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L'Arbre de Judée

Dernière mise à jour : 29 sept.




Étymologie :


  • GAINIER, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1587 (J. Dalechamps, Hist. gen. plantarum ds FEW t. 14, p. 125 b) ; 1600 (O. de Serres, VI, 10 ds Gdf. Compl.). Dér. de gaine* bot. ; suff. -ier*.

  • Cercis est le nom de la navette de tisserand, par allusion à la gousse de l'arbre.


Lire également la définition du nom gainier afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Cercis siliquastrum - Arbre de Judas - Bouton rouge - Gainier silicastre -

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Botanique :


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Usages traditionnels :


François Couplan, dans Le régal végétal. Plantes sauvages comestibles, Éditions Ellebore, 2009, p. 206) rapporte un usage culinaire du Gainier :


« Les boutons floraux, les fleurs et les jeunes fruits encore tendres peuvent être consommés crus en salade. Leur saveur est agréablement acidulée. C'est surtout en Grèce et en Turquie qu'ils sont utilisés. On a également conservé les boutons floraux dans le vinaigre et fait des beignets avec les fleurs ».

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Symbolisme :


Philippe François Nazaire Fabre d'Églantine, dans son Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française (p. 25) nous apprend que :


Dans le calendrier républicain, le Gainier est le nom attribué au 21e jour du mois de germinal, c'est-à-dire généralement au 10 avril du calendrier grégorien.

 

Emma Faucon, dans Le Langage des fleurs (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) s'inspire de ses prédécesseurs pour proposer le symbolisme des plantes qu'elle étudie :


Gainier – Nouvelle Jeunesse - Vigueur renaissante.

Tout le monde connaît le gainier, ou arbre de Judée, , d'avoir produit une feuille, se couvre de fleurs rouges. Mais c'est toujours sur le vieux bois et au milieu des rugosités de l'écorce, que ses fleurs s'épanouissent.

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Selon l'article de Michel Caron pour Futurasciences :


Selon la légende, Judas se serait pendu à un arbre de cette espèce, après avoir livré Jésus, d'où son appellation, surtout en Grande-Bretagne, d'arbre de Judas. Ses fleurs symboliseraient les larmes du Christ et leur couleur, d'un rose violacé très vif, celle de la honte. Son nom provient aussi du fait qu'on le trouvait en abondance au Moyen-Orient, en Israël, dans l'ancienne Judée. Cette espèce se développe surtout dans les régions méridionales.

 

Galina Kabakova, autrice de D'un conte l'autre. (© Flies France, 2018) étudie les contes d'origine qui mettent les plantes à l'honneur :

On trouve parfois des mimologismes qui interprètent les bruissements des plantes par des évènements produits aux origines du monde. Ces mimologismes peuvent aussi interpréter le nom de la plante. [...] De même, en Sicile, on entend l’arbre de Judas (ou plus exactement de Judée, Cercis siliquastrum) répéter lorsqu’on le brûle : « Tà ! tà ! tà ! » (talìa « regarde ! »), car, de son vivant, il dénonça aux Juifs Jésus caché sous ses branches en disant : « Tiens, il est là » (Pitrè 1889 : 295)

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Littérature :


Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque l'Arbre de Judée :

8 septembre

(La Bastide)


L'arbre de Judée, tout hachuré de gousses brunes, laisse choir un par un les cœurs jaunissants de ses feuilles. On a peine à croire que ses fleurs bonbons roses sont en projet, déjà, dessous la noire écorce.

Sectateurs de l'œil émerveillé, n'allons pas renier la connaissance qui décuple les plaisirs. Louons la complexité des synapses. Chantons des hymnes à l'acide désoxyribonucléique.

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