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  • Photo du rédacteurAnne

La Triostée




Autres noms : Triosteum perfoliatum - Café sauvage - Herbe à fièvre - Ipécacuanha - Triostée perfoliée - Trioste perfolié -




Botanique :





Symbolisme :


Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), la Triostée (Triosteum perfoliatum) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Féminin

Planète : Saturne

Élément : Eau

Pouvoirs : Protection - Exorcisme.


Utilisation rituelle : Cette plante des grandes plaines de l'Amérique du Nord est le fever root ou wild ipecacuanha des Américains. Ses sommités fleuries et une préparation faite avec ses racines entraient dans la composition du sachet-mystère qui, chez les Indiens Sioux, joue un rôle essentiel dans les cérémonies dites de « libération de l'âme » cérémonies qui doivent permettre à l'esprit du défunt de se libérer de la matière qui l'attache encore au monde d'ici-bas.

Dans la tente où repose l'âme doit se trouver en permanence une femme qui a été choisie pour prendre soin du sachet mystérieux ; la première préposée à ce saint office fut traditionnellement Femme-Jour-Rouge. Cette sainte personne est chargée de sécher au soleil la viande sacrée dont on fait les viatiques. Aux jours jugés favorables, ces viatiques sont portés en dehors du village et suspendus à un trépied face au sud ; les guerriers et les femmes accourent alors en martelant le sol de leurs pieds pour apporter des offrandes et prier. Leurs dons sont rangés dans un coffre peint de dessins particuliers ; après la cérémonie, ils seront distribués aux pauvres.

Après avoir été tannée selon les rites, la dépouille du bison est peinte, puis purifiée dans la fumée de Triostée. Alors le gardien de l'âme la présente aux quatre points cardinaux en lançant les invocations traditionnelles. Quand le sachet-mystère a été accroché au trépied, cette robe de bison est posée dessus, les poils tournés vers l'extérieur ; le trépied lui-même est coiffé d'une coiffure de guerre faite avec les plumes de Wambali Galeshka, l'aigle moucheté.

Les aides sont autorisés à manipuler ces objets ; mais seul le gardien de l'âme peut toucher le sachet. Avant que les rites qui libèrent l'âme soient accomplis, beaucoup de choses doivent être rassemblées, ce qui peut demander parfois plusieurs années ; de façon générale, la durée normale pour libérer une âme est de un an (1).


Utilisation magique : Les « chasseurs de sorcières » calvinistes - comme d'ailleurs les moines catholiques au Canada français - employèrent cette herbe pour traquer les suppôts de Belzébuth.

Plusieurs siècles plus tard, les fermiers du Middle West mettaient quelques Triostées devant leur maison pour tenir à distance les esprits maléfiques.

Dans un village où sévit le « mauvais œil », les femmes se réunissent par petits groupes de sept et, ensemble, elles lavent les maisons de la cave au grenier avec une infusion de cette plante.


Note : 1) John G. Neihardt, Black Elk Sepaks, New York, W. Morrow & Co., 1932

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