Étymologie :
GNOU, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1775 Nou (Querhoent cité par Buffon d'apr. Rob. 1957)] ; 1778 gnoo (Sec. Voy. de Cook [208] t. 1, p. 135 ds König, p. 98) ; 1782 gnou ou niou (Buffon, Hist. nat. Suppl., t. 6, p. 89, ibid.). Mot hottentot ; cf. FEW t. 20, p. 87a ; König, p. 98.
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Symbolisme :
Mireille Lobligeois, dans un article intitulé "Louis Ohier de Grandpré (1761-1846)." (In : Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2008, vol. 130, no 5, pp. 113-120) rapporte un symbolisme daté :
En histoire naturelle, retenons la description du gnou dans l’ouvrage de Barrow :
« Cet animal extraordinaire est le plus vite de ceux qui habitent les plaines de l’Afrique […] Il tient du cheval, du bœuf, du cerf et de l’antilope […] Quoique petit, cet animal paraît considérable quand on le voit caracoler dans les plaines. On peut prendre le gnou pour l’emblème d’une liberté illimitée […] On n’a point encore réussi à l’apprivoiser. »
Ceci [Barrow, Voyage dans la partie méridionale de l’Afrique, trad. par Grandpré] est écrit, ou du moins publié, en 1801.
Dans une note de son mémoire intitulé Nécessité du médium internet dans la visibilité, la gestion et la publication scientifique des chantiers de fouilles archéologique (2012) Henry-Louis Guillaume rappelle que :
Le projet GNU a été lancé par Richard Stallman en 1984, alors qu'il travaillait au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT, afin de créer un système d'exploitation libre et complet et, d'après ses mots, « ramener l'esprit de coopération qui prévalait dans la communauté informatique dans les jours anciens ». Le symbole de GNU est un gnou, animal dont le nom se prononce de la même manière que l'acronyme « GNU » en anglais et, par un heureux hasard, en français également.
Selon, Jean-Christophe Cavallin, auteur de L’œil de tous : Variations sur Cloverfield (Matt Reeves, 2008 - Diacritik, 2018) :
Pour comprendre pourquoi les vaches regardent passer les trains, il suffit de regarder le comportement d’un troupeau de gnous. Dans le même temps qu’il broute, chaque gnou reste attentif, mais ne fait pas attention au seul indice d’un prédateur coulé dans les herbes hautes. Il est aussi aux aguets de ce que voient tous les autres et réagit au moindre signe que l’un d’entre eux pressent un fauve. La sélection naturelle a inscrit dans son génome cette synchronisation des perceptions singulières comme stimulus-réponse. Son aesthesis est un sens commun, parce que les sens de chaque gnou sont immédiatement reliés au système perceptif des autres et qu’en matière de survie, la loi qui régit le troupeau est celle de l’un pour tous. D’où l’unisson de nos bovins qui, sans avoir jamais connu de prédateur naturel, se tournent d’un seul tenant sur la rumeur d’un train comme une odeur de lionne.
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Littérature :
Le gnou
Pan ! Pan ! Pan ! Qui frappe à ma porte ? Pan ! Pan ! Pan ! C’est un jeune faon Pan ! Pan ! Pan ! Ouvre-moi ta porte Pan ! Pan ! Pan ! Je t’apporte un paon Pan ! Pan ! Pan ! Ouvre-moi ta porte Pan ! Pan ! Pan ! J’arrive de Laon
Pan ! Pan ! Pan ! Mon père est un gnou Né on ne sait où, Un gnou à queue blanche Qui demain dimanche, Te fera les cornes Sur les bords de l’Orne.
Robert Desnos, "Le gnou", in Chantefables et Chantefleurs, 1952.
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Humour :