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L'Épiaire

  • Photo du rédacteur: Anne
    Anne
  • il y a 2 heures
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Dernière mise à jour : il y a 12 minutes




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1811 bot. (Encyclop. méthod.). Dér. de épi* ; suff. -aire2*.


Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « partie terminale de la tige des plantes graminées renfermant un grain » (B. de Ste-Maure, Chronique des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 14842) ; p. anal. 1606 la queue espiée d'un chien, qui est rengée de poil en forme d'espi (Nicot) ; 1679 « retour de poil qui se forme au front du cheval » (Rich.) ; 2. 1451 « ornement pointu qui termine le toit d'un clocher » (16 nov., Compt. du R. René, Lecoy, p. 6 ds Gdf.) ; 3. 1701 « inflorescence dans laquelle les fleurs sont disposées le long d'un axe allongé » (Fur.). Du lat. spicum, var. du class. spica, ae « pointe, épi ».


Suff. formateur de subst., except. de subst. empl. adjectivement (noms d'agents et noms de choses).


Lire également la définition du nom épiaire afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Stachys lainata - Épiaire laineuse - Main de Dieu - Oreille de lapin - Oreille d'ours -

Stachys palustris, L. - Épiaire des marais -  Ortie morte - Ortie morte des marais - Ortie rouge - Stachyde des marais -

Stachys sylvatica - Épiaire des bois - Flairante ourteie (Wallonie) - Ortie puante - Roge ourteie (Wallonie) - Stachyde des bois -

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Botanique :


Patrice Costa, auteur de L'Etang roi (Éditions Messene, Jean de Cousance Éditeur, 1996) propose une description rapide mais poétique de l'Epiaire des bois :


Suivront ensuite et jusqu'à la fin de l'été la campanule gantelée et ses doigtiers bleu lilas, puis l'épiaire des bois, cette plante de fertile propagation issue de la famille de la menthe et dont les minuscules astres rouges se succèdent en couronne sur une tige dressée en fusée.

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Chaker El Kalamouni, auteur d'une thèse intitulée Caractérisations chimiques et biologiques d’extraits de plantes aromatiques oubliées de Midi-Pyrénées. Alimentation et Nutrition. (Institut National Polytechnique de Toulouse - INPT, 2010) décrit l'odeur d'une épiaire :


Stachys sylvatica - Epiaire des bois : A force de se terrer au fond des bois, on jurerait qu’elle en a pris l’odeur, lorsqu’on froisse entre les doigts ses feuilles velues sent fortement l’humus avec cependant une nuance mentholée.

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Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Éditions Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de l'Epiaire :


Épiaire des bois : Usages médicaux.  Cette plante est considérée comme diurétique et emménagogue par le peuple ; son odeur laisse à présumer qu'elle pourrait être employée dans les affections hystériques ; on la dit antispasmodique et même antiasthmatique. Elle est d'usage vulgaire en topique sur les brûlures. — Suc, 50 à 100 grammes. — Infusion, 15 à 30 grammes.


Épiaire des marais : Usages médicaux. Cette plante a longtemps été regardée comme un puissant fébrifuge. Les tubercules de ses racines contiennent une fécule nourrissante qui a été mélangée à la farine dans les temps de disette.

Selon Pierre Lieutaghi, auteur d'un article intitulé "L’ethnobotanique." (In : Alliage : Culture - Science - Technique, 1990, 3, pp. 8-17) :


L'Epiaire laineuse, dite aussi "Oreille de lapin" ou "Oreille d'ours", plante ornementale de bordures, est aussi un remède vulnéraire de la médecine traditionnelle.

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Amélie Metuedjo, autrice de Les plantes médicinales en Afrique et en Europe (Éditions Diplomica Verlag GmbH, 2003) nous apprend que :


L'épiaire des marais renferme les mêmes propriétés que la ballote fétide. De plus, elle est vivement recommandée dans les cas d'insomnie.




Symbolisme :


Jean-Martin Meyer, auteur de Traditions médicinales et remèdes populaires du Sundgau (Éditions du Rhin, 1986) associe l'épiaire et la pratique ancestrale de l'exorcisme :

Le démon ou le sort qui provoque la maladie peut aussi être chassé ou brisé par des manœuvres utilisant des plantes. Il s'agit de la conjuration ou « Bschreje » (de crier), « Bspreche » (de parler), « Bschurme » (de Schurm, charme). L'exorciste utilise, à cet effet, certaines plantes comme la linaire, « Leinkrüt », le sénéçon des oiseaux, « Krtizelkrüt », ou l'épiaire « Berüefkrüt ». Les plantes multiplient les effets magiques des formules d'exorcisme.





Littérature :


Christine Van Acker, autrice de L’En vert de nos corps (Éditions L’Arbre de Diane, 2020) décrit avec délicatesse l'épiaire :


Je continue avec l’épiaire, cueillie le long d’un sentier. La soie de ses feuilles, lorsqu’elles sont plongées dans l’eau, offre aux mains laborieuses sa noble caresse. En raison de son fumet désagréable, on l’a surnommée ortie puante. Pour le nez qui s’attarde, elle laissera deviner de subtils effluves de champignons.

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