Étymologie :
PARNASSIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1752 (Trév.: on lui a donné le nom de Parnassie par son rapport à une plante qui croissoit sur le mont Parnasse, et dont parle Dioscoride). Empr. au lat. sc. Parnassia (1694 [éd.], Tournefort Bot. t.2, planche 127), issu de Parnassus, v. Parnasse.
Lire également la définition du nom Parnassie afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Autres noms : Parnassia palustris ; Fleur du Parnasse ; Foin du Parnasse ; Gazon du Parnasse ; Hépatique blanche ; Herbe du Mont Parnasse ; Herbe du Parnasse ; Hépatique noble ; Parnassie des marais ; Parnassière des marais ;
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Botanique :
Dans un article intitulé "Parnassia palustris (Celastraceae), une plante à fleurs protocarnivores ou carnivores :
légende ou réalité ?." (Frapna), Yves Garnier s'interroge sur la particularité de la Parnassie des marais :
Dans Merveilles et beautés de la nature en France (Paris, Didier Libraire-Edteur, 9e édition entièrement refondue, 1845), G. P. Depping nous fait part d'une particularité étonnante de la Parnassie :
La Parnassie des marais, qui fleurit encore en octobre sur les montagnes d'Auvergne, offre une autre singularité : lors que la fleur en est épanouie, les étamines se courbent et vont successivement, l'une après l'autre, s'appliquer au pistil, de sorte que l'une ne se penche que lorsque la précédente s'est redressée. [Thore, Essai d'une chloris du départ. des Landes.]
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Usages traditionnels :
Selon André Lawalrée et Georges-Eugène Frisque, auteurs de "Ptéridophytes d’Europe utilisées comme simples jusqu’au XIXème siècle, Baume des neuf herbes et Théorie des signatures". (in : LES NATURALISTES BELGES, volume 84, 1 ; janvier-mars 2003, pp. 25-35) :
L’hépatique blanche ou noble est la Parnassie des marais, Parnassia palustris (Saxifragaceae). DIOSCORIDE assure que sa décoction est bonne pour les maladies des yeux. Elle est utile dans les maladies du foie, les troubles urinaires, la gravelle...
Symbolisme :
Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :
Parnassie des marais - Contrariété d'amour.
Fleur blanche et jaune, emblème d’amour par le blanc, et de contrariété par le jaune.
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Mythologie :
La mine d'or que représente le site de Philippe Remacle nous permet d'avoir accès à une traduction fiable des Métamorphoses d'Ovide, qui situe géographiquement et symboliquement le Mont Parnasse :
Deucalion et Pyrrha (I, 313-320)
L'Attique est séparée de la Béotie par la Phocide, contrée fertile avant qu'elle fût submergée ; mais alors, confondue avec l'océan, ce n'était plus qu'une vaste plaine liquide. Là le mont Parnasse élève ses deux cimes jusqu'aux astres, et les cache dans le sein des nuages. C'est sur son double sommet, seul endroit de la terre respecté par les eaux, que s'arrêta la frêle barque qui portait Deucalion et Pyrrha son épouse. Ils adorèrent d'abord les Nymphes Coryciennes, les autres dieux du Parnasse, et Thémis qui révèle l’avenir, et qui rendait alors des oracles en ces lieux.