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Le Phénix




Étymologie :


  • PHÉNIX, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1121-34 « oiseau fabuleux » (Philippe de Thaon, Bestiaire, 2217 ds T.-L.) ; 2. a) 1176 « personne unique en son genre » (Chrétien de Troyes, Cliges, 2727, ibid.) ; b) 1674 cet heureux phénix (en parlant d'un sonnet sans défaut) (Boileau, Art poét., Chant II, p.165) ; 3. 1673 hérald. (Menestrier, Abrégé des principes héraldiques, p.94) ; 4. 1690 « genre de palmier » (Fur.) ; 5. a) 1791 « papillon » (Valmont de Bomare ds Lar. Lang. fr.) ; b) 1874 « ancien nom du paradisier » (Lar. 19e) ; c) 1903 « coq domestique du Japon » (Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat. phoenix « oiseau fabuleux », « palmier », gr. φ ο ι ́ ν ι ξ « pourpre », « oiseau fabuleux », « palmier ».

Lire aussi la définition du nom pour amorcer la réflexion symbolique.

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Croyances populaires :


Selon Jacques Albin Simon Collin de Plancy, auteur du Dictionnaire infernal, ou bibliothèque universelle, sur les êtres, les personnages, les livres, les faits et les choses : qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l'enfer, aux divinations, aux sciences secrètes, aux grimoires, aux prodiges, aux erreurs et aux préjugés, aux traditions et aux contes populaires, aux superstitions diverses, et généralement à toutes les croyants merveilleuses, surprenantes, mystérieuses et surnaturelles. (Tome troisième. La librairie universelle de P. Mongie aîné, 1826) :


FONG-ONHANG : Oiseau fabuleux auquel les Chinois attribuent à peu près les mêmes propriétés qu'au phénix des Grecs et des Romains. Les femmes se parent d'une figure de cet oiseau, qu'elles portent en or, en argent ou en cuivre, suivant leurs richesses et leurs qualités.

 

Adolphe de Chesnel, auteur d'un Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés, et traditions populaires... (J.-P. Migne Éditeur, 1856) propose la notice suivante :


PHENIX. A notre époque, sceptique au plus haut degré, on n'a aucune foi dans les phénix, de quelque espèce que ce soit. Mais il n'en était pas ainsi au moyen âge ; on y croyait même encore au XVIIe siècle. Il est donc indispensable que nous disions ici un mot de ce mythe merveilleux qui occupait l'imagination de nos pères, comme il avait frappé celle des anciens.

Quelques rabbins rapportent que le phénix était dans l'arche avec Noé, et que n'ayant pas osé, par respect pour le patriarche, lui demander à manger avec les autres oiseaux, Noé lui dit Je prie Dieu que tu ne meures pas. Je mourrai dans mon nid, répondit l'oiseau et je vivrai aussi longtemps que le phénix.

Les Egyptiens avaient fait une divinité de cet être fabuleux. Ils le représentaient de la taille d'un aigle, avec une huppe sur la tête, les plumes du cou dorées, les autres de couleur pourpre, la queue blanche mêlée de plumes incarnates, et des yeux étincelants comme des étoiles. Cet oiseau était seul de son espèce. Il avait pour séjour les déserts de l'Arabie, et vivait de cinq à six siècles. Puis, quand il sentait sa fin approcher, il disposait pour lui un bucher composé de bois et de gommes aromatiques ; il se couchait dessus, et attendait dans cette position que les rayons du soleil eussent mis le feu à son lit de mort. Lorsqu'il était consumé, il naissait de la moelle de ses te sorte de ver qui produisait à son tour un autre phénix, et le premier soin de celui- ci était de rendre au défunt les honneurs funèbres, ce qui avait lieu de la manière suivante : Il formait avec de la myrrhe une masse en forme d'œuf; la soulevait pour s'assurer s'il était capable de la porter: et après l'avoir creusée, il y déposait les restes de son père, pour les transporter à Héliopolis , dans le temple du soleil. Les anciens historiens ont compté quatre apparitions du phénix : la première sous le règne de Sésostris ; la seconde, sous celui d'Amasis ; la troisième sous celui des Ptolémées ; et Dion Cassius, Tacite et Plina parlent de la quatrième, mais sans lui assigner une date précise. Tacite dit qu'il est des gens qui font vivre le phénix jusqu'à 1460 ; mais que pour l'ordinaire on ne croit pas que son existence se prolonge au delà de 500 années. C'est déjà très raisonnable.

Plutarque affirme aussi que la cervelle du phénix est un manger des plus délicats ; mais il ne fait pas connaître toutefois si lui, ou quelqu'un de ses grands hommes en a goûté.

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Symbolisme :

Dans le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, on apprend que :


"Le phénix, suivant ce qu'en ont rapporté Hérodote ou Plutarque, est un oiseau mythique, d'origine éthiopienne, d'une splendeur sans égale, doué d'une extraordinaire longévité, et qui a le pouvoir, après s'être consumé sur un bûcher, de renaître de ses cendres. Quand l'heure de sa mort approche, il se construit un nid de brindilles parfumées où de sa propre chaleur il se consume. Les aspects du symbolisme apparaissent donc clairement : résurrection et immortalité, résurgence cyclique. C'est pourquoi tout le Moyen Âge fit du phénix le symbole de la Résurrection du Christ, et parfois celui de la Nature divine - la nature humaine étant figurée par le pélican.

Le phénix est, dans l'Egypte ancienne, un symbole des révolutions solaires : il est associé à la ville d'Héliopolis. Il se pourrait toutefois que cette cité du soleil ne soit pas originellement celle d'Egypte, mais la Terre solaire primordiale, la Syrie d'Homère. Le phénix, disent les Arabes, ne peut se poser ailleurs que sur la montagne de Qâf, qui est le pôle, le centre du monde. Quoiqu'il en soit, le phénix égyptien ou Bennou, était associé au cycle quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil ; d'où son rapport avec la régénération et la vie.

Comme il s'agissait, en Egypte, du magnifique héron pourpré, on peut évoquer le symbole de régénération qu'est l'œuvre au rouge alchimique. Les Taoïstes désignent le phénix sous le nom d'oiseau de cinabre (tanniao), le cinabre étant le sulfure rouge de mercure. Le phénix correspond d'ailleurs, emblématiquement, au Sud, à l'été, au feu, à la couleur rouge. Son symbolisme est de même en rapport avec le soleil, la vie et l'immortalité. Le phénix est une monture des Immortels. Il est l'emblème de Nlukoua qui inventa le cheng, instrument de musique en forme de phénix, imitant le chant surnaturel du phénix.

Le phénix mâle est symbole de félicité ; le phénix femelle est l'emblème de la reine, par opposition au dragon impérial. Phénix mâle et phénix femelle sont ensemble symboles d'union, de mariage heureux. Encore les phénix de Sia-che et Long-yu, s'ils manifestent le bonheur conjugal, conduisent-il les époux au paradis des Immortels. C'est un phénix qui révéla à Pien-ho la présence du jade dynastique des Tcheou, symbole d'immortalité, et c'est le Fong-hoang, manifestation du pur yang, qui apparaît lors des règnes heureux.

Al-jili fait du phénix le symbole de ce qui ne tire existence que de son nom ; il signifie ce qui échappe aux intelligences et aux pensées. Ainsi, comme l'idée de phénix ne peut être atteinte que par le nom qui la désigne, Dieu ne peut être atteint que par l'intermédiaire de ses Noms et de ses Qualités.

Cet oiseau magnifique et fabuleux se levait avec l'aurore sur les eaux du Nil, comme un soleil ; la légende le fit se consumer et s'éteindre comme le soleil, dans les ténèbres de la nuit, puis renaître de ses cendres. Phénix évoque le feu créateur et destructeur, dont le monde tient son origine et auquel il devra sa fin ; il est comme un substitut de Shiva et d'Orphée.

Il est un symbole de la résurrection, qui attend le défunt après la pesée des âmes (psychostasie), s'il a dûment sacrifié aux rites et si sa confession négative a été jugée véridique. Le défunt devient lui-même phénix. Le phénix porte souvent une étoile, pour indiquer sa nature céleste et la nature de la vie dans l'autre monde. Le Phénix est le nom grec de l'oiseau Bennou ; il figure à la proue de nombreuses barques sacrées, qui vont déboucher dans l'immense embrasement de la lumière... symbole de l'âme universelle d'Osiris qui se créera sans fin d'elle-même, tant que dureront le temps et l'éternité.

La pensée occidentale latine devait hériter du symbole concernant le phénix, oiseau fabuleux dont le prototype égyptien, l'oiseau Bennou, jouissait d'un prestige extraordinaire, en raison de ses caractéristiques. Chez les Chrétiens, il sera, à partir d'Origène, considéré comme un oiseau sacré et le symbole d'une irréfragable volonté de survie, ainsi que la résurrection, triomphe de la vie sur la mort."

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Selon Ted Andrews, dans Le Monde enchanteur des Fées : communiquez avec les Esprits de la nature et les Élémentaux (Édition originale, 1993 ; traduction française, 2006),


"Le phénix est cet oiseau légendaire qui, après avoir été consumé par le feu, renaît de ses cendres. Plusieurs contes et légendes font référence à ce mythe. Le héros vit jusqu'à un âge avancé et le phénix apparaît immédiatement avant ou après sa mort.

Bien que mort, le héros peut revivre.

Pourvu de plumes dorées et rouges, d'une tête de faisan et d'un long plumage, le phénix remue le corps et l'âme. Dans la mythologie chinoise, le plumage réunit cinq nuances et produit un son mélodieux mêlant cinq notes. En Égypte, le phénix est associé au culte de Râ, le dieu-soleil. Même dans le christianisme, il symbolise la mort et la résurrection de Jésus.

Selon la tradition, il ne peut exister qu'un seul phénix à la fois, et celui-ci vit pendant 500 ans. Puis, il pond un œuf d'or, est consumé par le feu, et un nouveau phénix émerge de l'œuf et s'élève des flammes. C'est un ancien symbole du soleil et de la résurrection - de la vie après la mort. Il représente l'âme immortelle, l'amour, la jeunesse éternelle, et même l'autonomie.

C'est l'une des rares créatures fantastiques qu'il peut être amusant de rechercher. La période la plus propice à cette recherche est le petit matin, quand le soleil de l'aube est à son apogée, ou le soir, lorsque le soleil lance ses derniers rayons. Le printemps et l'automne sont les saisons les plus favorables. Le parfum de la myrrhe l'attire. Si vous le rencontrez, vous êtes en droit d'espérer renaître au cours de votre vie. Une telle rencontre est toujours vivifiante et bénéfique. Elle annonce une vie nouvelle, un regain d'énergie et un recommencement."

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes ( (Hachette Livre, 2000) :


"Si l'on veut étudier les mœurs de cet oiseau mythique, il faut puiser ans la mémoire des hommes de l'Antiquité, car il est né de leur imagination fertile. A l'origine, le phénix est une divinité égyptienne portant la couronne d'Osiris et figurant ce grand dieu d’Égypte, mais qui fut aussi assimilé à Rê, le Soleil, le dieu des dieux. Selon les légendes mythiques qui s'y rattachent, Osiris et Rê avaient tous les deux la particularité d'être immortels et éternels. Or le phénix, lui aussi, était un oiseau doté d'une très longue vie, qui pouvait de plus renaître de ses cendres après sa mort, comme Osiris après son parcours initiatique dans l'Au-delà, comme Rê, le Soleil, réapparaissant chaque matin dans sa barque sacrée. Voici comment Hérodote décrivait le phénix au Ve siècle avant notre ère : "Il y a encore un oiseau sacré, appelé le phénix. Je ne l'ai pas vu, sinon en peinture ; aussi bien visite-t-il très rarement les Égyptiens, tous les cinq cents ans, à ce que disent les gens d'Héliopolis ; il viendrait, d'après eux, quand son père meurt. S'il est tel qu'on le peint, voici quelles seraient sa grandeur et son apparence : les plumes de ses ailes sont les unes couleur d'or, les autres d'un rouge vif ; pour la silhouette et la taille, il ressemble de très près à l'aigle." (Hérodote, L’Égypte, Histoires, II, 73, Les Belles Lettres, 1997)."

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D'après Madonna Gauding, auteure de Animaux de pouvoir, Guides, protecteurs et guérisseurs (Octopus Publishing Group 2006 ; traduction française : Éditions Véga, 2006) :


"Guide d'interprétation


En tant que symbole onirique : Résurrection - Immortalité - Vie après la mort - Soleil levant - Espoir - Transformation.

En tant que gardien ou protecteur : Protège du désespoir - Défend le cœur.

En tant que guérisseur : Soigne les expériences traumatiques - Guérit la cécité.

En tant qu'oracle ou augure : Vous renaîtrez - Importants événements à venir.


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Mythes et contes

Lorsque le phénix a atteint 500 ans, il se bâtit un nid en rameaux de cannelier, dans un chêne ou un palmier, et l'incendie à l'aide du soleil. Le phénix et son nid sont réduits en cendres, d'où émerge un jeune phénix.


Si le phénix est votre animal de pouvoir

Vous observez toujours l'horizon et rassemblez des informations sur votre environnement et les événements se déroulant autour de vous. Image du pouvoir et de la grâce, vous êtes éclatant, surtout quand vous arborez du pourpre ou de l'écarlate. Personne de grand courage et hautes valeurs morales, vous avez subi de terribles malheurs, peut-être une maladie grave, comme le cancer, ou un incendie qui a totalement détruit votre maison. Même si vous êtes anéanti physiquement et émotionnellement, vous renaissez de vos cendres. Vous êtes profondément conscient des cycles - les phases lunaires, l'aube et le crépuscule, le changement des saisons. Vous offrez espoir et inspiration à ceux qui vous entourent.


Demandez au phénix de vous aider

  • à surmonter une maladie grave ou une tragédie. ;

  • à voir l'image globale en toute situation.

Accéder au pouvoir du phénix en :

  • brûlant de la cannelle ou de la myrrhe ;

  • faisant attention aux cycles temporels.

Si votre animal de pouvoir est le phénix, étudiez le signe astrologique du Scorpion, signe de transformation. Lorsque vous désirez transformer votre négativité, n'essayez pas de la détruire, acceptez-la plutôt et neutraliser son effet."

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Pour David Carson, auteur de Communiquer avec les animaux totems, puisez dans les qualités animales une aide et une inspiration au quotidien (Watkins Publishing, 2011 ; traduction française Éditions Véga, 2011), le phénix appartient à la famille des Qualités intérieures, au même titre que le serpent, la taupe, la tortue, le faucon, le singe, le chat, le jaguar, l'éléphant, l'araignée, le loup, le lion, l'ours grizzly, le corbeau et la corneille, le gorille, le crocodile, le bison et le dragon.

Qualités intérieures : Le rythme effréné du monde dans lequel nous vivons - exigences du travail, évolution technologique et pressions financières - nous fait aisément oublier notre parenté aux animaux. Il est encore plus facile de négliger notre esprit animal, personnel et intérieur, où nous pouvons puiser force, sagesse et conseils.

Il existe diverses façons de nous reconnecter à nos guides intérieurs. L'une d'elles est de fournir un effort conscient pour trouver l'animal qui compense les faiblesses que nous sentons en nous-mêmes - le lion peut pas exemple nous aider à combattre notre timidité. Une autre approche consiste à identifier un ou plusieurs animaux avec lesquelles nous sentons une affinité particulière et à travailler en lien étroit avec eux sur une large gamme de problèmes et de peurs. Ce chapitre sonde es créatures susceptibles d'offrir un éclairage intérieur particulier sur notre caractère et notre psyché. [...]

Les légendes du phénix proviennent d'Inde, de Chine, de Grèce, d’Égypte et de Phénicie (Liban actuel et plaines littorales de Syrie), entre autres. Toutes parlent d'un oiseau de feu mythique, à qui le soleil a promis l’immortalité. Après des siècles de vie, le phénix meurt et renaît de ses propres cendres.

Dans certains mythes, le phénix est un aigle mystique qui représente le prolongement de la vie dans les flammes du changement. Lorsque l'oiseau vieillit, il vole vers le soleil, qui le détruit. Un ver naît des cendres de l'oiseau, puis devient un grand "aigle du soleil" qui jaillit des flammes et s'élance vers le ciel.

Dans d'autres légendes, cette âme magique et douce ne boit que des gouttes de rosée matinale et représente l'harmonie du cœur, avec tout ce que cela implique. Le phénix est symbole de chance et de bonne fortune, de longue vie et de bonheur. Cette belle créature représente le feu et le passion - la flamme de l'inspiration vraie.

Dans pratiquement toutes les mythologies, l'oiseau symbolise le pouvoir de transformation en réponse au désespoir et à la dévastation. "Le phénix, espérons-le, peut traverser un ciel désolé et, défiant sans cesse le mauvais sort, renaître de ses cendres et s'élever", déclarait le célèbre auteur espagnol Miguel de Cervantès. Cet être mythique nous relève des cendres de la destruction et nous transporte vers le ciel bleu de l'optimisme et du renouveau. Réapparaissant fidèlement en période de trouble, le phénix nous apporte une vision nouvelle. Il ne meurt jamais - il périt dans les flammes, mais de l’œuf rouge qu'il pond au-dessus des cendres, il renaît ressuscité.

Dans les pires moments, le phénix nous apprend à triompher. éloignés de la souffrance, nous grandissons spirituellement. Dans la peine et la tristesse, cet oiseau entonne un chant magique, qui convoque les forces du ciel.

Mot-clé : Bien né du mal


Votre flamme intérieure

Lorsque vous méditez sur le pouvoir du phénix, placez-vous face au sud si vous vivez dans l'hémisphère nord, et face au nord si vous vivez dans l'hémisphère sud. Il est important d'être en direction de l'été, direction du phénix.

  1. Commencez par vous préparer à cette méditation en trouvant une bougie rouge. Le rouge est la couleur du feu et symbolise l'esprit du phénix en vous. Vous pouvez aussi porter des vêtements rouges ou orange.

  2. Trouvez un endroit calme où vous asseoir sans être dérangé. prenez le temps de vous détendre et d'apaiser votre esprit. Ouvrez maintenant les yeux et fixez votre regard sur a flamme de la bougie.

  3. Prenez conscience de la flamme qui brûle en vous. Dans votre œil mental, voyez que flamme claire, animée au plus profond de vous. Une flamme d'espoir et de vérité. Focalisez-vous quelque minutes sur son lumineux pouvoir d'optimisme et de renouvellement.

  4. Portez à votre attention un problème qui vous préoccupe depuis quelques temps. Exposez-le au plein pouvoir de votre flamme intérieure, d'espoir et de vérité. Regardez votre problèmes se réduire en cendres.

  5. Terminez votre méditation en remerciant le phénix pour son aide et son éclairage.

Noble oiseau de feu

Le mot phuong en chinois désigne le phénix mâle, oiseau solaire à l'énergie yang. la femelle phénix, appelée huang, est yin et lunaire. Si elle est humble, tranquille, belle et délicate, le mâle lui est intrépide, martial, autoritaire et combatif. Apparaissant au coté du dragon - symbole de l'empereur - le phénix est féminin et symbolise l'impératrice. ensemble, ils figurent la dévotion, le respect et les aspects mâle et femelle du pouvoir impérial. Au temps de l'empire, l'impératrice portait parfois le symbole du phénix."

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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), le Phénix est défini par les caractéristiques suivantes :

Traits : Le Phénix symbolise la naissance, la vie, la mort et la renaissance. Il est la capacité à triompher des moments difficiles et des pertes pour rebondir encore mieux qu'avant. Souvent, les gens disent qu'ils vont renaître de leurs cendres comme le Phénix : c'est une façon d'affirmer qu'ils traverseront les épreuves rencontrées, quelles qu'elles soient, et qu'ils en sortiront en étant mieux ou meilleurs qu'avant. Le Phénix est la survie par excellence, à travers la transformation intérieure et la régénération. Sens élevé de l'éveil spirituel, intuition et sentiment de son être dans sa connexion à l'univers et à tout ce qu'il comporte, telles sont les caractéristiques du Phénix.

Talents : Clarté - Se consumer - Continuation de la vie - Conviction - Créativité - Vie éternelle - Existence - Expression - Foi - Croissance - Hardiesse - Espoir - Illumination - Intuition - Longévité - Pouvoir - Protection - Purification - Renaissance - Ré-émergence - Régénération - Renouveau - Résurrection - Eveil spirituel - Force - Transformation.

Défis : Trop péremptoire - Dépression - Destruction - Léthargie - Vit dans le passé - Fait trop d'efforts - Maladie physique.


Élément : Air - Feu.


Couleurs primaires : Orange - Pourpre - Rouge - Jaune.


Apparitions : Le Phénix apparaît souvent lors des périodes de transition. Les portes sont peut-être fermées, mais faites attention aux fenêtres qui s'ouvrent ! Vous êtes sur le point de vivre une période de renaissance, en abandonnant l'ancien et en accueillant pleinement le nouveau. Cela veut dire que vous vous élevez au-dessus des difficultés, en restant vrai dans votre essence intérieure, et que vous observez les situations en vous servant de votre intuition. Gardez foi et pensez que tout va marcher de la façon dont c'est censé se passer et que c'est la lumière qui surgira de toutes les obscurités que vous traversez. restez fort dans vos convictions et authentique envers votre être intérieur et ce que vous croyez. Force et pureté sont associées à votre transformation. Restez présent dans vos activités quotidiennes et portez particulièrement attention à chaque moment de votre existence.

Aide : Vous êtes en train de vivre des situations où vous devez triompher de circonstances difficiles. Il peut s'agir de périodes de changement où vous avez l'impression que votre vie s'effondre, ou que vous êtes empêché ou incapable d'avancer. Le Phénix vous aide à garder foi : vous allez vous sortir de ces moments difficiles. Et, à la fin, la situation sera meilleure qu'avant. Le Phénix vous aide en annonçant un nouveau départ, car chaque chose qui se termine est amenée à connaître un nouveau commencement. Le Phénix renforce le sentiment que vous avez de vous-même et de votre spiritualité, et il vous rappelle que vous allez vous retrouver encore plus fort qu'avant. Ce qui ne va pas aujourd'hui passera demain, comme toute chose, et la transformation sera pour vous porteuse de clarté.

Fréquence : La fréquence du Phénix est très chaude, farouche et englobante. Elle brille d'un fort rayonnement. Elle bouge vite, étincelle dans son vol, vous entoure complètement de sa chaleur, et vous laisse plein de passion positive et d'un sentiment de rajeunissement.

Imaginez...

Vous êtes dans le désert. La chaleur vous accable, étouffante et humide, et vous transpirez, en désespérant d'avoir un peu d'eau à boire. Un mirage apparaît et vous bataillez pour arriver jusqu'à l'eau qui est là, à votre portée. Dans votre avancée, voilà que vous rencontrez un nid bâti sur une structure rocheuse. A l'intérieur du nid se tient l'oiseau le plus magnifique que vous avez jamais vu. Ses yeux d'un bleu perçant semblent regarder directement dans votre âme, comme s'il vous connaissait mieux que vous en vous connaissiez vous-même. Vous vous approchez, attiré comme de façon hypnotique. Vous vous asseyez sur un rocher auprès du nid, en ayant soif. Vous tendez la main pour toucher les plumes douces. Le Phénix enveloppe votre main de son aile comme pour l'embrasser. Soudain, du feu jaillit tout autour de votre main, mais sans vous brûler. Le Phénix renverse la tête en arrière et pousse un cri comme un guerrier, puis disparaît. Lorsque les flammes s'éteignent, vous le cherchez frénétiquement dans les cendres. Leur très chaude énergie blanche pénètre en vous par le bout de vos doigts et vous remplit d'un sentiment de force et de la sensation d'avoir un but. C'est alors que vous découvrez qu'il y a là un nouvel oiseau, tout jeune. Il essaie de s'avancer dans vos mains en coupe, puis il ouvre grand ses ailes et se met à chanter le chant le plus beau que vous ayez jamais entendu. La joie irradie en vous alors que le petit oiseau, à nouveau, enveloppe votre main de ses ailes.

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Symbolisme celte :

D'après Divi Kervella auteur de Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes (Éditions Coop Breiz, 1998 ; nouvelle édition augmentée, 2001),


Le phénix est un "oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Symbole utilisé par les Républicains Irlandais pour montrer la persistance de leur combat. Ils lui donnent l'apparence d'un aigle. A Dublin, Phoenix Park est le lieu de résidence du président de la République irlandaise et le plus grand jardin public d'Europe."

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Selon Gilles Wurtz, auteur de Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres (Éditions Véga, 2014),


"Le phénix est un splendide rapace au plumage couleur feu et qui a la réputation d'être immortel. Il a la particularité, environ tous les cinq cents ans, d'éprouver le besoin de régénérer son corps. Pour cela il construit un nid, dans lequel il s'immole pour renaître trois jours plus tard de ses cendres. Certains récits celtiques racontent que des volcans servaient de nids au phénix lors de son propre démembrement / remembrement par le feu. Cette autocombusion régénératrice, singularité du phénix, symbolise l'immortalité par le cycle de la mot et de la réincarnation.

On retrouve la présence du phénix un peu partout dans le monde, mais tout spécialement dans la mythologie grecque et égyptienne.

Applications chamaniques celtiques de jadis : Le phénix était pour les Celtes un esprit animal très intime et presque secret. De ce fait, rares sont les traces qui parlent de lui dans les vestiges retrouvés de leur civilisation. Des histoires racontent qu'il est venu du Sud, des pays chauds, ans doute de Grèce et d’Égypte où il était très présent. Il serait né d'un arbre foudroyé par les dieux. Le phénix est un animal mythique, sujet de mystère, puisque les sources qui le mentionnent et les preuves de sa présence au temps des Celtes son quasi inexistantes.

Les Celtes faisaient appel à lui de manière régulière pour faire un travail de transformation profonde sur soi. Ils demandaient alors à l'esprit du phénix de pratiquer sur eux un démembrement / remembrement. Il s'agit d'un procédé chamanique qui permet une libération majeure, sur tous les plans de l'être. Ce soin du démembrement / remembrement était une pratique celtique très courante que chacun faisait sur lui-même à travers un voyage chamanique spécifique. En général, ce travail s'effectuait quatre fois dans l'année, en début de saison. Il s'inscrivait traditionnellement dans la pratique chamanique de chacun au moment des équinoxes et des solstices. Le but était de se faire démembrer par un esprit - l'esprit du phénix - jusqu'à disparaître entièrement. Seules subsistaient la conscience et l'essence de la personne. Ensuite, l'esprit du phénix procédait au remembrement de la personne à partir de ses propres cendres en la remodelant mieux qu'auparavant ; cela favorisait des guérisons sur les plans physique, mental, émotionnel, énergétique et spirituel. Le phénix était ainsi vu comme l'esprit spécialiste du démembrement / remembrement.

Souvent, quand une personne vivait ou venait de vivre un événement important dans sa vie, elle marquait cette étape avec un démembrement / remembrement pour aider à s'en libérer ou pour en accentuer les bienfaits. L'esprit du phénix était également invité dans certains rites de passage pour là aussi appuyer le travail de transformation de la personne en effectuant son démembrement / remembrement.

Applications chamaniques celtiques de nos jours : Dans le stage avancé "Les Animaux mythiques et magiques, présences et aides authentiques", nous apprenons à faire ce démembrement / remembrement avec l'aide de l'esprit du phénix pour que l'on puisse le faire soi-même, quand on en sent le besoin. Le pratiquer une fois par saison peut s'inscrire dans une hygiène de vie et participe également à un travail de prévention, en favorisant la libération de nœuds dans les plans énergétiques et subtils d'une personne. Certains de ces nœuds d'énergies peuvent, s'ils ne sont pas traités à temps, toucher le corps et l'esprit et donner lieu à des maladies, des problèmes de santé ou des problèmes psychiques. Et aujourd'hui encore, une personne formée au chamanisme celtique peut demander à l’esprit du phénix d'opérer un démembrement / remembrement pour sceller un événement ou un tournant majeur dans sa vie.

Mot-clef : Le spécialiste du démembrement / remembrement."

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Symbolisme alchimique :

D'après Patrick Rivière, auteur de L'Alchimie, science et mystique (Éditions De Vecchi, nouvelle édition augmentée 2013),


"C'est l'oiseau d'Hermès par excellence qui représente parfaitement la pierre philosophale elle-même dans sa coloration rouge vif obtenue après sa rubification.

Cet oiseau fabuleux "qui renaît de ses cendres" trouve d'ailleurs son symbolisme confirmé par l'étymologie grecque "foinix" qui signifie rouge.

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Littérature :


Farid Al-Din Attar, poète persan auteur de La Conférence des oiseaux (1177 ; Diane de Selliers, 2012, remaniée par Jacques Prévost) évoque le phénix :


« Allons, oiseaux ! Revenir en arrière n’a pas de sens. Nous volons en cercle comme le phénix. Il vit plus de mille ans devenant chaque jour plus sage, et quand vient l’heure de son départ, il se couvre de feuilles, déploie ses ailes et s’enflamme. Alors, un nouveau phénix naît de ses cendres. Amis, allons de l’avant ! ».

[...]

44 - LE PHENIX. Le phénix est un admirable et charmant oiseau qui habite l'Hindoustan. Il a un bec extraordinairement long et très dur, percé, comme une flûte, de trous, au nombre de' près de cent. Il n'a pas de femelle, et il vit isolé. Chacun de ces trous fait entendre un son, et dans chacun de ces sons il y a un secret particulier. Lorsqu'il fait entendre ces accents plaintifs par chaque trou, les oiseaux et les poissons sont agités ; les animaux les plus féroces se taisent et sont hors d'eux-mêmes en entendant ces doux accents. Or un philosophe fréquenta cet oiseau et apprit par son chant la science de la musique. Le phénix vit environ mille ans, et il connaît avec exactitude le temps de sa mort. A ce moment, il réunit autour de lui quantité de feuilles de mucl, et, éperdu au milieu de ces feuilles, il fait entendre des cris plaintifs. Par chaque ouverture de son bec, il fait douloureusement sortir, du profond de son cœur pur, des accents plaintifs et variés, car ils diffèrent selon chaque ouverture. Au milieu de ces gémissements que lui fait pousser le chagrin de mourir, il tremble comme la feuille, sans discontinuer. Tous les oiseaux sont attirés par son chant et les animaux féroces par le bruit qu'il fait ; tous viennent auprès de lui assister au spectacle de son décès, et tous à la fois, à son exemple, se résignent à mourir. En ce jour, en effet, grand nombre d'animaux meurent le cœur ensanglanté devant le phénix, à cause de la tristesse à laquelle ils le voient en proie. Ils tombent dans la stupéfaction par l'effet de ses gémissements, et beaucoup perdent la vie par suite de leur défaut d'énergie. Le jour où le sang du phénix coule, et où se font entendre ses plaintes attendrissantes, est un jour extraordinaire. Lorsqu'il n'a plus qu'un souffle de vie, il bat des ailes et agite ses plumes devant et derrière. Par l'effet de ce mouvement, il se produit du feu qui opère un changement dans l'état du phénix. Ce feu prend promptement au bois, et le bois brûle agréablement. Bientôt, bois et oiseau, tout est réduit en braise et puis en cendre. Mais lorsqu'on ne voit plus une étincelle, un nouveau phénix s'élève du milieu de la cendre. C'est après que le feu a réduit le bois en cendre qu'un petit phénix paraît.

Est-il jamais arrivé à quelqu'un dans le monde de renaître après la mort ? Si l'on t'accordait une vie aussi longue qu'au phénix, tu mourrais néanmoins après avoir rempli la mesure de ta vie. Le phénix, éperdu durant mille ans, gémit cent fois sur lui-même. Il est resté pendant nombre d'années dans les plaintes et dans la douleur tout seul, sans compagne et sans progéniture ; il n'a contracté de lien avec personne dans le monde ; il n'a eu ni l'embarras d'une compagne ni celui des enfants. A la fin de sa vie, lorsqu'il a dû cesser d'exister, il est venu et il a jeté sa cendre au vent, afin que tu saches que personne ne peut échappera la mort, quelque ruse qu'il emploie. Dans le monde entier, il n'est personne qui ne meure. Apprends, par le miracle du phénix, que personne n'est à l'abri de la mort. Quoique la mort soit dure et tyrannique, il faut savoir y habituer son cou ; mais, bien que nous ayons beaucoup à supporter, mourir est la chose la plus pénible.

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Dans La Nuit de Géronimo (Éditions (Éditions Viviane Hamy, 2009) Dominique Sylvain utilise la métaphore du phénix pour caractériser un personnage qui a changé d'identité :


Le concept de résurrection n'était pas vain. Vadim Serkine renaissait de ses cendres, et Mathias se faisait l'effet d'Ivan Tsarevitch arrachant enfin une plume scintillante à Jar-ptitsa, l'« Oiseau de feu ». L'ex-étudiant de Lomonossov avait pris quelques kilos, mais conservé la coiffure de chef d'orchestre décrite par son ex-voisin russe.

[...]

Pour tuer le temps, il se remémora l'Oiseau de feu, que son père lui avait raconté mille fois en changeant à chaque occasion un détail ou deux au gré de son imagination. Mathias préférait la version où Ivan réussissait à capturer l'oiseau dans le parc d'un château ; en échange de sa délivrance. Jar-ptitsa lui offrait une plume magique et enflammée. Le jeune homme rencontrait la princesse à la Beauté sublime au détour d'un buisson, avant d'être capturé par les gardiens menaçant de le transformer en pierre. Il se rappelait enfin se plume et s'en servait pour recouvrer la liberté. Évidemment il épousait la princesse.

Cette nuit, l'Oiseau de feu resta dans sa cachette, et aucune princesse à la Beauté sublime ne remonta le boulevard de Courcelles.

Au matin, Dotko observa les allées et venues : un facteur, des collégiens, quelques femmes d'âge moyen et des hommes plus ou moins affairés. L'un d'entre eux était Serkine. Vêtu d'un costume de bonne coupe, le phénix portait un attaché-case et n'était pas seul.

[...]

Mathias fit voler le portable d'un coup de pied, et agrippa l'Oiseau de feu par le col de sa robe de chambre en soie. [...] Plus Dotko l'observait, moins il trouvait à son captif l'allure d'un oiseau de légende. Le conte lui avait à tout le moins donné une idée.

Ils poussèrent Serkine dans la tombe avant de l'encorder entre deux pieux - il était nécessaire qu'il se tînt à la verticale. Après quoi, ils remblayèrent. L'odeur de la terre et de la végétation laissée à l'abandon galvanisait Mathias, lui donnait l'impression que la nature offrait sa férocité pour qu'il l'utilise à bon escient.

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