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  • Photo du rédacteurAnne

Le Rouge-Queue




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1640 (J. A. Comenius, Janua aurea reserata [...] A Nathanaele Dhuez in idioma Gallicum & Italicum traducta, p. 47 : le rouge queuë ou rougecul). Comp. de rouge* et de queue*.


Lire également la définition de rouge-queue afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Rossignol des murailles - Rubiette.

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Zoologie :


Dans le livret Les Oiseaux "utiles" au jardin offert par le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée (collection Les Cahiers pratiques du Parc, 2016), on apprend que :


Description : Ces deux Rougequeues [ Le rougequeue à front blanc et le Rougequeue noir] mesurent entre 13 et 14,5 cm et possèdent une queue roussâtre. Le rougequeue à front blanc se caractérise par un bandeau blanc sur la tête, il est plus coloré que le Rougequeue noir, le dessous étant chamois/ roux. Les femelles sont marron tandis que les mâles sont de couleur suie. Le Rougequeue à front blanc est un migrateur transsaharien présent chez nous des mois d’avril à octobre alors que le Rougequeue noir est un résident très commun qui est rejoint par de nombreux individus nordiques qui passent l’hiver dans nos régions.


Régime alimentaire : Les rougequeues sont assez familiers de l’homme et viennent volontiers s’alimenter dans nos jardins. Peu sociables vis-à-vis de leurs congénères, ils seront plutôt seuls ou en couples. Ils choisissent un perchoir (branche, piquet…) et se tiennent à l’affût pour chasser de nombreux insectes pourvu qu’ils ne soient pas trop gros : famille des scarabées, papillons, diverses mouches, moustiques, moucherons, guêpes et abeilles, fourmis, criquets et sauterelles, larves et chenilles de préférence, mais également araignées, vers, mille-pattes, cloportes, petites limaces et mollusques. En automne et en hiver, le Rougequeue noir consomme des baies et parfois des graines. Le Rougequeue à front blanc est exclusivement insectivore. Des individus en migration, à l’aller comme au retour, pourront d’ailleurs faire une halte pour s’alimenter dans votre jardin.


Besoin en termes d’habitat : L’arbre est un élément vital pour le Rougequeue à front blanc qui apprécie les jardins de type “parc”. Il peut nicher dans un vieil arbre mais également dans une muraille, une remise ou sur une poutre abritée. En revanche, c’est la pierre qui est indispensable au Rougequeue noir qui peut faire son nid dans de nombreuses cavités : muraille, tas de cailloux, remise, trou sous les tuiles… mais rarement dans un arbre. Ils pondront 5 œufs (voire 7 pour le Rougequeue à front blanc) et nourriront les poussins d’insectes durant quinze jours environ.

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Croyances populaires :

Selon Ignace Mariétan, auteur d'un article intitulé "Légendes et erreurs se rapportant aux animaux" paru dans le Bulletin de la Murithienne, 1940, n°58, pp. 27-62 :


Il ne faut jamais faire de mal à un Rouge-Queue, sinon, si on a une vache rouge, il lui arrivera malheur. Dans le Jura neuchâtelois on dit que la foudre tombera sur la maison. Jolie formule utilisée dans la vallée d'Anniviers pour prêcher la protection des oiseaux, elle est à rapprocher de celle de Guillaume Tell disant à son fils, dans la forêt protectrice au-dessus d'Altorf : « Il ne faut jamais frapper les arbres sinon ils saignent ».

A Hérémence le Rouge-Queue est regardé comme un oiseau mystérieux, ayant des pouvoirs surnaturels. Si un enfant a le malheur de tuer un de ces oiseaux posé sur le toit de sa maison, son père ou sa mère mourra. Si au contraire on le tue posé sur le toit de l'étable on subira la perte de la plus belle bête de l'étable.

La présence du Rouge-Queue est un porte-bonheur, s'il niche dans l'une ou l'autre partie de la maison ce sera une année de bonheur et de prospérité.

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Selon le livret Les Oiseaux "utiles" au jardin offert par le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée (collection Les Cahiers pratiques du Parc, 2016) :


Il n’y a pas si longtemps de cela on pensait que les rougegorges transformaient leur plumage en hiver pour devenir des rougequeues.

 



Littérature :


Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque le Rouge-queue :


17 février

(La Bastide)

Coup d'éventail

De feuilles de figuier

Rouge-queue noir


J'associais jusqu'ici ce passereau à mes balades estivales dans les Alpes, où je l'apercevais dans les grappes de sureau rouge ou sur les poutres des granges. Les parfums, les lumières et les sons étaient autres ; autre, également, le cortège des infrasensations (magnétiques, électriques, telluriques...) dont jamais on ne parle.

Le rouge-queue que je croise à l'instant ruine cet édifice sensoriel et mental. Il télescope les moments et les lieux. Il fait pousser des oliviers entre les épicéas de l'étage montagnard, et mêle l'incarnat des lauriers-roses au jaune soufré des pulsatilles.

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