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La Vanille

Dernière mise à jour : 28 août




Étymologie :


  • VANILLE, subst. fém.

Étymol. et Hist. 1. a) 1672 Bainilla « fruit du vanillier qui, séché, est utilisé comme arôme dans la pâtisserie, la confiserie, la parfumerie » (Relation du Mexique et de la Nouvelle Espagne par Thomas Gages trad. de l'Anglois, p. 20 ds Arv., p. 489) − 1698 Bannille, W. Dampier, Nouv. Voyage autour du monde, trad. de l'angl., t. 1, p. 47, ibid. ; b) 1684 vanille « id. » (Ph. Dufour, Traitez nouveaux et curieux du café, du thé et du chocolate, p. 310, ibid., p. 490) ; 2. 1797 « parfum extrait de ce fruit » (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1658). Empr., d'abord par l'intermédiaire de textes angl. et néerl. (v. A rv., pp. 489-491), à l'esp. vainilla, att. au sens 1 dep. le xviie s. (d'apr. Al.), d'abord « gousse » (dep. 1555, Laguna ds Al.), dér. dimin. de vaina « gaine, enveloppe, étui », du lat. vagina « id. » (cf. gaine).


Lire également la définition du nom vanille afin d'amorcer la réflexion symbolique.




Botanique :
























Vertus médicinales :


A. B., auteur discret de Les Vertus des plantes - 918 espèces (Tours, 1906) recense les propriétés thérapeutiques d'un grand nombre de plantes :


Vanille. Vanilla ; Gousse venant du Mexique, très odorante,

C'est un fort cordial, céphalique, stomaphique, atténuant des humeurs gluantes, et est emménagogue. Elle sert à aromatiser les pâtisseries. On en fait avec ces gousses, ou les tiges,, une liqueur délicieuse.

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Symbolisme :


Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Vanillier (Vanilla) a les caractéristiques suivantes :


La toute première indication relative à la vanille se trouve dans le mémoire fait par un missionnaire franciscain qui avait longtemps vécu dans les colonies espagnoles du Nouveau Monde : le père Bernhardino de Sahaglin ; il ne dit d'ailleurs que quelques mots de la plante, qu'il désigne sous le nom mexicain de Tlilxochitl, comme l'un des produits employés en mélange avec le cacao.

Un siècle plus tard, Dampier désignait la vanille sous les noms de vinellos ou vinelles, et indiquait son emploi dans la préparation du chocolat à Costa Rica (1676).

En 1727, Lémery la décrivait comme sui t: « La vanille est une gousse longue d'environ un demi-pied, grosse comme le petit doigt d'un enfant, pointue par les deux bouts, de couleur obscure, d'un goût et d'une odeur balsamiques, un peu âcre, contenant des semences fort menues, noires, luisantes. Cette gousse est le fruit d'une espèce de volubilis que les Espagnols appellent campesche. Elle est cordiale, céphalique, carminative, aphrodisiaque, apéritive ; elle atténue les humeurs visqueuses, excite l'urine et les mois des femmes; elle entre dans la composition du chocolat auquel elle donne un grand agrément, tant pour le goût que pour l'odeur 32 . »

Linné voulut réunir en une seule espèce les trois sortes de Vanilliers qui avaient été distingués auparavant par Plumier et Jussieu ; il désignait cette espèce unique sous le nom d'Epidendrum vanilla. Mais plus tard, le genre « Vanilla » de Jussieu fut rétabli par Swartz (1799), qui notait deux espèces : Vanilla aromatica et Vanilla claviculata.


Genre : Féminin

Planète : Vénus

Élément : Eau

Pouvoirs : Amour - Désir sexuel - Envoûtements.


Utilisation rituelle : Dans toute l’Amérique latine, les gousses de vanille, cueillies avant maturité, entrent dans les charmes d'amour.

En Amérique centrale, on cueille les gousses lorsqu'elles sont devenues jaunes, sur le point de s'ouvrir ; on les met alors à fermenter en tas, comme le cacao. L'huile visqueuse, jaune-orangé et très odorante, qui suinte de ces tas en fermentation est utilisée pour fabriquer des pommades aphrodisiaques très recherchées.

Au point d'attache des gousses sur les tiges sarmenteuses s'écoule, quand le fruit n'est pas tout à fait mûr, un suc laiteux, âcre et corrosif. Ce lait de vanille joue un rôle dans les rituels d'envoûtement créoles.

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Voici mon expérience personnelle de la Vanille, contactée sur le plan de l'invisible la première fois le Dimanche 25 juin 2006, pendant ma formation en psychologie transpersonnelle avec le Dr Cusano et la psychothérapeute Nicole Roux, relation qui permet d'avoir un aperçu de ce Soi que représente la Fleur de lumière (ou La Fleur d'or) dans le processus d'individuation cher à Jung :


Méditation concernant "Le Mystère de la Fleur de Lumière " :

« Je me retrouve au bord du lac avec mon enfant intérieure orangée. Un pétale de rose nous invite silencieusement à prendre place à son bord.

Les graines plantées par la colombe sur le volcan du marécage de l'ombre sont devenues des fougères et des palmiers. En volant, l'enfant intérieure va chercher une fleur de vanille épiphyte, qui ressemble à une orchidée blanche, nichée au sommet du palmier. Elle revient en compagnie de la colombe.

Nous voguons jusqu'à la cascade de mon jardin secret et débaroulons sur la plage. L'enfant intérieure plante la vanille au creux de l'arbre de jade. La colombe installe son nid au-dessus.

Je plonge dans la fleur comme un colibri. J'entends distinctement « fruit d'une étoile filante et d'un éclair ». Je suis dans une lumière bleutée incomparable : je subis activement une irradiation magique, très puissante, hypnotique et mystérieuse pendant laquelle l'ai l'impression de recevoir un enseignement mystique dont je ne me souviens pas. »


Lectures d'image :

Anne :

« « Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne.

Les petites graines oranges, plantées par la colombe sur les flancs du volcan, sont devenues des fougères très vivaces, très vertes, aux feuilles très découpées, comme de la dentelle, et des palmiers, dont les palmes répondent à la forme des fougères, qui font beaucoup d'ombre et à travers lesquelles le soleil peut passer aussi : il y a beaucoup de jeux d'ombre et de lumière.

Et l'enfant intérieure d'Anne va cueillir la fleur, la fleur de lumière, qui se trouve au sommet d'un des palmiers, c'est une plante épiphyte qui ressemble tout à fait à une orchidée, blanche, mais Anne a entendu « vanille », « fleur de vanille ».

L'enfant intérieure ramène cette orchidée blanche, cette fleur de vanille, sur sa longue tige, gracile, la ramène à Anne et sur leur embarcation faite d'un pétale de rose, elles dérivent jusqu'au jardin secret. Dans ce jardin secret, elles débarquent, enfin..., elles arrivent par le haut et chutent dans la cascade, sans dommages, dans une gerbe d'eau et d'éclaboussures très joyeuse et la fleur de vanille trouve sa place tout naturellement dans les branches de l'arbre de jade, à un emplacement, à une fourche de branches, un emplacement qui semble tout à fait prévu pour elle. Elle se loge comme dans un nid et d'ailleurs, juste au-dessus d'elle la colombe vient faire son nid aussi comme pour veiller sur cette fleur de lumière, cette orchidée, cette vanille. »

Et, quand la fleur trouve son nid, c'est un moment très doux, très serein : une grande paix descend dans le jardin secret, un moment magique... Et Anne et son enfant intérieure sont invitées à plonger dans cette orchidée.

Elles sont attirées en son centre, en son cœur et c'est comme si elles devenaient des colibris, ou un seul colibri. Elles plongent, elles plongent et Anne entend que cette fleur est née d'une étoile filante et d'un éclair.

Elles se retrouvent irradiées sous une lumière bleutée, incomparable, qui n'existe pas su terre, une lumière apaisante, qui semble infiltrer les pores pour les informer d'une sagesse... , d'une sagesse inconnue, comme distillée, comme diffusée dans le corps d'Anne et de son enfant intérieure mais elles ne font plus qu'un, plus qu'une.

C'est un bain de lumière fantastique, indicible, qui transforme, qui informe et qui est un grand mystère.

Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne. »


Marie-Claire :

« Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne.

Je suis née du lieu où la colombe avait planté les graines venues du volcan, quand le Golum avait sauté et emporté les graines au cœur de ce volcan. Et de ces graines, sont nées de grandes fougères aux feuilles dentelées et qui amènent beaucoup d'ombre et de lumière et des palmiers qui répondent aux fougères et c'est une végétation très dense et très vivante. Il y a beaucoup de vie dans cette végétation.

Anne et son enfant intérieure arrivent dans ce lieu assez magique et trouvent une fleur un peu particulière : orchidée, fleur de vanille.

Et l'enfant intérieure de Anne la cueille avec beaucoup d'attention et beaucoup de respect, et toutes les deux, elles partent, elles repartent avec cette fleur, cette fleur qui sent la vanille et elles arrivent dans le jardin secret de Anne.

Et là, naturellement, vraiment de façon assez étonnante, la fleur de vanille mi- orchidée trouve une place comme si cette place lui était réservée depuis un très, très, très longtemps, dans un petit arbre que Anne avait planté, un arbre de jade.

Et cet arbre a grandi depuis de longues années et cette fleur orchidée / vanille s'est posée là comme si elle avait trouvé enfin son nid, le lieu de repos. Et d'ailleurs, effectivement, c'est un nid, c'est vraiment le lieu où elle doit être puisque la colombe est là et a fait le lien entre cette forêt arborescente et ce petit arbre de jade qui est aussi vert, aussi vert que ces fougères et ces palmiers.

Et Anne et son enfant intérieure qui ne font plus qu'une, plongent au cœur de cette fleur plantée et nichée dans l'arbre de jade et se retrouvent dans une espèce de félicité et de lumière incomparables. Une lumière un peu bleutée, qui est un peu surnaturelle, tellement belle et bonne que Anne se sent tout de suite chez elle dans ce bleu, dans cette lumière bleue qui est le ciel et la mer en même temps et qui est aussi dans l'espace de la nuit et du jour puisque le bleu va du plus clair au plus foncé pour passer du jour à la nuit et de la nuit au jour.

Et cette magie de cette lumière qui est un vrai bonheur et une félicité intense comble de bonheur Anne et reste aussi l'image du grand mystère de la vie, de la vie et de ses graines qu'on dépose dans un endroit et qui germe, et qui donne des arbres inconnus, des fleurs inconnues, des milliers, des multitudes de petites vies parsemées comme des petites étoiles sur la terre.

C'est le grand mystère de la vie.

Je suis le mystère, le grand mystère de la vie qui reste insondable.

Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne. »


Sylvie :

« Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne.

Je suis née d'un palmier planté dans le jardin de l'ombre ; je suis née en haut du palmier et on m'appelle fleur de vanille ou orchidée de vanille. Je suis délicatement ramassée par l'enfant intérieure de Anne et transportée avec Anne et son enfant vers son jardin secret où je prends place, là encore dans un arbre, l'arbre de jade, qui n'attendait que moi. Je trouve ma place dans cet arbre sacré.

Anne et son enfant intérieure plongent en moi et sont transportées vers un autre monde mystérieux où l'étoile filante se mélange avec l'éclair. Tout est mystère : la fleur qui pousse sur un arbre, qui est transportée vers un autre arbre, ce mystère de rencontre entre des éléments qui normalement restent à distance.

C'est cette transformation entre ces mystères qui donnent la beauté, la beauté du bleu, ce mélange entre l'étoile filante et l'éclair qui l'a fondée ; la vie est un mystère mais la beauté est là et peut rassembler des éléments qui normalement ne se rencontrent pas.

Je suis une fleur mystérieuse, à l'odeur de vanille et, comme la gousse de vanille, en m'ouvrant, plein de petites graines sont là, mystérieuses également et ne demandent qu'à être plantées pour créer la beauté.

Je suis la fleur de lumière de Anne. »


François :

« Je suis le mystère de la fleur de lumière de Anne.

Au flanc du volcan, il y a des graines qui ont été posées par la colombe, qui était le Golum qui s'est transformé en passant par le volcan, et ces graines ont donné des fougères et des palmiers.

Et ces fougères et ces palmiers ont des feuilles qui se ressemblent : elles sont dentelées, elles sont délicates, elles donnent plein d'ombre. Le palmier vit dans des endroits où il n'y a rien, désertiques et il vit d'une manière très frugale, très simple, et pourtant il donne une ombre très appréciable, très appréciée.

Au sommet d'un palmier, il y a ... , je suis la fleur comme fleur d'orchidée ou de vanille, cueillie délicatement, avec amour. Je suis transportée jusqu'au jardin secret et là, il y a l'arbre de jade. Et, tout naturellement, je m'y installe. Je m'installe dans l'arbre de jade ; au-dessus de moi s'installe la colombe et tout, tout semble en ordre, tout semble en place et la paix descend sur ce lieu.

Je suis la fleur de lumière qui vit à l'abri du couple. Je suis née de la rencontre d'une étoile filante et d'un éclair. Je suis le mystère de la vie venue des étoiles, qui, en arrivant sur terre, l'énergie de la terre m'a vivifiée et dans ce mystère, lorsque Anne et son enfant intérieure plongent , elles entrent dans une lumière bleue, une lumière qui n'est pas de nature terrestre, qui est la lumière, la couleur bleue éternelle, tellement lumineuse, tellement apaisante, tellement protectrice, qui représente l'eau, la vie.

Je suis le mystère de cette fleur. »


Conclusion (de l'époque) :

D'après François, le mystère de ma fleur de lumière représente le mystère de la vie et de ses origines, rien de moins ! Cela dit, c'est tout à fait dans la logique des différentes images rencontrées dans l'ombre, notamment la peur du père associée à la peur de tuer la vie.

J'avoue que je suis un peu gênée de la représentation un peu affectée, voire snob de cette fleur, en désaccord par exemple avec la valorisation que je voudrais faire des « mauvaises herbes ». Je trouve là un manque de simplicité et d'humilité qui bousculent mon ego. Cette fleur me fait un effet « gauche caviar » pas très agréable à assumer... De plus, l'orchidée est pour moi le symbole même de la fragilité et de la sophistication, deux notions que j'ai du mal à intégrer dans ma féminité qui se construit...

Cependant, je me souviens que, dans le premier quadrant de la mythologie personnelle, le paradis a une odeur de vanille assez prononcé. J'apprendrai par la suite, que la vanille est originaire de Madagascar, également patrie des baobabs. Une fois de plus, tout s'articule parfaitement.

Dans le cercle, Françoise M., notre spécialiste en botanique, m'apprend que la vanille ne peut être fécondée que par une seule sorte d'abeille et uniquement dans son pays d'origine. Nicole fait alors remarquer qu'on retrouve le thème de l'élection déjà présent dans le couple formé par le loup et la louve (ce qui semble confirmé par le fait que cette fleur vienne se nicher dans l'arbre qui symbolise mon couple). Cela me rappelle également que Françoise M. avait fait une remarque analogue au sujet du baobab dont les fleurs ne peuvent être fécondées que par une unique espèce de chauve-souris.

Ma fleur, orchidée-vanille, c'est donc également la fleur de l'élection. Cette notion m'est encore largement étrangère car elle ne m'évoque que le peuple élu et bouscule encore un peu ce qui reste de mes croyances démocratiques...


Méditation de clôture :

« De la fleur blanche naît une source qui coule vers le haut et vient se confondre avec la voie lactée. Cela constitue un pont qui me transporte jusqu'à une planète située sur la gauche, la planète du peuple des oiseaux. Les membres de ce peuple sont représentés comme sur les hiéroglyphes égyptiens : un corps d'homme avec une tête d'oiseau noir, à bec rouge, de profil par rapport aux épaules.

Ils sont sur une plage et sont en train de déterrer les ossements blancs d'un animal qu'ils ne connaissent pas : il s'agit d'un animal à tête de mammouth, avec de superbes défenses sur un corps de baleine. Ils sont à la fois émerveillés et interloqués car ils ne comprennent pas ce qu'est cette créature.

Je comprends que c'est un chaînon manquant de l'évolution et qu'eux-mêmes ont oublié qu'ils pouvaient voler, qu'ils étaient des oiseaux. Ils sont comme des manchots qui ne vont pas dans l'eau.

Je vois la fleur blanche de vanille comme une porte vers cette planète particulière du peuple des oiseaux égyptiens et une porte pour comprendre peu à peu les mystères de la création. »

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Symbolisme alimentaire :

Pour Christiane Beerlandt, auteure de La Symbolique des aliments, la corne d'abondance (Éditions Beerlandt Publications, 2005, 2014), nos choix alimentaires reflètent notre état psychique :


La Vanille indique la faculté qu'il y a en l'être humain d'être enthousiaste, de s'écrier "Oui !" à la perspective de... La Vanille incite l'être humain à dire "oui" aux choses, à dire "oui" à la Vie. Elle est d'un naturel optimiste et ele remarque le bien dans les choses. Elle fait ressortir le meilleur (elle ferme même les yeux sur certaines choses lorsque c'est nécessaire) ; lorsque certaines gens manquent de courage et ne voient pas encore clair, elle réussit quand même à leur faire franchir le pas, à les entraîner... vers le pays où règnent les sentiments de joie et d'enthousiasme pour la vie. Donc, la Vanille séduit et allèche en quelque sorte avec un grand pouvoir de persuasion, avec une Force irrésistible, avec sa voix encourageante et stimulante : "Allez ! Vas-y ! C'est tout beau et bien !"

Cependant, la médaille a son revers : quelqu'un qui, façon de parler, mangerait mille kilos de gousses de Vanille (donc, en quantité exagérée), ferait tout le temps des choses qu'il ne veut pas faire dans le fond, mais il s'est laissé séduire, il s'est laissé convaincre. Une autre possibilité, c'est qu'il ne remarque que le bien dans les choses (et que par conséquent il ne voit plus du tout que le mal existe aussi), ou même qu'il s'abandonne impudemment à la volupté et aux convoitises.

Celui qui aime beaucoup le goût de Vanille peut parfois être incommodé quelque peu par la diarrhée, par des crampes intestinales, par des angoisses et par d'autres désagréments similaires. Il est comme un petit animal qui ose à peine se risquer à sortir de son trou ; il préfère rester caché dans ses propres profondeurs. Il est possible que certaines rencontres sociales les rendent parfois un peu mal à l'aise et qu'il s'y oppose. Il ne se laisse pas facilement persuader de se lancer dans une nouvelle aventure, même si son cœur y aspire. Madame Vanille le rassure : "N'aie pas peur ; il n'y a rien à craindre. Pourquoi ne pas te joindre à nous ? Cela te plaira !" La Vanille a tendance à faucher toute crainte et à convaincre quelqu'un en réfutant toutes ses objections, en dissipant ses doutes et ses angoisses.

Celui qui aime le goût de Vanille a parfois honte de ses désirs, de ses sentiments. l n'ose pas les manifester ouvertement. Cet humain peut se permettre de jouir de la vie - c'est même une nécessité pour son bien-être - à la condition qu'il ne se laisse pas mener par ses convoitises l ne doit pas du tout avoir honte de ses sentiments, loin de là ; il peut être lui-même en toute liberté, comme un poisson dans l'eau ; il peut se mouvoir dans la vie sans complexes ! Il ne doit pas hésiter à s'exprimer, à extérioriser ses sentiments d'une façon joyeuse, spontanée, naturelle et simple...

La Vanille est l'avocate de l'audace, de la tentation, de la fermeté, de l'intrépidité, de l'abandon. Elle parle en allant à l'encontre de toutes les contestations. "Cède à la tentation de la vie, ne reste pas dan l'ombre comme un faible", voilà les paroles encourageantes de la Vanille. Celui qui a peur de se retrouver bientôt dans une situation où il se sentira emprisonné dira "non", mais la Vanille le sécurise et le décide quand même à sauter le pas.

Celui qui aime le goût de Vanille ne sortira pas facilement de sa coquille ; il préfère rester fans l’expectative, dans son milieu familier ; il se méfie de certaines suggestions, de certaines séductions..., il ne se laisse pas facilement entraîner ; il voudrait bien, mais il n'ose pas... La Vanille écarte toutes les objections et le détermine à faire le saut. Après, il sera même content de l'avoir fait. Il ne s'agit pas bien entendu des tentations qui se rapportent à l'attirance sexuelle (ce qui correspond à la perte-de-soi), au pouvoir qu'on a sur les autres et à la force aspirante par laquelle on attire les autres (tout cela n'a rien à voir avec l'amour). Celui qui a envie du goût de vanille fera bien d'apprendre à écouter l'appel des attraits de LA VIE à s'y laisser aller à cent pour cent, dans crainte, sans réticence, sans résistance. Cependant, il doit être conscient qu'il n'est nullement obligé de se laisser allécher par d'autres gens, par leur demande de "se joindre à eux" ou de les "suivre", alors que dans le fond il n'en a pas envie et qu'il avait l'intention de faire "autre chose". Il ne doit jamais dévier de SON chemin.

L'envie de crème dessert à la Vanille signifie par exemple que cet être humain se sent tellement bien dans les jupes de sa mère, ou en vivant retiré dans sa chambre ou dans sa maison, mais il ne s'engage pas vraiment dans "la vie" en tant que JE, tandis qu'une voix intérieure lui dit pourtant qu'il aimerait bien le faire.... Alors la Vanille lui dit : "Allez, sors de ton abri ; tu dois davantage affirmer ta personnalité ! Hardi ! Tu peux avoir plus d'audace ! Manifeste-toi donc ! Lance-toi dans la vie, dans l'espace libre et ouvert, en prenant appui sur tes propres pieds, sans peur !"

Celui qui a envie du goût de vanille voudrait bien, mais il hésite ; il croit encore insuffisamment en lui-même. "vas-y !" dt la Vanille, "fais ce que tu as envie de faire ; ose exprimer tes propres désirs ; ne te retiens pas..." Il faut dire que sur ce plan la Vanille même va parfois trop loin ! Les gousses de Vanille devront apprendre à laisser tranquille celui qui veut rester dans sa tanière ! La Vanille ne peut pas s'imposer à lui, ni essayer de l'amener à faire ceci ou cela, en insistant exagérément.

La Sphère de la vanille est salutaire dan la mesure où son enthousiasme contagieux et sa gaieté stimulent les gens en les incitant à Vivre d’une manière aussi enthousiaste et joyeuse, et à être eux-mêmes sans plus. Cependant, si elle dépasse ses frontières en entraînant les autres ou en les séduisant..., nous disons "non" à la Vanille. IL est donc important que l'être humain ne mange de la Vanille que lorsqu'il en a vraiment envie et que lui aussi ne dépasse pas de frontières par rapport aux autres (par exemple en usant de la séduction ou en s'adonnant à la convoitise, etc.)

Celui qui aime la crème dessert à la Vanille est encore en train de se chercher ; il est plein de forces vitales rouges, mais il éprouve une certaine honte de son Être. Il peut se libérer, s'ouvrir, éclore, éclater dans la vie... sans se soucier de ce qu'un autre en pensera. Car s'il se contient..., il n'EST pas en lui-même, mais il vit en fonction du regard des autres et il convoite leur approbation. Cet être humain devra se trouver "bien" lui-même et devra s'accueillir lui-même, de sorte qu'il ne ressente plus le besoin que les autres l'apprécient et lui souhaitent la bienvenue.

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Contes et légendes :


Sur le blog Tahitivanille, on trouve le récit suivant :


La légende raconte que la vanille est née d’une histoire d’amour divine.

Le peuple Totonaque, qui vivait au Mexique dans la région de Veracruz, était un peuple pacifiste et cultivateur. Le roi Tenizti III et sa reine eurent une fille, d’une beauté fabuleuse, et l’appelèrent « Tzacopontziza »  (étoile du matin). Sa destinée était de se consacrer entièrement au culte de la Déesse TONOACAYOHUA., déesse des récoltes et de la nourriture.

Un jour, son chemin croisa celui d’un jeune prince nommé « Zkatan-Oxga » (jeune cerf) et elle en tomba follement amoureuse. Leur amour étant impossible, ils décidèrent de s’enfuir et de se cacher dans la forêt.

Le Roi, fou de rage, ordonna sur le champ leur arrestation. Ils furent rattrapés par les prêtres du temple dans une clairière et furent aussitôt condamnés à mort, leurs cœurs destinés en offrande à la Déesse TONOACAYOHUA.

Leur sang mêlé donna vigoureusement naissance à un petit arbuste, représentant le Prince, tendrement enlacé par une liane de Vanille, représentant la Princesse, sur laquelle des fleurs en forme d’étoiles s’ouvraient pour couvrir la plante.

La Vanille était si sacrée qu'on la baptisa « fleur secrète » ou « Nectar des Dieux ».

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Littérature :


Andréa H. Japp, auteure du roman policier De l'autre, le chasseur (Éditions Le Masque, 2002) met à l'honneur la fleur de vanille :


p. 144 : « Il se rapprocha d'elle, contournant une paillasse sur laquelle s'écrasaient des Vanilla planifolia..

- Étrange, n'est-ce pas, l'odeur à peine perceptible de ces fleurs que vous mangez ?

- Comment ?

Elle avait une belle voix grave, cultivée.

- On en extrait la vanille. Fort peu de gens se doutent qu'ils mangent des orchidées tous les jours.

- C'est vrai ? J'ignorais cela. J'aime bien l'idée d'être une mangeuse de fleurs. »

[...]

p. 277 : « - C'est quoi au juste une symbiote d'orchidée ?

- Ah ! C'est le génie des orchidées. Elles ont besoin de pas mal de partenaires pour assurer leur reproduction. D'abord, deux orchidées de sexe différent, ça tombe sous le sens, des insectes pollinisateurs, assez spécifiques pour trimballer les gamètes d'une fleur à l'autre, mais c'est classique, et des moisissures... [...] Les graines d'orchidées – c'est-à-dire ce que l'on obtient après la fécondation, l'équivalent de l'œuf chez les animaux- sont minuscules et déficientes en réserves nutritionnelles. En d'autres termes, lorsqu'elles tombent au sol comme cela, elles ne peuvent pas germer. Terminé. Elles doivent être infectées par certaines moisissures symbiotes grâce auxquelles elles vont se nourrir et se développer. »

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