, auteur de "Ethnobotanique abénakise." (In : Arch Folklore, 1947, vol. 11, p. 145-182) signale un usage commun des Apocynes :


Chez les Amérindiens du nord-est, dont plusieurs tribus ne connaissaient pas la terre cuite, la vannerie a toujours joué un grand rôle. Les principales plantes textiles comprenaient les Apocynum, les orties (Laportea canadensis surtout), l'écorce interne de tilleul (Titta glabra), les minces rubans de bois de frêne (Fraxinus).

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Symbolisme :


Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Apocyn - Trahison.

Originaire de la Virginie, l'apocyn se plait dans les terrains frais ; ses fleurs sont très odorantes, ses graines laissent échapper un duvet fin, soyeux, élastique et chaud avec lequel on fabrique de jolies étoffes. On en a fait l'emblème de la trahison parce que son fruit, très bon quand il est cuit, donne la mort si on le mange fraîchement cueilli.

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