Lithothérapie :
Judy Hall autrice de La Bible des Cristaux (volume 1, Guy Trédaniel Éditeur, 2011) présente la Vanadinite :
Vanadinite
Couleur : Orange-brun - Rouge-brun - Jaune-brun - Rouge - Orange - Jaune.
Aspect : Cristaux très petits, très transparents, sur matrice.
Disponibilité : Dans les magasins spécialisés.
Source : États-Unis.
CARACTÉRISTIQUES. Pierre parfaite pour les personnes qui ont du mal à accepter leur existence physique. Forte connexion avec le chakra de la Terre en dessous des pieds. Ancrant l'âme dans le corps physique et l'aidant à se sentir à l'aise dans l'environnement terrestre, la vanadinite préserve l'énergie du gaspillage et enseigne à la conserver sur le plan physique.
Favorise la méditation. En faisant taire le bourdonnement incessant du cerveau, facilite un état de "non-mental". Utilisée pour diriger la conscience lors de la vision psychique et le voyage extra-corporel. Capable d'ouvrir un canal dans le corps en vue de recevoir l'énergie universelle qui aligne les chakras et conduit le moi supérieur dans le corps physique, suscitant une profonde paix intérieure.
Sur le plan mental, la vanadinite comble le vide entre pensée et intellect. Permet de définir les objectifs et de les poursuivre, élimine le bavardage mental, permettant à l'intuition et à la pensée rationnelle de se combiner dans une voix-guide intérieure.
Cette pierre peut maîtriser les dépenses excessives. Placez-la dans le coin de richesse de la maison ou mettez un petit morceau dans le porte-monnaie pour retenir l'argent.
La vanadinite est toxique. L'élixir doit être préparé uniquement par la méthode indirecte.
GUÉRISON. Utile pour les difficultés respiratoires comme l'asthme et les poumons congestionnés. Facilite la pratique de la respiration circulaire. Traite l'épuisement chronique et les troubles vésicaux. Seul l'élixir préparé par la méthode indirecte peut être pris par voie interne.
POSITION. À placer selon les besoins ou frotter l'élixir sur la poitrine. Pour aider l'acceptation de l'existence physique, l'élixir préparé selon la méthode indirecte doit être pris pendant plusieurs semaines.
*
*
Usages traditionnels :
Selon Brigitte Bourgeois et Philippe Jockey, auteurs de "Recherches sur la polychromie et la dorure des sculptures hellénistiques de Délos." (In : Bulletin de correspondance hellénique. Volume 128-129, livraison 2.1, 2004. pp. 922-933) :
Un bel exemple de découverte due à cette collaboration interdisciplinaire concerne l'emploi d'un jaune de vanadinite sur l'Artémis de la Maison des Cinq Statues A4126. L'examen a permis, en effet, de mettre en évidence le motif d'une double bordure ornant la tunique bleue de l'Artémis. Le liseré du vêtement est un galon doré, avec une dorure à la feuille posée sur une assiette d'ocre jaune orangé d'un ton très chaud. Entre ce galon et le fond bleu du vêtement s'intercale une autre bande, cette fois d'un jaune plus pâle et froid. L'analyse a révélé la présence de vanadium et permis de formuler l'hypothèse d'une composition remarquable de ce jaune : il s'agit probablement de vanadinite, un pigment rare connu par son emploi sur une stèle d'Alexandrie conservée au musée du Louvres.
Dans "Une statue à l’héroïque de militaire : l’Hadrien controversé de l’Odéon de Carthage" (In : Les Mille Visages de l'Honneur, Actes des IIIe rencontres autour de la sculpture romaine 8-9 novembre 2019 (© Ausonius, Université Bordeaux-Montaigne, 2023), François Baratte, Elisabetta Neri et Fathi Béjaoui expliquent la sophistication de la technique de dorure :
Il est en effet désormais acquis que les bronzes anciens étaient polychromes et que leur polychromie était obtenue par le choix d’alliages différents, grâce aux processus de polissage et de finition de la surface, ainsi qu’à la dorure. En s’en tenant aux sources textuelles grecques, les statues en bronze étaient ainsi perçues comme rouges, noires, jaunes, or ou bleues et cette recherche de la couleur visait à renforcer l’impression de vie et de réalité.
Par ailleurs, P. Jockey et B. Bourgeois ont mis en évidence la technique et la signification de la dorure des statues hellénistiques à travers le corpus de Délos, montrant comment le marbre était un support pour imiter les statues métalliques et chryséléphantines.
Pour la période romaine, des travaux étendus sur des collections homogènes liées à un territoire manquent ; aucune considération générale n’est donc possible en l’état actuel de la recherche. Cependant la pratique gréco-hellénistique d’imiter, par la peinture, les statues polychromes en bronze et en bronze doré peut être confirmée par un nombre croissant d’attestations de dorure à la feuille sur du marbre51, ainsi que d’imitation de dorure par de la peinture jaune et rouge. Cette tendance respecte l’attitude mise en évidence par Pline (Nat., XXXV, II, 1) consistant à vouloir, à travers la peinture “attirer le regard sur la matière employée”, plutôt que “de se faire connaître” en imitant la réalité, pour évoquer “l’image de sa fortune et non la sienne”.
Parmi les exemples jusqu’à présent publiés de dorure à la feuille de statues d’époque impériale en marbre, en nous limitant à une chronologie proche de celle de la statue de l’odéon de Carthage, la dorure se retrouve aussi bien sur des statues idéales que sur des portraits de la famille impériale et de particuliers.
Parmi les statues idéales du IIe siècle p. C., nous pouvons citer l’Aphrodite des termes d’Hadrien de Nysa-Scythopolis (Beit She’an), avec cheveux, mamelons et bracelets dorés qui contrastent avec les chairs blanches ; la Vénus Médicis des Offices à Florence présente une dorure sur les cheveux, comme une cariatide des thermes d’Hadrien à Aphrodisias. Les attributs renvoyant à un plan divin sont soulignés d’or sur la Minerve à l’égide des Offices qui porte des traces de feuille d’or sur le gorgoneion, ainsi que sur l’Hygie du Worcester Art Museum (inv. No. 1936.36) retrouvée dans les thermes F d’Antioche, dans laquelle la dorure est conservée sur la ceinture. Le fait que la dorure souligne dans tous ces cas des attributs sémantiques de la statue ne semble pas dépendre d’un hasard de la conservation. Une jambe d’une figure héroïque retrouvée dans le bouleutérion d’Aphrodisias, probablement associée à un ensemble des statues impériales dont on a retrouvé les bases portant des inscriptions en l’honneur de Titus et de Caracalla, pourrait au contraire attester l’existence d’une dorure intégrale : sur un bol rouge, la dorure à la feuille concerne aussi les chairs, dans les autres statues citées laissées blanches ou définies avec des jeux d’ombres en bleu égyptien.
En se limitant strictement au IIe siècle p.C., le seul portrait conservé avec dorure est celui d’Antinoüs, posthume, sur lequel chairs et chevelure sont peintes en jaune avec des ombres en bleu égyptien, tandis que la couronne de lierre présente une dorure à la feuille. Les exemples se multiplient au cours du IIIe siècle p. C., parmi lesquels on peut mentionner le portrait d’un jeune personnage de la Glyptothèque de Copenhague (inv. 821)59. Ces exemples, où les chairs sont peintes en jaune sans porter de traces de dorure, ainsi que l’absence de restes de feuilles ailleurs que sur la barbe dans la statue de l’odéon de Carthage, font pencher, sans toutefois pouvoir le prouver, pour une dorure partielle, qui souligne des traits sémantiques de cette dernière.
Sans doute, la finition polychrome en peinture soulignait la tridimensionnalité de la statue avec des jeux d’ombres, et lui donnait un effet de bronze polychrome, totalement – ou plus probablement partiellement – doré, comme dans les exemples cités. La qualité d’exécution de la statue est donc renforcée par l’observation de la mise en place d’un traitement polychrome très fin, qui respecte par sa transparence le marbre.
La technique de dorure : Le haut niveau de la commande semble aussi confirmé par la technique même de la dorure. En effet la texture et la fluorescence de la couche colorée observée suggèrent – sans pouvoir le prouver en absence d’analyse quantitative – l’utilisation d’un pigment de synthèse jaune, bien différencié des ocres jaunes et rouges observés ailleurs sur les statues de la collection. Une prudence extrême s’impose à ce propos pour notre statue, mais il semble bien, selon les premières observations, que les pigments jaunes utilisés comme préparation des dorures soient la vanadinite et la mimétite. Bien que leur emploi soit extrêmement rare, il faut rappeler que l’utilisation de vanadinite et de mimétite a été attestée dans la collection du musée du Bardo, sur le casque d’une tête d’Athéna Parthenos d’Oudna et sur un buste de femme provenant des thermes de Bulla Regia. La rareté et la nécessité d’un processus de synthèse pour obtenir mimétite et vanadinite supposent un coût plus important de ces matériaux par rapport à l’utilisation des ocres. L’utilisation de la mimétite est attestée pendant la période hellénistique et romaine dans des peintures murales à Palmyre, tandis que celle de la vanadinite est associée à une technique alexandrine, désormais reconnue aussi à Délos et en Israël. L’analyse élémentaire qu’on envisage d’effectuer pourrait donc non seulement confirmer l’hypothèse émise par l’observation microscopique, mais aussi déterminer le type de pigment employé.
*
*
*